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RADIO-CANADA – Mehdi Jaouhari, publié le 4 mars 2024

La décision du ministère de la Justice du Nouveau-Brunswick de fermer le palais de justice de Caraquet et de transformer celui de Tracadie en tribunal satellite, pour ensuite le fermer complètement, a été prise sans tenir compte des droits de la communauté francophone, selon un jugement de la Cour du Banc du Roi.

Le palais de justice de Tracadie est fermé depuis juin 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Dans sa décision du 28 mars, la juge Christa Bourque donne donc raison au Forum des maires de la Péninsule acadienne et ordonne l’annulation de ces fermetures. Elle demande au gouvernement provincial de prendre une nouvelle décision dans ce dossier et accorde des dépens de 8000 $.

Pas de services depuis 2022

Il n’y a plus de services de tribunaux dans la Péninsule acadienne depuis juin 2022, après les fermetures consécutives des palais de justice de Caraquet et de Tracadie. La Péninsule possédait alors la seule sous-unité judiciaire dont le fonctionnement était uniquement en français dans la province. Tous les services ont alors été transférés à Bathurst.

Cette décision a été vivement critiquée dans la région et le Forum des maires a décidé de porter l’affaire en justice.

Le maire de Caraquet, Bernard Thériault
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

La juge Bourque leur donne raison sur toute la ligne, une grande victoire selon le maire de Caraquet, Bernard Thériault. Il souligne, dans une publication sur Facebook, que cette décision va maintenant obliger les instances gouvernementales à ne pas prendre des décisions importantes sans regarder sous la lentille de la préservation et le développement de la communauté linguistique.

Pour nous, les francophones, c’est une décision historique. Ça fait une différence pour nos droits linguistiques, qui doivent être protégés , a déclaré, en entrevue jeudi, le maire de Tracadie, Denis Losier.

J’espère que dans le futur, quand il y aura d’autres décisions dans d’autres ministères, on sera en mesure de regarder l’impact que ça peut avoir […] sur le développement des collectivités, ajoute-t-il. Chaque décision comme ça pour sauver de l’argent, c’est des emplois qui quittent notre région, et ç’a un impact économique considérable.

Le gouvernement n’a pas tenu compte des droits linguistiques

Dans son jugement, la juge indique que le gouvernement n’a pas tenu compte des droits garantis par la Charte des droits et libertés, de la Loi reconnaissant l’égalité des deux communautés linguistiques du Nouveau-Brunswick et de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick.

Elle pointe le fait que ces fermetures se sont faites sans consultation préalable et que le ministre Hugh Flemming avait à tout le moins […] le devoir de se demander si sa décision […] aurait un impact sur la préservation et le développement de la communauté minoritaire francophone.

Elle détermine que le gouvernement avait l’obligation de considérer les valeurs de préservation, de développement et d’épanouissement de la communauté linguistique minoritaire dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire de décider de la fermeture du palais de justice.

Un palais de justice, un symbole important

Le fait que le gouvernement ait fermé des palais de justice est une situation différente de la fermeture d’autres services gouvernementaux, explique le jugement.

Le palais de justice de Caraquet est fermé depuis janvier 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

L’accès limité nuit à l’engagement de la communauté et à la confiance dans le système judiciaire, pointe la juge.

Elle ajoute que la demande du Forum des maires ne concernait pas une demande de services en français ou d’un droit de gestion, mais plutôt une reconnaissance du rôle joué par un palais de justice dans une communauté.

La province soutenait de son côté que la décision avait été prise pour des raisons économiques et pour optimiser les ressources. Le ministère a d’abord demandé que la cause soit rejetée, car la décision a été prise dans l’exercice du pouvoir discrétionnaire du gouvernement, un argument rejeté par la cour.

Le gouvernement provincial pourrait porter la cause en appel, mais n’a pas pris de décision à cet effet.

Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique prend en compte la décision du tribunal et respecte le processus judiciaire. Le ministère prendra le temps nécessaire pour examiner la décision, écrit le porte-parole du ministère, Allan Dearing, dans un courriel.

Une décision qui va au-delà des fermetures

Pour l’expert des droits linguistiques, Michel Doucet, la décision de la juge Doucet va au-delà des fermetures des tribunaux.

L’expert en droits linguistiques Michel Doucet souligne l’importance de la décision sur la fermeture des tribunaux dans la Péninsule acadienne.
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est la façon dont Fredericton devrait prendre ses décisions depuis 1982 lorsque les obligations linguistiques ont été adoptées avec l’article 16. On ne le faisait pas. La décision leur rappelle de leur obligation de tenir compte de ces valeurs fondamentales de la Charte lorsqu’ils prennent des décisions, explique le juriste.

Il s’attend toutefois à ce que la cause soit portée en appel.

L’argument principal de la province devant la juge Bourque était que la question n’était pas justiciable parce c’était une décision politique et exécutive et non une décision d’une administration publique, alors je crois que sur ce point-là, la province va probablement vouloir porter la cause en appel et tenter d’écarter la dimension linguistique, mais la dimension linguistique sera toujours là, rappelle-t-il.

Les suggestions des maires

Le maire de Caraquet ne serait pas étonné que la province conteste la décision.

On sait pertinemment, en connaissant le gouvernement de Blaine Higgs, qui n’a jamais été particulièrement favorable aux questions francophones, qu’ils vont faire un appel du jugement ou qu’ils vont faire une consultation, comme la juge le demande, un peu en vitesse, indique Bernard Thériault.

Le Forum des maires veut rencontrer rapidement les représentants du gouvernement. Selon M. Thériault, les dirigeants municipaux ont des propositions, et ne seraient pas fermés à l’idée de la réouverture d’un seul des deux palais de justice.

Keith Chiasson, député libéral de Tracadie-Sheila, s’attend aussi à ce que le gouvernement fasse appel. S’ils avaient fait leurs devoirs dès le début, ils auraient su que ce n’était pas une possibilité de fermer ce service-là, qu’ils ont une obligation linguistique envers la population, dit-il.

Les députés de la Péninsule acadienne rencontrera les maires sous peu pour s’y préparer. C’est une première victoire, mais il y a encore plusieurs étapes à franchir avant de voir la réouverture d’un palais de justice, mentionne Keith Chiasson.

Avec des informations de Nouemsi Njiké, d’Alix Villeneuve et de René Landry

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 4 avril 2024

TOTONTO – Première étape vers une entente formelle, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick ont signé ce mercredi une déclaration commune en vue de renforcer leur coopération dans plusieurs domaines clés de la francophonie.

L’entente prévoit une coopération renforcée dans plusieurs domaines entre les deux provinces. Montage ONFR

Ratifié par la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney, et son homologue néo-brunswickois Glen Savoie, ministre responsable de la Francophonie, le document prévoit une coopération renforcée dans plusieurs domaines.

Il est question d’encourager et promouvoir les échanges économiques, politiques, éducatifs et culturels, ainsi que d’opérer des initiatives conjointes dans la recherche, l’enseignement supérieur, le secteur municipal, les arts, le numérique, les communications, le tourisme ou encore la jeunesse.

Au cours de leur échange, qui s’est fait à distance, les deux ministres se sont entendus sur la nécessité de « trouver des occasions communes de supporter la vitalité de leurs communautés acadienne et francophones » et envisagent, dans les mois à venir, de développer des partenariats qui contribueront à « protéger et faire la promotion de la culture et du patrimoine francophones ».

La francophonie économique serait particulièrement ciblée, notamment en favorisant la connexion des entrepreneurs francophones entre eux, l’exploration de nouveaux marchés et l’innovation entrepreneuriale.

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RADIO-CANADA – Publié le 3 avril 2024

La Société de la francophonie manitobaine (SFM) soutient qu’« il y a une compréhension, au sein du gouvernement, de l’importance de la francophonie ». C’est l’impression que laisse le premier budget du gouvernement de Wab Kinew à la présidente du conseil d’administration de la SFM, Angela Cassie.

Que retiendront les Franco-Manitobains du budget provincial?PHOTO : Radio-Canada / Julienne Rwagasore

Selon Mme Cassie, ce budget est « un pas en avant » dans le financement des services en français au Manitoba.

Elle cite notamment l’augmentation des fonds de fonctionnement du Centre culturel franco-manitobain (CCFM) ou encore l’argent destiné aux municipalités bilingues.

Angela Cassie regrette toutefois le manque de précision concernant la place du français en santé et en immigration.

« Nous voulons nous assurer que les services en français sont inclus dans les investissements importants qu’on a vus hier. »— 

Une citation de  Angela Cassie, présidente du conseil d’administration de la SFM

La présidente du conseil d’administration de la SFM espère voir dans les jours à venir plus d’information quant aux priorités du plan stratégique communautaire de la SFM.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 3 mars 2024

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI : Originaire d’Alfred dans l’Est ontarien, Stéphane Sarrazin est député provincial sous la bannière des progressistes-conservateurs depuis 2022. Il fut le maire du canton d’Alfred et Plantagenet et avant ça, électricien.

LE CONTEXTE : D’abord adjoint parlementaire au ministre de l’Énergie, Todd Smith, M. Sarrazin est le nouvel assistant parlementaire de la ministre associée déléguée aux Petites Entreprises et de la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney.

L’ENJEU : Le député franco-ontarien prend la relève de Natalia Kusendova au poste d’adjoint parlementaire au ministère des Affaires francophones. Il prévoit oeuvrer dans la continuité, tout en renforçant les liens avec l’entrepreneuriat francophone en Ontario.

Stéphane Sarrazin, député provincial pour Glengarry-Prescott-Russell dans l’Est ontarien. Crédit image : Lila Mouch

« Dans quels dossiers allez-vous vous impliquer?

Je représente une communauté francophone, sans doute la plus importante en pourcentage de la population de l’Ontario. Dans notre région, le français est déjà largement utilisé, et nous disposons de services en français qui sont relativement satisfaisants comparativement au reste de la province. Mon objectif est donc d’utiliser cette base pour améliorer l’offre de services en français à travers toute la province.

Comme vous le savez, le budget de cette année a été augmenté, ce qui nous permettra d’améliorer les services offerts aux francophones de l’Ontario, et c’est là ma principale priorité.

Je continuerai à rencontrer les différents organismes francophones, et je suis très enthousiaste à l’idée de travailler avec la ministre Mulroney, une championne de la francophonie ontarienne. Je suis convaincu que nous pourrons accomplir de grandes choses ensemble.

De plus, ayant été nommé adjoint parlementaire au ministère des Petites entreprises, je compte également développer le volet économique en mettant l’accent sur la dimension francophone, en collaborant avec les entrepreneurs francophones. Je suis certain que nous pouvons offrir une représentation bilingue efficace.

Vous avez dirigé une entreprise francophone dans la région de Prescott et Russell par le passé. Pensez-vous être le mieux placé pour ces deux portefeuilles?

Absolument. Ma nomination en tant qu’adjoint parlementaire du ministre de l’Énergie était basée sur mon expertise dans ce domaine, ayant étudié l’électricité. Mais je crois que ma double expérience en représentant les francophones et en provenant du milieu des affaires me positionne de manière cohérente pour ces deux portefeuilles. Je comprends parfaitement ces enjeux.

La vitalité de la francophonie passe aussi par l’économie et son ouverture sur le monde. Avez-vous l’intention de promouvoir cette francophonie dans vos missions parlementaires?

Depuis 2022, je suis chargé de mission pour la région Amérique de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, où je collabore avec des parlementaires francophones du monde entier pour renforcer la francophonie. Cette opportunité me permet de faire rayonner la francophonie et de travailler en collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie. Mon objectif ultime est d’améliorer la situation de la francophonie ontarienne.

Député pour Glengarry-Prescott-Russell
Stéphane Sarrazin vient d’être nommé assistant parlementaire de la ministre Caroline Mulroney. Crédit image : Lila Mouch

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 4 avril 2024

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada a annoncé, ce mercredi, la nomination de Aude Aprahamian à titre de nouvelle directrice de son bureau au Québec. Elle entrera en poste le 8 avril prochain.

Aude Aprahamian détient une maîtrise en Administration et Management public de l’Université de Bretagne occidentale en France. – Gracieuseté

Du sang neuf à l’équipe de la FCFA à Québec. Aude Aprahamian succède à Michel Morin qui part à la retraite au terme d’un mandat de cinq ans.

De par son parcours, la nouvelle directrice générale connait aussi bien le Québec que la francophonie canadienne.

Avant d’être nominée à son nouveau poste, Aude Aprahamian occupait le poste d’attachée à la francophonie au Bureau du Québec à Toronto.

La nouvelle gestionnaire a également occupé plusieurs postes au sein du diffuseur public francophone le Groupe média TFO, dont celui de cheffe de mission stratégique auprès du chef de la direction.

Sur le plan académique, Aude Aprahamian détient une maîtrise en Administration et Management public de l’Université de Bretagne occidentale en France.

« À titre de directrice du bureau de la FCFA au Québec, Mme Aprahamian assumera la responsabilité des relations de la Fédération avec le gouvernement québécois, ainsi que de l’ensemble des initiatives de promotion, de collaboration et de rayonnement auprès de la société civile québécoise », détaille un communiqué de la FCFA publié aujourd’hui.

« Je suis ravie de me joindre à la FCFA et de poursuivre mon engagement envers les communautés francophones et acadienne. Ce mandat est une belle occasion d’œuvrer au rapprochement durable de nos communautés avec le Québec. J’ai hâte de travailler avec l’équipe du bureau au Québec ; je suis convaincue, qu’ensemble, nous allons mettre en œuvre des projets porteurs pour faire valoir la richesse de nos cultures », déclare Aude Aprahamian, nouvelle DG de la FCFA au Québec.

« Nous sommes ravis de pouvoir compter sur l’expertise d’Aude Aprahamian et son riche parcours professionnel. Elle aura pour mandat de solidifier les partenariats entre la société civile québécoise et celle de nos communautés pour favoriser un rapprochement durable entre francophones. Elle travaillera aussi à établir des liens nouveaux avec les ministères clés du gouvernement du Québec pour faire rayonner le français dans l’espace canadien », ajoute le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis.

Par ailleurs, la FCFA tient à remercier le directeur sortant, Michel Morin, qui entame une retraite bien méritée après cinq années au service de la FCFA.

Le mandat de Michel Morin a été marqué par une croissance remarquable du bureau au Québec et par la tenue du Sommet sur le rapprochement des francophonies.

C’est également sous son impulsion qu’a été créée la marque Francité et l’événement Mobilisation franco, organisé annuellement par la FCFA en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 2 avril 2024

Minorité vibrante au sein d’une société inuite, la communauté francophone du Nunavut célèbre le 25e anniversaire de leur territoire au sein de la confédération canadienne.

Siège de l’Association des francophones du Nunavut à Iqualuit – Gracieuseté

« Le Nunavut est un territoire qui a su affirmer sa voix et sa place au sein du Canada. En tant que franco-nunaviummiut, nous sommes fiers de contribuer à l’épanouissement de notre territoire et à la promotion et vitalité de notre identité culturelle au sein de notre communauté.».

C’est en ces termes que le président de l’Association des francophones du Nunavut (AFN) a souligné, ce lundi 1er avril 2024, le 25e anniversaire du Nunavut au sein de la Confédération canadienne.

Un quart de siècle auparavant, jour pour jour, le Nunavut était le dernier territoire à rejoindre dans le Canada. Un anniversaire qui revêt une importance politique et communautaire, d’après le président de l’AFN

Le Francais, une langue vivante au Nunavut

Contrairement aux autres provinces et territoires anglophones en dehors du Québec, le Nunavut est un territoire à majorité Inuite. L’anglais et la culture anglophone y est minoritaire tout comme le français et la francophonie.

« Le Nunavut se construit donc en se basant sur les principes directeurs de l’Inuit Qaujimajatuqangit, incluant ainsi le savoir traditionnel inuit dans les pratiques quotidiennes et de la vie moderne. Entre autres au cœur de ces valeurs se trouvent : travailler ensemble dans un but commun; respecter l’autre, entretenir des relations avec autrui et faire montre de compassion envers les autres; et promouvoir un bon état d’esprit en étant ouvert, accueillant et inclusif. », lit-on un dans un communiqué trilingue de l’AFN.

Signalisation trilingue en anglais, en francais et en Inuktitut – Gracieuseté

Selon les données du dernier recensement de Statistique Canada de 2021, la population capable de soutenir une conversation en francais dépasse 1400 personnes, soit 3,8 % de la population du territoire. La minorité anglophone représente quant à elle 33,02%.

Bien qu’elle soit minuscule en chiffres, la minorité francophone du Nunavut est vibrante. Elle est dotée d’une commission scolaire, d’un journal, d’une radio, d’un centre de formation pour adultes ainsi que de nombreux organismes et services francophones dans plusieurs secteurs.

Notons, enfin, que la présence des francophones au Nunavut remonte au début du 19e siècle à travers des pêcheurs de baleine et des missionnaires oblats, selon un article de l’historien Serge Dupuis paru sur l’Encyclopédie canadienne.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 30 mars et mis à jour le 2 avril 2024

[LA RENCONTRE D’ONFR]

Après près de 30 années à la tête de la Société franco-manitobaine (SFM), son directeur général Daniel Boucher a annoncé il y a quelques semaines sa retraite. Celui-ci quitte un paysage qui était fort différent à son arrivée en 1994, alors qu’on annonçait la création à ce moment-là de la Division scolaire franco-manitobaine qui gère aujourd’hui 24 écoles francophones dans la province. D’un plan stratégique sur cinquante années à la transformation de la francophonie manitobaine par l’immigration, nous avons discuté avec celui qui laissera son poste de directeur général de la SFM au mois d’août.

Crédit image: Dan Harper

«  Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre votre retraite?

Je pense que c’était tout simplement le temps. J’avais déjà anticipé un peu un plan il y a quelques années. J’ai eu 65 ans au mois d’octobre dernier alors j’ai considéré que c’était dans cette période de temps là que j’allais le faire. Deuxièmement, je pense que je laisse les dossiers entre bonnes mains et en bon état. Je suis optimiste pour l’avenir de la SFM.

Qu’est-ce qui vous a amené à rejoindre l’équipe de SFM au début des années 1990?

J’avais travaillé au gouvernement provincial auparavant pendant quatre ans, donc j’avais un certain goût pour la politique, mais je ne voulais pas en faire. Alors, c’est dans ce contexte-là que je suis allé à la SFM, dans les dossiers politiques. De savoir que j’allais être directeur général, je n’en avais aucune espèce d’idée et ce n’était pas dans mes plans au début. J’avais aussi un intérêt qui venait de ma famille, mes parents et d’autres mentors qui ont développé mon intérêt pour mon identité, ma langue, ma culture alors pour moi ça tombait bien.

On peut présumer alors que vous ne pensiez pas que vous pourriez occuper cet emploi pendant près de trois décennies?

Non jamais de la vie! C’était un essai dans un sens, car je ne savais pas ce que j’allais faire. Est-ce que j’allais retourner à l’université? C’est quelque chose que j’ai pensé, mais finalement j’ai pu finir mon premier degré à l’université. Mais non, je n’avais pas tracé ma destination encore, mais avec le temps, c’est devenu quelque chose que j’aimais beaucoup et qui m’intéressait. J’ai continué parce que j’aimais ça, ce n’est pas compliqué.

Crédit image : Dan Harper

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RADIO-CANADA – Publié le 1er avril 2024

Maude Cyr-Deschênes, originaire d’Edmundston, a décroché dimanche soir sa place pour la finale de l’émission de TVA La Voix.

Maude Cyr-Deschênes a interprété «Ordinaire», de Robert Charlebois.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

En demi-finale, la chanteuse de 24 ans a séduit le public en interprétant Ordinaire, de Robert Charlebois. Une grosse chanson que Maude Cyr-Deschênes classe dans les intouchables. Un morceau intimidant qui lui a donné du fil à retordre.

C’est une pièce au piano que j’ai eu de la difficulté à apprendre par cœur, raconte Maude Cyr-Deschênes, en entrevue lundi.

La chanteuse raconte qu’elle était très stressée avant sa performance pour ces motifs, mais également en raison de la chorégraphie qui accompagnait le numéro.

La chanteuse de 24 ans, originaire d’Edmundston, a séduit le public grâce à sa performance.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

La jeune femme devait monter sur un piano avec des talons hauts. Moi, je ne marche pas avec des talons hauts et le plancher était hyper glissant. Tout le long de ma toune [pendant les répétitions], j’avais peur de tomber. À force de chialer, j’ai obtenu qu’ils me passent des bottes sans talons avec de la grip alors là j’étais correcte! raconte en riant Maude Cyr-Deschênes.

Dès que je passe une étape, je suis super surprise

En regardant dans le rétroviseur son parcours dans l’émission, la musicienne se dit surprise et reconnaissante d’être arrivée en finale.

Quand je me suis embarquée dans l’aventure, je n’avais aucune attente, je ne m’attendais pas à me rendre loin parce que c’est un concours, c’est beaucoup de chance. Depuis le début, dès que je passe une étape, je suis super surprise.

Maude Cyr-Deschênes sur le plateau de l’émission «La Voix» diffusée le 24 mars.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

Tout ce que Maude Cyr-Deschênes espère, c’est vraiment de ne pas trop faire honte à l’Acadie.

Pour elle, il est important de représenter sa communauté. Elle met un point d’honneur à chanter le plus possible en français. C’est primordial, précise la jeune femme.

Dimanche prochain, la chanteuse donnera son maximum pour représenter l’Acadie et peut-être ramener la victoire au Nouveau-Brunswick, quatre ans après celle de l’Acadienne Josiane Comeau.

Avec des informations de Babatundé LawaniCommentaires

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 23 mars et publié le 25 mars 2024

[LA RENCONTRE D’ONFR]

En 1978, un Franco-Ontarien de North Bay a rejoint l’une des formations les plus importantes de l’histoire de la musique québécoise. Mais Breen LeBoeuf, c’est beaucoup plus que le bassiste d’Offenbach. Toujours passionné après 55 ans de carrière, il tient l’affiche de la 51e Nuit sur l’étang de Sudbury, ce soir, quelques jours après être rentré d’un voyage professionnel en Floride. C’est de là qu’il s’est entretenu avec ONFR. 

Breen LeBoeuf à La Nuit sur l’étang 2024. Crédit image: Dominique Demers

« Qu’est-ce que vous faites en Floride?

J’ai été invité par un ami qui produit des spectacles pour la francophonie. En Floride, il y a beaucoup de francophones, particulièrement des Québécois. C’est agréable de jouer pour eux. C’est rare que je me permets de sortir de mon coin.

Donc, vous avez un côté tranquille?

Je suis rendu pantouflard, sauf quand je joue de la musique. La vie est tranquille et j’aime ça comme ça. Ça a été très actif, c’était même trop actif à un moment donné. Ça fait du bien de vivre à un rythme plus dégagé.

Retournons au début. Comment c’était, de grandir comme francophone à North Bay?

Il y avait beaucoup de noms francophones : Perron, Guillemette, LeBoeuf… mais beaucoup de gens avaient partiellement ou complètement perdu leur langue, à force de vivre dans une communauté où la langue du travail, des patrons et de l’argent était l’anglais.

Ma mère, d’origine irlandaise, occupait deux emplois pour nous payer notre éducation en français et nos leçons privées, comme mes cours de piano. Je suis chanceux.

Breen LeBoeuf lors d’un spectacle Harley. Gracieuseté

Au secondaire, on avait seulement l’Académie de Notre-Dame-de-L’Assomption, une école privée tenue par les Sœurs de l’Assomption. Elles faisaient un très bon travail, mais elles n’avaient pas de budget.

Au primaire, on partageait l’école avec des anglophones, car il manquait de bâtisses. J’étais parmi les frogs. Il y avait souvent de la friction. J’étais parmi le groupe qui protégeait notre culture, notre nom de famille, notre langue.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 mars 2024

Fruit d’un travail de huit chercheurs franco-canadiens, l’anthologie Prise de parole explore l’histoire des communautés francophones minoritaires de 1867 à 2022 à travers une cinquantaine de documents.

Capture d’écran de quelques documents couvrant la période allant de 1968 à 1982 – www.parolefranco.ca

« Mettre les documents les plus emblématiques de l’histoire des francophonies canadiennes en situation minoritaire à la disposition d’un large public ».

Telle est la vision des initiateurs du projet d’anthologie virtuelle Prise de parole qui vise à faciliter la découverte de l’histoire des francophonies canadiennes. Celle-ci a été présentée hier mercredi lors d’une rencontre virtuelle.

Une cinquantaine de documents

Présentée sur un site web, l’anthologie virtuelle regroupe pour le moment 50 documents provenant des principaux centres d’archives sur les francophonies canadiennes. Ces documents sont classés dans quatre périodes historiques allant de 1867 à 2022.

Ces documents d’une grande valeur historique sont aussi classifiés selon 8 thématiques comme les arts et cultures, les droits scolaires ou l’histoire sociale.

« Les documents témoignent avec éloquence des nombreuses prises de parole par et pour les francophonies canadiennes en situation minoritaire. Certains d’entre eux dépeignent des francophones sur le pied de guerre, en colère et indignés; d’autres, en revanche, les présentent comme des collectivités soucieuses d’améliorer leur sort. Des documents mettent en lumière des francophonies de la solidarité, menant à bien des projets collectifs de grande ampleur », lit-on dans la présentation du projet.

Les historiens Joel Belliveau de l’Université York et Marcel Martel de l’Université d’Ottawa expliquent dans la présentation que leur travail a respecté plusieurs orientations fixés par le comité scientifique du projet.

À commencer le respect de la diversité régionale, thématique, chronologique, ethnique et de genre. Les chercheurs ont également jugé utile de prioriser des documents rédigés exclusivement par les membres des communautés ou qui pour la plupart n’ont jamais été publiés auparavant.

Par ailleurs, l’anthologie pourrait être enrichie avec d’autres documents suite aux suggestions du grand public. Ainsi, les chercheurs souhaitent que l’anthologie soit inclusive, puisque selon eux, les archivistes du passé avaient négligé de garder des documents concernant certains groupes comme les femmes, les travailleurs, les membres de la communauté 2ELGBTQI+ et ceux issus des minorités racialisées.

« Nous espérons que cette collection virtuelle s’avérera utile pour rendre vivante l’enseignement et l’apprentissage de l’histoire des communautés francophones du Canada », concluent Joel Belliveau et Marcel Martel.

Cliquez-ici pour visiter le site web de l’anthologie Prise de parole.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 27 mars 2024

TORONTO – Le gouvernement ontarien a annoncé mercredi son allocation des permis d’études à travers la province qui verra les inscriptions effectuées dans des programmes de langue française considérés comme « prioritaires ». 96 % des permis d’études seront décernés aux universités et collèges du système public, laissant une maigre part aux collèges privés.

Jill Dunlop, la ministre des Collèges et Universités. La Presse Canadienne /Chris Young

En janvier, le fédéral avait annoncé qu’il imposerait un plafond de deux ans sur le nombre de nouveaux étudiants étrangers au pays, soit de 360 000 en 2024. La décision revenait donc au gouvernement provincial de départager l’attribution des permis d’études pour chaque établissement postsecondaire.

La ministre des Collèges et Universités, Jill Dunlop¸, a annoncé ce mercredi les premières modalités de cette distribution. La priorité sera accordée « aux programmes dans les secteurs où la demande de main-d’œuvre est élevée, notamment dans le domaine des métiers spécialisés, des ressources humaines en santé, des STIM, de l’hôtellerie et de la garde d’enfants », précise le ministère par voie de communiqué.

« Les inscriptions effectuées dans des programmes de langue française seront également prioritaires, compte tenu de la demande croissante sur le marché du travail pour des travailleurs qui maîtrisent le français », explique-t-on par ailleurs.

Les établissements ne pourront dépasser le nombre d’étudiants internationaux qu’ils ont acceptés en 2023. La proportion de permis d’études soumis par des étudiants étrangers délivrés à un établissement ne pourra excéder 55 % du nombre total d’étudiants canadiens de première année inscrits dans un établissement en 2023. Des exceptions pour les francophones et les secteurs mentionnés comme criants en besoin de main-d’œuvre pourraient s’appliquer à cette dernière règle, ajoute-t-on.

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RADIO-CANADA – Publié le 26 mars 2024

Dans son plus récent rapport sur les services en français, le gouvernement du Yukon souligne plusieurs améliorations, notamment dans la prestation des services et les communications. Pour l’Association franco-yukonnaise (AFY), la priorité demeure toutefois les services de santé en français et, à ce titre, « il reste encore du chemin à faire ».

L’ouverture du centre de santé bilingue fait partie des bons coups soulignés par le gouvernement, mais la clinique fait aussi face à des défis de recrutement de personnel bilingue.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH XENOS

Le directeur des Services en français pour le gouvernement du Yukon, André Bourcier, note que les bons coups de la dernière année comprennent l’ouverture du centre de santé bilingue Constellation, ainsi que l’aide apportée pour permettre à l’organisme Les EssentiElles d’acquérir l’édifice dans lequel il se trouve.

Donc, 2022-2023, qui est le rapport annuel dont on discute, marque une année importante. C’est le milieu d’une entente pluriannuelle de financement qui va de 2020 à 2025, indique-t-il.

Pour nous, c’est important de faire le point, de dire exactement où on en est, ce sur quoi on travaille, et de regarder vers la fin de cette entente-là, de façon à pouvoir établir les nouvelles priorités pour 2025-2028, ajoute-t-il.

Les bons coups présentés sont toutefois à prendre avec un grain de sel, nuance la directrice générale de l’AFY, Isabelle Salesse.

C’est sûr qu’il y a le centre de santé bilingue qui a été ouvert. Le petit bémol que je mettrais, c’est que tout le personnel dans ce centre n’est pas bilingue; ça, c’est un problème, dit-elle.

À l’heure actuelle, le médecin et les trois infirmières praticiennes à l’emploi du centre de santé Constellation sont unilingues anglophones. Des services d’interprétation virtuels peuvent néanmoins être utilisés pour faciliter les échanges entre les patients et les professionnels de la santé.

On est loin de l’égalité réelle; on a encore du chemin à faire par rapport au service direct à la clientèle, c’est clair et certain.

Une citation de Isabelle Salesse, directrice générale de l’AFY

J’ai l’impression, parfois, qu’on fait un pas en avant et trois pas en arrière, parce qu’on dépend des individus qui sont embauchés, et comme ça tourne beaucoup, un jour, il va y avoir le service, et dans trois mois, il n’y aura plus le service, ajoute-t-elle.

Parmi les solutions à court terme qui sont envisagées par la direction des Services en français, la télémédecine et l’utilisation de technologies sont soulevées, afin de permettre à tous les francophones, peu importe où ils vivent, d’avoir accès à ces services.

Une des avenues que nous sommes en train d’explorer, ce serait vraiment d’utiliser la technologie pour voir de quelle façon on pourrait améliorer le service directement, en attendant de trouver les moyens de pouvoir s’assurer d’avoir du personnel bilingue, explique André Bourcier.

Pour Isabelle Salesse, il serait également important que la communauté francophone puisse se prononcer sur le projet de loi qui est actuellement à l’étude à l’Assemblée législative concernant la création d’un office de la santé.

On demande qu’il y ait des amendements qui vont inclure les francophones de façon plus forte dans ce projet de loi, parce que c’est très difficile d’avoir une influence quand on n’est pas au cœur des institutions, soutient-elle.

Le rapport 2022-2023 du gouvernement souligne également le besoin de promouvoir davantage les services et les programmes déjà existants en français. pour la population puisse en profiter.

Avec les informations de Claudiane Samson

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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 27 mars 2024

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) organise ce mercredi à Regina une foire d’emploi destiné aux nouveaux arrivants francophones afin de mieux faire connaitre les opportunités offertes dans les communautés rurales.

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Ce n’est pas seulement au Québec que l’immigration se concentre dans les grandes villes.

Cette tendance concerne aussi les communautés francophones en milieu minoritaire comme celle de la Saskatchewan. Dans cette province des prairies, il existe plusieurs communautés rurales francophones menacées par le déclin démographique. Conscient de cette réalité, le CÉCS a décidé de prendre le taureau par les cornes, en organisant une foire d’emploi à Regina.

Affiche de l’événement – Gracieuseté

Opportunités à saisir

« Au fil des années, la province de la Saskatchewan accueille de plus en plus de nouveaux arrivants/immigrants. Comme communauté, nous nous réjouissons que des gens de partout dans le monde choisissent notre belle province pour faire ou refaire leur vie. », peut-on lire dans la présentation de l’événement.

Le revers de la médaille est que les nouveaux arrivants choisissent très souvent l’une des deux grands centres urbains de la province, à savoir Regina ou Saskatoon.

Toutefois, « les milieux ruraux offrent plusieurs opportunités d’emplois qui peuvent faciliter une intégration socioéconomique des nouveaux arrivants », selon le CÉCS dont l’un des principaux mandats est de booster l’employabilité des francophones dans la province.

Durant toute la journée du mercredi, les chercheurs d’emploi auront l’occasion de croiser des employeurs potentiels des régions, des municipalités rurales et d’autres intervenants du terrain pour se faire une idée sur la vie en milieu rural.

Parmi les nombreuses communautés rurales Fransaskoises, la plus emblématique demeure sans conteste la petite ville du sud Gravelbourg.

Véritable berceau de la francophonie en Saskatchewan, la petite ville accueille le Collège Mathieu, la seule institution postsecondaire francophone qui offre des formations collégiales et de métiers.

D’ailleurs, Gravelbourg fait partie avec Moose Jaw de la communauté francophone accueillante en Saskatchewan, un projet financé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour offrir des services en français dans quatorze régions du Canada.

Vidéo promotionnelle de la communauté francophone accueillante de Moose Jaw-Gravelbourg – Gracieuseté IRCC

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 26 mars et mis à jour le 27 mars 2024

TORONTO – Le budget de 2024 de la province révèle une augmentation du budget de base du ministère des Affaires francophones de 1 million de dollars ainsi qu’une augmentation globale à venir de 5,8 millions pour 2025. Décryptage des faits saillants pour la francophonie, dont une aide aux entrepreneurs, 10 millions de dollars pour l’amélioration de l’accès aux services en français et de nouvelles écoles francophones.

Caroline Mulroney, ministre des Affaires francophones de l’Ontario. Archives ONFR

Si comme l’année précédente les mentions à la francophonie se font rares dans les quelque 200 pages de l’exercice financier de 2024 de la province, un des faits notables en est l’augmentation du budget de base du ministère des Affaires francophones qui passe de 7 millions de dollars pour 2023 à 8 millions de dollars pour un total identique à l’année précédente qui bénéficiait d’un investissement de durée limitée de 1 million.

Une nette progression du budget total est en revanche à anticiper pour 2025 avec 600 000 $ du budget initial, soit 8,6 millions de dollars avec une nouvelle adition de 4,7 millions d’investissements à court terme pour un montant total de 13,3 millions de dollars.

Budget du ministère des Affaires francophones de l’Ontario de 2021 à 2025, en millions de dollars.
Source : Budget de l’Ontario 2024

Comment expliquer cette hausse importante? « La province s’est engagée à améliorer l’accès aux services en français dans l’ensemble de l’Ontario et à renforcer la vitalité des communautés franco-ontariennes », peut-on lire dans le document budgétaire, annonçant le renouvellement de l’entente fédérale-provinciale de 10 millions de dollars sur trois ans pour « élargir la prestation de services de qualité en français ».

Selon le gouvernement, cette entente relative aux services dans la langue de la minorité permettrait de soutenir le développement de programmes de formation bilingues, d’améliorer les perspectives économiques des entreprises francophones et de renforcer le soutien à la langue française dans les collectivités.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 mars 2024

Face à la pénurie d’enseignements francophones, le Conseil scolaire provincial francophone (CSFP) s’est tourné vers le recrutement international pour combler deux postes à l’École boréale qui se trouve dans la communauté éloignée de Happy Valley-Goose Bay au Labrador.

PHOTO : RADIO-CANADA

À l’instar du Québec, les communautés francophones en milieu minoritaire font face à une pénurie d’enseignants.

En milieu rural et dans les communautés éloignées, ce phénomène est accentué par l’attrait des grandes villes et centres urbains.

« Nouvel espoir »

L’une des solutions déployées par certains conseils scolaires francophones n’est autre que le recrutement à l’international.

C’est le cas de la petite communauté francophone de Happy-Valley-Goose bay à Terre-Neuve-et-Labrador. L’unique école francophone dans cette petite ville isolée a toujours eu des difficultés à attirer des enseignants de la province ou d’ailleurs au Canada.

« On a des appels de candidats qui souhaitent nous rejoindre mais seulement si le poste se trouve à St. John’s. On peut comprendre, ce sont des personnes qui viennent de grandes villes. Les conjoints des candidats s’inquiètent également de trouver un emploi dans des petites villes rurales », explique Sandie Redon, gestionnaire des ressources humaines du CSFP.

L’École Boréale, située à Happy Valley-Goose Bay, au Labrador, offre l’enseignement en français langue première, de la maternelle à la 12e année – Gracieuseté du CSFP

Pour recruter à l’international, le chemin n’a pas été sans embûches. Il fallait tout d’abord prouver l’absence de candidatures canadiennes avant d’identifier des enseignants dans des pays francophones, les recruter puis les accueillir, les former et faire en sorte qu’ils s’intègrent bien dans leur nouvelle communauté.

Autre défi de taille : ces enseignants doivent en plus de travailler quotidiennement en classe, préparer une certification qui leur permet d’exercer le métier sur le long terme. À noter que pour être certifié, il faut souvent revenir à l’université pour compléter certains cours.

Arrivés au Canada à Terre-Neuve-et-Labrador en février dernier, les deux enseignants originaires du Cameroun et de la Mauritanie ont passés quelques jours de formation à St. John’s avant d’aller à Happy-Valley-Goose-Bay.

« Un grand élan de solidarité a aussi été donné par toute la communauté à travers du covoiturage jusqu’à l’école ou pour tout autre besoin. Les parents ont également été très actifs pour proposer des évènements à Fadel et Naomi . À l’École, il y a eu une sorte de binômage pour leur expliquer la salle, le système de fonctionnement, les problématiques etc… Tout ceci a permis de faire une différence dans l’intégration et le bien-être de ces nouvelles recrues dans la communauté.», raconte la gestionnaire du CSFP.

Selon elle, le recrutement international suscite un nouvel espoir pour les écoles francophones de la province.

Notons, enfin, que le CSFP gère six écoles dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador dont deux dans la capitale de la province.