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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 26 février 2024

Le directeur général de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Daniel Boucher, partira à la retraite le 30 août.

Daniel Boucher est à l’emploi de la Société de la francophonie manitobaine depuis 1991.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

La rumeur concernant son départ courait déjà depuis plusieurs mois, mais la Société de la francophonie manitobaine en a fait l’annonce officielle lundi matin par voie de communiqué.

Daniel Boucher est directeur général de la SFM depuis près de 30 ans. Il occupe le poste depuis 1994, auquel il a accédé à l’âge de 36 ans, mentionne la SFM dans son communiqué.

M. Boucher a toujours compris que dans l’ensemble, sa mission consistait à servir la communauté dans toute sa riche diversité, souligne la présidente du conseil d’administration de la SFM, Angela Cassie.

Il est une de ces rares et précieuses personnes qui ont vu l’évolution de la francophonie et accumulé un volume impressionnant d’expertise en matière de langues officielles et de développement communautaire, indique Alain Dupuis, directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, dans le communiqué.

C’est une personne qui va me manquer personnellement, mais qui va aussi manquer aux autres organisations autour de la table, ajoute M. Dupuis, en entrevue lundi.

Les gens écoutaient lorsqu’il parlait parce qu’ils voyaient son expérience et sa sagesse, témoigne-t-il, qualifiant M.  Boucher de personne authentique et rassembleuse.

Une carrière d’abord comme analyste politique

Daniel Boucher a grandi en région, entre Saint-Jean-Baptiste et Sainte-Anne. Sa carrière au sein de la SFM, organisme phare de la francophonie manitobaine, a débuté en 1991 comme analyste politique.

Déjà dans les années 1980, Daniel Boucher était membre du conseil d’administration de la SFM, en même temps qu’il travaillait comme fonctionnaire pour le gouvernement du Manitoba.

En 1983, en pleine crise linguistique, M. Boucher s’est rapidement impliqué dans les démarches entreprises pour faire accepter l’entente d’amendement constitutionnel négocié entre la SFM et le gouvernement provincial ainsi que fédéral, précise l’ancien président de l’organisme, Léo Robert, dans le communiqué de presse.

À cette époque, Raymond Théberge était le directeur général de la SFM, connue alors comme la Société franco-manitobaine. Il est aujourd’hui commissaire aux langues officielles et connaît Daniel Boucher depuis plus de quarante ans.

M. Théberge se souvient de Daniel Boucher comme un bénévole extraordinaire, doté d’un excellent sens politique.

Il a su diriger l’évolution de la SFM pour qu’elle devienne une organisation beaucoup plus inclusive qui reflète beaucoup mieux l’évolution de la communauté, estime-t-il.

Pour Daniel Boucher, la crise qu’a traversée la communauté, bien qu’éprouvante, a été l’occasion pour la SFM de renforcer ses assises. On a pu bâtir des ponts très solides […] avec les communautés ethnoculturelles de la province qui ont vu là une injustice aussi, relate-t-il, en entrevue avec Radio-Canada.

Je voulais une SFM qui était à l’écoute, mais aussi qui collaborait avec les autres sur des solutions, raconte M. Boucher.

On aurait pu subir des pertes importantes si on avait baissé les bras. Personne n’a baissé les bras, se réjouit-il. Les gens ont travaillé très fort pour garder la francophonie dans leurs communautés, dans les organismes, dans les écoles, dans toutes les institutions qu’on a.

Continuer à bâtir sur les priorités de la communauté, c’est ça le défi de l’avenir.

Une citation deDaniel Boucher, directeur général de la Société de la francophonie manitobaine

Des dossiers marquants

Sous sa gouverne comme directeur général de la SFM, Daniel Boucher a notamment contribué à l’adoption à l’Assemblée législative du Manitoba à la Loi sur l’appui à l’épanouissement de la francophonie manitobaine, en 2016.

Dans le communiqué de presse, Daniel Boucher souligne trois moments qui ont marqué son mandat à la direction générale.

Il se dit fier de l’obtention de la Division scolaire franco-manitobaine en 1994, de l’élaboration du plan d’agrandissement de l’espace francophone à la SFM en 2001 et de la décision de contribuer activement à la venue d’un plus grand nombre d’immigrants francophones au Manitoba.

M. Boucher est reconnu pour l’avancée marquante réalisée par la SFM dans sa volonté de devenir une organisation pleinement inclusive pour toutes les personnes d’expression française au Manitoba, peu importe qu’elles soient nées à Saint-Pierre-Jolys, au Manitoba, ou à Bamako, au Mali, qu’elles aient été élevées dans des familles francophones ou qu’elles aient appris la langue dans une école d’immersion, souligne la SFM dans le communiqué de presse.

En 2021, Daniel Boucher a reçu le prix d’Excellence en administration du lieutenant-gouverneur, remis par la branche manitobaine de l’Institut d’administration publique du Canada.

Tout au long de sa carrière, il a fait preuve de leadership, de flexibilité, de créativité et de pragmatisme soutenus. La communauté francophone du Manitoba et, plus généralement le Manitoba, ont bénéficié de son travail et de ses vastes connaissances en administration publique, pouvait-on lire dans le communiqué qui annonçait le lauréat de ce prix en 2021.

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RADIO-CANADA – Publié le 25 février 2024

Le feu de l’infinité s’est éteint dimanche sur le 55e festival du Voyageur, marqué cette année par le manque de neige, des températures douces et une participation estimée à entre 70 000 et 75 000 visiteurs, selon les organisateurs.

Les organisateurs et les festivaliers sont satisfaits du 55e Festival du Voyageur malgré une météo défavorable.
PHOTO : RADIO-CANADA / AMINE ELLATIFY

Ce bilan est comparable à celui de 2023, alors que le plus grand festival francophone de l’Ouest canadien avait enregistré la participation de 73 000 visiteurs.

Ça, c’était vraiment bon pour nous autres. Tellement fière du travail de toute l’équipe, se réjouit la directrice générale du Festival du Voyageur, Breanne Lavallée-Heckert.

La directrice générale du Festival du Voyageur, Breanne Lavallée-Heckert, salue la contribution de la communauté au succès du 55e Festival du Voyageur.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS

À la clôture du festival, un soleil radieux a accompagné les festivaliers, illustrant la tendance observée tout au long de l’événement. En effet le redoux et l’absence de neige ont posé quelques défis logistiques aux organisateurs qui ont dû faire preuve d’ingéniosité. 

Avec le manque de neige, on a vraiment trouvé des solutions. Puis je pense que la communauté est vraiment contente de voir ces solutions-là, explique la directrice générale du Festival du Voyageur, Breanne Lavallée-Heckert.

Un état d’esprit palpable au sein des visiteurs, dimanche.

Ils ont fait beaucoup de sculptures qui sont très différentes cette année. Au lieu de la neige, il faut être créatif […] j’ai beaucoup aimé ça, souligne Émilie Trudeau, une festivalière.

La programmation musicale riche et variée a également séduit les festivaliers, alors que 150 artistes se sont relayés lors de l’événement.

Daniel Saint-Vincent, festivalier et ancien Voyageur officiel en 2012 et 2013.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS

On est allés à différents relais aussi à l’extérieur du parc, ainsi que plusieurs spectacles ici […]. On va dire que le climat a été très beau cette année, alors il y a certaines choses qui ont été affectées, mais la musique n’est jamais affectée, c’est toujours bien, note Daniel Saint-Vincent, un festivalier.

Jusqu’au dernier jour du Festival, les visiteurs ont participé à la cabane à sucre, une des attractions de l’événement.
PHOTO : RADIO-CANADA / AMINE ELLATIFY

Selon les organisateurs du Festival du Voyageur, le soutien de la communauté a permis la réussite de l’événement. 

Ça a été une année difficile pour le Festival du Voyageur, puis d’être ici avec tout le monde, la communauté, tout le monde rassemblé ensemble, d’avoir la joie de vivre […]. c’est juste beaucoup de soutien de la communauté, souligne Breanne Lavallée-Heckert.

Dès les prochains jours, l’équipe du Festival se mettra au travail pour 2025. Elle espère que la neige sera au rendez-vous dans un an.

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RADIO-CANADA – Publié le 25 février 2024

Les 165 déléguées et délégués membres de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) ont élu Gabrielle Lemieux à titre de nouvelle présidente provinciale. Ils étaient réunis en congrès à Ottawa dimanche. La présidente actuelle, Anne Vinet-Roy, cédera les rênes de l’organisation à Mme Lemieux le 1er septembre prochain.

Gabrielle Lemieux, une enseignante de la région de Sudbury, a été élue présidente de l’AEFO. (Photo d’archives)
PHOTO : @AEFO/TWITTER


Je me sens privilégiée de servir et de représenter les quelque 12 000 membres de l’Association
, a déclaré Gabrielle Lemieux par voie de communiqué dimanche. Je compte exercer un leadership rassembleur et miser sur la concertation des forces de chacune et de chacun pour bâtir, ensemble, l’AEFO de l’avenir, plus juste, plus équitable et plus diversifiée.

Mme Lemieux est enseignante dans la région de Sudbury. Elle compte 15 ans d’expérience dans le domaine de l’éducation. Elle est actuellement première vice-présidente du conseil d’administration de l’AEFO.

En entrevue, elle demande d’entrée de jeu un « meilleur financement » pour certains services publics. Il nous faut un financement adéquat pour les services publics en éducation, en santé mentale, en petite enfance, avance la nouvelle présidente.

Gabrielle Lemieux en profite pour saluer le recul du gouvernement ontarien quant au projet de loi 124. À la suite de deux revers devant les tribunaux, le gouvernement Ford a finalement décidé d’abroger la loi qui imposait un plafond de 1 % aux augmentations salariales annuelles de tous les employés de la fonction publique pour une période de trois ans.

C’est une belle victoire pour le mouvement syndical en Ontario, se réjouit Mme Lemieux.

Anne Vinet-Roy, dont le mandat à la présidence de l’AEFO se terminera le 31 août, esquisse les défis qui attendent la nouvelle présidente. Au premier chef figure celui de la pénurie de main-d’œuvre.

C’est un gros dossier auquel on travaille depuis très, très longtemps et qui est loin d’être résolu. On avait émis [il y a] longtemps une série de recommandations sur lesquelles le gouvernement n’agit malheureusement pas très rapidement, déplore Mme Vinet-Roy.

Environ 12 000 enseignants, enseignantes et membres du personnel de soutien scolaire sont membres de l’AEFO.

Avec les informations de Rebecca Kwan

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 22 février et mis à jour le 23 février 2024

OTTAWA – Sept ans se sont écoulés depuis lEP Or et Flamme (2017), qui lui avait valu le Trille or Découverte en 2019. Depuis, si vous pensez que Kimya a changé, c’est parce qu’il a grandi, comme le scande le rappeur dans La légende, la première pièce du nouvel album. Enfer et paradis sera lancé ce vendredi à Quatrième salle du Centre national des arts (CNA). ONFR s’est entretenu avec l’artiste d’origine congolaise, qui fête ses 20 ans au Canada cette année.

Kimya en performance pour l’émission Lendemain de veille TFO, en 2023. Crédit image: Stéphane Bédard

Le titre Enfer et paradis fait référence au travail personnel que Kimya a dû faire dans les dernières années, après une entrée remarquée et non calculée dans le monde de la musique, période dans laquelle s’entremêlaient un désir de revendication, des enjeux familiaux et une rage de faire carrière. « Tout est arrivé trop vite et par la suite, je ne savais plus quoi dire. J’ai dû prendre du recul pour apprendre à me connaître et à mieux connaître l’industrie musicale. »

Dualités implicites

Ce n’est pas consciemment que Kimya a choisi des duos d’éléments pour nommer ses projets, Or et flamme et Enfer et paradis. Mais son œuvre est parsemée de dualités, à commencer par les identités congolaises et franco-ontariennes.

« Je trouve que ça vit très bien ensemble. Il y a des fois où je milite pour mes droits en tant que Franco-Ontarien, et des fois où je milite pour mes droits en tant que Congolais. (…) C’est certain que ce ne sont pas les mêmes réalités, ce sont deux combats complètement différents, mais ça fait partie de ma nouvelle identité en étant ici. »

Kimya lors de l’émission Lendemain de veille TFO en 2023. Crédit image : Stéphane Bédard

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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 19 février 2024

Avec le démantèlement des palissades du Fort Gibraltar cette année, le parc du Voyageur a une apparence décidément différente. Cela n’a pas empêché qu’il y ait une forte affluence au Festival du Voyageur en cette Journée Louis Riel, avec un temps particulièrement clément.

Sans palissade, les bâtiments à l’intérieur du Fort Gibraltar sont plus visibles. Les tours maintiennent l’apparence de fort d’époque du lieu.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Le fort, reproduction d’un fort de l’époque de la traite des fourrures, était anciennement entouré d’une palissade de 5,50 mètres. Aujourd’hui, elle a été remplacée par une clôture qui fait un peu moins de la moitié de cette hauteur, après l’effondrement d’une passerelle, en 2023.

L’effondrement de la passerelle du Fort Gibraltar le 31 mai, a blessé 17 enfants et 1 adulte. Les enfants de cinquième année de l’école privée St-John’s-Ravenscourt étaient alors en visite scolaire sur place.

Les familles de deux des enfants ont poursuivi en justice la Ville de Winnipeg et le Festival du Voyageur. Ces derniers nient être responsables des blessures.

Une inspection effectuée dans les heures suivant l’incident et obtenue dans une demande d’accès à l’information indique qu’il semble qu’une poutre de soutien était pourrie et qu’elle a cédé, ce qui a mené à l’effondrement de deux sections de la passerelle située à l’extrémité nord du fort.

Une autre inspection a été effectuée le lendemain pour examiner de plus près les poutres, les colonnes et la palissade, selon les documents. Cette deuxième inspection a donné lieu à la découverte des preuves de dommages d’insectes (possiblement des fourmis charpentières) et de pourrissement général de bois à plusieurs endroits.

Finalement, le Festival du Voyageur a annoncé que l’entièreté des palissades et de la passerelle serait démolie. Après le festival 2024, au printemps, l’organisme consultera la communauté pour conceptualiser un nouveau fort.


Cette clôture remplace temporairement l’ancienne palissade du mur nord du fort, qui a été démolie après l’effondrement d’une passerelle l’été dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Sur une des clôtures du fort, l’autorisation de la Ville permettant au Festival de remplacer la palissade de 5,50 mètres par une clôture de 2,40 mètres.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Une vue du Fort Gibraltar depuis la colline, où se trouvaient auparavant les glissades. Tout comme la palissade, elles ont été enlevées.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Cette tour, qui faisait auparavant le bonheur d’enfants s’imaginant dans une escarmouche de l’époque de la traite des fourrures, est maintenant fermée au public. Elle permettait d’accéder à la passerelle qui s’est effondrée.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

S’il n’y a pas beaucoup de neige pendant le plus grand festival hivernal de l’Ouest canadien cette année, il y en avait suffisamment pour les jeux du Voyageur, dont le hockey-bottine. PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

La surface de hockey bottine était toujours pleine de joueurs de toutes les générations.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Avec le temps clément, il y avait foule au Festival du Voyageur en ce jour férié.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Faute de neige, cette année, certaines sculptures ont été réalisées avec d’autres matières, dont du foin et des branches de sapin. PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

En raison du manque de neige, certains ont aussi tenté de faire des anges dans la paille, avec un succès relatif. PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Un petit garçon subjugué après avoir découvert la tire d’érable pour la première fois.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Barney Morin embrasse la présidente de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, Paulette Duguay, après la procession de drapeaux métis au Fort Gibraltar.
PHOTO : RADIO-CANADA / THIBAULT JOURDAN

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 23 février 2024

Relevant jusqu’à récemment du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes (SQRC), l’équipe de la francophonie canadienne est passée, le lundi 19 février 2024, sous l’aile du ministère de la langue française.

Un vent de changement souffle au Secrétariat du Québec aux relations canadiennes (SQRC).

Son équipe chargée de la francophonie canadienne a été officiellement rattachée au ministère de la Langue française lundi dernier.

De ce fait, la coordination de la Politique du Québec en matière de francophonie, la gestion du Programme d’appui à la francophonie canadienne (PAFC) de même que la responsabilité administrative du Centre de la francophonie des Amériques sont dorénavant confiées au ministre de la Langue française Jean-François Roberge.

« Cette réorganisation administrative vise à renforcer l’expertise, la cohérence et la synergie des interventions du gouvernement du Québec au bénéfice de la langue française au Québec et au Canada », indique un communiqué du SQRC.

Détail important à noter : toutes les demandes de soutien financier soumise au SQRC seront traitées de manière habituelle pendant la période de transition. Les partenaires et les demandeurs de la francophonie canadienne devront continuer d’utiliser la plateforme SQRC Subventions.

Pour rappel, les relations du Québec et la francophonie canadienne ont connu un virage dans les dernières années avec l’adoption d’une nouvelle politique en la matière.

Parmi les actions phares de cette politique, il y a lieu de noter l’organisation de l’événement annuel Mobilisation Franco et la désignation de la journée québécoise de la francophonie canadienne le 22 mars de chaque année.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 22 février 2024

[LE FIL CULTUREL DE L’ONTARIO FRANÇAIS]

Alors que les auteurs franco-ontariens se rassemblent au Salon du livre de l’Outaouais jusqu’à dimanche et au Salon du livre de Toronto la semaine prochaine, d’autres types d’arts se déploient partout afin de raconter des histoires à travers la province, qu’elles soient improvisées, contées ou filmées.

Jonathan Dion animera la nouvelle soirée d’humour mensuelle au Domaine Mallity. Crédit image: Lexine Ménard.

Humour

Le retour des blagues

Une nouvelle soirée d’humour voit le jour à Hammond, dans l’Est ontarien. Mais le Domaine Mallity a déjà été, dans une autre vie et sous un autre nom, l’hôte d’une soirée semblable. C’est désormais tous les derniers jeudis du mois que les humoristes francophones se succéderont dans une soirée animée par Jonathan Dion. La toute première édition accueillera sur scène l’animateur de l’ancienne version (les 4 saisons de l’humour), Phil Brown, ainsi que l’animatrice du Bordel Comédie Club, Évelyne Roy-Molgat. Les trois Franco-Ontariens seront rejoints par la tête d’affiche Joe Guérin.

Jonathan Dion est originaire de Clarence Creek. Crédit image : Lexine Ménard

Hammond, le 29 février. Détails et billets sur la plateforme Eventbrite.

Conte

Dégustation et histoires

L’agenda de Djennie Laguerre semble bien rempli ces temps-ci. C’est à Barrie qu’on pourra la voir ce samedi lors d’une soirée de conte théâtral. Les kriks et les kraks résonneront au Centre Sandbox dès 19h30. La soirée de contes est précédée d’une dégustation de nourriture caribéenne (dès 18h30) et suivie d’une discussion avec l’artiste franco-ontarienne d’origine haïtienne. L’activité est organisée par La Clé de la Baie dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs.

Djennie Laguerre est une comédienne et conteuse haïtienne et franco-ontarienne. Source : La Clé de la Baie

Barrie, le 24 février. Détails et billets sur le site de La Clé de la Baie.

Le monde artistique selon Pier Paquette

Le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) est fin prêt pour sa production maison professionnelle de l’année. Le comédien sudburois Pier Paquette revisite les œuvres qui l’ont marqué à travers les années dans Le château intérieur, présenté de jeudi à samedi.

Monologue, poèmes, contes se mêlent dans ce spectacle solo. Certaines activités sont organisées en marge des représentations, comme une soirée quiz le vendredi et une heure du conte et bricolage pour enfants le samedi. Cette dernière activité permet aux parents de profiter du spectacle pendant que leurs jeunes de 3 à 12 ans vivent leur propre activité.

Pier Paquette lors d’un point de presse concernant Le château intérieur. Crédit image : Priscilla Pilon

Sudbury, du 22 au 24 février. Détails et billets sur le site du TNO.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 21 février 2024

À l’occasion des consultations entourant le prochain budget fédéral, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) demande à Ottawa un meilleur financement des secteurs communautaire et postsecondaire franco-ontariens.

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Face à ce qu’elle considère comme un sous-financement chronique, l’AFO veut qu’Ottawa remette les pendules à l’heure. En clair, l’organisme provincial a demandé au fédéral d’augmenter l’appui financier pour les organismes franco-ontariens et de s’attaquer au sous-financement chronique venant du fédéral en Ontario.

« Le gouvernement fédéral doit mettre fin à cette iniquité du financement communautaire en Ontario. Au cours des cinq dernières années, la part de l’Ontario a reculé. Malgré que le gouvernement fédéral a augmenté le financement de base des organismes en 2018. Ce sous-financement a des conséquences importantes pour l’ensemble de nos membres, dont les ACFOs, les centres culturels et les organismes des groupes racialisés de langue française », explique le président de l’AFO, Fabien Hébert.

De plus, l’AFO a également rappelé au gouvernement des attentes concernant le Fonds complémentaire en éducation postsecondaire en langue minoritaire.

En effet, le gouvernement fédéral avait promis aux électeurs de pérenniser et bonifier ce Fonds à 80 M $ par année.

« Nous espérons bien que ce Fonds verra le jour dans les plus brefs délais, pour appuyer nos institutions qui offrent une éducation cruciale aux demandes actuelles de la main d’œuvre francophone et bilingue », poursuit le président de l’AFO.

Notons, par ailleurs, que l’AFO a profité de ses consultations pré budgétaires avec Ottawa pour réitérer ses doléances concernant l’Université de Sudbury et le Mouvement d’implication francophone d’Orléans.

Les recommandations peuvent être consultées en détail à la fin du communiqué de l’AFO.

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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 20 février 2024

À l’occasion des 100 ans de la naissance de Georges Forest, la Société historique de Saint-Boniface retrace son héritage pour la francophonie manitobaine dans une exposition lancée récemment au Centre du patrimoine.

Georges Forest, décédé en 1990, aurait eu 100 ans cette année.
PHOTO : RADIO-CANADA

Ça tombait bien que tout soit fini à temps pour le Festival du Voyageur. On a été capable de lancer en ligne notre exposition et aussi ici, au Centre du patrimoine, souligne la directrice générale de la Société historique de Saint-Boniface, Janet La France.

Mme La France souligne le rôle important de Georges Forest pour le Festival du Voyageur. Il a lancé l’idée de ce festival en 1969 et deviendra, avec sa femme, le premier couple de Voyageurs officiels en 1970.

Janet La France est la directrice générale de la Société historique de Saint-Boniface
PHOTO : RADIO-CANADA

M. Forest est aussi surtout connu comme un des plus grands défenseurs du fait français au Manitoba. Janet La France soutient qu’il militait pour un monde meilleur.

On oublie souvent que c’était un homme métis qui venait de Saint-Norbert, souligne-t-elle. Le climat mondial où on doit lutter pour les droits de la personne, ça devient un sujet de plus en plus important. On pensait à George Forest comme quelqu’un de chez nous qui a fait ce travail-là et qui a donné l’exemple dans la communauté.

Annie Langlois a été embauchée dans le cadre du projet pour traiter des documents dans le fonds d’archives Georges et Anita Forest et a commissionné l’exposition.
PHOTO : RADIO-CANADA / LINDSAY GUEÏ

La Société historique de Saint-Boniface a conçu l’exposition. Elle a reçu du financement provincial et fédéral afin de réaliser le projet et il a fallu plusieurs mois de travail à Annie Langlois, la commissaire de cette exposition, pour passer à travers 37 boîtes d’archives personnelles de Georges Forest.

Il se bat contre toutes les injustices qu’il voit, témoigne-t-elle. Il avait une énergie folle, cet homme!

Georges Forest a contesté une contravention écrite uniquement en anglais. Sa cause s’est retrouvée devant la Cour suprême du Canada, qui lui a donné raison en 1979 et a reconnu les droits linguistiques des francophones manitobains.

C’est la personne qui a réussi, depuis 1890, à retourner le Manitoba aux deux langues, anglaise et française. Ça a été très important, affirme Alain Hogue, qui était son avocat.

Alain Hogue a été l’avocat de Georges Forest
PHOTO : RADIO-CANADA / LINDSAY GUEÏ

Il se réjouit de voir une exposition à son sujet au Centre du patrimoine. C’est important de reconnaître la personne aussi, témoigne-t-il.

L’exposition sera affichée aux murs du Salon Empire du Centre du patrimoine pour les deux prochaines années. Une version amovible a aussi été créée pour être partagée dans les écoles, ajoute Janet La France.

Georges Forest, en quelques dates

  • Georges Forest est né le 14 mai 1924 à La Salle, au Manitoba, et a grandi sur la ferme de ses parents.
  • En 1948, il fonde une agence d’assurances dont il sera président et directeur général jusqu’à son décès.
  • En novembre 1959 il commence à mener la lutte contre l’intégration de Saint-Boniface à la Ville de Winnipeg.
  • En 1975, il commence sa bataille juridique pour contester une contravention écrite uniquement en anglais.
  • Son décès est survenu le 14 février 1990, durant un dîner du Festival du Voyageur.

Avec des informations de Lindsay Gueï

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 20 février 2024

À l’occasion du Sommet national sur l’apprentissage pour la francophonie canadienne, qui aura lieu à Ottawa en mars, le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC) a publié une vidéo pour démystifier les différents contextes dans lesquels ont lieu l’apprentissage tout au long de la vie.

Capture d’écran de la vidéo publiée par le RESDAC sur Youtube

52% des francophones en milieu minoritaire ont des compétences en littératie en dessous du niveau 3, considéré comme le seuil minimum pour s’épanouir dans la société actuelle. Dans certaines communautés, ce pourcentage atteint frôle 70%.

C’est par ces statistiques chocs que le RESDAC introduit une vidéo publiée le 16 février 2024, en prélude au Sommet national sur l’apprentissage pour la francophonie canadienne, qui aura lieu à Ottawa du 4 au 6 mars 2024.

L’objectif de cette animation est de démystifier le mandat et les chantiers de cet organisme pancanadien qui regroupe un réseau d’intervenants francophones du domaine de l’alphabétisation et le développement des compétences.

Par ailleurs, la vidéo explique les différents contextes dans lesquels ont lieu l’apprentissage tout au long de la vie : le formel, le non formel et l’informel, ainsi que les caractéristiques propres à chacun des contextes.

D’après le RESDAC, le déficit de compétences qui touche une partie non négligeable de la population francophone en dehors du Québec explique les phénomènes d’assimilation, d’insécurité linguistique et du déclin de la langue française.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’organisme pancanadien pilote déjà des projets en alphabétisation et en développement des compétences dans plusieurs régions du pays.

Des projets qui visent à rehausser le niveau d’alphabétisation et de compétences auprès des francophones à travers une pléthore d’activités livrées avec des organismes provinciaux et territoriaux et avec l’appui du gouvernement du Canada.

Affiche du Sommet – Gracieuseté

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RADIO-CANADA – Publié le 19 février 2024

Chéticamp avait déjà son site internet pour inviter les gens à visiter la région côtière acadienne, mais le Conseil économique de Chéticamp voulait un site pour les gens qui y vivent. C’est comme ça qu’infochéticamp.ca est né.

La région acadienne de Chéticamp accueille des milliers de touristes chaque année, mais le nouveau site internet cible surtout les nouveaux résidents qui ont choisi de s’installer dans la communauté.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE MICHEL SOUCY

Mélanie Bourgeois a coordonné le projet. On pense que beaucoup de la promotion de Chéticamp qui existe c’est pour le tourisme, explique-t-elle. On voulait garder les gens qui vivent ici informés.

On y trouve un répertoire d’entreprises et d’organismes. Mélanie Bourgeois explique que le site est très interactif et facile d’accès pour les entrepreneurs qui peuvent plus facilement changer leurs informations.

Le site internet, infocheticamp.ca, se veut un outil pour les gens qui vivent dans la communauté et qui ont besoin de services.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE DANIEL AUCOIN

On a aussi travaillé avec le photographe Michel Soucy, mentionne la coordonnatrice du projet. Il a été prendre des photos de toutes les entreprises puis c’est une belle chose à avoir parce qu’on peut utiliser ces photos pour autre chose et non juste le répertoire.

En plus d’être visuellement intéressant, le site présente une vidéo promotionnelle de cinq minutes. Une création bilingue dont la narration est exécutée par Ronald Bourgois.

C’était un gros projet qui a pris beaucoup de mois de préparation, confie-t-elle. On est content des résultats.

Mélanie Bourgeois est la coordonnatrice du projet de site internet, infochéticamp.ca.
PHOTO : GRACIEUSETÉ

Le site permet aux gens de se familiariser avec les différentes édifices de Chéticamp en plus d’indiquer le plus proche aéroport et autres services de transport.

On y trouve également un calendrier d’événements de toutes sortes. Le but c’est que les informations offertes soient constamment mises à jour pour que le site soit vivant et reflète réellement la communauté.

La Place du pêcheur de Chéticamp accueille beaucoup de gens pour toute sorte de concerts et d’activités communautaires.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE MICHEL SOUCY

Il y a beaucoup de gens qui ont déménagé ici, depuis la COVID-19 et même c’est pas mal incroyable de voir le monde d’Ontario.

Mélanie Bourgeois indique que tous les nouveaux venus ont besoin d’un endroit pour se tenir au courant et elle espère que le nouveau site web de Chéticamp va devenir cet endroit et même plus.

J’espère que ça va aider les gens à déménager ici, puis aussi aider les gens ici à rester dans la région, dit Mélanie Bourgeois.

C’est important d’avoir cette communication et cette relation avec la communauté […] et je pense que le site web c’est une manière de faire ça.

D’après une entrevue à l’émission, La Mouvée

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 17 février 2024 et mis à jour le 20 février 2024

TORONTO – Nommée en janvier dernier, Gernina Marilyne Mombili est la nouvelle directrice générale de la Coalition des Noirs Francophones de l’Ontario (CNFO). Originaire du Congo et ayant grandi en France, la jeune femme a posé ses bagages à Oshawa en 2023 et est déjà très impliquée dans la cause des personnes noires de l’Ontario français.

Fraîchement nommée à la direction générale de la Coalition des Noir.es. Francophones de l’Ontario, Gernina Marilyne Mombili espère porter la mission de l’organisme hors des frontières de l’Ontario. Gracieuseté

«  Qu’est-ce qui vous a amenée au rôle de directrice générale de la Coalition des Noir.es. Francophones de l’Ontario (CNFO)?

Ça a été totalement un hasard, je travaillais dans un organisme et j’ai vu l’offre d’emploi pour la coalition qui m’a beaucoup touchée en termes d’engagement. J’ai voulu faire partie de ce mouvement pour défendre les intérêts des personnes noires de l’Ontario.

Quel est le rôle de l’organisme?

On est un organisme rassembleur des communautés noires de l’Ontario. On appuie leur développement et les représente auprès des différentes entités. Mais en fait, la vision de la coalition, c’est vraiment de renforcer la concertation, le développement et la pérennité de la collectivité noire francophone en Ontario.

Quelles vont être vos priorités?

La priorité sera de travailler sur la promotion et l’inclusion des noirs francophones de l’Ontario. Donc nous allons puiser pour chercher des moyens, des subventions, mais aussi sensibiliser la population générale au fait que les noirs francophones demandent, en fait, de pouvoir être inclus dans la société, aussi, comme francophone. Il faut savoir qu’en tant que francophone en Ontario, on est potentiellement touchés par la discrimination, puisque la première langue est l’anglais.

Il faut aussi se dire qu’en tant que Noirs francophones, nous représentons pratiquement la moitié de la population en Ontario. Donc, nous voulons aussi participer à l’évolution de l’époque. Alors, vraiment, ma première tâche, c’est la promotion, l’inclusion, mais aussi d’être la porte-parole de cette population-là.

Comment allez-vous faire pour rejoindre les intérêts de tous les Noirs, y compris ceux qui vivent dans des régions éloignées des grands centres?

Alors le but, c’est vraiment qu’on ne s’arrête pas à l’Ontario, mais qu’on élargisse la mission de la CNFO à tout le Canada. Ce que je vais mettre en place, avec la présidente Julie Lutete, c’est d’aller vers des organismes, car la coalition ne propose pas de services. C’est pour cela que nous allons investir pour pouvoir rassembler tous les organismes de la communauté francophone.

Très croyante, la jeune femme (au centre), s’est vu remettre un certificat d’appréciation en reconnaissance de ses services au sein de la communauté chrétienne du Ministère des Femmes Affranchies (ONG) et de l’Église Parole de Grâce (Word Of Grace Church) de France. Gracieuseté

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 10 février 2024 et mis à jour le 11 février 2024

[LA RENCONTRE D’ONFR]

MISSISSIPPI MILLS – On peut sortir l’homme de Sudbury, mais on ne peut pas sortir Sudbury de l’homme. Monette, Serge de son prénom, continue de chanter les histoires du Nord de l’Ontario. Cet auteur-compositeur-interprète est aussi enseignant en musique et en art dramatique au Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE). Il souhaite être un passeur culturel, comme l’ont été pour lui des grands de la culture franco-ontarienne. Rencontre avec celui qui prépare la sortie de son cinquième album solo.

Monette sortira son cinquième album au printemps. Crédit image: Sean Sisk

« Vous avez fait votre marque avec des chansons qui parlaient concrètement du Nord de l’Ontario. Pourquoi exploiter ce filon?

Je suis natif de Sudbury, plus particulièrement du village de Val Thérèse. Mon père était camionneur. Je passais beaucoup de temps à voyager en écoutant de la musique country, qui parle souvent d’histoires personnelles, mais aussi de monuments historiques.

La musique de Bob Dylan et de Neil Young jouait beaucoup à Sudbury. Dans sa chanson Long May You Run, Neil Young raconte la fois où sa voiture s’est brisée à Blind River, et ça devient un éloge au Nord de l’Ontario.

C’était normal d’écrire ma recherche d’identité et d’en relater les histoires.

À l’époque de Cormoran, le groupe qui l’a fait connaître. De gauche à droite : Shawn Sasyniuk, Monette, Alain Dorion (Radio-Canada), Jacques Grylls et Don Kingsley. Gracieuseté

J’ai étudié en Histoire à l’Université d’Ottawa. J’étais dans la troupe de théâtre avec Madeleine Azzola et Hélène Gravel. Ces deux enseignantes m’ont donné le goût d’aller plus loin dans mon écriture. Hélène Gravel m’a donné cette fierté d’être franco-ontarien et de parler dans l’accent de chez nous.

Puis, il y a eu La Brunante, diffusée à Radio-Canada. On était des jeunes punks, on arrivait sur une scène télévisée, au national. On avait des ateliers avec Robert Paquette, Breen Leboeuf, John Mcgale et Toyo.

Sur ma chanson L’autre bord d’la track, Toyo m’a demandé : ‘Pourquoi tu dis le moulin à fleur? C’est le moulin à farine.’

J’ai dit aux organisateurs : ‘Toyo est bon, mais il ne comprend pas notre langue, il ne comprend pas notre identité.’

Le Moulin à fleur, c’est le quartier francophone de Sudbury.

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RADIO-CANADA – Frederic Wolf, publié le 16 février 2024

Des représentants des milieux de l’éducation, des affaires et de la politique demandent des changements.

Au Nouveau-Brunswick, on craint que les nouvelles exigences d’Ottawa désavantagent la province. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL NOGUE

Un concert de voix s’est élevé jeudi au Nouveau-Brunswick pour demander au gouvernement fédéral d’accorder une exception à la province et lui permette d’inviter plus d’étudiants étrangers.

Le plafonnement par Ottawa du nombre d’étudiants étrangers est une décision que vont payer chèrement les régions francophones en milieu minoritaire, estiment des représentants des milieux de l’éducation, des affaires et de la politique.

Chaque demande de permis d’études soumise au ministère fédéral de l’Immigration nécessite une lettre d’attestation envoyée par une province.

Pierre Zundel est président-directeur général du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK WRIGHT

Le problème, a expliqué jeudi Pierre Zundel, PDG du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), c’est qu’Ottawa juge que 60 % des étudiants d’ailleurs dans le monde qui reçoivent une lettre d’attestation viennent au Canada.

La réalité, au Nouveau-Brunswick, particulièrement dans les institutions francophones, c’est que beaucoup moins que 600 étudiants [sur 1000] vont venir, déclare Pierre Zundel. Pour le CCNB, ce serait plus ou moins 37 %. La province devrait donc avoir le droit d’essayer de recruter plus d’étudiants.

On aurait besoin, au Nouveau-Brunswick, pas de 9300 lettres d’attestation — qui est ce que le ministre propose —, mais plutôt de 15 000 lettres pour nous de permettre de recevoir en septembre prochain 5600 étudiants, calcule-t-il.

Les cibles qu’on nous accorde pour le nombre de personnes qui peuvent venir ne sont pas réalisables, étant donné le nombre de lettres d’attestation qu’on nous accorde, résume M. Zundel.

Se faire dépasser par le Québec

À huit mois de la rentrée, l’Université de Moncton craint de voir les étudiants étrangers choisir le Québec plutôt que le Nouveau-Brunswick.

Ils ont pris une longueur d’avance sur nous, affirme Gilles Roy, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’Université de Moncton.

Le Québec a déjà un système en place, dit M. Roy. Eux sont déjà en train de recruter dans les mêmes bassins que nous. Puisqu’on attend encore comment ça va fonctionner au Nouveau-Brunswick, c’est certain que nous, on perd du temps.

Il rappelle que l’obtention d’un permis d’études prend plusieurs mois. Si des correctifs ne sont pas apportés immédiatement, il sera trop tard.

De gauche à droite, jeudi à Dieppe : Gaëtan Thomas, président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick; Yvon Godin, président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick; Gilles Roy, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche de l’Université de Moncton; et Pierre Zundel, président du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Les conséquences, c’est que les étudiants ne pourront pas venir en septembre , dit Gilles Roy. Peut-être qu’ils vont décider d’aller ailleurs. […] Les étudiants internationaux sont convoités par toutes les institutions d’enseignement postsecondaires.

Pénurie de main-d’œuvre et immigration

Pour interpeller Ottawa et le ministre de l’Immigration Marc Miller, Gilles Roy et Pierre Zundel du CCNB étaient entourés, jeudi en conférence de presse, de représentants du Conseil économique du Nouveau-Brunswick et de l’Association francophone des municipalités.

Gaëtan Thomas, président-directeur général du Conseil économique du Nouveau-Brunswick, à Dieppe, jeudi.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDÉ LAWANI

Gaëtan Thomas, le président-directeur général du conseil économique, note que tout le pays manque de main-d’œuvre. Il soutient que les changements apportés par Ottawa créent un déséquilibre et désavantageront le Nouveau-Brunswick.

Ça va avantager des régions anglophones, des régions plus urbaines, croit-il.

Une baisse du nombre d’étudiants étrangers dans les régions acadiennes aura des conséquences sur l’économie locale, insiste M. Thomas.

La jeunesse africaine qui vient étudier, par exemple, au collège à Bathurst, au campus à Shippagan, à Edmundston, ils prennent goût à cet endroit-là. Il y a beaucoup de travail de disponible pour eux et évidemment, on a la chance d’avoir la main-d’œuvre nécessaire pour accroître nos entreprises, dit-il.

Pour l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB), le plan du fédéral ne tient pas compte des défis à relever quand vient le temps d’attirer des immigrants dans un milieu francophone minoritaire.

En plus d’être contre-productive pour le Nouveau-Brunswick, cette mesure est contradictoire de la part d’un gouvernement et d’un ministre qui assurent vouloir freiner le déclin démographique des francophones en milieu minoritaire, critique Yvon Godin, le président de l’AFMNB.

On voudrait une mesure d’exception pour une province qui est la seule […] au Canada qui est […] bilingue, plaide M. Godin.

Pierre Zundel, du collège communautaire, espère qu’Ottawa rectifiera rapidement le tir. On est vraiment coincés dans le temps, a-t-il mentionné.

Avec des informations de Babatundé Lawani

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RADIO-CANADA – Édith Boisvert, publié le 16 janvier 2024

En raison d’un nombre grandissant d’enfants admissibles à une éducation en français dans la région de Chestermere, à l’est de Calgary, le Conseil scolaire FrancoSud organise une rencontre le 12 mars pour sonder l’intérêt des parents quant au lancement d’un projet d’éducation francophone.

À Chestermere, une seule école élémentaire offre un programme d’immersion française.
PHOTO : RADIO-CANADA / YOANN DÉNÉCÉ

Selon le dernier recensement de Statistique Canada, la présidente de FrancoSud, Hélène Emmel, affirme qu’il y aurait autour de 500 élèves potentiels entre la ville de Chestermere et jusqu’à Strathmore, incluant Langdon.

Le projet éducatif envisage trois options : une école francophone, un programme scolaire rattaché à une école ou un programme de français langue première.

Ouvrir une école est un processus assez long, mais ouvrir un programme peut se faire très rapidement, explique Hélène Emmell. Dans le programme, on offre des services, mais c’est relié sous l’ombrelle d’une autre école.

C’est justement ce qui a été mis sur pied à Cardston, qui offre un programme rattaché à une école pour les enfants au primaire. Les élèves plus âgés peuvent suivre un cours de français de langue première, dit la présidente.

Un intérêt présent

L’initiative envisagée à Chestermere intéresse fortement Amy Reperto, une mère de famille francophile qui a fait toute son éducation en français dans la région d’Ottawa et qui s’est installée à Chestermere il y a 10 ans.

Son fils de 6 ans inscrit en maternelle est admissible à une éducation en français en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. Cependant, une telle option est impossible à Chestermere, car il y a juste une école élémentaire qui offre simplement un programme d’immersion en français, précise Amy Reperto.

Pour l’instant, elle et son conjoint ont choisi de ne pas inscrire leur fils à Calgary, car il ne va à l’école que la moitié de la journée, précisant que c’est plus pratique de l’envoyer à l’école proche de chez nous, surtout à son âge.

L’école francophone la plus proche est à 20 km. Nous sommes deux parents qui travaillent; ce n’est pas vraiment possible.

Une citation de Amy Reperto, mère d’une enfant de 6 ans

FrancoSud est déjà au fait d’un intérêt de la part des parents puisque des enfants de 16 familles de la région de Chestermere se déplacent quotidiennement jusqu’à Calgary pour avoir accès à une éducation en français. L’an dernier, deux familles ont même approché le conseil au sujet de l’ouverture d’une école à Chestermere.

Précision :

Une version précédente de ce texte mentionnait que les familles de la région de Chestermere se déplaçaient jusqu’à Calgary pour conduire leurs enfants à l’école, mais un porte-parole de FrancoSud a tenu a préciser que le transport scolaire est fourni par le conseil scolaire.

Une rentrée scolaire en 2024?

La présidente de FrancoSud ne peut pas s’avancer sur la forme que prendra ce projet avant les résultats de la consultation. Cependant, cela l’étonnerait énormément si ni la classe ni l’école n’ouvraient leurs portes à la rentrée 2024.

Pour ce qui est des niveaux scolaires qui seraient offerts sous ce programme, il faudra attendre avant d’en connaître les modalités.

Pendant les 21 à 28 jours suivant la réunion du 12 mars, on permet aux parents de manifester officiellement leur intention d’inscrire leurs enfants à un programme-école de démarrage à Chestermere, explique la présidente, Hélène Emmell.

Si le projet ne se concrétise pas, Amy Reperto envisage de déménager à Calgary ou de retourner à Ottawa.

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