Aller au contenu

RADIO-CANADA – Justine Beaulieu-Poudrier, publié le 18 juin 2024

Le Collège nordique francophone (CNF) de Yellowknife est récemment devenu membre de l’Université de l’Arctique (UArctic), un réseau coopératif composé d’établissements postsecondaires comme des universités, des collèges, des instituts de recherche et d’autres organisations, dédiés à la région arctique.

Angélique Ruzindana, présidente du Collège nordique francophone (CNF), et Patrick Arsenault, directeur général, croient que l’adhésion au sein de l’Université de l’Arctique (UArctic) est une étape importante dans le parcours de l’établissement.
PHOTO : FACEBOOK / COLLÈGE NORDIQUE FRANCOPHONE

À l’issue d’un vote des membres de l’Université de l’Arctique lors de l’assemblée d’UArctic 2024, qui s’est tenue les 2 et 3 juin 2024 à Bodø, en Norvège, l’adhésion du CNF a été confirmée.

Le Collège nordique rejoint ainsi le Collège Aurora, le Centre de recherche et d’apprentissage de l’Université Dechinta Bush, l’Université du Yukon et le Collège de l’Arctique du Nunavut.

Une occasion de collaboration et d’innovation
Au-delà de la reconnaissance, la présidente du CNF, Angélique Ruzindana, croit que le fait de rejoindre le réseau de l’UArtic permettra de développer de nouveaux partenariats et d’échanger avec d’autres établissements au sujet des cours et de la mobilité des étudiants et du personnel. Pourquoi réinventer la roue quand d’autres personnes ont peut-être déjà fait le travail?

Pour Patrick Arsenault, cette adhésion permettra au CNF de participer à des discussions importantes sur des thèmes en lien avec la nordicité. C’était important pour le Collège nordique de se joindre à cette organisation […] afin de travailler avec des gens du Nord, régler des problèmes du Nord ou travailler à développer la formation dans le Nord.

L’adhésion à l’UArctic permettra au Collège nordique de participer à une soixantaine de réseaux thématiques couvrant un vaste éventail de thèmes allant des changements climatiques aux enjeux sociaux.

Davantage de rayonnement pour la francophonie nordique?
En plus de rejoindre des réseaux thématiques existants, les membres du réseau UArctic peuvent en suggérer de nouveaux. On n’a pas identifié de réseau thématique qui semble parler de la vie en français dans le Grand Nord. C’est donc possible que le Collège nordique se positionne pour en proposer un sur ce sujet, affirme le directeur général.

Il ajoute que le réseau compte plusieurs membres francophones, comme des universités du Québec et des établissements d’enseignement en France : On a très certainement un grand nombre de collègues francophones avec qui on pourrait collaborer.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 18 juin 2024

SUDBURY – Dès la rentrée 2025, l’Université de Sudbury proposera 23 programmes universitaires dans quatre grands domaines, les arts, les sciences sociales, la gestion et les sciences de la santé. Le fruit d’un partenariat avec l’Université d’Ottawa permettant notamment aux étudiants d’obtenir des crédits communs aux deux universités sans besoin d’équivalence.

En mars 2024, lors de l’annonce du partenariat entre l’Université de Sudbury et l’Université d’Ottawa. Devant, de gauche à droite : la députée de Nickel Belt France Gélinas, le président de l’ACFO du Grand Sudbury Marc Gauthier, le recteur de l’Université d’Ottawa Jacques Frémont, le recteur de l’Université de Sudbury Serge Miville, le directeur de l’AFO Peter Hominuk, et le député de Sudbury Jamie West. Photo : Archives ONFR/Inès Rebei

L’Objectif de ce partenariat d’« augmenter l’accès à l’enseignement universitaire de langue française dans la région du Grand Sudbury », avait déclaré le recteur de l’Université de Sudbury Serge Miville, en mars dernier, lors de l’annonce du partenariat entre les deux établissements.

Ce seront donc 23 programmes qui seront donnés au sein de l’université du Nord de l’Ontario et sous sa gouvernance. Les étudiants francophones auront par exemple le choix entre un Baccalauréat en sciences commerciales, Baccalauréat ès sciences de la santé, Baccalauréat ès arts, et de nombreuses options déclinées pour chacun.

La liste des programmes et options offerts dès la rentrée 2025. Source : Université de Sudbury

«  L’offre de l’Université de Sudbury est unique en Ontario. La formule « un programme, deux diplômes » permet aux jeunes du Nord de profiter du meilleur de deux universités plus que centenaires, qui sont à l’avant-garde des connaissances et des exigences de notre économie », souligne dans un communiqué le recteur et vice-chancelier de l’Université de Sudbury, Serge Miville.

Selon lui, « l’expérience axée sur le leadership offre une valeur ajoutée inestimable directement liée aux compétences recherchées par les employeurs du Nord et du Canada tout entier. La relance des études universitaires en français à Sudbury offrira un choix de proximité permettant d’ancrer la jeunesse et le talent chez nous, ici, dans le Nord. »

En parallèle, durant l’été, l’Université de Sudbury convie des élèves francophones de 11e année à prendre part à des ateliers et groupes de discussions sur les aspirations et besoins de l’université pour et par la communauté, en résidence à l’université les fins de semaine.

Lire la suite sur ONFR+

ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 18 juin 2024

TORONTO – Les aînés francophones LGBTQ+ vivant en milieu minoritaire peuvent ressentir un fardeau supplémentaire en raison de leur orientation sexuelle et de leur langue maternelle lorsqu’ils tentent d’accéder aux services essentiels, tels que la santé, l’hébergement et divers autres services, selon des consultations réalisées auprès d’aînés francophones en Ontario. La Fédération des Aîné.e.s et Retraité.e.s Francophones de l’Ontario (FARFO) et Franco-Queer souhaitent donc offrir un espace inclusif et accueillant pour les personnes aînées et retraitées francophones 2SLGBTQI+, qui subissent encore de nombreuses stigmatisations dans leur quotidien, grâce à la mise en place d’un tout premier Réseau fierté aîné francophone dans la Ville Reine.

En Ontario français, les francophones de 65 ans et plus peuvent faire face à une double discrimination, soit celle de leur identité de genre et celle d’être francophone en situation minoritaire. Photo : Canva

Michel Tremblay, le directeur général de la FARFO, explique que l’objectif de ce réseau est de rejoindre les aînés francophones LGBTQ+.

Un des plus grands défis demeure dans la difficulté de repérer les personnes de cette communauté, explique le directeur.

« Nous en connaissons bien évidemment, mais les aînés de la communauté 2ELGBTQI+* ne se rassemblent pas nécessairement, alors, l’idée du réseau, c’est d’aller les chercher puis de se donner une force ensemble comme aînés francophones. »

M. Tremblay souhaite que ce réseau participe à la défense de leurs droits, mais en même temps qu’il s’inscrive dans un espace récréatif et social.

« On veut sortir les gens de leur isolement, espère-t-il. C’est aussi pourquoi on se rapproche des Centres D’accueil Héritage à Toronto. »

Le Réseau compte planifier des activités comme des rencontres sociales pour favoriser l’engagement et l’inclusion. Il sera aussi question d’événements culturels pour célébrer l’héritage et la diversité de ce groupe. Les deux organismes à la tête de ce projet veulent promouvoir des activités récréatives et des événements spécifiques pour offrir des opportunités de réseautage et de célébration.

Des défis qui persistent pour ces aînés

« Le mot d’ordre, c’est le respect », estime Paul-André Gauthier, consultant en soins infirmiers et soins de santé.

« Ce qu’on remarque, c’est qu’il y a encore des préjugés, des biais et des stéréotypes qui conduisent à de la discrimination. Le message qui revient souvent : c’est le respect. »

En amont de créer le Réseau fierté aîné francophone, la FARFO avait mandaté Paul-André Gauthier et le Centre de leadership et d’évaluation (CLÉ) pour la rédaction d’un guide de bientraitance en 2023.

Le docteur Paul-André Gauthier, originaire de Sudbury. Il est consultant en soins infirmiers et en soins palliatifs. Gracieuseté de Paul-André Gauthier

Paul-André Gauthier, qui fait partie d’un consortium en Ontario avec la communauté LGBTQ+, au niveau des soins infirmiers, a très vite réalisé dans ses recherches que les expériences d’homophobie, de biphobie et de transphobie vécues tout au long de la vie de ces personnes façonnent les besoins et les défis des personnes âgées dans la communauté lorsqu’elles vieillissent. « Les personnes aujourd’hui âgées de 65 ans et plus ne vont pas divulguer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre aisément. »

Lire la suite sur ONFR+

FRANCITÉ – Publié le 17 juin 2024

L’événement annuel est l’occasion pour les acteurs et les citoyens de la francophonie manitobaine de faire sur le point l’avancement du Plan stratégique communautaire (PSC).

Gracieuseté

Bien que les communautés francophones et acadienne ne disposent pas de gouvernements propres à eux, chaque communauté est dotée d’une vision stratégique sur le long terme. Une vision portée par les organismes francophones porte-parole provinciaux et territoriaux, et matérialisée sous la forme d’un plan étalée sur plusieurs années.

C’est le cas du Manitoba qui dispose d’un plan stratégique communautaire (PSC) à l’horizon 2035. Pour faire le point sur son état d’avancement, la Société de la francophonie manitobaine (SFM) organise chaque année un forum. Cette année, le forum de la francophonie manitobaine aura lieu ce mercredi 19 juin 2024 à Winnipeg sous la forme d’un talk-show animé par Monique LaCoste et Derrek Bentley.

« Comme il est indiqué dans le Règlement administratif de la SFM, le Forum donne une mise à jour du PSC ce qui inclut la remise d’un rapport. Il est important de noter que le Forum ne traite pas des activités de la SFM, mais plutôt de la communauté francophone manitobaine dans son ensemble », rappelle la SFM.

Élaboré en 2016 pour la périodre 2017-2035, le PSC du Manitoba « Ensemble vers 2035 » est le fruit d’une vaste consultations citoyennes. Il présente la vision de la francophonie manitobaine à l’an 2035 et les cinq axes stratégiques qui soutiennent cette vision.

RADIO-CANADA – Publié le 16 juin 2024

Du Canada en passant par la Côte d’Ivoire ou encore le Luxembourg, six équipes fransaskoises, formées de ressortissants de différentes nationalités, se sont affrontées au Tournoi fransaskois des nations. La compétition amicale de soccer a fait son grand retour après une absence en raison de la pandémie.

Le Tournoi fransaskois des nations a commencé jeudi et s’est terminé dimanche.
PHOTO : RADIO-CANADA / GERMAINE WILSON

Le tournoi vise à célébrer la diversité culturelle au sein de la communauté. Il s’est déroulé à Regina et s’est conclu dimanche. La compétition a été intense entre les équipes, d’après l’organisation, surtout entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria, lors de la finale.

L’équipe nigériane a soulevé le trophée du gagnant en remportant la finale sur un score de 9 à 2. Une victoire méritée, soutient le capitaine de l’équipe de la Côte d’Ivoire, Pierre-Emmanuel Komoe, puisqu’ils jouent ensemble depuis des annéesIls se connaissent bien plus que nous, poursuit-il.

Les deux équipes ont joué en face d’une vingtaine de spectateurs venus les encourager. Malgré leur défaite, les Ivoiriens ont pu partager un gâteau avec les vainqueurs.

Le prochain Tournoi fransaskois des nations pourrait avoir lieu à l’extérieur l’année prochaine, a indiqué l’organisation. PHOTO : RADIO-CANADA / GERMAINE WILSON

Au total, une cinquantaine de joueurs, neuf par équipe, amateurs ou plus expérimentés ont pris part à la compétition. Depuis le début de l’événement, jeudi, tous les matchs ont été diffusés sur la page Facebook de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF).

Tisser des liens

La coordonnatrice concertation et renforcement communautaire de l’ACF, Josée O’blenis, a indiqué que le tournoi a fait son grand retour après des demandes de la communauté. On a écouté les gens puis on a donné ce qu’il voulait, souligne-t-elle avec un sourire aux lèvres.

Notre but c’est de ramener encore plus d’opportunités d’être actif ensemble et de vivre notre francophonie.

Josée O’blenis, coordonnatrice concertation et renforcement communautaire de l’ACF

Une activité qui a été saluée par le capitaine de l’équipe de la Côte d’Ivoire.

On est une minorité ici. Ça fait toujours du bien de pouvoir organiser des activités sportives, culturelles ou peu importe pour pouvoir se retrouver et puis célébrer notre langue, notre culture et notre diversité.

Pierre-Emmanuel Kom

L’activité est de retour pour de bon en raison de ce succès , assure Josée O’blenis, évoquant la possibilité de faire la prochaine édition à l’extérieur.

Avec les informations de Philippine Francois-Gascard

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

RADIO-CANADA – Publié le 15 juin 2024

Le ministère provincial de la Santé et des Affaires francophones vient d’annoncer l’ouverture d’un établissement médical en octobre 2024. Celui-ci sera situé à Vancouver et exploité par RésoSanté Colombie-Britannique.

L’ouverture du centre est prévue en octobre 2024. Il se situera au 2025 West Broadway, à Vancouver.
PHOTO : RADIO-CANADA / YANN LACOSTE

Il s’agit d’une annonce historique pour le ministre Adrian Dix et pour le président de RésoSanté Colombie-Britannique, Brian Conway.

L’objectif? On souhaite que d’ici 2029, 4400 personnes puissent y être inscrites et avoir accès à des services de santé en français. Cet établissement sera situé au 2025 West Broadway, dans le quartier Kitsilano de Vancouver.

Le ministre de la Santé et des Affaires francophones, Adrian Dix, a fait reposer le choix de Vancouver sur son grand nombre de francophones.

La moitié des francophones [de la Colombie-Britannique] se trouvent dans la région du Grand Vancouver, a soutenu le ministre, qui a aussi évoqué l’augmentation du nombre de nouveaux arrivants dans la province, dont des francophones.

Le début d’une histoire

Selon le ministre, lorsque l’équipe sera complète, elle comprendra environ 14 professionnels, notamment trois médecins, deux infirmières praticiennes et deux travailleurs sociaux.

La clinique médicale est encore en construction, mais on sait déjà qu’elle comprendra quatre salles de consultation ainsi que deux salles pour les rendez-vous avec les travailleurs sociaux.

Le bail est signé, l’annonce est faite, l’aventure commence, a commenté Brian Conway avec enthousiasme.

Le centre de santé devrait compter quatre salles d’examen et deux salles pour les travailleurs sociaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / YANN LACOSTE

Tous deux ont souligné que le centre sera ouvert aux personnes inscrites, mais pas seulement à celles-ci. [Il offrira des soins] à tous les gens inscrits et non inscrits et certaines possibilités virtuelles vont être élaborées, a précisé le ministre.

Il y a pour l’instant peu de détails sur ce service. On va potentiellement avoir des services de télémédecine qui vont être disponibles pour les gens qui ont simplement besoin d’un médecin en première ligne, qui n’y ont pas accès et qui veulent le faire en français, a soutenu le docteur Brian Conway.

Recrutement actif

Nous allons passer tout l’été à recruter du personnel à l’échelle nationale, alors, que vous soyez au Québec, en Ontario ou au Nouveau-Brunswick, si vous cherchez une occasion de venir travailler en Colombie-Britannique dans le domaine médical, nous pouvons vous offrir cette possibilité, a scandé Brian Conway en français puis en anglais.

Le ministre a soutenu que ce centre de santé va fonctionner avec un financement permanent. La province a investi 1,3 million de dollars dans un premier temps, puis 2,7 millions de dollars devraient être fournis chaque année.

Nous allons continuer d’améliorer les services pour les francophones, ce n’est pas la fin, a assuré le ministre en français.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

RADIO-CANADA – Joëlle Bouchard, publié le 14 juin 2024

Le Regroupement artistique francophone de l’Alberta (RAFA) a dévoilé jeudi sa troisième Stratégie globale de développement de publics pour les arts à l’occasion du forum des arts et de la culture qui se tient durant deux jours à Edmonton.

La pandémie a affecté la fréquentation des lieux de diffusion selon Denis Bertrand, qui a rédigé la «Stratégie globale de développement de publics pour les arts».
PHOTO : RADIO-CANADA / AXEL TARDIEU

Raphaël Freynet, directeur général du RAFA, souligne que la stratégie a été renouvelée avec l’objectif de mieux outiller les membres du regroupement à faire face aux habitudes de consommation des publics qui ont changé au sortir de la pandémie.

Les gens résistent encore à sortir de chez eux pour aller en salle, pour aller en public, pour aller voir des spectacles, dit-il. On développe une stratégie renouvelée pour 2024 parce que, justement, il y a eu beaucoup de changements dans le monde des arts.

On voudrait que nos artistes, nos organismes, puissent être outillés pour aller chercher ces publics-là, puis faire valoir l’art d’ici, l’art francophone de l’Alberta. C’est pour ça qu’on développe des outils qu’ils peuvent utiliser pour aller chercher ces gens.

Raphaël Freynet, directeur général du RAFA

Parmi les priorités, encourager le retour en salle et fidéliser les spectateurs aux produits artistiques et culturels d’ici.

Comme toute science, le développement des publics évolue : de nouvelles approches se présentent selon l’expérimentation faite par le milieu artistique et les circonstances changent, affirme Denis Bertrand, l’expert-conseil qui a rédigé chacune des trois stratégies de développement du RAFA publiées en 2009, 2016 et maintenant 2024.

La première édition abordait l’usage des réseaux sociaux et la deuxième se penchait sur la diversification des affichages.

Le contexte post-pandémique au cœur de la troisième version tient compte du fait que certaines personnes sont récalcitrantes à l’idée d’être en public, mais d’autres cherchent au contraire le contact social, explique Denis Bertrand.

Selon lui, la clé pour développer le public des arts est l’empathie.

Il s’agit d’accorder une attention toute particulière non seulement à ces personnes-là qui sont absentes présentement et qui pourraient revenir éventuellement, mais aussi s’attendre à l’accueil de nouvelles personnes qui, elles, ont le goût de découvrir les activités offertes par un diffuseur ou les produits offerts par un producteur, précise-t-il.

De son côté, Raphaël Freynet, affirme que d’aller à la rencontre des gens et puis faire un effort de connecter avec ces gens-là, avec les gens qui viennent voir des spectacles, développer une relation avec eux vraiment sur le côté humain, puis sur le côté interpersonnel, c’est quelque chose qui est quand même assez universel.

Dans un contexte linguistique minoritaire comme celui de l’Alberta, il faut garder en tête qu’une des raisons principales […] est qu’ils [les francophones et francophiles] veulent se retrouver en communauté. Ils veulent se retrouver avec des gens qui partagent leurs intérêts, qui leur ressemblent, qui s’intéressent à la francophonie.

Denis Bertrand, expert-conseil en développement de publics

Denis Bertrand maintient aussi que le développement de publics est un effort continu, qui doit provenir non seulement des diffuseurs et des producteurs, mais aussi des artistes. Une section entière du document leur est d’ailleurs destinée.

La stratégie a été renouvelée à l’occasion du forum des arts et de la culture qui se poursuit vendredi. Au programme, des tables de discussion sous le thème « Agir ensemble, penser grand : Actions collaboratives pour une communauté artistique dynamique ». Ces discussions sont suivies par l’assemblée générale annuelle du RAFA.

Le spectacle Polyfonik 35, présenté par le Centre de développement musical, clôt le forum en soirée.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 14 juin 2024

[LE FIL CULTUREL DE L’ONTARIO FRANÇAIS]

La saison des festivals commence et se déroulera tout l’été en Ontario français. Cette fin de semaine est aussi l’occasion d’entendre en vrai l’une des plus belles voix belgo-canadiennes. À Sudbury, on découvre une artiste sous un nouvel angle tandis qu’à Hammond, on redécouvre une discipline qui manquait de représentation dans l’Est. Du côté de Toronto, on se rappelle que les jeux vidéos font aussi partie de notre culture.

Musique

La nouvelle mouture du FFO

Le Festival franco-ontarien (FFO) donne le coup d’envoi de l’été à Ottawa. L’événement majeur se déroule au parc Major’s Hill jusqu’à samedi. Suite à une étude conduite l’an dernier, l’organisation (Groupe Simoncic) a brassé ses cartes pour offrir une programmation plus diversifiée , susceptible d’attirer un public plus vaste et plus jeune, tout en offrant une meilleure place aux artistes franco-ontariens. Le FFO commence ce soir avec la soirée afro-caribéenne mettant en vedette Pierre Kwenders, Paul Beaubrun et Moonshine. Vendredi, la soirée hip-hop amène LeFLOFRANCO , Sarahmée et Fouki. Et samedi, on pourra voir Mehdi Cayenne, Damien Robitaille et Kaïn.

Un nouvel espace communautaire, le Café communal, sera également muni d’une deuxième scène qui mettra en vedette des artistes locaux comme King H , Jesse Simmons, Jessie Lindsay et Sophie d’Orléans, entre autres.

Le FFO propose aussi des kiosques de différents organismes, des activités pour toute la famille et des spectacles jeunesse. Photo : TFO / Stéphane Bédard

Ottawa, du 13 au 15 juin. Détails et billets sur le site du FFO.

Comme un fou, comme un soldat…

La vedette belgo-canadienne Lara Fabian donnera deux concerts à la salle Southam du Centre national des arts (CNA), vendredi et samedi. Au moment d’écrire ces lignes, il restait encore des billets au balcon. La tournée Je t’aime célèbre les « chansons intemporelles » qui ont jalonné la carrière de la vedette née à Etterbeek, une commune de la région de Bruxelles, en Belgique. La chanteuse s’envolera d’ailleurs vers le vieux continent pour une longue tournée cet automne.

Après Ottawa, Lara Fabian s’arrêtera deux soirs à Québec, puis s’envolera pour sa tournée européenne en octobre. Photo : Gracieuseté du CNA

Ottawa, 14 et 15 juin. Détails et billets sur le site du CNA.

Arts visuels

Une autre corde à l’arc de Chloé Thériault

Bien connue dans le monde du théâtre, Chloé Thériault cultive aussi un talent en arts visuels. Sa toute première exposition, avec la Galerie d’art de Sudbury, se déroule jusqu’au 17 juin au Sudbury Theatre Center. Chloé Thériault a développé son amour pour le dessin à l’adolescence, alors qu’elle était en convalescence suite à un traumatisme crânien. Dans cette exposition, elle offre des œuvres abstraites, méditatives et très colorées. « Les formes et les couleurs sont encore aujourd’hui mon refuge contre le paysage fade et rempli de ciment dans lequel nous vivons, et peut-être le lieu où mon cerveau peut laisser tomber les règles et se contenter de suivre l’impulsion », explique la Sudburoise dans la description de l’exposition.

Il s’agit de la première exposition des toiles de Chloé Thériault, qui dessine et peint depuis l’adolescence. Photo : Chris Thériault

Sudbury, jusqu’au 17 juin. Détails sur le site de la Galerie d’art de Sudbury.

Lire la suite sur ONFR+

FRANCITÉ – Publié le 13 juin 2024

La Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) a remis, ce mercredi 12 juin, le prix national du leadership 2024 à Marguerite Hounjet, une personne engagée dans la communauté fransaskoise.

Photo : Remise du Prix national du leadership 2024. De gauche à droite, Solange Haché, présidente de la FAAFC, Marguerite Hounjet et Michel Vézina, président de Vitalité 55+

« Nous sommes honorés de reconnaître la contribution exceptionnelle d’une femme qui s’est dévouée à la cause des personnes aînées francophones et à son avancement et qui a fait une réelle différence pour les gens de sa communauté » a déclaré la présidente de la FAAFC, Solange Haché.

La cérémonie de remise du prix s’est déroulée au Remai Modern lors de la rencontre nationale du printemps de la FAAFC, un événement qui a réuni tous les organismes membres de la Fédération à Saskatoon.

Le prix national du leadership est remis tous les ans à un organisme ou à une personne en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l’avancement de la cause des aînés et retraités francophones et à la promotion de leur mieux-être.

Regroupant un réseau d’organismes dont les membres totalisent 26 700 ainés francophones à l’extérieur du Québec, la FAAFC a pour mission de défendre les droits et les intérêts des aînées et aînés francophones du Canada et de faire valoir leurs besoins de façon à leur permettre de s’épanouir pleinement dans leur langue et culture.

RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 13 juin 2024

Un couple français installé à Winnipeg veut créer un lycée français international dans la capitale manitobaine. Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri visent une ouverture dès l’an prochain.

Chérifa Bachir et Kamel Fakiri sont à l’origine du projet de lycée français à Winnipeg. Il s’agirait de la première école de ce genre entre Toronto et Calgary.
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Une telle initiative avait été évoquée à plusieurs reprises par l’ambassadeur de France et le consul de France à Toronto lors de leurs passages au Manitoba. En octobre dernier, le consul, Bertrand Pous, avait même manifesté l’espoir de voir une école de ce genre ouvrir d’ici quatre ans (Nouvelle fenêtre) à Winnipeg.

À l’heure actuelle, huit lycées français existent au Canada. Un neuvième doit ouvrir en septembre à Halifax, mais il n’y en a aucun entre Toronto et Calgary, ce qui nous fait quand même un espace de 3500 km vides d’écoles françaises, indique Kamel Fekiri, qui parle au nom du couple. Lui et sa femme, Chérifa Bachiri, doivent être les futurs copropriétaires et codirecteurs de l’école.

Qu’est-ce qu’un lycée français?

Un lycée français est le nom donné aux écoles privées internationales qui offrent le programme de l’Éducation nationale française et qui font partie du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).

L’AEFE est un réseau international qui compte 580 établissements dans 139 pays et qui scolarise 391 000 élèves, dont un tiers de Français. Les huit lycées français qui existent au Canada sont à Ottawa, à Québec, à Montréal, à Toronto, à Calgary et à Vancouver.

20 élèves par classe au maximum

Le couple veut accueillir des élèves dès la maternelle. On aimerait que l’école commence dès l’âge de 3 ans et qu’elle aille jusqu’à la sixième année, précise Kamel Fekiri, qui a déjà été directeur d’école en France.

On vise un maximum de 20 élèves par classe, et ajouter progressivement des niveaux pour arriver à moyen terme, on espère, à l’ouverture du secondaire jusqu’à la douzième année, poursuit-il.

Par ailleurs, s’il est prévu que le lycée offre dans un premier temps le programme de l’Éducation nationale française, Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri souhaitent pouvoir ensuite ouvrir le programme canadien, une fois que l’école est bien lancée.

Le but, c’est de permettre aux élèves de rebondir et de faire en sorte qu’ils puissent aussi rentrer dans les autres écoles de Winnipeg au cours de leur scolarité, s’ils le souhaitent.

Ils ne seront pas perdus; ils auront déjà acquis cette expérience de la langue et surtout culturelle.

Kamel Fekiri

De 10 000 à 13 000 $ par an, et pas de concurrence avec la DSFM

L’emplacement exact de la future école est, pour l’heure, inconnu, car les deux entrepreneurs ne disposent pas encore de locaux. Néanmoins, l’école sera quelque part entre la rue Osborne, le chemin Pembina et le boulevard Kenaston, assure Kamel Fekiri.

L’inscription, elle, coûtera 10 000 $ par an pour les élèves en maternelle et 13 000 $ pour les élèves du primaire.

Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri insistent sur le fait que leur projet est ouvert à tout public.

On ne se positionne pas comme des concurrents face à la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), qui est le leader ici, précise Kamel Fekiri. Eux-mêmes sont d’ailleurs employés par la division scolaire francophone, et leurs cinq enfants y sont inscrits.

En réalité, leur cible est tout autre : il s’agit de l’immersion. Pour que les enfants puissent intégrer la DSFM, il faut qu’ils aient un parent ayant droit. Nous, on va offrir cette chance à tous les parents de la ville, et on ne fera pas de distinction entre francophones de naissance ou francophones de droit et anglophones.

C’est d’ailleurs ce public qui fréquente les autres lycées français au Canada à l’extérieur du Québec, selon ce que constate Charlotte Montel, conseillère de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France à Ottawa. Ce sont des parents francophiles qui veulent que leurs enfants améliorent leur français, mais qui ne sont pas ayants droit, dit-elle.

Une aide administrative de la France

Les lycées français sont, avant tout, des initiatives privées. Par conséquent, la France n’est pas impliquée financièrement à ce stade-ci du projet : Il n’y a pas de mise de fonds de l’État français et on n’est pas partie prenante du risque financier initial, explique Charlotte Montel.

La France apporte cependant une aide administrative. Elle mène ainsi un dialogue politique avec les autorités locales, provinciales ou municipales et les conseils scolaires pour expliquer et faire comprendre le projet, afin de voir comment on peut créer une synergie pour éviter la concurrence, indique la conseillère de coopération et d’action culturelle.

Elle ajoute que cette école, privée, n’est pas sur le même créneau pédagogique que les autres écoles francophones, qui sont publiques.

Ouverture prévue à la rentrée 2025

Et pour ceux qui s’inquiéteraient du fait que cette nouvelle école accentue la pénurie de professeurs francophones – une denrée rare dans l’ensemble du pays –, Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri assurent que cela ne sera pas le cas, car son personnel viendra directement d’Europe.

On a un vivier hyper important en France d’enseignants qui nous suivent dans notre projet et qui n’attendent que le feu vert pour pouvoir demander une autorisation de pouvoir enseigner à l’étranger.

Kamel Fekiri

Une fois que l’école ouvre, on la soutient en envoyant des professeurs de France qui sont détachés et autorisés à travailler au Canada. Il s’agit donc de fonctionnaires français qui sont autorisés par l’État français à venir travailler dans cette école, et c’est l’ambassade qui organise tout ça, ajoute pour sa part Charlotte Montel.

Kamel Fekiri et Chérifa Bachiri aimeraient avoir de 70 à 80 élèves dès l’ouverture de l’école. Si tout se passe bien, les inscriptions seront possibles dès janvier prochain, et l’école ouvrira pour la rentrée de septembre 2025.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

FRANCITÉ – Publié le 12 juin 2024

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et la Société nationale de l’Acadie (SNA) ont signé une entente de collaboration sur trois ans.

La présidente de la FCFA, Liane Roy (à gauche) et le président de la SNA, Martin Théberge, signent l’entente de collaboration entre les deux organismes. À droite : la directrice par intérim de la SNA, Émilie Caissie.

L’entente vise à renforcer les liens entre les deux organismes dans leur travail pour le développement de l’Acadie et de la francophonie et le rayonnement du français.

L’entente concerne, sans s’y limiter, quatre thèmes prioritaires sur lesquels la FCFA et la SNA prévoient collaborer plus étroitement, à savoir :

Le renforcement du continuum de l’immigration francophone (promotion, recrutement, sélection, établissement, intégration, inclusion) ;

Le rapprochement entre le Québec et les communautés francophones et acadiennes ;

La promotion de l’Acadie et de la francophonie canadienne à l’étranger ;

Le développement de mesures positives par les institutions fédérales qui appuieront le développement et la prise en charge des communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire.

« Cette entente reconnait le rapprochement entre nos deux organismes au cours des dernières années et notre intention de continuer à travailler dans la complicité. Nous sommes engagés pour la même cause, nos deux organisations ont un immense capital d’expertise et nous avons beaucoup à apprendre l’une de l’autre. Ça ne représente que des avantages pour l’Acadie et la francophonie canadienne », a déclaré Liane Roy, présidente, FCFA.

Même son de cloche du coté de la SNA. « L’entente que nous avons signée avec la FCFA reconnaît le travail effectué par chacun de nos organismes, nommément celui de la SNA en Francophonie internationale et celui de la FCFA en matière de politiques fédérales. Elle renforce notre force de frappe et assure la complémentarité de nos actions », précise Martin Théberge, président, SNA.

ONFR+ – Mickael Laviolle, publié le 12 juin 2024

Le trio Robichon-Barker-Hardwick s’apprête à disputer sa quatrième course de la saison dans le Championnat du monde d’endurance FIA. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

ENTREVUE EXPRESS

QUI :

Natif d’Ottawa, Zacharie Robichon est un pilote automobile franco-ontarien qui évolue dans le domaine des courses d’endurance au volant de voitures de grand tourisme (GT3), au sein de l’écurie Proton Competition. 

LE CONTEXTE :

Engagé cette année dans le Championnat du monde de GT3 (WEC), il va participer aux 24 Heures du Mans, mythique épreuve française dans le domaine, les 15 et 16 juin, pour la troisième année consécutive. 

L’ENJEU :

Au volant d’une nouvelle voiture cette saison (Ford Mustang), le pilote franco-ontarien revient sur sa saison, sur ce que représentent les 24 Heures du Mans, ses dernières participations, ainsi que ses ambitions pour cette version 2024 de la course aux côtés de ses coéquipiers : le Britannique Benjamin Barker et l’amateur américain Ryan Hardwick. 

« Quel bilan faites-vous de votre saison jusqu’à présent? 

Cette année, c’est un nouveau défi, car depuis plusieurs années je courais avec Porsche et l’année dernière nous avions remporté le Championnat européen. Il y a eu des changements de règlement cette saison qui ont fait entrer plus de manufacturiers. Du coup, chacun est limité à deux autos dans le Championnat du monde de GT3. Mon équipe Proton a dû trouver un nouveau manufacturier, ce qui fait qu’on est avec Ford qui bâtit pour la première fois une GT3. On court avec la Mustang, car c’est son soixantième anniversaire. 

Comment vos performances ont-elles évolué sur vos trois  premières courses de la saison?

Ça n’a été pas facile d’être performant car c’est une année de développement, mais on a fait beaucoup de progrès depuis la première course de la saison au Qatar (11e aux 1812 kilomètres du Qatar). Cette première course début mars n’était vraiment pas évidente. Mais, depuis, on a fait deux top 10 (9e aux 6 Heures d’Imola en Italie, 9e aux 6 Heures de Spa-Francorchamps en Belgique). Et surtout, à chaque course on sent, au moins, qu’on s’améliore. C’est sûr que c’est différent pour moi de l’année dernière, où on avait vraiment dominé le championnat européen. Même si on n’avait pas fait une bonne course au Mans, on a été sur le podium dans cinq des six étapes. 

Là, on est sur un championnat différent, mais le niveau est très semblable. La réalité nous a un peu frappés au début, mais c’est un projet différent et intéressant parce qu’on représente vraiment l’équipe de Ford. On travaille directement avec eux et on est capable de faire des changements qu’on n’aurait pas pu faire avec un autre manufacturier, parce qu’on fait partie de l’équipe de développement. Ça peut être frustrant mais c’est aussi une occasion d’apprendre. 

La toute nouvelle Ford Mustang avec laquelle Zacharie Robichon et ses coéquipiers sont en compétition cette saison. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

Quels sont vos souvenirs de vos deux premières participations aux 24 Heures du Mans que vous allez disputer pour la troisième fois ce samedi?

Je n’oublierai jamais mon tout premier tour que j’ai fait sur le circuit en 2022 . En tant que fan de sport automobile et de personne qui vit dans le domaine, ça a toujours été un rêve. Ce n’était pas quelque chose que je croyais pouvoir atteindre. Même lorsque j’ai su que j’allais y participer, je n’y croyais pas, ce n’était pas réel jusqu’au moment où j’étais vraiment sur le circuit. Ce premier tour, c’est vraiment une sensation que je ne vais pas oublier. 

L’année dernière, on n’a pas eu le résultat qu’on voulait. On a eu un accident très tôt dans la course, donc on n’était plus dedans après trois heures. En revanche, c’était le centenaire de l’épreuve et le nombre de personnes qui étaient présentes, c’était fou. Je ne peux même pas expliquer la sensation que ça procure. Faire partie d’un tel événement, si important, pour quelqu’un comme moi qui ne se serait jamais imaginé d’être là, c’est une chose qu’on ne peut pas mettre en mots. 

Les 24 Heures du Mans sont une course mythique qui existe depuis 1923. Elle est considérée parmi les trois courses les plus prestigieuses au monde avec le Grand Prix de F1 de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis. Photo : Drew Gibson / Ford Performance

Lire la suite sur ONFR+

RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 12 juin 2024

Les gouvernements provinciaux du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse signeront bientôt une entente de collaboration sur les affaires francophones. Ce genre d’entente vise à améliorer le partage d’information pour contribuer à l’épanouissement de francophones dans les deux provinces.

Ce genre d’entente vise à améliorer le partage d’information pour contribuer à l’épanouissement de francophones dans les deux provinces. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / GAVIN BOUTROY

Il s’agit d’une priorité énoncée dans le cahier de transition du ministre des Affaires francophones du Manitoba, Glen Simard, que Radio-Canada a obtenu grâce à une demande d’accès à l’information.

Le document partiellement caviardé indique que la création d’une entente a fait l’objet de discussions en 2022, lors d’une réunion du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne.

Le gouvernement du Manitoba n’a pas voulu accorder d’entrevue à ce sujet avant la signature de l’entente, mais un porte-parole a fourni certains détails à ce sujet.

Il s’agit d’une entente de quatre ans et elle doit donner des occasions aux francophones manitobains et néo-écossais de partager de l’information et de l’expertise pour améliorer la vitalité des deux communautés francophones.

Les initiatives pourraient inclure le partage et l’échange d’information et d’expertise, ainsi que de la coopération dans les secteurs de l’éducation, de l’immigration, des services provinciaux et municipaux, du développement économique, du tourisme et de la culture, poursuit le porte-parole.

Le Secrétariat aux affaires francophones du Manitoba et l’Office des affaires acadiennes et de la francophonie de la Nouvelle-Écosse serviront de liaison pour diverses entités publiques et organismes communautaires, dans le cadre de cette entente.

La province ne mentionne pas une somme d’argent attachée à l’entente, mais des ententes similaires entre le Manitoba et d’autres provinces comprennent un financement d’initiative de coopération.

Des francophones solidaires

Le directeur général de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), Jules Chiasson, dit que selon ses informations, l’entente doit bientôt aboutir. Il évoque l’importance de bonnes relations entre les communautés francophones en situation minoritaire pour qu’elles puissent partager leurs meilleures pratiques.

Si on compare la Nouvelle-Écosse et le Manitoba au niveau de la francophonie, il y a une démographie qui se ressemble un peu. Au niveau des écoles francophones, on se ressemble aussi, il peut y avoir certaines pratiques qui se font dans une province qui fonctionne bien […] puis peut être qu’on peut bénéficier de ces pratiques-là, indique-t-il.

Le gouvernement fédéral contribue considérablement à l’épanouissement des langues officielles en situation minoritaire, mais ce genre d’entente permet de souligner l’apport des provinces, ajoute M. Chiasson.

On est en train de ne pas juste s’appuyer sur le fédéral et la Loi sur les langues officielles, mais on est en train de s’appuyer aussi sur vraiment la province qui est encore plus proche de nos communautés, affirme-t-il.

Si on peut développer des ententes entre les provinces pour les services en français, on est en train de sensibiliser l’ensemble des provinces pour dire qu’il n’y a pas juste le fédéral qui appuie les communautés francophones, mais il y a aussi les provinces, ajoute Jules Chiasson. Pour lui, c’est la manière des provinces de dire nous aussi, on y croit.

La Société de la francophonie manitobaine (SFM) n’a pas voulu donner d’entrevue à ce sujet, car l’entente est vraiment entre les gouvernements provinciaux et non entre les communautés. La SFM a tout de même salué l’initiative.

Des ententes à plusieurs facettes

Le Manitoba a des ententes de coopération en matière d’affaires francophones avec le Québec, le Nouveau-Brunswick, le Canada, ainsi que le Bas-Rhin et la Basse-Normandie, en France.

Les ententes avec les provinces prévoient une collaboration dans presque tous les domaines de compétence des gouvernements provinciaux. Celle avec le Québec, remontant à 2016, cite l’éducation de la petite enfance comme un enjeu de collaboration prioritaire.

Cette priorité prévoit des activités favorisant l’échange de renseignements et d’expertise dans le domaine de la petite enfance, surtout en ce qui concerne la prestation de services en français et la transmission de la langue française, indique le document. Il prévoit dans les 50 000 $ par année pour financer ses activités.

En 2022-2023, elle a permis de financer deux initiatives communautaires. Il s’agit d’un échange culturel et d’expertise entre le Manitoba et la Gaspésie organisés par le Festival du Voyageur (7800 $) et de la 31e édition du Festival des vidéastes (3500 $).

L’entente actuelle entre le Manitoba et le Nouveau-Brunswick remonte à 2002. Dans celle-ci, les parties conviennent de partager de l’information, des ressources et les meilleures pratiques dans leurs efforts mutuels visant à améliorer les services offerts à leurs communautés francophones respectives.

Elle a permis de financer six projets en 2022-2023.

Le Centre culturel franco-manitobain a reçu 3000 $ pour une tournée d’artistes au Festival international de slam/poésie, la Fédération des parents de la francophonie manitobaine, 4000 $ pour le partage de connaissances en petite enfance, le Festival du Voyageur, 3500 $ pour un échange culturel avec le Festival acadien de Caraquet, la 31e édition du Festival des vidéastes, 3000 $, l’Association des municipalités bilingues du Manitoba, 3500 $ pour renforcer les liens avec les communautés francophones du Nouveau-Brunswick, et le Réseau grands espaces, 3500 $ pour un partage d’expertise en communication avec RADARTS.

Le gouvernement du Manitoba n’a pas fourni de date pour la signature de l’entente avec la Nouvelle-Écosse, mais le cahier de transition suggère qu’elle pourrait être célébrée lors de la réunion du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne le 9 et 10 août, à Halifax.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

RADIO-CANADA – Marika Bellavance, publié le 11 juin 2024

Un cadavre exquis, d’un bout à l’autre du pays. C’est l’idée derrière Nuits claires, une aventure théâtrale d’une durée d’un an. De la Colombie-Britannique au Nouveau-Brunswick, 12 autrices et auteurs, représentant autant de compagnies francophones, se relaieront pour écrire une pièce de théâtre.

Pendant un an, 12 compagnies de théâtre franco-canadiennes vont mandater une personne pour contribuer à l’écriture de la pièce de théâtre.
PHOTO : RADIO-CANADA / YOSRI MIMOUNA

Le but, c’est de tendre la main et de trouver des façons de collaborer avec différentes institutions francophones à travers le pays, explique le directeur artistique du Théâtre français du CNA, Mani Soleymanlou.

Avec ce projet, le directeur artistique de Théâtre français du CNA, Mani Soleymanlou, souhaite «réduire la superficie du pays» grâce au théâtre.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DU CENTRE NATIONAL DES ARTS/JONATHAN LORANGE

Cette initiative est le fruit de ses discussions avec le directeur artistique et général du Théâtre la Seizième, Cory Haas, à Vancouver.

C’est très excitant de faire des projets comme ça, un peu décalés, où on ne sait pas comment les choses vont se déployer.

Une citation de Mani Soleymanlou, directeur artistique du Théâtre français du CNA

Ainsi, à compter de juillet, les artistes choisis auront à tour de rôle un mois pour créer un texte d’une dizaine de minutes. Ils ne pourront pas voir ce que leurs homologues ont écrit avant eux.

Compagnies de théâtre participantes :

  • Juillet : Théâtre la Seizième (Vancouver)
  • Août : Open Pit Theatre (Whitehorse)
  • Septembre : L’UniThéâtre (Edmonton)
  • Octobre : La Troupe du Jour (Saskatoon)
  • Novembre : Théâtre Cercle Molière (Winnipeg)
  • Décembre : Théâtre français de Toronto (Toronto)
  • Janvier : Théâtre du Nouvel-Ontario (Sudbury)
  • Février : La Nouvelle Scène (Ottawa)
  • Mars : Théâtre de Quat’Sous (Montréal)
  • Avril : La Bordée (Québec)
  • Mai : Théâtre l’Escaouette (Moncton)
  • Juin : Théâtre populaire d’Acadie (Caraquet)

Écrire la nuit

Pour écrire son morceau du casse-tête, chaque artiste devra respecter des contraintes élaborées par l’auteur montréalais Gabriel Plante et la comédienne Danielle Le Saux-Farmer. Tous deux auront pour mandat d’accompagner les participants et de créer le bon déclencheur entre chaque endroit, précise l’ancienne directrice du Théâtre Catapulte d’Ottawa.

La principale consigne à respecter est d’écrire sur le thème de la nuit, voire pendant la nuit.

Sans les contraintes du jour, sans la lumière, sans les notifications, qu’est-ce qui émerge quand on s’oblige à [écrire] pendant la nuit? se questionne Danielle Le Saux-Farmer. Notre objectif, c’est de voir ce qui émerge quand on donne la même commande à 12 auteurs, et comment ça se décline d’ouest en est, selon les territoires.

Ces grands trucs rassembleurs, ça m’émeut énormément. Je suis assez contente qu’on fasse ça, parce qu’il est grand, le territoire!

Une citation de Danielle Le Saux-Farmer, comédienne et ex-directrice artistique du Théâtre Catapulte
La comédienne, metteuse en scène et autrice Danielle Le Saux-Farmer se réjouit qu’une telle initiative rassemble des artistes d’un bout à l’autre du pays.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DU CENTRE NATIONAL DES ARTS/SATYA JACK

Rien n’est interdit. Les artistes peuvent donner libre cours à leur imagination. Danielle Le Saux-Farmer les invitera toutefois à voir au-delà de la question de la francophonie en situation minoritaire.

[Les artistes franco-canadiens], on peut souvent être encarcanés dans des revendications de survie de la francophonie et de résilience, fait-elle valoir. « C’est l’fun de s’en éloigner, parce qu’on est d’abord et avant tout des artistes. On peut se permettre d’aller dans des endroits beaucoup plus poétiques. »

Vers la fin du parcours, Danielle Le Saux-Farmer et Gabriel Plante auront ensuite la mission de rassembler tous les segments d’écriture pour en faire d’abord un livre, puis une mise en lecture scénarisée. Celle-ci sera présentée en septembre 2025, dans le cadre des Zones théâtrales, à Ottawa.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 11 juin 2024

Le festival acadien de Clare aura lieu cette année du 27 juillet au 3 août quelques jours avant le Congrès mondial acadien.

Le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse sera cet été l’épicentre des célébrations entourant la Fête nationale de l’Acadie. En plus du Congrès mondial acadien qui aura lieu du 10 au 18 août dans la région, le Festival acadien de Clare sera de retour pour une 69e édition du 27 juillet au 3 août.

À ce jour, la programmation n’a pas encore été dévoilée. Toutefois, il est fort à parier que les activités vedettes seront maintenues. À commencer par les défilés et les spectacles, en passant par les soirées musicales dans des résidences pour ainés, les activités jeunesse, les repas et rassemblements communautaires, sans oublier le tintamarre.

Gracieuseté

« Des milliers de personnes venant de partout au monde se réunissent à la Baie Sainte-Marie pour une semaine remplie d’activités pour tous les âges, comme le concours des bûcherons, le défilé, le bazar et bien plus! », peut-on lire sur le site web du festival.

Gracieuseté

Pour éviter un chevauchement du festival avec le CMA, les dates de l’événement ont été avancées.

Notons, enfin, que la première édition du festival a été organisée en mai 1955 afin de souligner le bicentenaire de la déportation des Acadiens avant de devenir un festival annuel. L’événement s’adresse aussi bien aux touristes qu’aux Acadiens de la Baie qui y demeurent ou qui reviennent chaque année pour leurs vacances d’été.