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Bilinguisme : Ottawa devrait recentraliser la formation de ses fonctionnaires, selon un syndicat |ONFR+|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 19 mars 2024

OTTAWA – L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) estime que les formations linguistiques des fonctionnaires devraient revenir entre les mains de l’École de la fonction publique comme c’était le cas il y a dix ans.

Ce dossier a été soulevé par l’IPFPC en comité parlementaire. Archives ONFR

À l’heure actuelle, la formation linguistique des employés fédéraux provient du privé par le truchement des institutions fédérales, ce qui créerait des inégalités au sein de la fonction publique canadienne. Des employés unilingues peuvent suivre des formations dans l’une des langues officielles dans le but d’obtenir un poste bilingue ou de remplir les conditions de celui-ci. Celles-ci sont assumées aux frais de chaque ministère, qui à la demande de l’employé, peut payer des cours au privé.

Or cette façon de procéder est inégale entre ministères, car certains sont plus enclins que d’autres à payer les coûts associés à une telle formation, selon le syndicat.

« On voit déjà que les départements qui ont moins de fonds : a première chose qu’ils font, c’est de couper dans la formation (linguistique) », a affirmé lundi en comité parlementaire la présidente de l’IPFPC, Jennifer Carr, qui représente 57 000 membres fédéraux.

De plus, les formations offertes aux privés sont parfois inefficaces pour apprendre le français, mais juste assez pour la note requise pour les tests de langues que passent les fonctionnaires, dénoncent certains. Comme il s’agit de contrats gré à gré, la compétition au sein du privé est forte pour mettre la main sur ceux-ci.

« On dépense beaucoup d’argent pour des services qu’on paie pour de la formation linguistique, mais on n’a pas de contrôle sur la qualité de cette formation, nous n’avons pas de moyens de mesurer cette formation à savoir si les gens apprennent la langue dont ils ont besoin. On a perdu tout moyen de mesurer l’efficacité », présente Mme Carr.

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