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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 31 janvier 2024

OTTAWA — Les établissements postsecondaires francophones qui s’attendent à ce que le gouvernement fédéral exempte les francophones du plafonnement des étudiants étrangers doivent d’abord se tourner vers leurs gouvernements provinciaux, prévient Ottawa.

Le ministre de l’Immigration Marc Miller estime qu’il revient aux provinces de prendre des mesures pour favoriser la venue d’étudiants étrangers francophones malgré le plafond imposé. Crédit image: La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Le ministre de l’Immigration Marc Miller invite les établissements francophones au pays, surtout en Ontario et au Nouveau-Brunswick, à « aller voir leurs premiers ministres ».

« Le premier instinct ne devrait pas être de venir voir le gouvernement fédéral », a-t-il lancé avant une réunion du caucus libéral, mercredi matin.

Mais le domaine du recrutement d’étudiants étrangers est « un train sans conducteur depuis fort longtemps et il est vraiment temps de ralentir la locomotive », soutient le politicien libéral. Cette mesure ne vise toutefois pas à ce que « les francophones à l’extérieur du Québec et au Québec soient préjudiciés », convient-il.

« C’est clair que j’ai le souci des étudiants francophones qui viennent pour étudier ici. J’ai une responsabilité particulière envers les francophones en dehors du Québec, selon mon mandat que je compte respecter », assure M. Miller.

La semaine dernière, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il plafonnait le nombre de nouveaux étudiants étrangers au pays à 360 000 en 2024, ce qui signifie une baisse de 50 % en Ontario par rapport à 2023.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 janvier 2024

Élaboré par le gouvernement du Québec, le Programme d’appui aux relations canadiennes – Réseaux canadiens offre un financement plafonné à 50 000$ aux organisations de la société civile afin de favoriser les échanges entre le Québec et le Canada.

Drapeaux des jeux du Canada à Sherbrooke – Credit : Mario Hains,

Bonne nouvelle pour les organismes de la société civile. Le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes (SQRC) invite toutes les organisations qui souhaitent mettre sur pied ou renforcer des structures ou des réseaux pour favoriser les échanges entre des organismes du Québec et d’ailleurs au Canada à soumettre une demande au Programme d’appui aux relations canadiennes – Réseaux canadiens.

Les organisations ont jusqu’au 11 mars 2024 pour soumettre un projet afin d’obtenir un financement pouvant aller jusqu’à 50 000 $.

Pour être sélectionné, un projet doit réunir au moins deux partenaires dont un au Québec et un autre ailleurs au Canada.

De plus, SQRC sollicite deux types de projets. Le premier type concerne la mise en place et le renforcement de structures ou de réseaux pancanadiens de collaboration et d’échanges.

Le deuxième type l’organisation de forums, de conférences, d’activités de débats, d’ateliers et d’écoles d’été qui permettent aux Québécois et aux autres Canadiens d’échanger sur les enjeux économiques, politiques, sociaux et culturels.

Pour soumettre un projet, il faut remplir le formulaire de demande de subvention et consulter au besoin la page Web de l’appel de projets pour obtenir plus d’information.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 31 janvier 2024

LA NATION – Les organisateurs de la première édition hivernale du Festival de la curd dressent un bilan positif de l’expérience, qui s’est déroulée les 26 et 27 janvier. Si l’avenir de cet événement emblématique de l’Est ontarien est encore incertain, Groupe Simoncic et la fromagerie St-Albert semblent déterminés à continuer de faire vivre la marque.

La formation Bon débarras était la tête d’affiche de la soirée du samedi. Gracieuseté Groupe Simoncic

« Ça s’est super bien passé », affirme d’entrée de jeu le directeur général de Groupe Simoncic, José Bertrand, joint au téléphone. Cette première tentative hivernale pour le Festival de la curd comprenait deux soirées de spectacles payants et une démonstration de cascades en motoneige gratuite, à laquelle plus de 200 personnes ont assisté, selon José Bertrand.

Erik et Sonny Caouette, alias 2Frères, ont rempli le Centre communautaire St-Albert, une salle de 350 places, vendredi soir. L’autrice de certaines de leurs chansons, Reney Ray, a assuré la première partie en remplacement de Ferline Régis, qui avait d’abord été annoncée.

Le duo 2Frères a fait salle comble lors de la première soirée du Festival de la curd d’hiver. Gracieuseté Groupe Simoncic

Selon le directeur général de Groupe Simoncic, cette première soirée a convaincu plusieurs spectateurs de revenir le lendemain pour le spectacle de Bon Débarras et de la Ligue du bonheur, ou environ 260 personnes se sont présentées. Certains détenteurs de billets s’étaient procuré un passeport curd. Vendus en quantité limitée avant le congé des Fêtes, ils permettaient d’accéder aux deux soirées pour le prix d’une.

« On avait des gens qu’on savait très bien qu’ils prenaient le passeport pour avoir accès à un spectacle et (pouvoir décider à la dernière minute) s’ils venaient ou pas le samedi. Mais les gens, en sortant le vendredi, étaient tellement enjoués qu’ils nous disaient : on n’avait pas prévu, mais on revient demain, ça a été trop le fun. »

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RADIO-CANADA – Raphaële Frigon, publié le 31 janvier 2024

Le Salon du livre fransaskois commencera sa tournée provinciale jeudi avec un nouveau souffle, alors que la librairie-boutique Nation fransaskoise et les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) ont pris en charge l’événement.

La tournée du Salon du livre fransaskois s’amorce le 1er février à l’école Père Mercure, située à North Battleford.
PHOTO : RAPHAËLE FRIGON

La tournée, qui s’entamera à North Battleford, fera escale dans six communautés grâce à cette collaboration. Elle vise également à souligner les 40 ans des Éditions de la nouvelle plume.

Le directeur général de la Société historique de la Saskatchewan et responsable de Nation fransaskoise, Alexandre Chartier, entrevoit cette nouvelle mouture du Salon du livre fransaskois comme un essai. On va voir cette année comment ça va fonctionner, comment ça peut être durable.

L’événement a été interrompu par la pandémie et la fermeture de la Bouquinerie Gravel, qui en était responsable. On a cru que c’était la fin avec la pandémie, mais ça reprend, ça continue de nouveau avec le partenariat, explique-t-il.

Les visiteurs pourront bouquiner, participer à des ateliers créatifs et assister à des lectures publiques. Le salon s’ouvre également aux écoles francophones avec des ateliers pédagogiques.

Alexandre Chartier explique que l’équipe a mis en place des activités pour un peu tout le monde, à la fois scolaire et grand public, avec des lancements de livres presque chaque semaine.

Selon lui, 10 auteurs seront présents, des Fransaskois pour la plupart. Ils ne sont pas tous les mêmes à chaque salon, donc ça peut donner l’envie d’aller voir plusieurs salons à la suite, dit-il.

Alexandre Chartier espère inspirer l’amour du verbe et de l’écriture avec cette tournée. L’objectif c’est de rendre le sens de ce que la littérature peut créer. En mettant en avant les auteurs, j’espère en susciter d’autres.

Après North Battleford, le salon se rendra à Moose Jaw, Gravelbourg, Prince Albert, Saskatoon et Regina.

La tournée du Salon du livre fransaskois

  • À North Battleford du 1er au 3 février à l’école Père Mercure, avec les auteurs Madeleine Blais-Dahlen et Raoul Granger.
  • À Gravelbourg, du 8 au 10 février, au Centre culturel Maillard, avec les auteurs Martine Noël-Maw et Laurier Gareau.
  • À Moose Jaw du 15 au 17 février à l’école Ducharme, avec les auteurs Martine Noël-Maw et David Baudemont.
  • À Regina du 27 février au 2 mars à l’auditorium du Pavillon secondaire des Quatre-vents de l’École Monseigneur de Laval, avec les auteurs Martine Noël-Maw, Laurier Gareau, et Estelle Bonetto.
  • À Saskatoon du 5 au 9 mars à la bibliothèque Rusty MacDonald, avec les auteurs Pierrette Requier, David Baudemont, Laurier Gareau, et Jean-Pierre Picard.
  • À Prince Albert du 21 au 23 mars à l’école Valois, avec les auteurs Madeleine Blais-Dahlem, Raoul Granger, et Estelle Bonetto

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RADIO-CANADA – Céline Marti, publié le 30 janvier 2024

La création d’une résidence coopérative intergénérationnelle est viable. Voilà la conclusion à laquelle arrive le Conseil de la coopération de l’Ontario dans une étude de faisabilité commandée par la Résidence Coopérative De La Baie Du Tonnerre Inc (RCBT).

Paula Haapanen précise que l’étude de faisabilité s’inscrit dans tout un processus et que, si un des scénarios est retenu, il faudra ensuite démontrer comment le réaliser. PHOTO : AVEC LA PERMISSION DE CHADRACK TSASA

En tenant compte des résultats des consultations menées auprès des populations et des organismes francophones de la région dans le cadre d’une étude de marché, le document décortique la faisabilité financière de trois  propositions, dont deux qui sont définie comme viables.

Faisabilité de la résidence coopérative intergénérationnelle de la Baie du Tonnerre

OptionDescriptionCoûtViabilité
Construction neuve – vente du Centre francophoneCession d’un bâtiment par la Ville (41,400 pieds carrés)12,1 M$Oui
Rénovation à bas coûts – considérations optimistesCession d’un bâtiment en bon état et adapté à ce projet par la Ville ( 38 000 pieds carrés)6,1 M$Oui
Rénovation à coûts élevés – conditions conservatricesAchat d’un bâtiment en vente par la Ville (50 000 pieds carrés)16,4 M$Non

Au cœur du projet : 50 logements, dont certains permanents, seraient alloués aux aînés, et d’autres, temporaires, seraient à la disposition des nouveaux arrivants et des francophones de l’extérieur de Thunder Bay nécessitant des soins de santé.

Il y aurait aussi 12 bureaux et une salle communautaire.

D’après Paula Haapanen, agente de développement économique communautaire au Centre francophone de Thunder Bay, les options retenues sont très raisonnables, très mesurées et donnent des pistes [pour aller de l’avant].

Surtout maintenant avec la promesse de la mairie de créer des logements, renchérit-elle.

Rappelons qu’en acceptant les pouvoirs de maire fort l’automne dernier, le maire de la Ville de Thunder Bay, Ken Boschcoff, s’est engagé à construire 2100 logements d’ici 2031.

Si les étoiles s’alignaient, on aurait un succès pour cette coopérative d’habitation.

Une citation de Paula Haapanen, agente de développement économique communautaire au Centre francophone de Thunder Bay

Tout cela à condition que soient mis à disposition des terrains et des subventions, ce qui suppose, toujours selon l’étude, un important travail de lobbying de la part des institutions francophones membres du Centre francophone.

Le fil rouge à ces options est le fait que les pouvoirs publics aux différentes échelles soutiennent ce projet.

Une citation de Extrait de l’Étude de faisabilité : résidence coopérative intergénérationnelle de la Baie du Tonnerre

Mme Haapanen estime que le projet pourrait prendre forme dans les cinq prochaines années, si la construction de logement suit le rythme imposé par la province.

Privilégier une quatrième option

Claudette Gleeson, présidente du Centre francophone de Thunder Bay et de la RCBT, se réjouit de la qualité de l’étude et de sa conclusion.

Pour Claudette Gleeson, la force de cette étude de faisabilité réside dans le fait qu’elle «reflète la réalité d’aujourd’hui» et permet de faire rapidement des demandes de subventions et d’agir lorsque l’occasion se présentera. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / BIENVENU SENGA

Toutefois, elle évoque la possibilité d’une 4e option qui permettrait à la résidence d’être érigée dans le même quartier que le Centre francophone.

Un quartier, rappellent Mmes Gleeson et Haapanen qui répond aux besoins évoqués par les populations sondées quant à l’emplacement : se retrouver à proximité de services comme les épiceries, les commerces, les restaurants et le transport en commun.

J’adore où nous sommes, et acheter des édifices [tout près] de nous autres, ça serait l’idéal!

Une citation de Claudette Gleeson, présidente du Centre francophone de Thunder Bay et de la RCBT

D’autant plus que le Centre francophone subit des rénovations d’envergure qui devraient être terminées dans les mois à venir.

L’idéal, selon Claudette Gleeson, serait de continuer à occuper l’emplacement du Centre francophone, à proximité de plusieurs services.
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN GOOGLE STREET

C’est vrai […] qu’on a exploré, officieusement, avec les voisins s’ils pourraient nous vendre leur bâtiment, etc., confirme Mme Haapanen. Mais on voit dans l’étude que l’achat d’un bâtiment au prix du marché n’entre pas forcément dans nos moyens, tempère-t-elle.

Un projet rassembleur

Mme Haapanen a bon espoir que le projet se concrétise, car la volonté de la communauté de réaliser un tel projet est forte, estime-t-elle.

Tout est possible si les conditions sont propices […] Ça va voir le jour… un de ces jours!

Une citation de Paula Haapanen, agente de développement économique communautaire au Centre francophone de Thunder Bay

Chez les différents acteurs sondés par les consultants, le désir d’avoir ce logement est toujours en vie, tient-elle à préciser.

Michèle Alderton, résidente aînée de Red Lake le confirme, elle qui juge difficile et dispendieux de loger dans un hôtel le temps de subir des traitements médicaux.

Définitivement, s’il y avait des logis disponibles pour les familles francophones, je serais la première à lever ma main et à dire oui!

Une citation de Michele Alderton, résidente de Red Lake

Au moment de publier, ni l’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario, dont la mission est de faciliter l’intégration des francophones, ni l’Accueil francophone, qui offre des services d’interprétation aux francophones devant naviguer dans le système de santé, n’avaient répondu à notre demande d’entrevue.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 29 janvier 2024 et mis à jour le 30 janvier 2024

SAULT STE. MARIE – 34 ans, jour pour jour, après la déclaration ayant rendu la Ville unilingue anglophone, le conseil municipal de Sault Ste. Marie a fait adopter lundi soir, à l’unanimité, une résolution visant à tourner, définitivement, une page sombre pour la communauté francophone de la région.

La ville de Sault Ste. Marie a voulu poser un geste symbolique envers la communauté francophone. Gracieuseté

Rendre les services en français accessibles en tout temps, voilà le contenu de cette résolution que le maire a promis de concrétiser sans que cela n’impacte financièrement le paiement de taxes des citoyens.

La résolution proposée par le conseiller Duke Dufour et appuyée par la conseillère Lisa Vezeau-Allen n’a pas rencontré d’obstacles et a été saluée par l’ensemble du conseil municipal dont le maire, Matthew Shoemaker, est le seul membre francophone.

« Si un francophone vient à l’hôtel de ville, on aura un membre de l’équipe qui pourra lui répondre en français », explique le maire en entrevue avec ONFR qui ajoute que la municipalité va désormais pouvoir déplacer, temporairement, un des dix membres du personnel de l’hôtel de ville qui parlent couramment la langue française pour servir la population.

M. Shoemaker a déclaré lors de cette rencontre que les francophones étaient au même niveau que la population anglophone. Crédit image : Inès Rebei

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 janvier 2024

La nouvelle politique en immigration francophone dévoilée au début de l’année 2024 par Ottawa prévoit la reconduction et l’élargissement du projet pilote des communautés francophones accueillantes (CFA). Des structures locales qui proposent des services exclusifs en Français aux nouveaux arrivants francophones.

Carte des CFA – Gracieuseté

Rétablir et accroitre le poids démographique des communautés francophones et acadienne à ce qu’il était en 1971, soit 6,1 % de la population canadienne à l’extérieur du Québec. C’est l’un des objectifs ambitieux de la nouvelle politique en immigration francophone annoncée récemment par Ottawa.

Un objectif qui nécessitera une pléthore de mesures pour attirer et retenir des immigrants francophones sur le moyen et le long terme.

Parmi les nombreuses nouvelles mesures prévues par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), il y a lieu de citer la reconduction et l’élargissement du projet pilote des communautés francophones accueillantes. Une nouvelle qui a été bien accueillie par les acteurs du secteur de l’immigration francophone hors Québec.

14 communautés

Changer de pays est rude épreuve en soi. S’y installer dans une autre langue que sa langue maternelle ou une langue qu’on maîtrise complique davantage les choses pour les nouveaux arrivants. C’est justement cette barrière que souhaite lever les CFA. Des structures locales créées par et pour les francophones afin de mieux accueillir en Français les immigrants d’expression française en dehors du Québec.

Co-dirigée par IRCC, les réseaux d’immigration francophone, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) et le Comité atlantique sur l’immigration francophone (CAIF), l’initiative des CFA concerne actuellement 14 zones éparpillées dans les quatre coins du Canada.

Le concept qui était jusqu’à récemment un simple projet pilote deviendra un outil majeur dans le volet intégration de la nouvelle politique en immigration francophone. Mieux encore, de nouvelles CFA verront ainsi le jour dans les prochaines mois.

Vidéo promotionnelle des CFA

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RADIO-CANADA – Benjamin Vachet, publié le 29 janvier 2024

Le Commissariat aux langues officielles (CLO) a reçu plusieurs plaintes après l’annonce, en décembre dernier, de compressions dans le personnel et la programmation de CBC/Radio-Canada. Le commissaire Raymond Théberge a décidé d’enquêter sur le dossier.

En décembre, le diffuseur public a annoncé qu’il s’attendait à devoir supprimer 600 emplois dans l’ensemble de l’organisation et à abolir quelque 200 postes vacants à travers le pays. (Photo d’archives)
PHOTO : (IVANOH DEMERS/RADIO-CANADA)

Le diffuseur public a annoncé qu’il s’attendait à devoir supprimer 600 emplois dans l’ensemble de l’organisation et à abolir quelque 200 postes vacants à travers le pays, la plupart au cours des 12 prochains mois, en raison de pressions budgétaires. Radio-Canada et CBC devront chacune supprimer environ 250 emplois, avait alors précisé la société d’État dans un communiqué.

Cette annonce a généré quatre plaintes auprès du Commissariat aux langues officielles.

L’une d’elles allègue qu’en voulant couper à parts égales dans les services français et anglais, CBC/Radio-Canada défavorise de manière disproportionnée les francophones, et notamment les francophones en situation minoritaire qui ont souvent très peu ou aucun accès à d’autres médias en français pour s’informer.

La semaine dernière, le CLO a confirmé que ces plaintes sont recevables. Le commissaire Raymond Théberge a toutefois refusé d’en parler en entrevue en raison des enquêtes en cours.

Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ANGIE BONENFANT

Dans une déclaration écrite, toutefois, M. Théberge encourage fortement les dirigeants de CBC/Radio-Canada à tenir compte de leur rôle au sein des communautés de langue officielle lorsqu’elle prendra ses décisions.

Il s’agit aussi d’une rare plateforme où le grand public peut recevoir de l’information et avoir accès à du contenu culturel de l’ensemble de la francophonie canadienne, insiste-t-il.

Au niveau des communautés locales, je pense que c’est important qu’on ait notre place et qu’on soit capable de se retrouver.

Une citation de Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario

Une analyse que partage le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Fabien Hébert.

Le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, Fabien Hébert (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / CHRIS ST-PIERRE

Je crois que c’est la ressource primaire d’information en français pour la communauté franco-ontarienne. Donc de perdre cette ressource-là, c’est d’abandonner la communauté francophone totalement en Ontario. […] Un exemple parfait : les gens du nord, on est attachés à Radio-Canada Sudbury. On peut voir les nouvelles qui sont régionales. Ça nous permet de voir ce qui se passe dans nos communautés.

Des obligations légales, rappelle un avocat

Pour l’avocat spécialisé en droits linguistiques, Mark Power, il ne fait aucun doute que la société CBC/Radio-Canada ne peut agir à sa guise puisqu’elle est soumise à la Loi sur les langues officielles.

Sans connaître les faits […] je m’aventure quand même à souligner que des coupures dans le nombre de postes qui s’appliqueraient mécaniquement tout autant aux francophones qu’aux anglophones m’apparaissent à première vue tout à fait illégales.

L’avocat d’Ottawa, Mark Power
PHOTO : RADIO-CANADA / MAXIM SAAVEDRA-DUCHARME

Il rappelle que la Loi sur les langues officielles comprend de nombreuses dispositions pour favoriser l’épanouissement et le développement des communautés de langues officielles en situation minoritaire.

Les institutions fédérales, dont les sociétés d’État, doivent également considérer les possibilités d’éviter ou, à tout le moins, d’atténuer les impacts négatifs directs que leurs décisions structurantes pourraient avoir sur ces communautés. De plus, la loi reconnaît, depuis sa modernisation en juin, la situation particulière du français, souligne M. Power.

Depuis juin 2023, il est exigé de tenir compte de la situation particulière du français comme langue minoritaire en Amérique du Nord, au Canada, et notamment – mais pas seulement – à l’extérieur du Québec.

Une citation de Mark Power, avocat spécialisé en droits linguistiques

La société CBC/Radio-Canada a indiqué qu’elle n‘accordait pas d’entrevue pour le moment en réaction aux enquêtes du Commissariat.

Nous avons été contactés par le commissaire et sommes prêts à l’aider dans son travail, a-t-elle toutefois précisé par écrit, ajoutant qu’elle se conforme à la Loi sur les langues officielles.

Nous sommes particulièrement conscients de l’importance de Radio-Canada et de CBC dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire à travers le pays, a assuré la société d’État. Il est encore trop tôt pour parler des réductions dans les différents secteurs. Notre objectif est de minimiser les impacts sur les services que nous offrons à la population canadienne et de bien nous positionner pour l’avenir.

La FCFA a rencontré la PDG de CBC/Radio-Canada

Même si elle ne veut pas tirer la sonnette d’alarme trop rapidement, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, est préoccupée par l’annonce de décembre.

Raison pour laquelle la FCFA a sollicité une rencontre avec la présidente-directrice générale de CBC/Radio-Canada, Catherine Tait.

Ce qu’on voulait s’assurer, c’est qu’au niveau des régions, tous ces services demeurent intacts.

Une citation de Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada

À la sortie de ce rendez-vous, jeudi dernier, Mme Roy a parlé d’une bonne rencontre.

On ne sait pas exactement ce qui va se passer comme coupures, mais c’est important de rappeler que notre radio et notre télé d’État ont des exigences par rapport à la nouvelle Loi sur les langues officielles et [doivent] répondre à ces exigences-là.

La présidente de la FCFA rappelle notamment qu’en vertu de la loi, la société CBC/Radio-Canada devra consulter les communautés de langues officielles si les plans envisagés risquent d’avoir un impact négatif sur celles-ci.

Tenir compte d’une réalité particulière, demande le gouvernement

Si son organisme n’a pas déposé de plainte auprès du Commissariat aux langues officielles, Mme Roy juge la démarche intéressante. Elle compte également sur le gouvernement libéral pour veiller à ce que CBC/Radio-Canada respecte ses obligations.

Le gouvernement doit faire son travail de s’assurer que cette loi est suivie, a expliqué la présidente de l’organisme porte-parole des francophones en contexte minoritaire.

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), Liane Roy
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON LASALLE

Le bureau du ministre des Langues officielles, Randy Boissonnault, n’avait pas répondu à une demande d’entrevue au moment de publier ce texte.

De son côté, l’équipe de la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, a renvoyé la balle à CBC/Radio-Canada, mais lui a rappelé sa mission, dans une déclaration écrite transmise lundi matin.

La Société Radio-Canada joue un rôle crucial pour les communautés rurales et éloignées et pour les communautés de langues officielles en situation minoritaire, et on s’attend à ce qu’elle tienne compte de leurs réalités de manière active dans les décisions qui sont prises.

M. Power rappelle toutefois qu’il est de la responsabilité du gouvernement de veiller à ce que les institutions fédérales respectent la Loi. Il ajoute également qu’une menace pourrait peser sur la société d’État en cas de non-respect de ses obligations.

La nouvelle Loi sur les langues officielles fait appel à la cour fédérale, à des juges indépendants d’intervenir, et je veux penser que l’appareil judiciaire sera au rendez-vous si – et quand – la haute direction de Radio-Canada/CBC ne fait pas ses devoirs.

Mme Tait sera entendue par le comité permanent du patrimoine canadien, mardi, pour répondre à des questions sur les compressions au sein de CBC/Radio-Canada.

Avec les informations de Rebecca Kwan

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RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 29 janvier 2024

Quelques mois après avoir été nommée juge en chef de la Cour d’appel du Manitoba, Marianne Rivoalen explique comment elle voit la place du français dans le système judiciaire provincial, ses défis et le rôle qu’il prendra dans la modernisation et la numérisation de l’appareil judiciaire.

Marianne Rivoalen est la juge en chef du Manitoba depuis l’an dernier. Elle a remplacé le juge Richard Chartier qui, lui aussi, était bilingue.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR LYONS


Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des sujets abordés, dont la numérisation des tribunaux, sont approfondis dans l’entrevue disponible en version audio en cliquant sur les liens insérés dans l’article.

Vous remplacez l’ancien juge en chef Richard Chartier, qui a fait une grosse contribution au français dans le système judiciaire au Manitoba. De votre côté, comment pouvez-vous favoriser l’accès à la justice en français?

D’abord en m’assurant que j’ai des juges bilingues à la Cour, bien sûr, pour pouvoir entendre les causes, des appels en français ou dans les deux langues officielles, et aussi le personnel nécessaire pour offrir le service aux justiciables.

Il faut aussi s’assurer que, un peu comme toute cette histoire de traduction, d’interprétation, le personnel soit en place pour pouvoir offrir les services pour les justiciables manitobains.

C’est aussi d’être proche de la communauté francophone pour comprendre ses besoins. Comme vous le savez peut-être, je suis très proche de l’Association des juristes d’expression française (AJEFM) et j’ai demandé justement à l’association des juristes et à Infojustice de me laisser savoir si jamais il y avait des problèmes d’accès à la justice en français.

Je ne suis pas au courant de tout, mais si on vient me dire, si on m’écrit pour dire qu’il y a des pépins, je pourrai essayer de les résoudre autant que possible. Pour les résoudre, il faudrait des fois que j’aille parler à l’exécutif, au ministre de la Justice, pour trouver des solutions pour s’assurer que les justiciables aient accès dans les deux langues officielles.

C’est un dossier qui me tient beaucoup à cœur parce que c’est un peu mon propre cheminement, comme jeune avocate bilingue qui offrait des services pour les personnes en droit de la famille qui voulaient faire leur dossier en français. Donc ça fait longtemps que je travaille dans le domaine de l’accès à la justice en français au Manitoba.

Dans une province où l’énorme majorité des procédures se déroule en anglais, où beaucoup de l’infrastructure de l’appareil judiciaire est anglophone, quelle place y a-t-il pour le français dans les tribunaux?

Le français dans les tribunaux a sa place à 100 %  avec l’anglais. On devrait avoir accès aux services semblables, c’est un droit constitutionnel. Je pense que la place est là, ça ne changera pas. On a le droit de procéder dans les deux langues, point final.

Il y a eu certaines avancées récemment concernant le français dans le système judiciaire. Est-ce qu’il existe une certaine impulsion pour le français dans le milieu juridique manitobain en ce moment?

Je pense qu’il y a un renouveau, disons. Je pense aussi qu’on fait plus attention au fait qu’on a le droit de procéder dans les deux langues ou en français.

Quand je suis allée à l’assemblée générale annuelle de l’AJEFM, j’étais très impressionnée. Il y avait quand même une cinquantaine de personnes, et des jeunes! Ça m’encourage beaucoup de voir ça.

Quand j’étais jeune avocate et faisant partie de l’association des juristes, il y avait quand même des personnes clés. Des Rhéal Teffaine, des Jean-Paul Boily, Antoine Fréchette, Michel Monnin, Marc Monnin, Guy Jourdain qui est toujours là.

Je pense qu’il y a eu un peu un creux à un moment donné, mais là j’ai l’impression qu’il y a plus de monde et qu’ils sont plus jeunes. Je pense que le fait qu’Infojustice et l’Association des juristes ont eu de l’argent du fédéral pour financer certains projets, ça a un énorme impact sur les deux organismes et le fait qu’ils sont capables d’offrir des services en français.

Je pense que ça démontre qu’il y a plus d’intérêt. Il y a plus de personnes qui savent que ces deux institutions existent. Pour répondre à la question, je trouve que oui, il y a plus d’intérêt, probablement à travers le Canada aussi. J’ai l’impression que ce n’est pas juste au Manitoba.

Lors de l’AGA de l’AJEFM, vous avez indiqué qu’il y aura des juges unilingues qui partiront cette année. Qu’attendez-vous de la part des francophones qui travaillent dans le monde judiciaire dans la province?

Qu’ils fassent une demande pour la magistrature. S’ils sont intéressés par devenir juge, c’est le moment propice de faire une demande au niveau fédéral parce qu’il y a des postes vacants puis on a besoin de ça, notamment à la division de la famille parce qu’il n’y a toujours pas de juge bilingue depuis que je suis partie.

Mon intention, c’était d’encourager les jeunes avocats qui ont les critères, comme 10 ans d’expérience au barreau, de faire demande.

Depuis votre entrée en fonction, vous avez appris qu’il n’y a plus de fonctionnaires provinciaux pour faire de la traduction pour les tribunaux. Est-ce un problème qui se poursuit et en quoi cela affecte le fonctionnement de la justice au Manitoba?

Ça, c’est intéressant. Je suis partie pendant cinq ans et lorsque je suis revenue, on m’a dit qu’il n’y avait plus de traducteur qui travaillait pour la province. Tout se faisait à la pige. Pour l’interprétation, c’est la même chose.

Juste après l’assemblée générale annuelle de l’AJEFM, j’ai rencontré Teresa Collins, qui est la directrice du Secrétariat aux affaires francophones au Manitoba. C’est elle qui est responsable du dossier de l’interprétation et de traduction pour la province, pas juste pour le ministère de la Justice, mais en général.

On essaie de trouver des pistes de solution pour répondre aux besoins, puis je pense qu’il y a des choses qui vont peut-être pouvoir se faire, comme collaborer avec d’autres provinces de l’Ouest pour essayer de trouver un bassin, disons, de personnes qualifiées qui pourront faire la traduction juridique.

L’interprétation, c’est un peu plus difficile parce que normalement, la personne doit être sur place à la Cour pour faire l’interprétation. Des fois, peut-être qu’on pourrait le faire par vidéoconférence, c’est moins bien, mais en tout cas, on va essayer de trouver des pistes de solutions.

Depuis que j’ai fait ces remarques-là, c’est intéressant parce que j’ai eu des échos que même à Ottawa, ils ont du mal à trouver des jurilinguistes, comme des personnes qui sont formées en traduction et en droit, et donc il y a quand même une pénurie de personnes qui peuvent offrir ces services. C’est encore un problème au niveau canadien, pas juste au Manitoba.

Vous avez eu une rencontre en octobre avec le nouveau sous-ministre de la Justice. Quels sujets avez-vous abordés avec lui? Quelles préoccupations avez-vous mises en avant, notamment concernant l’accès à la justice en français?

J’avais soulevé la question de la traduction et de l’interprétation. C’était aussi la première fois que je le rencontrais, alors c’était plus pour avoir une idée de qui il était.

Mon dossier qui me préoccupe le plus, c’est bien sûr la numérisation des dossiers à la Cour d’appel et la transformation de nos deux salles d’audience pour s’assurer qu’on peut quand même fonctionner de façon adéquate avec la technologie.

Pourquoi est-ce que l’accès à la justice en français vous est cher?

Je pense que c’est parce que je suis Franco-Manitobaine. J’ai été élevée dans les deux langues. Quand je travaillais comme avocate, je m’assurais que mes clients avaient accès aux services en français à la Cour. C’est un droit constitutionnel, ça fait partie de notre histoire. Il faut être fier de qui on est, il ne faut jamais lâcher. C’est juste dans mon ADN, je pense.

Il faut aussi toujours pousser, parce que si moi je ne pousse pas, qui pousserait? Au niveau que je suis maintenant comme juge en chef du Manitoba, l’accès à la justice pour la minorité francophone, c’est un dossier important, aussi important que d’autres dossiers à la Cour.

Comment jugez-vous la qualité de l’accès à la justice en français à l’heure actuelle au Manitoba?

Ici, le défi c’est de trouver du personnel bilingue. Trouver une adjointe bilingue, trouver des greffiers bilingues… C’est ça le défi au Manitoba, c’est pas qu’on n’a pas la volonté ou on ne veut pas le faire, c’est de trouver le personnel qui est qualifié parce que malheureusement, j’ai l’impression que des fois il faut chercher à l’extérieur du Manitoba pour pouvoir trouver du monde qualifié qui est capable de travailler en français.

Et même, je dirais, au niveau du gouvernement, ce n’est pas qu’ils ne veulent pas payer, c’est qu’ils ne trouvent personne pour le faire. C’est l’impression, en tout cas, que j’ai en ce moment.

Mais j’ai eu la chance quand même de travailler cinq ans à la Cour fédérale, ça m’a vraiment permis de voir que la justice dans les deux langues, ça peut se faire à travers le Canada, mais il faut avoir les ressources et le personnel pour le faire.

Pour terminer sur l’accès à la justice en français, quelles sont les choses qui, selon vous, doivent être améliorées et selon quelles priorités?

La priorité c’est de trouver le personnel compétent dans les deux langues. Il y a même des postes vacants d’adjoint ou de greffiers en ce moment.

Je sais que le gouvernement a fait des concours pour trouver des adjoints pour travailler avec les juges, mais les personnes qui étaient intéressées n’étaient pas compétentes en français. Donc c’est ça le gros défi dans l’Ouest canadien en général, c’est de trouver du monde qui sont du Manitoba ou qui veulent venir au Manitoba.

Pour l’avenir, ça m’inquiète franchement. D’un côté, c’est bien de voir tous les juristes, les jeunes juristes bilingues. Ça, c’est très réconfortant, mais c’est de trouver le personnel de soutien qui est un peu plus difficile, je pense.

Qu’est-ce qui peut être fait, à votre avis, pour essayer de résorber cette pénurie?

Il faudrait aller faire du recrutement en Ontario puis au Québec, je pense. J’avais même proposé à Teresa Collins de faire un recrutement dans les universités comme McGill, qui ont des programmes peut-être de jurilinguiste ou de traduction, et de juste dire qu’on est là, on existe, d’inciter les gens à venir faire un stage.

Parlons maintenant du chantier de la numérisation des tribunaux au Manitoba qui est en cours. Comment tenir compte du français dans la modernisation et le virage numérique des tribunaux?

On va travailler là-dessus. Le contrat de la province est avec Thomson Reuters qui a fait un contrat semblable avec la Cour supérieure en Ontario. Ils ont déjà, je pense, un peu touché à l’aspect français en Ontario, parce qu’ils offrent quand même certains services en français.

C’est sûr que lorsqu’on va pouvoir déposer des documents de façon électronique, les documents en français seront déposés aussi. Je suis très consciente du fait qu’il faut que ça fonctionne dans les deux langues.

C’est sûr qu’il y aura très peu de dossiers en français. Mais peut-être qu’il y en aura plus maintenant que je suis ici aussi, maintenant qu’il y a plus de jeunes avocats qui veulent déposer leurs documents en français.

En termes d’échéancier, on estime que ce projet de numérisation devrait se terminer quand?

Je dirais septembre 2025. C’est pas juste le dépôt électronique, c’est tous les documents de la Cour. Tout sera numérisé donc on le fait par étape, mais c’est ça en principe.

On va pouvoir entièrement fonctionner en numérique, avec des audiences virtuelles, au greffe, etc.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 29 janvier 2024

Lancée conjointement par la Commission nationale des parents francophones (CNPF) et la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), une campagne citoyenne en faveur d’un financement juste et adéquat des garderies francophones a permis l’envoi de 2400 lettres aux députés fédéréaux en cinq jours seulement.

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Le projet de loi C-35 touchant l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada préoccupe les parents francophones à l’extérieur du Québec.

Pour cause, le projet de loi C-35 est le futur texte juridique qui régira – entre autres – les ententes entre le fédéral et les provinces et les territoires en ce qui concerne le financement de nouvelles places de gardes.

Dans sa version initiale proposée par le gouvernement, ce projet de loi n’incluait aucune clause linguistique qui exigerait des provinces et des territoires d’allouer un financement juste et adéquat aux garderies francophones. Une situation qui fera certainement aggraver l’assimilation des jeunes francophones et le manque systémique de places dans les services de gardes en Français.

Il aura fallu attendre le passage au Sénat pour que l’engagement à financer les garderies francophones soit enchâssé dans le projet de loi. Encore faut-il que la chambre des communes accepte cet amendement.

2400 lettres envoyées aux députés

Pour ce faire, la CNPF et la FCFA ont pris le taureau par les cornes, en lançant la campagne de mobilisation citoyenne « Sauvons nos garderies ».

Créée autour du site web www.sauvonsnosgarderies.com, la campagne invite les citoyens et les citoyennes à envoyer une lettre à leur député pour lui demander de voter en faveur de l’amendement du Sénat au projet de loi. Signe d’une forte mobilisation en faveur de l’amendement du Sénat, pas moins de 2400 lettres ont été envoyées aux députés en l’espace de cinq jours seulement.

Capture d’écran du site web de la campagne : www.sauvonsnosgarderies.ca

« Le Parlement vient de poser un geste historique pour la protection du français en modernisant la Loi sur les langues officielles. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est de poursuivre sur cette lancée. Le commissaire aux langues officielles et des juristes de renom comme Michel Bastarache se sont prononcés en faveur de ces garanties de financement pour la petite enfance en français. Adopter le projet de loi tel qu’amendé, c’est un gain pour la petite enfance, pour la francophonie, pour le gouvernement », soulignait la présidente de la FCFA, Liane Roy dans un communiqué publié le 24 janvier.

À suivre.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 26 janvier 2024 et mis à jour le 27 janvier 2024

SUDBURY – C’est ce vendredi soir qu’on apprend le nouveau nom de la librairie-boutique francophone de Sudbury, rebaptisée « Librairie panache ». La programmation annuelle a également été annoncée au courant de l’événement qui a pris la forme d’un 5 à 7 à la Place des Arts.

L’événement d’ouverture était attendu par la communauté. Crédit image : Priscilla Pilon

« Le nom incarne l’esprit frondeur et fier de la communauté dans laquelle la librairie œuvre », fait savoir Monica Meza Giron, directrice-générale.

En formule 5 à 7, l’événement s’est tenu dans le foyer de la Place des Arts et c’est avec un jeu-questionnaire opposant plusieurs équipes que ce nom a été révélé.

Vers la fin de l’événement, le nom de la librairie fut finalement dévoilé, sous les applaudissements de la salle. Crédit image : Priscilla Pilon

La nouvelle directrice-générale a expliqué que le choix de ce titre a été pensé afin qu’il soit aisément prononçable dans les deux langues officielles et serait « un clin d’œil à un animal emblématique du Nord de l’Ontario – l’orignal  ».

« Je voudrais souligner que cette librairie n’est pas uniquement un espace culturel, mais elle vient répondre à un besoin manquant dans la ville : celui de vivre et de s’exprimer en français », s’est-elle exprimée.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 20 janvier 2024 et mis à jour le 24 janvier 2024

STE. CATHARINES – « You’re everywhere », lui glisse le ministre Stephen Lecce quand il la croise. Rodée aux rouages de l’éducation, tour à tour conseillère scolaire, présidente du Conseil scolaire catholique MonAvenir, de l’Assocation franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF), Melinda Chartrand explore un nouvel univers : la santé, avec l’Entité 2 de planification de services de santé en français.

« Qu’affectionnez-vous le plus dans la gouvernance et les politiques éducatives?

J’ai toujours attaché beaucoup d’importance au réseautage, à la collaboration, pour mener des projets à bon port. J’ai développé une passion plus particulière pour l’éducation francophone, avec toujours cette volonté de partager les meilleurs renseignements pour faire avancer des dossiers courants. J’ai continué dans cette même logique à la tête du conseil scolaire catholique MonAvenir et de la FNCS.

Quand on est présidente de conseil scolaire et qu’on veut faire bouger les lignes, qui est le plus difficile à convaincre : le parent ou le gouvernement?

Au début de son mandat, le ministre de l’Éducation Stephen Lecce me disait : « You’re everywhere ». C’est nécessaire d’être toujours là si on veut comprendre sa pensée et sa direction pour amener ensuite les renseignements dont le gouvernement a besoin. On doit lui montrer qu’on est là pour travailler avec lui et non pour l’attaquer. Pour les parents, c’est un peu différent. Ils veulent avant tout que ça fonctionne pour leur enfant. La relation entre eux et la direction de l’éducation est alors primordiale pour avancer dans la bonne direction.

Quelle est la clé de toute bonne décision à de telles responsabilités?

Ce qui est le plus compliqué à gérer quand on est à la tête d’un conseil est la taille du territoire que l’on couvre. Pour moi, il était important de comprendre le profil de chaque région pour saisir les besoins de nos élèves francophones et prendre les bonnes décisions.

Melinda Chartrand en déplacement à Milton en 2019, alors présidente de MonAvenir, aux côtés du député Sam Oosterhoff et des ministres Caroline Mulroney (Affaires francophones) et Stephen Lecce (Éducation). Crédit image : Rudy Chabannes

Chaque nouvelle école est un combat politique et administratif… Lorsque la communauté et le gouvernement sont alignés, c’est parfois au niveau plus local que la machine s’enraye…

Oui et Hamilton en est le meilleur exemple. On attend la construction d’une école depuis 2013. On est revenu avec un projet commun aux deux conseils (MonAvenir et Viamonde) mais c’est tout un défi d’obtenir un permis quand le projet est très gros. MonAvenir travaille avec 24 municipalités : c’est gigantesque et parfois on bute sur des conseillers municipaux qui ne veulent rien savoir. Ça nous est aussi arrivé à Mississauga jusqu’à ce que la députée Kusendova s’implique dans le dossier pour le débloquer.

Qu’aimeriez-vous voir changer ou évoluer dans le domaine de l’éducation en milieu minoritaire?

Il faut intégrer encore mieux les élèves nouveaux arrivants car ils contribuent à l’essor de l’éducation en français. Nous avons encore beaucoup de travail pour favoriser leur intégration et aller chercher tous les ayants droit et familles exogames qui choisissent les écoles anglophones de proximité. Pour ne pas perdre toutes ces familles, on doit mieux mailler nos grands territoires et offrir les services nécessaires à la réussite de tous les élèves.

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RADIO-CANADA – Raphaëlle Laverdière, publié le 26 janvier 2024

Le Centre culturel franco-manitobain convie la communauté en ses murs, jeudi soir, à l’occasion de la célébration de son cinquantième anniversaire.

Le Centre culturel franco-manitobain a beaucoup évolué depuis qu’il a ouvert ses portes en 1974, selon sa directrice générale, Ginette Lavack.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR LYONS

Pour la directrice générale, Ginette Lavack, le centre est porteur de nombreux souvenirs depuis l’ouverture officielle de ses portes le vendredi 25 janvier 1974.

Avant le CCFM existait le Centre culturel de Saint-Boniface, se rappelle-t-elle. La communauté s’est dit : « Ça, c’est pas suffisant. Il nous faut vraiment une place où on peut nous ancrer, découvrir, célébrer cette francophonie, cette langue, cette culture ».

Avec le temps, le CCFM a beaucoup évolué et plusieurs bâtiments, dont le Théâtre Cercle Molière, y ont été annexés, majorant l’offre culturelle, artistique et l’attractivité de ce campus francophone, remarque Mme Lavack.

De voir grandir ce site dans les dernières années […] ce sont des moments clés dans notre histoire.

Ginette Lavack est la directrice générale du CCFM.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR LYONS

La programmation culturelle du CCFM retient quant à elle quelques témoins de l’histoire, bien qu’elle ait évolué et grandi au fil des années.

Certaines activités artistiques, comme les cours de céramique, sont victimes de leur succès, affirme Ginette Lavack. On voit qu’il a des produits très recherchés, mais qu’on a une capacité limitée à cause de l’espace physique.

Dans le futur, la directrice générale espère voir s’amoindrir la dépendance financière du CCFM face aux financements gouvernementaux en le rendant plus rentable.

Il faut faire tourner la roue, illustre-t-elle, mentionnant la possibilité d’aller vers plus de partenaires privés, plus de commanditaires, de corporations qui elles aussi ont à cœur la francophonie, la culture et l’art.

Une programmation festive

Une nouvelle exposition intitulée Cinquante sera lancée jeudi soir pour souligner l’anniversaire du centre culturel. Des pièces de tous horizons reflétant la diversité de l’art manitobain seront présentées au public, explique la directrice artistique du CCFM, Liliane Lavack.

Liliane Lavack est la directrice artistique du CCFM.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR LYONS

En plus d’admirer les œuvres, les visiteurs seront invités à partager leurs souvenirs du lieu en les inscrivant au marqueur sur un mur à l’entrée.

En addition à l’exposition, une programmation spéciale dévoilée en soirée permettra de célébrer tout au long de l’année l’anniversaire du Centre, ajoute la directrice artistique.

Avec les informations de Véronique Morin

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ONFR+ – Pascal Vachon et Sandra Padovani, publié le 25 janvier 2024 et mis a jour le 26 janvier 2024

Les partis d’opposition à Queen’s Park et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) demandent au gouvernement de revenir sur sa décision concernant l’Université de Sudbury après qu’ONFR a révélé qu’un rapport indépendant demandé par la province recommandait le financement du projet entièrement francophone.

L’Université de Sudbury dans le Nord de l’Ontario.

L’analyse de la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire (CEQEP) donne une note parfaite à l’Université de Sudbury. Elle conclut que le plan de l’établissement entièrement francophone « a satisfait à ses normes d’examen organisationnel et que l’établissement a la capacité organisationnelle nécessaire pour offrir des programmes d’éducation postsecondaire financés par des fonds publics », est-il écrit dans ce rapport que nous avons obtenu en vertu de la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée.

« Cela vient confirmer nos suspicions. Depuis le commencement, on sait que ce gouvernement est contre l’Université de Sudbury », dénonce le porte-parole de l’opposition officielle aux Affaires francophones, Guy Bourgouin.

Le document a été déposé sur le bureau de la ministre des Collèges et Universités Jill Dunlop en septembre 2022, soit quelques mois avant que son ministère annonce qu’il ne financerait pas le projet.

« Lorsqu’on voit le contenu du document, ça ne peut être qu’une décision politique », avance le président de l’AFO Fabien Hébert, qui se demande si d’autres universités comme La Laurentienne « se seraient opposées verbalement au projet auprès du gouvernement pour ne pas avoir de compétiteur ».

Dans une déclaration, le bureau de la ministre Jill Dunlop se défend et remet en doute la pertinence des critères d’évaluation de la CEQEP, déclarant que « le ministère a pris en considération divers autres facteurs pour en arriver à cette décision ».

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 janvier 2024

Originaires de la Côte d’Ivoire et inscrits au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), Yann Cédric Kouame et sa fiancée Jeanne d’arc Ibo se sont lancées dans les affaires à Caraquet en ouvrant une épicerie africaine dans la Péninsule acadienne.

Yann, étudiant en Communication médiatique au CCNB Campus Péninsule acadienne, et Jeanne d’arc, étudiante en Soins infirmiers auxiliaires, ont ouvert le IK Marché Africain, un commerce spécialisé dans les aliments africains.

Les communautés francophones et acadiennes misent beaucoup sur l’immigration pour le maintien de leur vitalité. En fait, les nouveaux arrivants francophones y sont accueillis à bras ouverts en tant que travailleurs et étudiants.

C’est le cas des nombreux étudiants internationaux francophones qui fréquentent les collèges et les universités francophones en dehors du Québec. Au Nouveau-Brunswick, le CCNB attire chaque année des dizaines d’étudiants issues de la francophonie dans ses cinq campus.

Les études comme tremplin

L’histoire de Yann Cédric Kouame et sa fiancée Jeanne d’arc Ibo illustrent bien les contributions des immigrants francophones dans leurs communautés d’accueil. Originaires de la Cote d’Ivoire, les deux étudiants internationaux au CCNB ont ouvert le IK Marché Africain, un commerce spécialisé dans les aliments africains.

« L’histoire de Yann et Jeanne d’arc met en lumière comment le CCNB sert de tremplin pour de nombreux immigrants francophones, qui enrichissent la communauté par leur diversité culturelle et soutenant la main-d’œuvre de la province », se réjouit le CCNB dans une publication sur sa page Facebook.

L’aventure de Yann et Jeanne d’arc a commencé peu après leur déménagement à Caraquet, lorsqu’ils ont ressenti le manque de produits alimentaires de leur pays natal.

Le couple a consacré une année entière à l’étude du marché et à la création de leur entreprise. En septembre 2023, leur rêve est devenu réalité avec l’ouverture de leur marché sur le boulevard Saint-Pierre Ouest à Caraquet.

Le marché propose une variété de produits alimentaires africains, notamment de la poudre de manioc, de la poudre de maïs, des taros, du beurre de karité, du tapioca, des aubergines gombo, l’argile blanc et l’igname – Gracieuseté

« Les gens étaient épatés. Nous avions préparé des plats typiques de notre pays et les réactions ont été très positives », mentionne Yann.

Yann et Jeanne d’arc prévoient de continuer à opérer de cette manière jusqu’à l’obtention de leur diplôme du CCNB en juin, moment où ils envisagent de consacrer plus de temps et d’énergie à leur commerce.

« Caraquet est un endroit calme à bien des égards. C’est un endroit où l’on peut grandir », affirme Yann.

« Beaucoup de gens viennent étudier ici et ensuite ils partent pour les grandes villes », a-t-il ajouté. « Mais si tout le monde part pour les grandes villes, qui va développer les petites villes ? Pourquoi pas nous ? Nous allons contribuer à l’expansion de la ville, ce qui incitera les gens à venir et à rester. Nous commençons petit, mais nous avons l’intention de grandir. »