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RADIO-CANADA – Mohamed-Amin Kehel, publié le 8 février 2024

Le Manitoba dispose d’une scène musicale particulièrement florissante dans laquelle, ces dernières années, le rap francophone s’est affirmé comme un des genres musicaux à part entière. Représenté par des artistes comme Alpha Toshineza, Trésor Namwira ou encore French RK, il est venu apporter de nouvelles sonorités à la musique manitobaine.

Le rappeur Franck Koffi, connu sous le nom de scène de French RK, écrit, compose et enregistre ses musiques dans son studio maison.
PHOTO : RADIO-CANADA / MOHAMED-AMIN KEHEL


Pardon de mon retard, j’étais au travail. Quel froid!

C’est dans un studio d‘enregistrement du centre-ville de Winnipeg qu’Alain Toshineza, alias Alpha Toshineza, nous a donné rendez-vous.

Grande silhouette, casquette vissée sur la tête et signée Triple A, son plus récent album, le rappeur franco-manitobain nous invite dans son antre de création.

Le studio m’avait vraiment manqué, souligne-t-il en se rappelant la période de la pandémie. Ici, je me sens comme dans mon espace naturel.

Pour Alpha, la musique, c’est une histoire de famille. Entre les grands classiques et la musique congolaise qui passaient chez lui, au Luxembourg, où il a grandi, aux premières écoutes de hip-hop pour en arriver à ses premiers freestyles devant ses amis, il a navigué au gré des découvertes musicales.

Encore aujourd’hui, j’écoute du jazz, du blues, ça m’inspire pour ma musique, s’exclame-t-il.

Le rap, un moyen de mettre des mots sur des maux

Pour Trésor Namwira, le rap a rapidement été une échappatoire, un moyen de mettre des mots sur ses maux, lui, l’enfant soldat qui a fui la guerre en République démocratique du Congo.

J’ai vécu des moments durs et sombres dans ma vie, souligne celui qui a choisi comme nom d’artiste Ezoman. La seule façon d’exprimer ça authentiquement, c’était le rap.

Cette réalité et cette histoire, Ezoman les couche sur le papier, mais en témoigne aussi sur scène.

À son passage au Festival international de la chanson de Granby en 2023, il s’est lancé dans un interlude avant de chanter son titre Sans pitié : Chez nous, c’est la vraie guerre, là où on t’apprend à l’âge de 5 ans comment tuer, comment violer, comment devenir un animal, là où le monde est sans pitié.

Trésor Namwira a choisi le nom de scène d’Ezoman en référence à l’ésotérisme, un concept qui désigne un ensemble d’enseignements secrets réservés à des initiés.
PHOTO : RADIO-CANADA / MOHAMED-AMIN KEHEL

Pendant ce temps, Franck Koffi, French RK de son nom de scène, se rappelle lui très bien son grand frère qui mettait beaucoup de rap US, du R’n’B.

Très vite, dans sa Côte d’Ivoire natale, il adopte les codes du hip-hop, le style vestimentaire et la gestuelle.

C’était tout un univers que je découvrais, se souvient-il.

Je m’habillais comme les rappeurs : les baggies et tout, et à la maison, mon père n’aimait pas du tout, mais moi, je voulais avoir ce côté américain.

Une citation de Frenck RK

Un brassage de mélodies

Au fur et à mesure de son évolution artistique, French RK s’est toutefois éloigné petit à petit de cet idéal du rappeur américain. Aujourd’hui, si tu es Africain, c’est un avantage, dit-il. Il compte jouer cette carte dans ses projets musicaux.

Par exemple, il n’hésite pas à introduire des sonorités de coupé-décalé, un genre musical ivoirien, dans ses compositions. Cela implique également des passages où le jeune rappeur va interpréter des couplets en nouchi, un argot né en Côte d’Ivoire mêlant français et plusieurs dialectes africains.

Aujourd’hui, les yeux du rap sont tournés vers l’Afrique, on veut connaître ce que les artistes de là-bas ont à proposer.

Une citation de French RK

Il est temps que le monde puisse donner la chance à d’autres cultures , estime de son côté Trésor Namwira.

Nous, en tant que Noirs, ajoute-t-il, on a eu tendance a écouter beaucoup plus la musique américaine ou européenne. Mais on n’a jamais eu la chance d’écouter notre propre musique et de l’amener à un niveau plus élevé.

Il cite en exemple l’afrobeat, un style de musique urbaine né en Afrique et qui a conquis les studios rap du monde entier.

Dans son évolution au fil du temps, la musique hip-hop s’est, en effet, de plus en plus ouverte aux sonorités du monde et, en particulier, africaines.

Le rap au Manitoba, une histoire de pionniers

Le rap francophone est arrivé avec l’immigration et ces nouveaux visages canadiens , ajoute Alpha Toshineza.

Dans le passé, le chanteur et artiste multidisciplinaire manitobain Daniel Roy insérait dans ses projets des chansons comme Le nombril du monde ou encore Popsicle, dans lesquelles les couplets sont déclamés dans un style rap. Toutefois, Trésor Namwira et Alain Toshineza font partie des premiers artistes à s’être déclarés comme rappeurs à part entière.

Un rôle de pionniers que les deux musiciens reconnaissent, mais qui comporte son lot de défis.

C’est difficile d’être un pionnier, confirme Alpha. Mais, en même temps, c’est une passion pour moi. C’est vrai que ça comporte peut-être un défi de faire rentrer cette musique dans les mœurs, mais, aujourd’hui, on a les plateformes pour.

Moi, je considère que je fais du rap représentatif du Manitoba. C’est un travail de pionnier, mais j’ai bon espoir qu’il y en aura beaucoup plus dans l’avenir.

Une citation de Alpha Toshineza
Dans sa musique, Alpha Toshineza tient à revendiquer le Manitoba, sa terre d’adoption.
PHOTO : RADIO-CANADA / MOHAMED-AMIN KEHEL

Ezoman témoigne pour sa part d’une expérience différente. Si des occasions se sont présentées au début de son parcours manitobain, il a ensuite eu l’impression de ne pas avoir été compris par la communauté francophone du Manitoba.

Les occasions se sont raréfiées, et le public francophone s’est dilué au profit d’un public anglophone qui se présentait de plus en plus à ses prestations.

Durant une certaine période, en pleine introspection, Ezoman s’est même demandé : Pourquoi continuer à me battre pour une musique qui ne semble pas percer dans les oreilles des gens?

À un point, je me suis senti comme pas respecté. Pendant que je travaille fort pour le maintien de cette langue et de cette culture, j’ai toqué à plusieurs portes et elles ne se sont pas ouvertes.

Une citation de Ezoman

L’artiste a alors décidé d’adopter l’anglais dans ses plus récents projets, comme son dernier album, Duality.

Il reconnaît que l’engouement pour sa musique est plus présent aujourd’hui qu’auparavant, et dit préparer un retour sur la scène francophone, en espérant que, cette fois-ci, son projet sera bien reçu.

De la rancune, il assure n’en garder aucune. Qui suis-je pour juger? Les choses prennent du temps parfois, conclut-il, philosophe.

Rapper et revendiquer Winnipeg

Dans la culture rap et hip-hop, revendiquer sa ville, son quartier, fait presque partie intégrante du style musical. Et Winnipeg n’y déroge pas.

De Wpg Trnst, d’Alpha Toshineza, à Peg City, d’Ezoman, les deux artistes tiennent à représenter la capitale manitobaine dans leurs écrits. Je vis ici, c’est maintenant chez moi ici, affirme Trésor Namwira. Cette chanson, c’est ma manière d’exprimer que j’aime cette ville, que je suis fier d’être à Winnipeg.

Moi, je voulais créer un buzz, un buzz de jeune qui sont fiers d’être francophones et de faire de la musique en français.

Une citation de Ezoman

Même son de cloche du côté d’Alpha Toshineza, auteur de plusieurs titres dans lesquels il revendique Winnipeg et les Prairies au sens large. Selon lui, les rappeurs ont cette fierté de vouloir être représentés sur une carte.

Dans son titre Wpg trsnt, véritable balade musicale à Winnipeg, il déclame même un passage provocateur : Salut, Montréal ici ça parle français, on respecte votre franglais!

À l’évocation de cette phase, le rappeur n’a pu s’empêcher de rire, soulignant même que cette revendication de Winnipeg plaît dans ses concerts à l’extérieur du Manitoba.

Quand je vais à Montréal, Wpg trsnt fait toujours partie des favoris. Les gens se disent : « C’est quelqu’un qui représente Winnipeg. »

Une citation de Alpha Toshineza

Dans un autre style, Franck Koffi tient lui aussi à s’inscrire dans cette lignée de rappeurs francophones du Manitoba.

J’ai essayé à mes débuts de rapper en anglais, raconte-t-il. Mais ça ne faisait pas vraiment partie de moi.

J’ai vécu une certaine période en Afrique, mais j’ai appris à devenir un homme ici et c’est pour ça que je veux parler du Manitoba dans ma musique.

Une citation de French RK

Aujourd’hui, l’homme de 32 ans espère être présenté un jour comme un rappeur franco-manitobain qui a conquis le monde.

En fin de compte, les trois rappeurs ont aussi le rêve d’inspirer la jeunesse francophone manitobaine.

Ezoman veut montrer à ces jeunes Franco-Manitobains d’ici qu’ils peuvent être fiers de leur culture , tandis qu’Alpha Toshineza voit un engouement envers son art à travers différents ateliers qu’ils donnent dans des écoles.

Songeur, le Luxembourgeois conclut : Il n’y a pas qu’une seule francophonie, il y a les francophonies, et c’est ça que le rap peut apprendre aux jeunes, de rapper avec leur accent à eux, leurs réalités.

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RADIO-CANADA – Publié le 8 février 2024

Après avoir annoncé récemment sa décision d’abandonner son projet de s’installer au Market Square de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, la direction du Lycée international français des provinces atlantiques (LIFPA) jette maintenant son dévolu sur la capitale néo-écossaise.

La France a un vaste réseau d’écoles dans le monde. (Photo d’archives)
PHOTO : ISTOCK
Radio-Canada

En entrevue à l’émission Le Réveil, le directeur du lycée, Sylvain Olivier, explique qu’un projet était déjà en développement à Halifax pour 2025 ou 2026, mais que l’abandon du projet de Saint-Jean l’a accéléré.

Le LIPFA de Saint-Jean devait ouvrir en septembre 2024 au Market Square. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

Il estime qu’Halifax est un choix logique en raison de la taille de sa population et de la présence de plusieurs communautés culturelles.

On voulait installer un lycée dans les provinces atlantiques en coopération avec l’ambassade de France et le président Emmanuel Macron qui voulait un lycée international français en Acadie, explique le directeur.

Le projet de Saint-Jean a avorté après une augmentation de 50 % des coûts de rénovation des anciens locaux du Musée du Nouveau-Brunswick.

Des inscriptions dès jeudi

Le LIPFA accepte dès jeudi des inscriptions pour la rentrée 2024. Les locaux seront situés dans le secteur du centre commercial Bayer’s Road Center, dans l’ouest de la ville.

Il y avait déjà 140 inscriptions au lycée qui devait ouvrir en septembre à Saint-Jean, dont la majorité était des élèves français. Sylvain Olivier a bon espoir d’accueillir une cinquantaine de jeunes Français en septembre, sur un total d’environ 100 inscriptions. À terme, l’école pourrait accueillir de 500 à 600 élèves de tous les niveaux scolaires.

Pas en compétition avec le CSAP

Sylvain Olivier dit avoir eu des discussions avec le ministère de l’Éducation. Mais comme l’école est entièrement privée — et que ses droits de scolarité s’élèvent à 15 000 $ par année — son objectif n’est pas de recruter des élèves du Conseil scolaire acadien provincial.

On vient avec une offre complémentaire qui va intéresser un certain nombre de familles, souligne-t-il.

Sylvain Olivier est directeur général du futur Lycée international français des provinces atlantiques.
PHOTO : CBC / JULIA WRIGHT

Des parents francophones de la Nouvelle-Écosse se battent depuis plusieurs années pour l’obtention d’une école du CSAP dans la péninsule d’Halifax.

Sylvain Olivier affirme que son organisme ne se mêle pas de la grogne, mais que l’emplacement central de l’école est stratégique afin d’y attirer une clientèle diversifiée.

La Nouvelle-Écosse accueillera le Congrès mondial acadien l’été prochain. Invité par l’autrice Antonine Maillet en 2021, le président de la République Emmanuel Macron avait montré son intérêt à y participer. L’ouverture d’un lycée français pourrait devenir une pièce maîtresse de cette visite diplomatique, avait confié l’ambassadeur de la France au Canada, Michel Maillet, lors de son passage à Bouctouche l’été dernier pour les festivités du 15 août. 

Avec des informations de l’émission Le Réveil N.-É./T.-N.-L.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 7 février 2024

OTTAWA – Le gouvernement fédéral accepte un amendement à son projet de loi sur les garderies qui vise à assurer le financement à long terme des garderies francophones hors du Québec. Le Bloc Québécois a signalé qu’il allait appuyer la modification ce qui devrait donner la majorité nécessaire au projet de loi.

La ministre de la Famille Jenna Sudds lors d’une annonce dans une garderie. Crédit image: Adam Scotti (Cabinet du premier ministre)

Le Sénat a modifié avant les fêtes le projet de loi C-35 qui vient entériner dans la loi les ententes signées entre les provinces et le fédéral concernant les garderies à 10 $ par jour. Avec l’appui de ses collègues, le sénateur René Cormier avait fait adopter un amendement qui venait ajouter une mention des minorités linguistiques à l’article 8 du projet de loi, qui porte sur l’engagement financier à long terme du fédéral concernant les services de garde.

« Nous sommes très heureux aujourd’hui, de pouvoir annoncer que nous avons accepté l’amendement proposé par le Sénat », a fait savoir la ministre de la Famille, Jenna Sudds, aux journalistes mercredi matin, reconnaissant le travail des « nombreuses parties prenantes, les groupes de pression, mes collègues et les sénateurs » dans ce dossier.

La nouvelle a été saluée par les organisations francophones du pays qui poussait depuis plusieurs jours pour un tel geste.

« Qu’on ait inclus les communautés de langues officielles en situation minoritaire, ça nous rassure beaucoup, partage le directeur général de la Commission nationale des parents francophones (CNPF) Jean-Luc Racine. Pour les prochaines années, d’ici 2026, on devrait avoir le renouvellement des ententes fédérales-provinciales, on s’assure de cette façon-là, que ça sera inclus dans le projet de loi. »

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RADIO-CANADA – Publié le 6 février 2024

Quelques artistes de l’Atlantique, dont des Acadiens, font partie des nominations aux 53e prix Juno annoncées mardi.

Les membres de Salebarbes ont déjà été récompensés pour leur album À boire deboutte lors du gala de l’ADISQ.
PHOTO : BERTRAND EXERTIER

La soprano Suzie LeBlanc est en lice pour l’album classique de l’année avec Mouvance.

Projet duo avec le compositeur Jérôme BlaisMouvance explore les thématiques de l’exil et du déracinement.

L’album réunit des textes de dix écrivains acadiens, soit Sarah Marylou Brideau, Herménégilde Chiasson, France Daigle, Léonard Forest, Céleste Godin, Georgette LeBlanc, Gabriel Robichaud, Serge Patrice Thibodeau, Roméo Savoie et Gérald Leblanc.

Mouvance est un projet à multifacette : à la base de tout, un spectacle créé en 2019 par Suzie LeBlanc et et Jérôme Blais basé sur le poème du même nom de l’artiste Gérald Leblanc. (Photo d’archives)
PHOTO : CENTREDISCS

Le groupe acadien Salebarbes décroche aussi une nomination pour l’album francophone de l’année avec À boire deboutte.

Ce troisième album des artistes Jean-François Breau, Jonathan Painchaud, Kevin McIntyre, George Belliveau et Éloi Painchaud est leur premier entièrement original.

Ce sont toutes des chansons qu’on a écrites nous autres même, comparativement aux deux premiers qui étaient majoritairement des reprises d’arrangements de vieilles chansons cajuns, avait expliqué le violoniste George Belliveau lors de la sortie de À boire deboutte, l’été dernier.

La pochette de l’album À boire deboutte de Salebarbes. Le groupe acadien a aussi récemment remporté le prix de la chanson de l’année pour Gin à l’eau salée au 45e Gala de l’ADISQ. (Photo d’archives)
PHOTO : GRACIEUSETÉ : SALEBARBES

Jeremy Dutcher, auteur-compositeur-interprète de la communauté autochtone de Tobique, est nommé dans la catégorie de l’album adulte alternatif de l’année pour son deuxième album, Motewolonuwok.

Il avait gagné en 2018 le prix Juno de l’album de musique autochtone de l’année, pour son premier album Wolastoqiyik Lintuwakonawa.

Dans Motewolonuwok, il est question de souveraineté territoriale, d’amour et de gratitude, mais aussi d’humilité et d’entraide.

Le ténor bispirituel Jeremy Dutcher, en performance à Ottawa, en novembre 2023. En wolastoqey, Motewolonuwok signifie « Tout ce qui peut être entendu, mais pas vu ». (Photo d’archives) PHOTO : FACEBOOK : JEREMY DUTCHER

Par ailleurs, les artistes de la Nouvelle-Écosse, Jah’Mila, Morgan Toney et Rich Aucoin sont aussi nommés, ainsi que le groupe de musique terre-neuvienne The Swinging Belles et le Néo-Brunswickois Matt Andersen.

La cérémonie des prix Juno est la plus importante remise de prix au Canada et la plus prestigieuse récompense de l’industrie musicale canadienne.

Elle aura lieu cette année le 24 mars au Scotiabank Centre, à Halifax, et sera animée par la chanteuse Nelly Furtado.

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RADIO-CANADA – Réal Fradette, publié le 6 février 2024

La Municipalité régionale de Tracadie se lance dans une grande opération séduction auprès des travailleurs nomades numériques. La ville de la Péninsule acadienne vient de s’inscrire dans un nouveau site international unilingue anglophone appelé Yolo Nomads.

Tracadie veut attirer grâce à ses grands espaces, son côté rural et sa vue sur la mer.
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est la deuxième ville du Nouveau-Brunswick, après Miramichi, à utiliser ce moyen pour attirer dans leur communauté la clientèle de télétravailleurs et de nomades numériques en quête d’un endroit plus rural pour vivre.

Le site Yolo Nomads veut « aider les nomades numériques à vivre dans des communautés moins connues » et « aider les petites collectivités à profiter de l’essor du travail à distance, plutôt que de se limiter aux villes déjà trop touristiques ».
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN/YOLO NOMADS

La pandémie de COVID-19 a généré une forte migration des télétravailleurs qui voulaient quitter l’exiguïté des logements des villes et déménager dans de grands espaces que proposent de petites communautés rurales moins connues.

Tous les atouts, selon le maire

Principale ville de la Péninsule acadienne avec ses 16 000 citoyens, Tracadie a investi près de 5000 $ pour apparaître sur Yolo Nomads cette année et sa participation sera réévaluée annuellement, a fait savoir le maire Denis Losier.

Selon lui, Tracadie a tous les atouts pour attirer cette clientèle à travers Yolo Nomads.

Avec la pandémie, on a vu des gens intéressés par des communautés ayant un grand territoire, des espaces verts et la vue sur la mer. C’est ce que Tracadie a à offrir. C’est pourquoi nous avons sauté sur cette occasion, indique-t-il.

Un site unilingue anglophone

Ce nouveau site unilingue anglophone a été créé au début de l’année. Il dit vouloir contribuer à la lutte contre le dépeuplement rural et maintenir les petites collectivités en santé et fortes.

Pour Denis Losier, le fait que Yolo Nomads soit un site uniquement en anglais n’est pas un problème.

Nous avons déjà plusieurs outils promotionnels en français et nous vivons dans une province bilingue. Tracadie se veut attirant pour les francophones, les anglophones et les immigrants. On ne veut pas être restrictif. Ce site va nous donner de la visibilité partout au Canada, croit le maire.

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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 6 février 2024

CORNWALL – Début janvier, le gouvernement fédéral a dévoilé son intention d’intégrer 10 nouvelles municipalités au programme des communautés francophones accueillantes. Bien que la sélection ne soit pas encore finalisée, Cornwall se profile comme une candidate idéale, notamment grâce à l’ACFO de Sturmont-Dundas et Glengarry, son conseiller municipal francophone, ainsi que divers organismes et partenaires y offrant une gamme de services en français.

Cornwall pourrait-elle faire partie des futures municipalités du programme des communautés francophones accueillantes? Sur la photo : L’équipe de l’ACFO-SDG, le maire de Cornwall Justin Towndale et la sénatrice Bernadette Clément. Gracieuseté

Près de la moitié de la population de Cornwall est bilingue et compte près de 10 000 personnes ayant le français comme langue maternelle, selon le dernier recensement de Statistique Canada. Ces dernières années, cette communauté a fait preuve d’initiatives pour réaffirmer son hospitalité envers les immigrants francophones. C’est d’ailleurs ce que Sonia Behilil, directrice des opérations de l’ACFO-SDG, décrit quand elle détaille les projets phares de son organisme.

« La réalité, c’est que depuis que le projet des communautés accueillantes existe, c’est déjà une réalité pour Cornwall », affirme-t-elle.

Pour l’instant, l’ACFO-SDG attend qu’un appel d’offres soit promulgué par le gouvernement afin de postuler au programme selon des critères prochainement déterminés. Mais pour l’heure, il semble que l’organisme ne soit pas du genre à se reposer sur ses lauriers.

« Cornwall veut être impliquée et veut démontrer sa caractéristique accueillante du côté francophone, mais pas seulement, puisque que même les acteurs hors parcours francophones sont impliqués dans ce contexte d’accueil. »

Faire partie officiellement du programme des communautés accueillantes sera définitivement un tremplin, croit-elle. D’après la jeune femme, depuis 2017, l’organisme travaille dans ce sens.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 6 février 2024

À travers une étude sur la variation linguistique à travers le Canada, la chercheure Marie-Ève Bouchard de l’Université de la Colombie-Britannique veut créer un atlas regroupant les variétés de Français parlées au pays.

Pexels.com

Le français québécois reste la variété la plus connue et la plus emblématique du Français parlée au Canada. D’autres variétés aussi originales les unes que les autres existent dans les quatre coins du pays comme en Acadie ou au Nord. Cela sans oublier les variétés de Français parlées par les nouveaux arrivants venus d’Afrique, d’Europe ou d’Haïti.

Toutefois, aucune ressource ne regroupe toutes ces variétés qui reflètent la richesse et la diversité du Français parlée au Canada. C’est d’ailleurs de là qu’est venue l’idée à la chercheure Franco-Colombienne Marie-Ève Bouchard de créer un atlas sonore des variétés de Français du Canada.

Diplômée de l’Université de Laval et de l’Université de New York, Marie-Ève Bouchard est professeur assistant de Français à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver – Gracieuseté

Des participants recherchés partout au Canada

Ce projet de recherche vise, selon elle, à valoriser les différents accents de la francophonie canadienne et à les situer géographiquement.

Pour ce faire, celle qui est également professeur assistant de Français dans un département de langues de l’Université de la Colombie-Britannique organise une collecte de données auprès de francophones de partout au pays.

Il s’agit pour les participants d’envoyer un enregistrement vocal, en suivant des instructions de la chercheure.

Plus de détails sur la participation se trouvent dans une page web dédié au projet.

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RADIO-CANADA – Publié le 6 janvier 2024

Le nombre d’inscriptions a tant augmenté ces 10 dernières années qu’il était devenu évident que l’École Pierre-Chiasson avait besoin d’être agrandie. Pour la direction, les enseignants et les élèves de l’école, l’annonce des travaux était plus que nécessaire, elle était vitale.

L’École Pierre-Chiasson sous la neige, le 2 février 2024.
PHOTO : RADIO-CANADA

Notre population étudiante a augmenté de 100 %, dit le professeur de mathématiques Denis Morais, qui enseigne à Pierre-Chiasson depuis 12 ans. Nous avons pris la bibliothèque de l’école pour faire des classes et c’est très difficile pour les enseignants et les élèves de se concentrer.

Denis Morais est enseignant-ressource à l’École Pierre-Chiasson.
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Des travaux sont en cours à Tignish, à l’Île-du-Prince-Édouard, afin d’agrandir l’école francophone.

Les travaux ont commencé juste avant Noël, explique Raquel Wells, la directrice par intérim de l’école. Jusqu’à maintenant ils ont mis la fondation, et les murs extérieurs et le toit, ils ont aussi commencé à construire les murs intérieurs.

Ils permettront l’ajout de deux nouvelles salles de classe de 69 mètres carrés (750 pieds carrés) et d’un passage qui les connecteront à l’aile du bâtiment occupée par les élèves du primaire.

Raquel Wells est directrice par intérim de l’École Pierre-Chiasson, à Tignish.
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Nous n’avons pas de bibliothèque d’école en ce moment, explique Raquel Wells. On fait des classes du secondaire dans le salon étudiant, à la bibliothèque, même des fois dans l’atelier des métiers, même dans la cuisine des enseignants. On prend vraiment tous les espaces qui sont disponibles.

De 66 à 115 élèves

L’École Pierre-Chiasson, l’une des six écoles de la Commission scolaire de langue française (CSLF), accueille 115 élèves cette année, comparativement à 66 lors de la rentrée de 2014.

Sofie Arsenault, une adolescente qui est en 9e année, a été témoin de tout cela. Quand je suis arrivée en maternelle, on était six. Maintenant, ils sont 14, dit-elle.

Sofie Arsenault est une élève de 9e année à l’École Pierre-Chiasson.
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Beaucoup d’écoles francophones en Atlantique, croulant sous le poids des inscriptions, ont eu recours à des classes mobiles, installées autour du bâtiment principal. Ghislain Bernard, le directeur général de la commission scolaire, a expliqué que cette option a été envisagée, puis écartée, l’été dernier.

C’était plus efficace financièrement de faire un agrandissement plutôt que d’acheter des mobiles, à cause du type de matériel, dit M. Bernard.

Les nouvelles classes permettront d’avoir de la place pour au moins une cinquantaine d’élèves, souligne-t-il.

Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard évalue le coût des travaux à 720 000 $.

Les deux classes seront prêtes pour la rentrée en septembre, déclare Raquel Wells.

Des élèves heureux

Les jeunes rencontrées vendredi dernier avaient bien hâte. Sofie Arsenault est très heureuse de voir que son école grandit. C’est très excitant pour notre école, dit-elle. Je suis très fière.

En plus de récupérer les espaces qui ont été empruntés pour faire des classes, la fin des travaux permettra aux plus jeunes, qui se retrouvent avec les élèves du secondaire, de rejoindre les autres classes du primaire.

Nevaeh Dutcher, qui est en 9e année à Pierre-Chasson, souligne que des groupes de niveaux différents ont été placés ensemble. Ça va être bon de nous séparer en différents groupes d’âge, dit-elle.

L’École Pierre-Chiasson, le 22 novembre dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Nous continuons de grandir en français, s’est réjoui vendredi l’enseignant Denis Morais.

Plus d’espace, [c’est] plus d’étudiants que nous pouvons accueillir, dit-il. Il y a des familles qui ont le droit à l’éducation française.

D’après le reportage de Gabrielle Drumond

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RADIO-CANADA – Publié le 2 février 2024

Depuis 2017, le Conseil scolaire francophone provincial de Terre-Neuve-et-Labrador (CSFP) demande d’être consulté avant que la province ne dépense des fonds fédéraux réservés à l’enseignement de la langue minoritaire.

Le Conseil scolaire francophone de T.-N.-L. estime que le gouvernement provincial doit les consulter avant de dépenser des fonds fédéraux pour l’enseignement de la langue minoritaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

Selon le CSFP, Patrimoine canadien aurait transféré au gouvernement provincial des fonds fédéraux pour l’enseignement en français sans que les besoins du conseil scolaire francophone soient pris en compte.

En raison de ce qu’elle considère être des lacunes dans le protocole qui régit les modalités de transferts de fonds, le CSFP estime ne pas avoir reçu la totalité des fonds qui lui revenaient.

En 2017, le CSFP a donc intenté une poursuite afin de dénoncer cette situation. Celle-ci a été suspendue peu de temps après afin qu’une nouvelle entente soit négociée entre le fédéral et la province.

Michael Clair est président du Conseil scolaire francophone provincial de Terre-Neuve-et-Labrador.
PHOTO : RADIO-CANADA

Comme le dossier traîne en longueur, le CSFP a repris ses démarches judiciaires en mars 2023 et attend toujours une réponse.

Nous voulons clarifier avec le fédéral jusqu’à quel point il reconnaît les droits des communautés francophones à gérer l’éducation, explique Michael Clair, président du conseil d’administration du CSFP.

Selon l’action en justice, en transférant des fonds fédéraux à la province sans prendre en compte les besoins du CSFP, Patrimoine canadien a aussi violé la partie VII de la Loi sur les langues officielles. Cette section de la loi concerne la progression vers l’égalité de statut et d’usage du français et de l’anglais.

Un porte-parole pour le ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault, a dit par courriel que la modernisation de la loi précisera davantage les responsabilités des institutions fédérales, notamment en matière de consultation des communautés de langues officielles en situation minoritaire.

Michael Clair veut toutefois des précisions. Qu’est-ce que le fédéral entend par consultation et comment est-ce qu’ils vont s’assurer que les différentes provinces font la consultation au niveau et à la qualité que le fédéral demande?, se questionne-t-il.

Le bureau du ministère de l’Éducation de Terre-Neuve-et-Labrador n’a pas fourni de réponse à nos demandes d’entrevue.

D’après un reportage de Kyle Mooney

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 février 2024

Produite par la plateforme WebOuest, la web-série « Histoire de la francophonie » atterrit au Manitoba, en sortant une première capsule sur la francophonie manitobaine avec la contribution de l’historien Franco-Manitobain Philippe Mailhot.

Histoire de la francophonie part à la découverte de passionné.e.s d’histoire qui racontent le parcours et l’évolution de la francophonie au fil des décennies dans votre province et / ou territoire.

L’histoire des francophones en milieu minoritaire est souvent méconnu du grand public québécois. Pourtant, les contenus qui traitent de ce sujet sont de plus en plus accessibles avec l’essor numérique.

C’est le cas de la plateforme WebOuest qui a publié la semaine dernière une première partie d’une épisode dédié au Manitoba de sa web-série « Histoire de la francophonie ».

Dans cette première capsule, l’historien Philippe Mailhot emmène les internautes au Musée de Saint-Boniface, le plus ancien bâtiment de Winnipeg et la plus grande construction en rondins de chêne d’Amérique du Nord.

Il raconte la contribution des premiers explorateurs qui travaillent pour la Compagnie de la Baie d’Hudson et du peuple métis.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 5 février 2024

OTTAWA – Marie-France Lalonde a reçu les insignes de Chevalier dans l’ordre national du Mérite, ce jeudi, à l’ambassade de France. Cette médaille lui a été remise par l’ambassadeur de France au Canada, Michel Miraillet. Elle symbolise la reconnaissance de sa contribution à la défense de la langue française et de son attachement à la démocratie et à l’humanisme.

Marie-France Lalonde a été décorée Chevalier de l’ordre national du Mérite par la République française. Crédit image : Ambassade de France

L’ordre national du Mérite est la quatrième distinction française en importance, juste après la Légion d’honneur, l’ordre de la Libération et la Médaille militaire. Il s’agit toutefois de la troisième distinction toujours attribuable, car l’ordre de la Libération n’est plus décerné depuis 1946.

La carrière politique de Marie-France Lalonde a débuté en 2014 avec son élection comme députée d’Ottawa-Orléans à l’Assemblée législative de l’Ontario. 2024 marque donc une décennie depuis sa première élection. La distinction reçue aujourd’hui ne peut d’ailleurs être offerte qu’aux personnes qui possèdent 10 ans d’activité dans un rôle méritant.

Aujourd’hui députée fédérale, Marie-France Lalonde est une Franco-Ontarienne qui a démontré, par son engagement envers sa communauté, son soutien à la francophonie et à la langue française. Elle fut notamment ministre responsable de la francophonie à Queen’s Park en début de carrière, mais la République française reconnaît plus largement son apport aux nombreux événements francophones du pays.

Depuis la création de cet ordre, 337 000 personnes ont été nommées. Chaque année, environ 3 800 Français et 300 étrangers reçoivent l’un des trois insignes de l’ordre : chevalier, officier ou commandeur.

Marie-France Lalonde a été ministre des Affaires francophones à l’Assemblée législative de l’Ontario. Archives ONFR

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 27 janvier et mis à jour le 29 janvier 2024

[LA RENCONTRE D’ONFR]

Alex Tétreault fait partie d’une nouvelle génération d’artistes qui pousse la culture franco-ontarienne à se dépasser. Avec une présentation éclair de 10 minutes, il a remporté deux prix à Contact ontarois (CO), qui lui permettront d’organiser une tournée pour la pièce Nickel City Fifs, une épopée queer sudburoise sur fond de trous, coproduite par le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO). Rencontre avec celui qui fait carrière depuis 2017, mais dont la feuille de route est particulièrement dense.

Alex Tétreault, appelé à commenter les enjeux de l’élection fédérale de 2021 dans une vidéo de ONFR. Archives ONFR

« Vous êtes une personne de théâtre, de politique et de communauté. Comment vous définiriez-vous en quelques mots?

Je dirais que je suis un créateur de théâtre, un brasseur de marde et un membre de conseils d’administration (C. A.) par excellence.

Quel a été votre parcours de vie pour avoir envie de vous impliquer autant dans votre communauté?

Je suis né en 1994 à Sudbury. En grandissant, j’étais un petit nerd. J’étais le jeune de huit ans qui regardait les nouvelles. Je regardais aussi des émissions satiriques comme Royal Canadian Air Farce.

On ne va pas se le cacher, j’ai toujours été un peu flamboyant. Mais je voulais aller en médecine. J’étais bon en sciences et j’aimais ça. C’était un peu difficile pour moi de décider de ce que je voulais faire de ma vie. Tout m’intéressait.

Quand je suis arrivé au secondaire, mon enseignante d’art dramatique m’a dit que je devrais m’essayer avec les Draveurs. Tout a un peu dégringolé de là. T’sais, j’avais un crédit à l’école pour faire des niaiseries en salle de classe!

Je me suis dit qu’en médecine, je pourrais travailler toute ma vie pour essayer de guérir le cancer et ne pas y arriver. Peut-être un peu naïvement, je me disais que c’était plus facile de me démarquer et d’avoir un impact dans la société en faisant de l’art. À l’université, j’ai étudié en théâtre et en sciences politiques, deux sujets que j’adore. Je n’avais pas de plan de carrière, mais tout est tombé en place.

En 2017, Alex Tétreault incarnait le sous-chef du Bloc Québécois au Parlement simulé de l’Université Laurentienne. Gracieuseté

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RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance, publié le 1er février 2024

De passage dans le Grand Sudbury, la cheffe de l’opposition à Queen’s Park, Marit Stiles, a demandé au gouvernement de Doug Ford le financement d’une université francophone indépendante, en compagnie des députés néo-démocrates du Nord-Est et de l’ACFO du grand Sudbury.

La cheffe du NPD, Marit Stiles, a tenu un point de presse au sujet de financement de l’Université de Sudbury en compagnie des députés Guy Bourgouin, France Gélinas et Jamie West, ainsi que la directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais.
PHOTO : CBC/AYA DUFOUR

Les conservateurs continuent à ignorer les actualités des Franco-Ontariens et de Nord, en refusant le financement à l’Université de Sudbury pour avoir une université franco-ontarienne indépendante, qui est par et pour la communauté francophone, a déclaré Mme Stiles.

Son parti accuse le gouvernement de faire du dossier de l’Université de Sudbury un jeu politique.

Pour aggraver les choses, le gouvernement a caché un témoignage qui démontre que l’Université de Sudbury satisfait, et même dépasse les critères pour créer une université française indépendante, a-t-elle ajouté, en référence au rapport de la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire, dont Radio-Canada a obtenu une copie.

Le contenu de ce rapport a été dévoilé par TFO la semaine dernière.

La communauté francophone est unanime, a déclaré pour sa part France Gélinas, députée de Nickel Belt. Nous voulons que l’Université de Sudbury devienne l’université pour, par et avec les francophones du Nord-Est.

Nous avons assez attendu, il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et nous démontre un peu de respect. Assez c’est assez.

Une citation de France Gélinas, députée provinciale de Nickel Belt

Joanne Gervais, directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, a aussi exprimé son impatience.

La problématique d’un manque d’université par pour et avec les francophones dans notre communauté date de plus de 50 ans, a-t-elle rappelé.

C’est discours, on a déjà eu, on en a déjà parlé, on a offert toutes sortes de solutions à toutes sortes de couleurs, mais on a besoin d’un, on a besoin d’un engagement.

Une citation deJoanne Gervais, directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury

Les élus ont aussi fortement réagi à un article du journal Le Droit, qui a eu accès à une note interne du gouvernement concernant le dossier de l’Université de Sudbury.

Une évaluation trop sévère de la part du gouvernement, selon une politologue

Selon Geneviève Tellier, professeure à l’école d’études politiques à l’université d’Ottawa, le gouvernement a souvent fait un parallèle avec l’Université de l’Ontario français, à Toronto, pour justifier son refus de financer l’Université de Sudbury.

Un parallèle trop rapide, selon elle.

L’Université de l’Ontario français qui dans ce cas-ci était une nouvelle institution dans un nouveau marché, rappelle la politologue. Et il y a beaucoup d’incertitudes, alors que pour l’Université de Sudbury, c’est finalement d’aller rapatrier des programmes qui existaient déjà à la Laurentienne.

On connaît les inscriptions, elles étaient là, poursuit Mme Tellier. Ce sont des étudiants qui ne sont plus là parce que les programmes ont été abolis par la Laurentienne.

Est-ce qu’on va tout récupérer ces étudiants-là? Il y a un peu une zone d’incertitude, mais elle n’est pas aussi grande que l’incertitude qu’il y a à Toronto, ajoute-t-elle.

Avec les informations de Bienvenu Senga

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RADIO-CANADA – Ilrick Duhamel, publié le 2 février 2024

Depuis 1984, le Parlement jeunesse franco-manitobain (PJFM) permet à de jeunes Manitobains d’expression française, âgés de 14 à 25 ans, de s’initier aux rouages du système parlementaire canadien.

Des jeunes débattent de différents projets de loi au Palais législatif du Manitoba durant le 39e Parlement jeunesse franco-manitobain en 2023.
PHOTO : 3 HONEYBEES PHOTOGRAPHY

En 1983, de jeunes Franco-Manitobains ont déposé un amendement au Parlement jeunesse du Manitoba (Youth Parliament of Manitoba) afin qu’il devienne bilingue. Cet amendement a été rejeté.

On pouvait s’exprimer en français au Parlement jeunesse du Manitoba, mais puisque ce n’est pas tout le monde qui comprenait, cela rendait les discussions plus difficiles, se rappelle Michael Osborne, le premier premier ministre du Parlement jeunesse franco-manitobain, en 1984.

Un second amendement demandant l’installation d’un système de traduction a également été rejeté.


Micheline Sabourin, Marc-Yvan Hébert, Denis Prieur, Roger Picton, Francine Hébert, Janique Lavallée et Sol Desharnais participent aux débats durant le Parlement jeunesse franco-manitobain de 1991.
PHOTO : ARCHIVES DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE SAINT-BONIFACE ARCHIVES (ASHSB)
Suzanne Comeault était l’une des participantes du tout premier Parlement jeunesse franco-manitobain en 1984.
PHOTO : ARCHIVES DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE SAINT-BONIFACE ARCHIVES (ASHSB) / LA LIBERTÉ

Michael Osborne était alors âgé de 18 ans. Il a décidé de mettre sur pied un Parlement jeunesse pour les jeunes d’expression française dans l’ancien hôtel de ville de Saint-Boniface. Le Parlement jeunesse franco-manitobain était né.

Lors de sa première année, en 1984, plus de 75 jeunes d’expression française y ont participé. Pour Michael Osborne, le but, c’était de créer un espace afin que les jeunes francophones puissent s’exprimer, en français, sur différents enjeux politiques, et de forger leurs propres opinions.

S’initier à la politique

Le PJFM permet à de jeunes Manitobains d’expression française, âgés de 14 à 25 ans, de s’initier aux rouages du système parlementaire canadien.

Du 2 au 4 février, une quarantaine de jeunes se comporteront comme des députés de l’Assemblée législative et débattront de différents projets de loi parfois fictifs, parfois inspirés de l’actualité.

Cette année, on va débattre de l’intelligence artificielle, ainsi que de certaines politiques fédérales sur l’environnement, mais aussi de certaines règles de grammaire que tous les étudiants francophones détestaient au primaire, explique Madeleina Daigneault, vice-première ministre du 40e PJFM.

Parmi les objectifs de cette simulation parlementaire se trouve la promotion de l’apprentissage de l’art oratoire, mais aussi l’encouragement de la participation politique des jeunes d’expression française.

Tisser des liens

Madeleina Daigneault participe pour la quatrième fois au PJFM. Pour l’étudiante de 19 ans de la Faculté des arts de l’Université de Saint-Boniface, c’est bien plus qu’une simulation parlementaire.Ouvrir en mode plein écran

Madeleina Daigneault participe au Parlement jeunesse franco-manitobain pour la quatrième fois en 2024.
PHOTO : RADIO-CANADA / PJFM

[Le PJFM] est l’une des seules activités francophones pour les jeunes qui n’ont vraiment aucun lien avec l’école. Donc, on peut vraiment tisser des amitiés qu’on ne pourrait pas faire autrement.

Une citation de Madeleina Daigneault, vice-première ministre du 40e PJFM

Michael Osborne souligne que la réalité des jeunes francophones d’aujourd’hui est différente de celle qu’il a connue. À l’époque, il n’y avait qu’une seule école secondaire francophone [le Collège Louis-Riel]. On se connaissait donc beaucoup plus. C’est important que des jeunes puissent se rencontrer et échanger.

Inspirer la relève

Les activités du PJFM se déroulent à l’intérieur du Palais législatif du Manitoba. Pour la vice-première ministre de ce 40e rassemblement, c’est vraiment, vraiment spécial, surtout qu’au Manitoba, on a vraiment un beau palais législatif. Il y a toujours quelque chose de nouveau à découvrir à l’intérieur.

Durant la fin de semaine, les participants auront également l’occasion d’échanger sur différents enjeux concernant les jeunes francophones avec des députés du Parti progressiste-conservateur ainsi que du Nouveau Parti démocratique (NPD).

Les jeunes francophones, c’est tellement une catégorie très spécifique. Ce n’est pas tous les jours qu’on les entend.

Une citation de Madeleina Daigneault, vice-première ministre du 40e PJFM

Michael Osborne, maintenant avocat à Toronto, sera également sur place, toute la fin de semaine, pour rencontrer les participants de la 40e édition. Le PJFM m’a permis de développer des habiletés orales qui me servent, aujourd’hui, comme avocat. Je suis fier et émotif d’être présent. C’est une très, très bonne chose que ce projet subsiste encore.

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RADIO-CANADA – Mathilde Pineault, publié le 1er février 2024

Plus de 275 nouveaux arrivants se sont inscrits dans une des écoles du District scolaire francophone Nord-Ouest depuis le début de l’année scolaire. C’est à l’École communautaire Ernest-Lang dans la ville de Haut-Madawaska qu’ils sont le plus nombreux. Ils représentent près de 30 % de la population étudiante.

À l’École communautaire Ernest-Lang, les élèves et les enseignants disent apprendre les uns des autres depuis cette vague d’immigration.
PHOTO : RADIO-CANADA

Pourtant, il y a quelques années, le district avait commandé une étude de viabilité pour cette école.

On l’avait gardé ouverte à cause de l’engagement des partenaires de la région […]. Mais maintenant, avec la hausse des inscriptions, ça donne un vent de soulagement, raconte le directeur général du DSFNO, Luc Caron, qui souligne que contrairement au sud de la province, il n’y a pas d’école qui déborde dans le Nord-Ouest.

Pour le directeur de l’école, Alain Ouellet, ces nouveaux arrivants, souvent francophones, contribuent à la viabilité et à la vitalité de l’établissement.

Selon lui, les entreprises de la région ont la vision d’aller chercher des familles [de] l’immigration francophone, ce qui facilite notre travail à l’école au niveau des intervenants, au niveau de l’enseignement des élèves.

Une école accueillante

À l’École communautaire Ernest-Lang, qui accueille des élèves de la maternelle à la huitième année, on tente d’offrir une multitude d’activités pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer.

Nouveaux arrivants DSFNO école communautaire Ernest Lang Alain Ouellet, directeur Ysabel Cyr, enseignante
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

On fait des journées thématiques au niveau de l’habillement. Puis on permet aux élèves de partager le vêtement de leur pays, c’est super beau, explique le directeur de l’école, Alain Ouellet.

Le patin est aussi une activité populaire sur l’heure du dîner afin que les nouveaux arrivants se familiarisent avec la température hivernale et les loisirs qui vont avec.

Il se réjouit aussi des échanges culturels vécus par les élèves d’ici et d’ailleurs.

Dans les salles de classe comme celle d’Ysabel Cyr, on discute des différentes cultures afin d’en apprendre davantage.

Ysabel Cyr, enseignante de troisième et quatrième année.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

Les enfants apprennent de l’un et de l’autre, moi j’apprends d’eux autres aussi. C’est vraiment beau de les voir, ils discutent de sujets que je pense que moi j’aurais jamais apporté en classe. Donc c’est super enrichissant pour tous les élèves et pour moi aussi, affirme l’enseignante de troisième et quatrième années.

Une période d’adaptation

Les activités offertes par l’école aident les nouveaux arrivants à s’intégrer, mais il reste que certaines choses venant de la culture canadienne sont surprenantes, selon des élèves de la huitième année.

Nyavo Andriampilazasoa est arrivée de Madagascar l’année dernière.
PHOTO : RADIO-CANADA

Il y a des choses que j’ai apprises ici. Des choses qui font, leurs traditions et la langue aussi. Ça été un peu difficile au début de comprendre parce qu’ils avaient leur accent et moi j’avais le mien. Mais je me suis vite adaptée, explique Nyavo Andriampilazasoa, originaire de Madagascar.

Quant aux Togolaises Keycia Satchivi et Abigaïl Mouzou Essosolim, elles ont été surprises par la nourriture.

Abigaïl Mouzou Essosolim affirme que les Canadiens lui ont donné un bel accueil lors de son arrivée dans la région.
PHOTO : RADIO-CANADA

Les ployes j’ai jamais vu ça, j’ai jamais goûté. Je me demandais si c’était juste de la farine avec du beurre et de l’eau qu’on faisait ça. Après j’ai découvert et j’ai dit que « wow » et j’ai commencé à aimer, affirme Abigaïl Mouzou Essosolim.

Le défi du recrutement

S’il n’y a pas de problèmes au niveau de l’espace pour accueillir les nouveaux élèves, le manque d’enseignants est une préoccupation pour le district.

Nos listes sont pas mal à sec, indique Luc Caron.

Le DSFNO estime que 200 enseignants partiront à la retraite d’ici 10 ans. C’est la moitié du personnel enseignant du district.

M. Caron dit mettre les bouchées doubles pour le recrutement, mais souhaite obtenir du soutien de Fredericton, notamment en ce qui concerne le recrutement international.

Avec des informations de l’émission La matinale

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