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32 jours pour amasser 2,5 M$ et sauver l’église acadienne Saint-Bernard en N.-É. |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Rebecca Martel, publié le 21 avril 2023

Nation Prospère Acadie et la Société Héritage Saint-Bernard on joint leurs efforts pour tenter de convaincre les Acadiens que l’église St-Bernard vaut la peine d’être sauvé.

L’église Saint-Bernard, de style gothique, a longtemps fait la fierté de la communauté acadienne du comté de Digby.
PHOTO : VERNON RAMESAR/CBC

On se doit comme communauté acadienne de faire tout notre possible pour essayer de préserver le bâtiment et si ça ne fonctionne pas au moins on pourra dire que vraiment on a tout essayé, croit Michel J.C. Cyr, président de l’organisme Nation Prospère Acadie.

L’organisme lance une campagne de financement avec l’objectif ambitieux de récolter la somme de 2,5 millions $ d’ici le 23 mai.

La campagne de financement de 32 jours est d’une durée symbolique comme l’église a été construite en 32 ans , mais elle est aussi très importante. Si Nation Prospère Acadie n’arrive pas à amasser suffisamment d’argent pour acheter l’ancienne église et faire les travaux urgents comme changer le toit, le système électrique et la plomberie, l’offre d’achat sera retirée.

L’offre de Nation Prospère Acadie retenue par le diocèse d’Halifax-Yarmouth est donc conditionnelle au financement, qui doit être obtenu avant le 26 mai 2023.

Le village de St-Bernard en 1910 a réussi sur le fil de 32 ans à construire ce magnifique édifice, constate Michel Cyr.

Des rangées de cierges dans des pots de vitre multicolores.
Des cierges pour prier à l’église Saint-Bernard, maintenant désacralisée.
PHOTO : RADIO-CANADA / REBECCA MARTEL

Si la volonté à l’époque était telle qu’ils sont arrivés à faire quelque chose d’assez extraordinaire, pourquoi nous comme génération qui succède en Acadie on aurait pas la volonté, au moins de préserver ce qui a été fait.

C’est ce que la Société Héritage Saint-Bernard a essayé de faire pendant quelques années, mais elle n’a pas réussi à amasser suffisamment d’argent. Son président Jean Leblanc croit que Nation Prospère Acadie arrivera peut-être à convaincre des donateurs d’ailleurs en Acadie.

Nous autres ici dans notre petite région, nous ne connaissons pas le monde qui ont des centaines de milliers de dollars à donner. Eux ils ont un regard plus provincial et national alors ils vont peut-être trouver quelqu’un qui avons de l’argent pour sauver l’ancienne l’église, espère-t-il.

Le bénévole se tient dans la nef de l'église.
Jean Le Blanc veut que la bâtisse reste utile à la communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

L’organisme a une certaine expérience dans la sauvegarde et la transformation de bâtiments historiques ailleurs en Acadie.

Michel Cyr donne entre autres l’exemple de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, qui est demeuré un lieu de culte, mais qui abrite maintenant dans son sous-sol des organismes à but non lucratif qui contribuent à financer l’entretien du bâtiment.

N’empêche que le président reconnaît l’ampleur de la tâche

En termes de mètre carré, c’est probablement notre premier édifice majeur, admet-il.

C’est venu au bout, si ça ça ne travaille pas je sais c’est où ce qu’on va après, confie Jean LeBlanc.

L’imposante église faite de pierre taillée trône à l’entrée du village de Saint-Bernard. Elle évoque l’architecture des cathédrales gothiques européennes. Elle est assez grande pour accueillir toutes sortes de projets.

L’année passée nous avions fait une vision qui comprenait pas mal d’affaires, comme dans la tour on ferait un observatoire et quelque chose dans la grande salle avec des lumières, de la musique, décrit Jean Le Blanc.

Pis, on voudrait développer toute l’histoire de l’édifice St-Bernard aussi.

L’idéal serait que le bâtiment puisse être ouvert au public lors du Congrès mondial acadien en 2024.

La campagne de financement de 32 jours commence aujourd’hui et déjà Nation Prospère Acadie à reçu l’appui de la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse qui s’est ralliée pour investir.

L’organisme espère que d’autres emboîtent le pas, que ce soit des gouvernements, des compagnies, des organismes ou des individus.

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