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RADIO-CANADA – Ilrick Duhamel, publié le 15 février 2024

Le Festival du Voyageur a annoncé mercredi que les Hutlet ont été choisis comme famille officielle de la 55e édition de l’événement.

La famille Hutlet réside dans la communauté de Lorette, au sud-est de Winnipeg.
PHOTO : RADIO-CANADA / GILBERT ROWAN

Philippe Hutlet, Danièle Hutlet, et leurs quatre enfants, Danika, âgée de 15 ans, Élise, 11 ans, Rémi, 9 ans, et Mia, 5 ans, seront les représentants de l’événement cette année et l’année prochaine.

C’est un grand honneur, a déclaré Philippe Hutlet quelques instants après l’annonce officielle. Notre mandat c’est de répandre la joie de vivre. Entraîner le monde à chanter et à danser, et d’avoir du plaisir.

Les Hutlet font aussi partie d’un groupe de musique familial, nommé Hutlet 2.0.

La famille visitera des écoles et des résidences pour aînés pour partager la joie de vivre, indique Philippe Hutlet. Elle offrira également une prestation avant le concours de gigue, le samedi 24 février.

Le Festival du Voyageur est un incontournable pour la famille Hutlet, originaire de Lorette. Depuis quelques années, Danika et Elise participent au concours de violon du Festival, qui aura lieu le dimanche 25 février, cette année.

De plus, l’événement revêt une place spéciale pour Philippe et Danièle Hutlet. On s’est rencontrés pour la toute première fois au Festival. On avait pris un Pepsi ensemble, raconte Danièle, sourire en coin.

La famille Hutlet succède à la famille Turenne comme Voyageurs officiels. Ils nous ont souhaité bonne chance, souligne Philippe Hutlet.

Ils nous ont bien préparés et nous ont donné des trucs pour qu’on fasse bien. On va garder leur numéro de téléphone sur speed dial [composition rapide]!

Ils sont très encourageants, ils nous ont dit qu’ils étaient toujours là si on avait des questions et ça, c’est super, renchérit Danièle Hutlet.

Une des préoccupations des Voyageurs officiels, c’est de tenir leur habit propre, si on n’a pas de temps froid, précise Philippe Hutlet. C’était pas mal boueux l’autre jour.

Le Festival du Voyageur s’ouvre vendredi et se tient jusqu’au 25 février au parc Whittier et à d’autres endroits à Saint-Boniface.

Avec les informations de Mario De Ciccio et de Véronique Morin

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 15 février 2024

Après quatre décennies de coopération, la Société nationale de l’Acadie (SNA) et la Fédération de Wallonie-Bruxelles renforcent davantage leurs liens avec nouvelle entente de dix ans.

Le délégué général de Wallonie-Bruxelles à Québec Yann Gall (à gauche) et le président de la SNA de Martin Théberge ont signé la nouvelle entente à Moncton, en présence du Groupe des Ambassadeurs et Ambassadrices francophones d’Ottawa – Gracieuseté.

À l’image du Québec qui mène une action diplomatique propre à lui, l’Acadie entretient elle aussi des relations bilatérales pour rayonner en tant que nation et peuple.

La fédération Wallonie-Bruxelles, connue également sous le nom de la communauté française de Belgique, a renouvelé le 14 février 2024 à Moncton son accord de coopération avec l’Acadie pour les dix prochaines années. Une coopération étroite et durable puisque les représentants de ces deux peuples francophones coopèrent depuis 40 ans déjà.

« L’année 2024 marque le 40e anniversaire de notre collaboration avec la Communauté française de Belgique » a souligné Martin Théberge, président de la SNA.

« Nous sommes ravis de poursuivre notre travail et notre relation de peuple à peuple sur de nouvelles bases. », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, la nouvelle entente de collaboration vient avec deux nouveautés.

« En plus de préciser les thématiques privilégiées par les deux parties – l’enseignement supérieur, la culture, les médias, la jeunesse et la promotion de la langue française –, l’entente établit les paramètres d’un dialogue soutenu entre les deux peuples de façon à encourager une coopération accrue et des échanges soutenus dans les domaines de la culture, de l’éducation et de l’économie », peut-on lire dans un communiqué de la SNA.

« Nous sommes heureux de pouvoir établir une relation durable avec l’Acadie. Cette entente renouvelée permettra à nos deux peuples de continuer leurs échanges, de partager leurs expériences et expertises et surtout d’agir en solidarité pour faire briller le français dans nos juridictions respectives » a déclaré pour sa part Yann Gall, délégué général Wallonie-Bruxelles à Québec.

Il faut noter que l’Acadie à travers la SNA est liée par des ententes bilatérales à d’autres territoires et entités de la francophonie à l’instar de la France, la Louisiane, l’OIF, la province de Hainaut en Wallonie et Saint-Pierre-et-Miquelon.

Composée de quatre organismes porte-parole des provinces de l’Atlantique, la SNA a pour mandat de représenter le peuple acadien sur les scènes atlantique, nationale et internationale.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 14 janvier 2024

OTTAWA – Les premiers montants du Plan d’action pour les langues officielles de 4,1 milliards de dollars sortiront bientôt des coffres du fédéral, assure le ministre Randy Boissonnault. Son gouvernement bonifiera d’ailleurs le financement des organismes francophones jusqu’à la hauteur de 12,5 %.

Randy Boissonnault, le ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles. Crédit image: Stéphane Bédard.

Le fédéral avait annoncé en avril dernier un financement de 4,1 milliards de dollars entre 2023 et 2028 dans le cadre de sa feuille de route en matière de langues officielles, mais aucun montant n’a encore été versé.

Une bonne partie de ces sommes iront aux provinces dans le cadre des ententes en éducation portant sur le financement des écoles francophones en milieu minoritaire. La seconde partie servira à la mise en place de la nouvelle politique en immigration francophone. Le reste servira à plusieurs domaines, comme l’accès à la justice en français ou le financement des organismes en communautés de langues officielles en milieu minoritaire.

« Ils (les organismes) doivent faire des ententes de contribution. Suite à ça, l’argent va couler. Ça s’en vient », a attesté le ministre des langues officielles, Randy Boissonnault, à ONFR.

Le mois dernier, le ministre Boissonnault a avisé les organisations francophones qu’elles seront éligibles à une bonification de leur financement de base à la hauteur de 12,5 % pour l’année financière en cours. Pour les prochaines années, un financement additionnel leur sera accordé « pour répondre aux priorités et aux besoins émergents », a-t-il écrit dans une lettre destinée aux organismes de la francophonie canadienne le mois dernier.

« Cette enveloppe permettra l’expansion des services, des activités et des événements à une plus large part des communautés desservies, la mutualisation des ressources, la fusion de plusieurs petits organismes en vue de gains d’efficience, de répondre à la santé fragile de certains organismes et communautés minoritaires et d’appuyer de nouvelles initiatives touchant l’équité, la diversité et l’inclusion », écrit-il.

Les organisations francophones devront se partager un montant de 62,5 millions de dollars au cours des cinq prochaines années. Les organismes qui offrent des services d’aide à l’emploi seront aussi éligibles à une partie d’une somme additionnelle de 208 millions de dollars.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 14 février 2024

À l’occasion de la Saint-Valentin, la Fédération culturelle canadienne française (FCCF) vous propose une liste d’écoute de chansons romantiques 100% francophones issues de la scène musicale de la francophonie canadienne.

Capture d’écran de la liste d’écoute sur Spotify

Après sa liste d’écoute pour les temps des fêtes, la FCCF a présenté aujourd’hui une liste d’écoute de chansons romantiques francophones.

Composée de 23 titres, on y trouve des artistes de partout au pays à l’instar de la Franco-Ontarienne Céleste Levis et sa chanson « Si tu veux tout savoir », du duo Franco-Albertin Post Script et leur chanson « Avec toi » ou du groupe acadien Les Hay Babies et leur titre « Joue avec le feu ».

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RADIO-CANADA – Sarah Tomlinson, publié le 14 février 2024

Plusieurs initiatives ont été mises en place pour que les personnes âgées du Grand Toronto se sentent elles aussi aimées et bien entourées à un moment où elles sont de plus en plus isolées à l’occasion de la Saint-Valentin.

Les membres du club de l’âge d’or du Sacré-Cœur ont participé à une danse et un souper pour célébrer la Saint-Valentin.
PHOTO : SOUMIS PAR DIANE SAINT-PIERRE

Au club de l’âge d’or du Sacré-Cœur au centre-ville de Toronto, ils étaient une cinquantaine à assister à un souper et une danse la fin de semaine dernière pour célébrer la Saint-Valentin.

Rheal Lavallée est le président du club, qui organise plusieurs événements par mois pour ses membres.

Le président du club de l’âge d’or du Sacré-Cœur, Rheal Lavallée, croit que gens qui participent aux événements du club apprécient l’occasion de socialiser entre eux.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH TOMLINSON

Selon lui, la soirée de la Saint-Valentin était un moment parfait pour rencontrer des amis et briser l’isolement.

Ça les désennuie parce que certains sont veufs et veuves, alors ils restent seuls à la maison. Quand ils viennent ici, ils rencontrent d’autres amis.

Une citation de Rheal Lavallée, président, club de l’âge d’or du Sacré-Coeur

On est chanceux qu’on ait une place comme celle-ci, ajoute-t-il.

Francis Boucher, membre du club de l’âge d’or du Sacré-Cœur, participait souvent aux événements avec sa femme, qui est décédée il y a quelques années.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH TOMLINSON

Francis Boucher, âgé de 81 ans, fait partie du club depuis plusieurs décennies.

Il fréquentait souvent des événements avec sa femme. Depuis le décès de celle-ci, le club est désormais encore plus important pou lui.

C’est à peu près le seul passe-temps qu’on a à notre âge. On est habitué à venir ici une fois par semaine, parfois deux.

Une citation de Francis Boucher, membre, club de l’âge d’or du Sacré-Coeur

Il a participé au souper, mais n’a pas voulu danser. Il dit ne pas être à la recherche d’une nouvelle partenaire. La Saint-Valentin représente plutôt une quête de l’amitié.

Ça me fait bien plaisir de rencontrer des gens, mais je ne suis pas en route pour une autre femme, affirme M.Boucher.

Jules Labonté a déjà vu des couples se formés aux événements organisés par le club de l’âge d’or du Sacré-Cœur.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH TOMLINSON

D’autres membres sont néanmoins ouverts à l’idée de trouver l’âme soeur, selon Jules Labonté, un autre membre du club.

Il y a plusieurs couples qui se sont formés. C’est beau parce qu’en vieillissant, c’est plus dur, surtout dans une grosse ville, de trouver quelqu’un. C’est plus à ce genre d’événement que les gens peuvent se rencontrer. La majorité [des aînés] ont de la misère à le faire en ligne.

Une citation de Jules Labonté, membre, club de l’âge d’or du sacré coeur

Il n’est jamais trop tard. Les gens peuvent trouver la bonne personne à n’importe quel moment dans la vie, poursuit-il.

Une hausse de l’isolement au Canada

Un rapport  (Nouvelle fenêtre)de l’Institut national du vieillissement (INA) publié le dernier décembre révèle qu’environ 41 % des Canadiens âgés de 50 ans et plus sont exposés au risque d’isolement social et que jusqu’à 58 % des personnes de ce groupe d’âge ont connu la solitude.

Dans l’avis du chirurgien général des États-Unis, publié en 2023, on indique que le risque accru de décès lié à l’isolement est semblable à celui de fumer 15 cigarettes par jour.

Les répercussions peuvent être des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques ainsi que de l’anxiété, de la dépression et de la démence.

Des cadeaux réconfortants

Lindsay Fitch, pasteure à l’église North City Church dans le nord de Toronto, a mis sur pied l’initiative Valentine’s For Seniors pour que les aînés se sentent appréciés.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH TOMLINSON

C’est pour ces raisons que la Torontoise Lindsay Fitch pense souvent à sa mère durant des célébrations comme la Saint-Valentin.

Elle veut à tout prix éviter qu’elle se sente abandonnée dans sa maison de soins de longue durée.

Ma mère est veuve depuis quelques années et a vécu des moments difficiles durant la Saint-Valentin, se souvient Lindsay Fitch.

Et elle n’est pas la seule.

Il y a tellement de gens qui ont perdu un être cher. Ceux-ci pensent souvent à l’amour pendant la Saint-Valentin. S’ils n’ont aucun moyen de célébrer, certains vont véritablement croire que personne ne les aime.

Une citation de Lindsay Fitch, pasteure, North City Church

Elle et son église, North City Church, ont mis sur pied l’initiative Valentine’s For Seniors il y a quatre ans.

Celle-ci permet aux gens d’envoyer des sacs à cadeaux aux personnes âgées qui résident dans des maisons de soins de longue durée ou de repos.

Les sacs se vendent 10 $. Ils contiennent des produits hygiéniques, des décorations, des couvertures et des carnets de notes, entre autres.

Lindsay Fitch souhaite que ce petit cadeau puisse avoir un impact positif sur la santé mentale des aînés.

On aimerait qu’ils aient le sentiment que les gens se soucient de leur bien-être, et que les cadeaux les occupent et les détendent durant cette journée.

Une citation de Lindsay Fitch, pasteure, North City Church

Cette année, ils sont plus de 400 personnes âgées à en recevoir, dont certains qui souffrent de maladies cognitives comme l’Alzheimer, qui les empêchent souvent de participer à des événements sociaux.

En recevant ces sacs à cadeaux, ils pourront participer eux aussi aux célébrations de la Saint-Valentin à leur manière.

Être à l’écoute des aînés

Manon Lemonde, infirmière et professeure agrégée à la Faculté des sciences de la santé de l’Université Ontario Tech, salue les initiatives qui mettent les personnes âgées au cœur des célébrations de la Saint-Valentin.

Elle note qu’il est important que ces activités soient adaptées aux préférences et à leur condition physique tout en faisant appel à un peu de nostalgie.

Je peux comprendre les organisations qui veulent vraiment célébrer. Mais célébrons en tenant compte des gens à qui on s’adresse et de voir ce que ces gens apprécient.

Une citation de Manon Lemonde, infirmière et professeure agrégée à la Faculté des sciences de la santé de l’Université Ontario Tech

Quelques fois, on n’a pas besoin d’avoir une réponse verbale, mais on peut voir par leurs [réactions non-verbales] ce qu’ils aiment ou ce qui est plus difficile, précise Mme Lamonde.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 13 février 2024

Le porte-parole du Parti conservateur du Canada en matières de langues officielles et député fédéral québécois Joël Godin sera recevra un prix en Colombie-Britannque pour sa contribution à la modernisation de la loi sur les langues officielles.

L’adoption de la nouvelle loi sur les langues officielles était sans doute la plus grande réalisation de la francophonie canadienne en 2023.

Attendue depuis plusieurs années par les francophones en milieu minoritaire afin de freiner le déclin du Français, cette nouvelle loi a été l’œuvre collective de plusieurs acteurs de la politique fédérale.

Parmi eux, Joël Godin s’était particulièrement distingué dans ce chantier à travers sa casquette de porte-parole de l’opposition officielle en matière de langues officielles à Ottawa.

C’est la raison pour laquelle la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) décernera le prix Kermode à celui qui est député de la circonscription de Portneuf-Jacques Cartier au Québec.

« La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique organise le 21 février 2024 une cérémonie pour la remise du prix Kermode rendant hommage à l’œuvre de M. Joël Godin en faveur du développement de la francophonie dans le cadre de la modernisation de la loi sur les langues officielles. », a annoncé l’organisme provincial francophone.

Notons, enfin, que le prix Kermode de la FFCB est un prix de reconnaissance pour les alliés politiques de la Francophonie en C.-B.

En recevant ce prix, Joël Godin devient un modèle de rapprochement entre les Québecois et les francophones en milieu minoritaire au service de la francophonie.

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RADIO-CANADA – Réal Fradette, publié le 13 février 2024

Depuis le 1er août 2023, Meta bloque l’accès au contenu d’information sur Facebook et Instagram.

Ça fait maintenant six mois que Meta a bloqué l’accès aux nouvelles canadiennes sur ses plateformes numériques dont Facebook.
PHOTO : REUTERS / DADO RUVIC

Six mois après la décision de Meta de bloquer la diffusion des nouvelles sur ses plateformes numériques comme Facebook et Instagram, les impacts se font sentir dans les médias acadiens et dans la communauté. Certains trouvent la transition difficile, alors que d’autres estiment avoir évité le pire.

Une incidence majeure au Moniteur acadien

Jason Ouellette, directeur général de l’hebdomadaire Le Moniteur acadien et de Radio Beauséjour, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, indique que le blocage de Meta a eu une incidence majeure sur la fréquentation des lecteurs sur ses plateformes numériques.

Le Moniteur acadien a vu la fréquentation de son site web dégringoler depuis six mois.
PHOTO : RADIO-CANADA

Avant, avec Meta, on était à 25 000 visites par mois sur le site du Moniteur acadien. Depuis le blocage, nous sommes descendus à 2500. Ce que Meta a fait va à l’encontre de notre mission communautaire. Ça nous met des bâtons dans les roues, commente-t-il, en soulignant que la plateforme Facebook est très populaire en Acadie chez les 35 ans et plus.

Ce que fait Meta brime la démocratie et le droit à la liberté d’expression, selon le directeur général du Moniteur acadien.

Jason Ouellette, directeur général de l’hebdomadaire Le Moniteur acadien et de Radio Beauséjour.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : JASON OUELLETTE

Mais ce qui l’inquiète le plus, c’est la réaction passive du public.

Le peuple semble inactif et indifférent devant ce qui se passe. Il ne réalise pas l’impact à long terme de cette décision de Meta sur les communautés acadiennes.

Une citation de Jason Ouellette, directeur général de l’hebdomadaire Le Moniteur acadien et Radio Beauséjour

Des effets ressentis à L’Acadie Nouvelle

L’Acadie Nouvelle aussi a senti l’impact de la décision de Meta. L’éditeur du quotidien francophone, Francis Sonier, explique que son journal a dû faire preuve de proactivité.

On a eu une baisse en août, quand le blocage a commencé, avant de voir une reprise grâce à des promotions sur différentes plateformes afin d’y rejoindre les gens autrement. Nous avons atténué l’impact et on s’en est bien tiré. Mais j’ai pu parler à quelques collègues des autres médias où c’est plus désastreux, poursuit-il.

L’Acadie Nouvelle a réussi à minimiser l’impact du blocage des nouvelles par Meta.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Il avoue qu’il ne tiendrait probablement pas le même discours si Google avait mis sa menace à exécution de bloquer les nouvelles, en décembre, parce que plus de gens consultent Google.

Pire en situation minoritaire, selon Radio-Canada

Du côté de Radio-Canada, le porte-parole Leon Mar déplore que les internautes au Canada ne voient plus sur leur fil d’actualité que des sources d’information non vérifiées. Il affirme que ce problème est particulièrement important pour les communautés francophones en situation minoritaire et pour les personnes vivant en milieu rural, qui dépendent davantage de Facebook pour s’informer.

Depuis août, Meta a bloqué la diffusion de nouvelles sur ses plateformes numériques telles Facebook et Instagram.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE

La décision de Meta de bloquer l’accès des Canadiens et des Canadiennes à des sources locales d’information vérifiée et digne de confiance est irresponsable et constitue un abus de sa position dominante dans le marché. C’est d’autant plus vrai à un moment où la population en a besoin pour rester à l’abri des événements météorologiques sans précédent au pays, a-t-il indiqué.

Des craintes dans la communauté

Pauline Robichaud, de Caraquet, consommait beaucoup les nouvelles sur Facebook avant le blocage de Meta. Aujourd’hui, elle s’en remet aux médias traditionnels, comme la télévision, pour trouver les informations qui l’intéresse.

Elle croit que ce que Meta a ouvert grand la porte au discours complotiste où les explications simplistes envahissent l’espace public.

On écoute beaucoup de nouvelles à la télé, mais sur le web? Nos enfants qui travaillent et qui n’ont que peu de temps pour s’informer doivent faire plus de recherche pour avoir la bonne information. Nous, les plus vieux, on reste avec la télé, mais les jeunes? Ils doutent de tout et ça divise l’opinion publique, comme aux États-Unis, pense-t-elle.

La consommation de l’information sur les médias sociaux a changé depuis la décision de Meta de bloquer les nouvelles sur Facebook et Instagram.
PHOTO : RADIO-CANADA / RÉAL FRADETTE

Marie-Paule Gilardeau, de Saint-Simon dans la Péninsule acadienne, consultait souvent des nouvelles sur Facebook. Elle les partageait si elle pensait que ça pouvait intéresser d’autres personnes.

Maintenant, je ne le peux plus et c’est dommage. L’information se doit d’être communiquée au plus de gens possible, car l’ignorance est une plaie sociale, croit-elle.

Mathieu Durepos, de Dundee dans le Restigouche, a aussi changé la manière dont il consomme des nouvelles.

C’est plus difficile, concède cet amateur de sports. Avant, je consommais beaucoup de mes nouvelles sur Facebook. Maintenant, je regarde les sites de Radio-Canada, de l’Acadie Nouvelle, de RDS et TSN pour avoir les grandes lignes.

Dix fois moins de circulation

Selon la professeure au programme d’information-communication de l’Université de Moncton, Marie-Linda Lord, il se fait jusqu’à 10 fois moins de circulation de produit d’information sur les réseaux sociaux qu’avant le blocage de Meta.

Marie-Linda Lord, professeure titulaire en information-communication à l’Université de Moncton, le blocage de la diffusion des nouvelles par Meta a eu un impact important sur les médias traditionnels.
PHOTO : RADIO-CANADA

Une étude du Centre des médias de l’Université Laval à Québec mentionne que des gens sont retournés à la source depuis le blocage de Meta. Mais ça demeure un petit pourcentage et ça concerne surtout les médias gratuits, dont Radio-Canada, TVA ou encore La Presse. Quand les gens ont accès à du contenu gratuit, ils sont moins disposés à payer pour de l’information, analyse-t-elle.

La décision de Meta force les médias traditionnels à revoir leur modèle d’information, poursuit-elle.

Le modèle des 50 dernières années ne peut plus fonctionner, estime Marie-Linda Lord. Des gens l’ont compris et ça force à faire les choses autrement. L’Acadie Nouvelle a été très dynamique et ne s’est pas assise sur ses lauriers.

L’intelligence artificielle à surveiller

Marie-Linda Lord mentionne que Facebook a considérablement réduit la confiance des utilisateurs envers le contenu des médias sociaux et traditionnels, à l’aube où un nouvel ennemi se pointe à l’horizon : l’intelligence artificielle.

Un nouvel ennemi en plein essor dans une année importante, alors que la moitié des électeurs dans le monde seront appelés aux urnes, soutient la professeure de l’Université de Moncton.

L’arrivée de l’intelligence artificielle inquiète. Tout a tellement l’air authentique. C’est là où les médias traditionnels ont un rôle important à jouer pour combattre la désinformation et les astuces qui vont circuler sur les réseaux sociaux. Le journalisme devra rétablir la confiance avec le public avec des informations fiables, un travail rigoureux et factuel, informe-t-elle.

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RADIO-CANADA – Patrick Butler, publié le 13 février 2024

Une émission de la radio communautaire Voice of Bonne Bay (VOBB) fait rayonner le français dans le parc national du Gros-Morne. Chaque jeudi, de 20 h à 21 h, l’émission En français S.V.P. fait découvrir aux auditeurs la musique francophone du Canada.

L’animateur, Jacob Lapointe, dans le studio de la radio Voice of Bonne Bay (VOBB), à Norris Point, dans l’ouest de Terre-Neuve.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Le but de l’émission, c’est vraiment de partager la culture francophone ici sur les ondes de VOBB, explique l’animateur Jacob Lapointe quelques minutes avant d’aller en ondes. Je fais ça à l’aide de musique que je prends principalement du Québec parce que je suis québécois, mais aussi de la musique d’autres provinces.

En cette soirée de février, dans le studio de VOBB, dont la seule fenêtre donne sur les Tablelands – de hauts plateaux formés il y a un demi-milliard d’années – Jacob Lapointe joue de la musique d’Axel Belgarde, membre du groupe terre-neuvien Port-aux-Poutines. Il explique ensuite l’expression québécoise achaler. Pendant le segment, le rythme franco-canadien, il fait entendre Véronique Trudel, chanteuse québécoise établie à Nelson, en Colombie-Britannique.

La communauté de Norris Point dans le parc national du Gros-Morne, dans l’ouest de Terre-Neuve, le 2 février dernier. La radio Voice of Bonne Bay diffuse des émissions communautaires dans la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Ça me permet à moi aussi de découvrir un peu plus d’artistes francophones canadiens, ajoute l’animateur, qui se qualifie de Québécois qui est tombé amoureux de Gros-Morne et de Terre-Neuve.

Un beau défi à relever

Recruté par la gérante de la station, Anita Best, le moniteur de langue travaillant à l’école anglophone Gros Morne Academy n’avait jamais fait la radio avant sa première émission, il y a environ trois ans. Il est parmi les quelques animateurs bénévoles qui font fonctionner VOBB, fondée en 2008. La station diffuse surtout de la musique, mais aussi des nouvelles locales et régionales et des entrevues.

Je me suis dit, ben, je suis venu pour essayer de nouvelles choses. Je me suis dit « pourquoi ne pas relever ce premier défi » raconte Jacob Lapointe.

Jacob Lapointe anime à la radio Voice of Bonne Bay, à Norris Point, depuis environ trois ans.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Principalement ceux qui vont m’écouter, c’est des francophones parce qu’à ma grande surprise, il y a quand même un grand nombre de francophones ici, poursuit-il. Disons que par rapport au fait qu’il y a un parc national, ils cherchent beaucoup de monde qui est bilingue, donc ils parlent français et anglais.

Gary Noel, bénévole à VOBB, souligne que dans le parc national du Gros-Morne il n’y a pas beaucoup de stations de radio. Selon lui, avant la création de VOBB, il manquait de sources d’informations locales.

Gary Noel est bénévole et animateur à la radio Voice of Bonne Bay, à Norris Point.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Pour nous, c’était important de se concentrer sur ce qui arrive dans nos communautés et nos enjeux pour que les gens soient informés, affirme Gary Noel, qui apprend le français grâce à des leçons privées données par Jacob Lapointe.

Ce dernier animera jeudi soir le 40e épisode d’En français S.V.P. La radio VOBB est diffusée dans le parc national du Gros-Morne au 95.9 FM et au 98.1 FM, ainsi que sur Internet.

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RADIO-CANADA – Emmanuelle Poisson, publié le 12 février 2024

Un document offrant « un portrait des services en français offerts aux résidents par la Ville de Cornwall » sera présenté aux élus, mardi, à l’occasion de la séance du conseil municipal.

Le rapport propose quelques étapes à suivre, dont la révision de la politique sur le bilinguisme de la Ville de Cornwall. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / CHARLES LALANDE

En septembre dernier, le maire, Justin Towndale a demandé à l’administration de la Ville de fournir un rapport sur le niveau de services (détails par secteur de service) et les politiques applicables à la communauté francophone qui accède aux services de la Ville de Cornwall.

Dans ce rapport, préparé par le bureau de la greffière, on apprend que 46,14 % des employés qui occupent les 925 postes à la Ville de Cornwall sont en mesure d’offrir des services en français.

À l’heure actuelle, 19 postes sont désignés bilingues à la Municipalité. Un examen de ces postes a été effectué, et il semble qu’un seul poste ne soit pas pourvu par un employé bilingue, ajoute le rapport.

Le bureau de la greffière souligne toutefois que, selon son analyse, bien que nous croyions que de nombreux éléments de communication reçus en français sont traités en français, il est difficile de s’assurer que cela se fait dans tous les secteurs de la Ville et par chaque employé responsable de la communication.

Des suggestions de prochaines étapes soumises au conseil

Le rapport propose au conseil quelques étapes à suivre. Parmi celles-ci, il y a la révision de la politique sur le bilinguisme de la Ville de Cornwall. Le rapport suggère par ailleurs d’y inclure une offre active de services dans la langue de Molière.

Ces étapes sont des suggestions, et il revient au conseil de décider s’il les accepte, les rejette ou les modifie.

Bien que la Ville de Cornwall s’efforce actuellement de s’assurer que les résidents reçoivent des services en français, si on lui en fait la demande, elle adoptera un modèle de service où le français est activement offert, changeant la responsabilité des résidents au personnel de la Ville, est-il indiqué dans le rapport.

L’administration propose également que la politique sur le bilinguisme inclue les pratiques exemplaires en matière de gouvernance, y compris la présentation des ordres du jour, des procès-verbaux et des rapports du conseil dans les deux langues officielles.

Parmi les autres étapes suggérées, on retrouve celle d’offrir des cours de français aux employés de la Ville, de communiquer les exigences de la politique bilingue à tous les employés […] et de pourvoir les postes vacants avec du personnel bilingue.

Le rapport propose aussi de mobiliser les intervenants de la communauté francophone, notamment pour recueillir leurs commentaires et connaître leurs attentes à l’égard des services municipaux à Cornwall.

Avec les étapes décrites dans « Prochaines étapes », nous croyons que l’organisme améliorera son offre de services à sa communauté francophone et francophile, conclut le rapport.

Une première étape essentielle

Cette démarche de la Ville de Cornwall est accueillie positivement par l’Association canadienne-française de l’Ontario, Stormont, Dundas et Glengarry (ACFO SDG).

On voit ça comme un état des lieux. On pense que c’est une première étape essentielle pour permettre d’enclencher un certain nombre de démarches et d’étapes, affirme la directrice des opérations, Sonia Behilil.

L’organisme espère que ce portrait du fait français au sein de l’appareil municipal à Cornwall va permettre d’enclencher un certain nombre d’initiatives et de procédures, que ce soit de la part de la Ville ou que ça initie tout le reste de la région. Nous, on va le soutenir à 100 %.

Je pense que ce genre de démarches-là va permettre à beaucoup, beaucoup de personnes de Cornwall de se sentir représentées et de se sentir prises en compte. Et je pense que ça, c’est une grande étape.

Une citation de Sonia Behilil, directrice des opérations, ACFO SDG

Pour sa part, le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Fabien Hébert, dit se réjouir des suggestions présentées dans le rapport concernant la politique sur le bilinguisme à Cornwall. Je pense que c’est vraiment quelque chose sur lequel les autres municipalités en province devraient s’appuyer.

Les gens sont en train maintenant de réaliser qu’il y a un avantage marqué à s’afficher, au niveau du bilinguisme, et que ça contribue justement à l’économie locale et provinciale.

C’est fantastique. Une citation de Fabien Hébert, président de l’AFO

On a besoin des leaders comme Cornwall, puis comme plein d’autres communautés déjà en Ontario qui ont des politiques très intéressantes au niveau de l’aménagement linguistique tout récemment, dit-il, en faisant notamment référence à Sault-Sainte-Marie ou à Sudbury.

Une communauté francophone rayonnante

L’administrateur en chef de la Ville de Cornwall, Mathieu Fleury, indique qu’après la présentation du rapport devant le conseil municipal, le bureau de la greffière a l’intention de consulter des organismes et membres francophones de la communauté pour prendre le pouls […] et voir ce qui est vraiment un besoin dans ces milieux-là.

L’administrateur en chef de la Ville de Cornwall, Mathieu Fleury. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LOUISEIZE

Mathieu Fleury se dit satisfait du travail accompli et des constats soulevés dans le rapport. Je trouvais que c’était une direction importante. C’est un portrait important à voir.

Ce dernier dit avoir hâte à mardi, et soutient qu’il est attentif et à l’écoute des suggestions avancées dans le rapport pour que les résidents de Cornwall puissent vivre leur francophonie pleinement.

Cornwall, parce qu’on est entouré par des comtés qui sont anglophones […] il faut être encore plus sensibles à peut-être un risque d’assimilation, signale l’administrateur en chef de la Municipalité.

La communauté francophone est rayonnante dans la communauté, mais comment peut-on faire pour appuyer ça? se questionne-t-il.

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RADIO-CANADA – Thibeault Jourdan, publié le 12 février 2024

La province exige que 10 % des médecins recrutés dans le cadre d’une campagne qui doit faire venir 150 professionnels au Manitoba soient francophones, selon un contrat entre la province et Canadian Health Labs, obtenu par Radio-Canada grâce à une demande d’accès à l’information.

Sur les 150 médecins recrutés éventuellement par le Manitoba, 15 devraient parler français. (Photo d’archives)
PHOTO : ISTOCK

En juillet dernier, le gouvernement progressiste-conservateur, alors au pouvoir, avait annoncé la signature de ce contrat afin d’attirer 150 médecins dans la province. Selon l’entente, 50 d’entre eux devront s’installer dans le nord de la province, 50 à Winnipeg, et 50 dans des régions rurales.

Dans l’accord initial signé le 24 juillet avec Canadian Health Labs, une agence de recrutement de Toronto qui travaille dans le domaine de la santé, aucune mention n’est faite du recrutement de médecins francophones. Une porte-parole de Soins communs affirmait pourtant, le jour de la signature, que c’était le cas.

Cependant, un avenant ajouté au contrat près d’un mois plus tard, le 15 août, stipulait : Dix pour cent des 150 médecins de famille requis doivent être bilingues en anglais et français.

10 % de médecins, une cible juste

C’est Soins communs qui a été responsable de publier l’appel d’offres, le 14 avril 2023. C’est aussi cette entité, qui chapeaute l’ensemble des services de santé au Manitoba, qui a déterminé que 15 des médecins recrutés devaient être bilingues.

L’objectif de 10 % a été fixé en fonction de la proportion de la population du Manitoba qui se considère comme francophone, explique un porte-parole de Soins communs. Selon les données de Statistique Canada tirées du recensement de 2021 (Nouvelle fenêtre), 8,4 % des Manitobains ont une connaissance du français.

C’était l’objectif dès le départ, et le contrat a été modifié pour y remédier, ajoute le porte-parole de Soins communs pour expliquer le retard entre la signature initiale et l’ajout de l’avenant. Il ne précise cependant pas pourquoi ce chiffre n’a pas été inscrit dès le départ dans l’entente.

Cette cible m’apparaît juste, dit le directeur général de Santé en français, Jérémie Roberge, qui précise cependant que l’organisation n’a pas d’objectif spécifique en ce qui concerne le recrutement de médecins francophones.

Il ajoute que Santé en français a mis à jour ses données sur la population en prenant en compte le recensement et la définition qui se trouve dans la Loi sur l’appui à l’épanouissement de la francophonie manitobaine.

On est justement autour d’un petit peu plus de 9 %, près de 10 % de la population totale du Manitoba qui est en mesure de parler français, assure-t-il.

Des questions à propos du recrutement

Le contrat conclu entre le Manitoba et Canadian Health Labs est d’une durée de deux ans, avec une option de prolongation d’une année. Son montant a été censuré dans les documents obtenus à travers la demande d’accès à l’information.

L’entreprise recrute dans plusieurs pays anglophones, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Irlande, affirmait, en juillet dernier, la ministre de la Santé de l’époque, Audrey Gordon. Ces pays étaient aussi mentionnés sur le site Internet de l’entreprise, mais la page a, depuis, disparu.

On ne sait cependant pas comment Canadian Health Labs compte s’y prendre pour trouver des médecins qui parlent français dans ces pays, ni si elle fait affaire dans des pays francophones. Contactée à de multiples reprises pendant plusieurs mois par Radio-Canada, l’entreprise n’a jamais répondu.

Une offre d’emploi disponible sur son site Internet en rapport avec les emplois au Manitoba stipule néanmoins qu’être bilingue en français est un atout.

Santé en français responsable de l’évaluation linguistique

Pour sa part, Soins communs s’en remet à l’entreprise qui a remporté l’appel d’offres. Canadian Health Labs a affecté des recruteurs spécialisés dans un certain nombre de pays et prévoit des événements de recrutement virtuels pour offrir des informations sur les opportunités pour les médecins au Manitoba, dit-il.

Santé en français, de son côté, n’a pas collaboré directement aux négociations contractuelles. Ce n’est pas nécessairement à nous d’intervenir à ce niveau-là lorsqu’il y a des ententes entre Soins communs et une tierce partie, explique Jérémie Roberge.

Son organisation est néanmoins responsable de l’évaluation des compétences linguistiques en français du personnel de santé. Ces examens se font à la fin du processus d’embauche.

C’est un service qui fonctionne par demande. Donc, ce sont les établissements désignés bilingues qui les effectuent. Elles nous sont acheminées, traitées, puis, par la suite, on fournit l’évaluation des compétences linguistiques, explique Jérémie Roberge.

Aucun médecin encore en poste

Reste que sept mois après la signature du contrat entre la province et Canadian Health Labs, aucun médecin recruté à travers cette initiative n’est encore en poste au Manitoba.

Les efforts de recrutement sont en cours. Comme le contrat avec Canadian Health Labs n’en est qu’à ses débuts, aucun candidat lié à cette initiative n’est arrivé au Manitoba à ce jour, indique un porte-parole de Soins communs.

Lundi, Uzoma Asagwara, ministre de la Santé du Manitoba, a déclaré pour sa part que, pour son gouvernement, la rétention, le recrutement et la formation de médecins bilingues sont une priorité et font partie de [son] plan.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 8 février 2024

SUDBURY – La très populaire émission de téléréalité américaine Le Bachelor est de retour pour une 28e saison et cette année, une des candidates est une Franco-Sudburoise. Natalie Crépeau a fait le voyage jusqu’à Los Angeles pour participer à l’aventure et son passage, bien que court, a déjà su inspirer une certaine fierté dans la communauté.

Natalie Crépeau a rencontré le Bachelor la première soirée du tournage de l’émission il y a quelques mois à Los Angeles. Crédit image : Disney/John Fleenor

« C’est une opportunité qu’on ne peut vivre qu’une fois dans sa vie », confie la jeune femme de 26 ans originaire de Hanmer. Celle-ci ajoute que l’expérience entourant l’émission est agréable : « Le manoir est magnifique, la nourriture est merveilleuse et on prend vraiment bien soin de nous. »

« Au début c’était juste pour le fun  : des amies m’ont inscrite à l’émission et après Sudbury est vraiment une petite ville et j’espérais que l’émission pourrait me permettre de me lancer dans le milieu des rencontres », explique-t-elle.

Natalie Crépeau dit aussi que le fait que le candidat sélectionné pour être le Bachelor cette année soit Joey Graziadei, finaliste malheureux de la précédente saison de Bachelorette, l’a aussi poussée à participer à l’émission.

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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 3 février 2024 et mis à jour le 5 février 2024

CORNWALL – Céline Baillargeon-Tardif œuvre dans le milieu communautaire depuis plus de 30 ans en tant que gestionnaire de projets aux niveaux local, régional et provincial. Aujourd’hui, directrice générale de l’ACFO-SDG, elle est la personne derrière la création du Concours – LOL Mort de rire. Dans son travail auprès de la communauté francophone de Cornwall, Mme Baillargeon-Tardif n’a eu qu’un seul leitmotiv, celui de « répondre aux besoins des gens. »

Céline Baillargeon-Tardif a siégé sur plusieurs conseils d’administration et occupé la direction générale de plusieurs organismes communautaires dont, depuis 2014, l’ACFO Stormont-Dundas-Glengarry. Gracieuseté

« Vous fêtez 10 ans à la tête de l’Association des communautés francophones de l’Ontario pour la région de Sturmont-Dundas et Glengarry (ACFO-SDG) en 2024, mais où a véritablement commencé votre carrière dans le communautaire?

Au début, j’ai suivi une formation en éducation spécialisée et j’ai eu l’opportunité de travailler avec des personnes en situation de handicap pour un conseil scolaire. J’ai également passé du temps dans une garderie, mais je n’y ai pas trouvé les défis stimulants que je recherchais. C’est pourquoi j’ai pris la décision de retourner aux études et de m’inscrire à l’Université de Sherbrooke, au Québec, où j’ai étudié la psychoéducation. Cela a ouvert une nouvelle voie pour moi : la pédopsychiatrie. Pendant huit ans, j’ai travaillé au Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke, principalement auprès d’enfants autistes. En 1989, j’ai suivi mon conjoint à Cornwall.

Je me souviens d’avoir eu l’impression que je devais recommencer à zéro sur le plan professionnel, mais c’est aussi à ce moment-là que j’ai découvert ma passion pour le travail communautaire.

Céline Baillargeon-Tardif est la récipiendaire du prix Boréal leadership 2023 pour sa contribution à l’épanouissement de la francophonie dans la région de Cornwall-Alexandria. Gracieuseté

Même si mon environnement professionnel évoluait, deux valeurs ont toujours été au cœur de ma vie. D’abord, répondre aux besoins des autres, c’est ce qui me fait me lever le matin. J’ai cherché à rester proche de cette clientèle particulière, qui nécessitait une attention spéciale, quelque chose que je n’avais pas trouvé dans les garderies classiques.

Par la suite, j’ai développé de l’intérêt pour l’animation culturelle. Cela m’a conduit à devenir directrice générale du Centre culturel Les trois petits points. En septembre 1991, j’ai eu l’opportunité de diriger le Centre J’aime apprendre devenue CAF+ en 2006, un centre de formation pour adultes en alphabétisation, où j’ai eu le privilège de travailler pendant 20 ans.

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RADIO-CANADA – Mélinda Trochu, publié le 8 février 2024

Le Festival du film de Victoria se poursuit jusqu’à dimanche, et pour sa 30e édition, il présente sept films en français, dont certains choisis par Québec Cinéma. Pour la directrice du festival Kathy Kay, le but est d’offrir une variété de points de vue lors de cette édition qu’elle qualifie de « fantastique ».

Kathy Kay est la directrice du Festival du film de Victoria.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Kathy Kay, dont c’est la 27e année à la tête du festival, explique que l’ambiance ressemble à celle d’avant le début de la COVID-19, alors que, l’an passé, les gens étaient encore un peu inquiets.

Je pense que nous ne recevons quasiment aucune lettre de mécontentement et les gens semblent très enjoués et heureux. Les cinéastes adorent le public et sont heureux de présenter leurs films et d’être ici en personne.

La 30e édition du Festival du film de Victoria présente sept films en français.
PHOTO : RADIO-CANADA / MÉLINDA TROCHU

Environ 170 bénévoles, 85 films et 24 courts-métrages, 14 pays représentés, et déjà plus d’une vingtaine de films affichent complet. L’heure est aux réjouissances pour l’équipe du festival. La plupart des gens savent maintenant qu’ils doivent acheter leurs billets tôt, car [les films] vont afficher complet, explique Kathy Kay.

Durant certaines projections, les réalisateurs viennent discuter avec le public, une démarche importante, selon Kathy Kay, qui permet d’ajouter du contexte aux créations.

Cela contribue à en faire un événement avec des expériences plutôt que de simplement rester à la maison, regarder un film sur Netflix ou aller au cinéma de manière ordinaire.

Une citation de Kathy Kay, directrice, Festival du film de Victoria

Du cinéma récent en français

Pour des francophones, c’est aussi l’occasion d’aller voir un film au cinéma en français. Mardi, à la sortie d’une projection du film Last Dance, de Delphine Lehericey, en français, deux cinéphiles sont sorties émues, le deuil étant au centre de l’histoire.

Chantal Brodeur (à gauche) et Bat-Ami Hensen (à gauche) sont deux francophones venues voir le film Last Dance, mardi, au Vic theatre.
PHOTO : RADIO-CANADA

Bat-Ami Hensen était venue voir ce film, car elle a perdu son conjoint il y a quelques années et qu’elle adore la danse, l’autre fil conducteur du long métrage. Pour cette francophone, la surprise a été de découvrir que le film était en français. Je n’étais pas au courant que le film était en français […] Pour autant que je sache, ce n’était pas écrit sur la brochure.

Quand il y a un peu de français dans l’air en dehors du Québec, c’est toujours un cadeau.

Une citation de Bat-Ami Hensen

Bat-Ami Hensen dit aimer découvrir des films d’ailleurs grâce au festival, mais aurait souhaité plus de diversité dans la programmation. De son côté, Chantal Brodeur a d’abord été attirée par la thématique du film, et le fait qu’il est en français a beaucoup aidé.

Je viens au festival [chaque année], et tous les ans, je m’assure de visionner au moins un film en français, parce que c’est difficile, ici, à Victoria, d’avoir des films en français et surtout des films qui sont très récents.

Une citation de Chantal Brodeur

Chantal Brodeur explique que l’Université de Victoria diffuse néanmoins des films en français à l’occasion. Elle rend d’ailleurs hommage au cinéma, un [média] qui est tellement fort, qui est tellement puissant, qui […] permet de présenter des émotions [difficiles à] exprimer.

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RADIO-CANADA – Jimmy Chabot, publié le 9 février 2024

Francine Denis, bibliothécaire jeunesse à Timmins, partage son amour pour la lecture et fait découvrir le répertoire musical de Suzanne Pinel à une deuxième génération de Franco-ontarien. Depuis 1999, Mme Francine, comme on l’appelle, rassemble quotidiennement les tout-petits de moins de 4 ans à l’heure du conte en français.

Francine Denis anime l’heure du conte à la bibliothèque de Timmins.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

L’enthousiasme de Mme Francine est contagieux, alors qu’elle alterne entre ritournelle et lecture sur le thème des couleurs, un mardi matin.

Ce qui est très important c’est l’amour de la lecture. Francine est un modèle, puis les parents apprennent un peu comment s’y prendre quand on présente un livre, raconte Carole-Anne Demers, la directrice de la bibliothèque de Timmins.

L’équipe de la bibliothèque souhaite avec cette activité permettre aux enfants d’apprendre des principes de base avant d’aller à l’école comme s’asseoir dans un cercle, d’apprendre de nouveaux mots et d’écouter attentivement.

La petite Léah, 4 ans, s’est dépêchée mardi dernier pour compléter son inscription à la maternelle afin de ne pas manquer son moment favori de la semaine.

Léah Bradette imite la chorégraphie de Madame Francine.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Léah aime tellement ça qu’elle pourrait venir tous les jours. Quand elle arrive à la maison. Elle me dit toujours : « Madame Sue. Est-ce qu’on va à la bibliothèque aujourd’hui? », nous raconte sa tutrice, Suzanne Duval.

Quand Francine fait la chorégraphie de Tous les matins quand Pouf se lève, un grand succès de Suzanne Pinel, la petite Léah l’imite et chante elle aussi.

Léah dans notre groupe, elle fait complètement ce que moi je fais. Elle m’imite. Même des fois mes cheveux sont longs, puis je les pousse, elle fait : « oh! Il faut pousser les cheveux », mentionne avec beaucoup de fierté Mme Francine.

Elle parle de moi à la maison à ses parents. Elle veut toujours voir Mme Francine et Mme Mélanie, [la personne] qui m’aide pendant mon heure du conte, ajoute-t-elle.

Le public à l’heure du conte comprend entre autres des mères de famille, d’autres en congé de maternité, des grands-parents avec leurs tout-petits ou encore des pères en congé les mardis.
PHOTO : RADIO-CANADA / JIMMY CHABOT

Entre 2019 et septembre 2023, Mme Francine a mis de côté son rôle à l’heure de conte, pour se concentrer sur les tâches administratives à la bibliothèque, mais elle s’ennuyait de son premier amour dans le métier.

Je suis revenue dans la position parce que je vois les enfants grandir puis maintenant je vois leurs enfants grandir dans le même programme que je faisais en 2000.

Une citation de Francine Denis, bibliothécaire jeunesse à Timmins

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 février 2024

Produit par l’organisme francophone pancanadien ACFAS, Le savoir et le dire promet de faire voyager les auditeurs dans l’univers peu connu de la recherche en Français en milieu minoritaire au Canada.

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Même si le Français est largement minoritaire en dehors du Québec, de nombreux chercheurs choisissent la langue de Molière pour diffuser leurs travaux. Mieux encore, ces chercheurs s’inspirent de leurs milieux francophones – bien que minoritaires – pour attaquer des problématiques et des phénomènes propres à leurs communautés.

Pourtant, leur vécu et leurs expériences sont peu connues du public. C’est dans ce contexte que l’ACFAS a lancé récemment Le savoir et le dire, un nouveau balado francophone sur la thématique de la recherche.

Un voyage dans le pays

Le balado promet de faire « embarquer les auditeurs dans une traversée pancanadienne sillonnant les chemins captivants de la recherche en français ».

« Les scientifiques sont près de vous, dans votre communauté, et font vivre des projets de recherche desservant des générations de francophones d’un océan à l’autre », peut-on lire dans la présentation du balado.

Coté contenu, chaque épisode dresse un panorama de récits et de défis propres aux francophones en contexte minoritaire, mais présente aussi ces personnes qui incarnent la recherche en français de différentes provinces canadiennes, d’hier à aujourd’hui.

À ce jour, six épisodes portant sur la recherche dans plusieurs provinces et régions du Canada ont été diffusées.

Créée en 1923, l’Acfas est un organisme sans but lucratif qui s’est donnée comme mission de promouvoir l’activité scientifique, de stimuler la recherche et de diffuser le savoir en français.

Basé à Montréal, l’organisme pancanadien regroupe et anime le plus grand réseau de chercheurs francophones au Québec, au Canada et dans les Amériques.

Le balado est disponible dans les plateformes Spotify, Apple Podcasts et Podbean.