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24 Heures du Mans : le Franco-Ontarien Zacharie Robichon « célébrerait un top 5 comme une victoire » |ONFR+|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Mickael Laviolle, publié le 12 juin 2024

Le trio Robichon-Barker-Hardwick s’apprête à disputer sa quatrième course de la saison dans le Championnat du monde d’endurance FIA. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

ENTREVUE EXPRESS

QUI :

Natif d’Ottawa, Zacharie Robichon est un pilote automobile franco-ontarien qui évolue dans le domaine des courses d’endurance au volant de voitures de grand tourisme (GT3), au sein de l’écurie Proton Competition. 

LE CONTEXTE :

Engagé cette année dans le Championnat du monde de GT3 (WEC), il va participer aux 24 Heures du Mans, mythique épreuve française dans le domaine, les 15 et 16 juin, pour la troisième année consécutive. 

L’ENJEU :

Au volant d’une nouvelle voiture cette saison (Ford Mustang), le pilote franco-ontarien revient sur sa saison, sur ce que représentent les 24 Heures du Mans, ses dernières participations, ainsi que ses ambitions pour cette version 2024 de la course aux côtés de ses coéquipiers : le Britannique Benjamin Barker et l’amateur américain Ryan Hardwick. 

« Quel bilan faites-vous de votre saison jusqu’à présent? 

Cette année, c’est un nouveau défi, car depuis plusieurs années je courais avec Porsche et l’année dernière nous avions remporté le Championnat européen. Il y a eu des changements de règlement cette saison qui ont fait entrer plus de manufacturiers. Du coup, chacun est limité à deux autos dans le Championnat du monde de GT3. Mon équipe Proton a dû trouver un nouveau manufacturier, ce qui fait qu’on est avec Ford qui bâtit pour la première fois une GT3. On court avec la Mustang, car c’est son soixantième anniversaire. 

Comment vos performances ont-elles évolué sur vos trois  premières courses de la saison?

Ça n’a été pas facile d’être performant car c’est une année de développement, mais on a fait beaucoup de progrès depuis la première course de la saison au Qatar (11e aux 1812 kilomètres du Qatar). Cette première course début mars n’était vraiment pas évidente. Mais, depuis, on a fait deux top 10 (9e aux 6 Heures d’Imola en Italie, 9e aux 6 Heures de Spa-Francorchamps en Belgique). Et surtout, à chaque course on sent, au moins, qu’on s’améliore. C’est sûr que c’est différent pour moi de l’année dernière, où on avait vraiment dominé le championnat européen. Même si on n’avait pas fait une bonne course au Mans, on a été sur le podium dans cinq des six étapes. 

Là, on est sur un championnat différent, mais le niveau est très semblable. La réalité nous a un peu frappés au début, mais c’est un projet différent et intéressant parce qu’on représente vraiment l’équipe de Ford. On travaille directement avec eux et on est capable de faire des changements qu’on n’aurait pas pu faire avec un autre manufacturier, parce qu’on fait partie de l’équipe de développement. Ça peut être frustrant mais c’est aussi une occasion d’apprendre. 

La toute nouvelle Ford Mustang avec laquelle Zacharie Robichon et ses coéquipiers sont en compétition cette saison. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

Quels sont vos souvenirs de vos deux premières participations aux 24 Heures du Mans que vous allez disputer pour la troisième fois ce samedi?

Je n’oublierai jamais mon tout premier tour que j’ai fait sur le circuit en 2022 . En tant que fan de sport automobile et de personne qui vit dans le domaine, ça a toujours été un rêve. Ce n’était pas quelque chose que je croyais pouvoir atteindre. Même lorsque j’ai su que j’allais y participer, je n’y croyais pas, ce n’était pas réel jusqu’au moment où j’étais vraiment sur le circuit. Ce premier tour, c’est vraiment une sensation que je ne vais pas oublier. 

L’année dernière, on n’a pas eu le résultat qu’on voulait. On a eu un accident très tôt dans la course, donc on n’était plus dedans après trois heures. En revanche, c’était le centenaire de l’épreuve et le nombre de personnes qui étaient présentes, c’était fou. Je ne peux même pas expliquer la sensation que ça procure. Faire partie d’un tel événement, si important, pour quelqu’un comme moi qui ne se serait jamais imaginé d’être là, c’est une chose qu’on ne peut pas mettre en mots. 

Les 24 Heures du Mans sont une course mythique qui existe depuis 1923. Elle est considérée parmi les trois courses les plus prestigieuses au monde avec le Grand Prix de F1 de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

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