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Allocution de la présidente de la FCFA, Liane Roy à l’occasion de la Journée québécoise de la francophonie canadienne

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

Monsieur le ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne,

Monsieur le président du conseil d’administration du Centre de la francophonie des Amériques,

C’est un grand plaisir de me retrouver avec vous à Québec. Vous me permettrez de dire dans « notre » ville de Québec, parce que nous sommes ici, après tout, pour parler d’un « nous » collectif. Ce « nous » collectif, né de la langue que nous partageons, il trouve ses racines dans le passé que nous partageons. Il s’inscrit dans le présent qui nous demande une solidarité pour affirmer, avec la force des 11 millions que nous sommes à parler le français, le statut de notre langue en terre canadienne.

Et surtout, ce « nous » rêve de se conjuguer au futur. Un avenir où les Québécois et les Québécoises, les Acadiens et les Acadiennes, les francophones de l’Ontario, de l’Ouest et du Nord auront appris à mieux se connaitre, à s’apprécier à la fois dans leurs différences et un même attachement à la langue française. Où ils auront établi de nouvelles collaborations et se reconnaitront comme des gens et des collectivités qui créent, qui innovent, qui entreprennent, qui donnent vie au français aux quatre coins du pays.

Ce que je vous décris, c’est un espace à occuper. Un espace où nous nous retrouvons, au-delà de nos identités et spécificités, mais déterminés à faire cause commune, ensemble, en français. Cet espace, il est en train de naître. Vous en découvrirez les premières manifestations demain avec le lancement de Francité.

Francité, le nom le dit, c’est une cité, une ville virtuelle dont les rues sont peuplées par tous ceux et toutes celles qui se reconnaissent comme parties prenantes de ce « nous » collectif francophone. C’est l’endroit où les sociétés civiles, du Québec et des autres provinces et territoires, pourront se reconnaitre des intérêts communs et créer des liens de collaboration. Cette cité virtuelle, je vous invite tous et toutes à la découvrir dès demain et à y élire domicile.

Si nous avons fait autant de progrès en matière de rapprochement, c’est parce que nous avons trouvé au Québec des partenaires engagés et convaincus. Dans la lignée de la nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne, la proclamation du 22 mars comme Journée québécoise de la francophonie canadienne confirme cet engagement du gouvernement.

Je tiens d’ailleurs à saluer le ministre Roberge qui a montré, depuis sa nomination l’automne dernier, combien aller à la rencontre des collectivités francophones partout au pays lui tient à cœur. Monsieur le ministre, vous l’avez à nouveau illustré, ces dernières semaines, avec la tournée que vous avez entreprise dans l’Ouest canadien. De tels gestes nous font sentir que le Québec est à nos côtés, un partenaire solidaire et animé d’une volonté d’assumer un rôle de leadership en matière de francophonie.

Je tiens aussi à saluer le Centre de la francophonie des Amériques avec lequel nous sommes entrés, l’an dernier, dans une nouvelle relation de partenariat pour l’organisation de Mobilisation franco, un rendez-vous annuel pour créer et resserrer les liens de collaboration entre sociétés civiles francophones. Le Centre a aussi assumé un rôle clé pour donner de l’envergure à la Journée que nous célébrons demain.

J’utilise beaucoup ces mots : collaboration et partenariat. Ces mots qui sont au centre de cette nouvelle cité virtuelle, la Francité. Le français est vulnérable, tant au Québec que dans nos communautés. Mais notre plus grande force, c’est celle qui réside dans les liens que nous créons, dans les solidarités qui nous unissent. C’est ainsi que nous remplirons la promesse que nous avons faite à nos enfants et à nos petits-enfants, que nous soyons Acadiens, Fransakois, Franco-Ténois ou Québécois. Celle de leur transmettre une francité forte, moderne, diversifiée.

Je vous remercie.