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Bientôt davantage de services gouvernementaux en français à l’Île-du-Prince-Édouard |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 17 novembre 2023

Le nombre de services du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard qui doivent être offerts en français, il y en a 19 à l’heure actuelle, va bientôt augmenter à 31.

Gilles Arsenault, ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones de l’Île-du-Prince-Édouard, prévoit que son gouvernement va bientôt une douzaine de services de plus en français. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Ce sont des services publics en matière de santé, d’éducation, de transports et d’infrastructures, indique le ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones, Gilles Arsenault, sans préciser lesquels pour le moment.

Alors vous allez voir dans les prochaines semaines d’autres services désignés en français pour ces secteurs-là, affirme Gilles Arsenault au cours d’une entrevue accordée vendredi à l’émission Le réveil Île-du-Prince-Édouard, d’ICI Acadie.

Jusqu’à 377 fonctionnaires à l’heure actuelle sont capables de desservir le public dans les deux langues, selon M. Arsenault, et beaucoup d’autres s’inscrivent à la formation en langue française.

Le rapport annuel 2022-2023 des Affaires acadiennes et francophones, qui vient d’être publié, précise que le nombre de fonctionnaires qui parlent français est passé de 230 en 2015 à 377, ce qui est une hausse de 64 %.

Le rapport fait état de deux plaintes quant à l’absence du français dans le service de télémédecine 811, qui relève d’un fournisseur du secteur privé.

On offre un service de traduction qui est disponible pour répondre aux besoins lorsqu’on fait un appel à 811. Alors, on encourage les gens à vraiment se prévaloir de ce service-là et du service de traduction, affirme Gilles Arsenault.

La Saf’Île espère plus de détails financiers

Isabelle Dasylva-Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (Saf’Île), est contente que le gouvernement valorise la langue française et le bilinguisme, mais elle juge que le rapport annuel devrait être plus détaillé.

Nous ne voyons pas de rapport détaillé sur le financement qu’ils reçoivent du gouvernement fédéral pour la communauté francophone acadienne, déplore Mme Dasylva-Gill.

Isabelle Dasylva-Gill est la directrice de la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard. PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Bien sûr, ils pourront peut-être embaucher plus de personnes ou payer pour quelque chose dans la structure gouvernementale, mais peut-être que cela passera par la communauté et les programmes, mais nous n’avons pas cette information. Il n’y a aucun moyen de demander des comptes au gouvernement. C’est ce que nous demandons, ajoute-t-elle.

Le rapport annuel indique que le gouvernement fédéral donne 1,2 million de dollars à la province pour appuyer ses programmes et services en français, mais sans préciser à quoi sert exactement cet argent.

L’importance des services en français

La population francophone de la province n’est pas entièrement bilingue, souligne Paul Gallant, président du Comité consultatif de la communauté acadienne et francophone.

Paul Gallant, président du Comité consultatif de la communauté acadienne et francophone, est aussi un auteur et un dramaturge. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

L’offre de services en français est particulièrement importante pour les personnes âgées et les besoins sont plus prononcés dans les domaines de la santé et de la justice, selon M. Gallant.

On peut dire que quelqu’un est fonctionnellement bilingue, mais quand vous parlez de quelque chose comme la justice, il y a un langage à cela. Et en santé, même si c’est votre langue première, ça peut toujours être un défi, explique Paul Gallant.

Il conclut que c’est un exercice d’équilibre entre les besoins de la communauté francophone et la capacité du gouvernement d’offrir des services en français.

D’après les renseignements de l’émission Le réveil et de George Melitides de CBC

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