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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 14 décembre 2023

La plateforme francophone de diffusion numérique WebOuest a diffusé un reportage vidéo sur Les Échos du Pacifique, la chorale francophone de la Colombie-Britannique.

Des membres de la chorale Les Échos du Pacifique – Gracieuseté

Signe de la vitalité de la francophonie en Colombie-Britannique, la chorale Les Échos du Pacifique fait vibrer le français depuis 50 ans.

Dans une courte vidéo produite par WebOuest, le membre fondateur et président Daniel Bouchard présente en quelques mots Les Échos du Pacifique.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 11 décembre 2023

NORTH BAY – Après le succès de Simple de même au mois de mars, Dayv Poulin, un auteur-compositeur indépendant, se retrouve de nouveau en tête de plusieurs classements avec son troisième titre Comme ça qu’ça marche. Pour la première fois de sa carrière, il décroche même la septième place du classement franco-canadien des 100 chansons, toutes catégories confondues, les plus jouées à la radio.

Le troisième titre solo de Dayv Poulin connaît un succès fulgurant, près de deux mois après sa sortie. Crédit image : Joël Ducharme

« La septième place c’est le plus haut où je n’ai jamais été. Figurer dans le top 10 comme, c’est assez impressionnant, alors forcément je suis pas mal excité », confie le chanteur originaire d’Azilda qui a appris la nouvelle vendredi en toute fin d’après-midi.

Classée devant des chansons en français d’artistes comme Damien Robitaille, Marc Dupré, Mika ou encore Jason Derulo, sa chanson, parue en octobre dernier, a gagné huit places en une semaine et pourrait monter encore plus haut lors du prochain classement Mediabase à paraître vendredi prochain.

Source : capture d’écran du classement Mediabase

Autre grosse réussite : la première place du Top 25 du palmarès pop-rock de la radio franco-canadienne et, là encore, du jamais vu pour celui qui a débuté sa carrière solo avec la sortie de son album Tout est relatif en novembre dernier. En comparaison, le plus haut classement obtenu pour le premier titre de sa carrière individuelle, Simple de même, était la 20e place du Top 100 et la neuvième du Top 25.

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RADIO-CANADA – Natalia Weichsel, publié le 13 décembre 2023

La Société de la francophonie manitobaine (SFM) envisage de produire et de vendre de nouveaux cadres de plaque d’immatriculation aux couleurs du drapeau franco-manitobain. La SFM a lancé un sondage pour déterminer si l’intérêt de la communauté est suffisant avant de lancer la production.

La SFM avait créé un cadre que les francophones pouvaient coller autour de leur plaque d’immatriculation avant la création de la plaque d’immatriculation bilingue au Manitoba, en 2013.
PHOTO : SOCIÉTÉ DE LA FRANCOPHONIE MANITOBAINE

Le regain d’intérêt pour ces cadres est parti d’une discussion sur Facebook au début du mois de décembre, dans laquelle plusieurs francophones manifestaient leur intérêt pour ces objets du passé. En effet, la SFM ne produit plus ces cadres depuis la création de la plaque d’immatriculation bilingue au Manitoba, en 2013.

L’organisation qui représente les francophones dans la province a repéré la discussion sur Facebook et y a pris part en proposant, notamment, de sonder la communauté.

Selon Myriam Leclercq, coordinatrice du 233 ALLÔ, le questionnaire permettra à la SFM d’évaluer l’engouement du public avant de lancer éventuellement la production de cadres. À l’heure actuelle, elle a reçu une dizaine de réponses, mais elle n’a pas fixé de nombre minimal nécessaire pour passer une commande.

Ça aide juste à faire nos calculs pour faire [nos achats]. C’est aussi simple que ça, explique Myriam Leclercq. Le sondage sera davantage promu dans les prochaines semaines, notamment sur les réseaux sociaux de la SFM.

On est toujours à l’écoute de la communauté pour comprendre ses intérêts.

Une citation deMyriam Leclercq, coordinatrice du 233 ALLÔ

Une attente qui pourrait durer de plusieurs semaines à quelques mois

Pour les francophones qui espéraient avoir un de ces cadres sous le sapin de Noël, le rêve sera déçu et ils devront patienter jusqu’à l’année prochaine. En effet, la production ne sera pas lancée avant 2024 et cela pourra prendre plusieurs semaines à quelques mois, et ça dépend des chaînes de production, précise la coordinatrice du 233 ALLÔ.

De même, le prix de vente n’est pas encore connu, mais Myriam Leclercq dit se souvenir que, à l’époque, ces cadres coûtaient de 5 à 15 $ . Elle estime que le coût d’achat pour la prochaine production de cadres ne dépassera pas 20 $.

Bien que la SFM ne produise plus de cadres, elle disposait encore de quelques exemplaires jusqu’à il y a quelques mois. Jonathan Boisvert a acheté le tout l’été dernier.

J’aime mettre ce couvre-plaque. On peut se retrouver sur l’autoroute pour dire : « Hey, c’est une autre francophone! », s’exclame-t-il. C’est pour porter mes couleurs et représenter la francophonie.

Jonathan Boisvert est content de pouvoir manifester sa culture de manière unique en installant un cadre aux couleurs du drapeau franco-manitobain autour de sa plaque.
PHOTO : RADIO-CANADA / NATALIA WEICHSEL

Beaucoup de monde est souvent fier de cette francophonie-là, ajoute Myriam Leclercq. C’est une façon de montrer son identité, puis sa fierté pour sa communauté.

Jonathan Boisvert apprécie les plaques de la SFM : Ça ajoute un petit quelque chose d’unique. Il y a des plaques en français, mais elles ne sont pas très différentes des autres plaques.

Le sondage de la SFM est disponible au moins jusqu’au 31 décembre, mais, comme le précise Myriam Leclercq, il pourrait être prolongé.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 14 décembre 2023

Le couple franco-ontarien a nommé le refuge d’après leur fils qui a vécu le sans-abrisme. Gracieuseté

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI :

Yves et Lianne Paillé sont un couple d’entrepreneurs franco-ontariens de New Liskaerd. Ensemble, ils travaillent sur un projet de refuge pour personnes vivant en situation de sans-abrisme depuis cinq ans.

LE CONTEXTE :

Le refuge Zack’s Crib est le premier du Témiscamingue ontarien, les refuges les plus proches étant situés dans des villes comme North Bay ou Timmins.

L’ENJEU :

Avec 12 lits, ce refuge pourrait à lui seul héberger la moitié de la population sans-abri dans la région de Temiskaming Shores.

« D’où vient l’idée derrière le projet?

Il y a cinq ans on a eu des problèmes avec notre garçon qui a souffert de troubles de santé mentale et de toxicomanie, et là on a été obligé de lui dire que la maison n’était plus une option pour lui. À l’époque et jusqu’à l’ouverture de notre refuge, il n’y avait aucune place dans le Témiscamingue ontarien pour l’accueil de ces personnes alors on s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose. C’est vraiment un projet de cœur, car on voulait aider d’autres jeunes, d’autres familles. C’est une décision difficile pour un parent alors on voulait leur faciliter la tâche, là ils savent qu’il y a Zack’s Crib. Personne ne mérite de coucher dehors. On espère inspirer d’autres communautés à faire la même chose. Que d’autres (le fassent) ce serait notre plus grand rêve.

Le refuge comprend une salle de culte et une salle de santé et une salle de loisirs. Gracieuseté

Comment avez-vous financé la construction du refuge?

C’est ce qui a été le plus long. Il y a des fonds pour des rénovations, mais pour la construction, des fonds de capital, il n’y en a pas. On a fait des levées de fonds, écrit des lettres à toutes les entreprises, aux particuliers etc. On est chanceux, car dans la région on a beaucoup de ressources naturelles, forestières et on a de l’agriculture, ça l’a aidé. On a acheté le bâtiment il y a trois ans, mais avec la COVID-19 les coûts des matériaux ont beaucoup augmenté et tout était au ralenti. L’autre obstacle c’était que les contracteurs étaient tous occupés ailleurs, mais on a fini par en trouver un et là, de misère, le projet a pu décoller.

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RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 13 décembre 2023

Une soixantaine de personnes ont participé, mercredi, à la 16e cérémonie du jour du Souvenir acadien à l’Île-du-Prince-Édouard. Parmi elles, des élèves de l’école Évangéline, dont certains ont lu des récits de jeunes Acadiens déportés en 1758. L’occasion, pour plusieurs personnes interrogées, de conscientiser les jeunes générations à un avenir plus pacifique.

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Le jour du Souvenir acadien s’est tenu au site historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Ce jeune garçon ne méritait pas de mourir. Nous, on a de la chance d’être ici par rapport à d’autres qui ont été déportés à un âge aussi jeune, observe Taïm Hadjadj.

En sixième année à l’école Evangéline, il a lu l’histoire d’un enfant mort pendant la déportation à la commémoration du jour du Souvenir acadien, qui s’est tenue comme chaque année au lieu historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst.

Taïm Hadjadj, en 6e année à l’école Évangéline, a lu l’histoire d’un jeune garçon mort pendant la déportation de 1758.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Plusieurs des personnes interrogées ont insisté sur le fait qu’il est important que les jeunes gardent ces histoires en mémoire afin de lutter contre toutes les formes de haine.

Les atrocités que les Acadiens ont vécues, ça continue encore dans le monde. Des gens sont expulsés de leur territoire. C’est ce que les Acadiens ont vécu en temps de guerre, souligne l’historien Georges Arsenault, qui a joué le rôle de maître de cérémonie.

C’est bon de faire le parallèle pour montrer que ce qu’on a vécu, d’autres le vivent malheureusement encore aujourd’hui.

Une citation de Georges Arsenault, historien
Georges Arsenault est historien et président du Comité historique Soeur-Antoinette-DesRoches. Il a animé la cérémonie du jour du Souvenir acadien.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

La lieutenante-gouverneure Antoinette Perry espère, quant à elle, que ces récits pousseront les jeunes à s’engager.

Ils doivent réfléchir aux petits gestes qu’ils peuvent faire dans leur entourage pour empêcher les atrocités, les injustices, affirme-t-elle.

La lieutenante-gouverneure Antoinette Perry était présente à la cérémonie du jour du Souvenir acadien, le 13 décembre 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

L’ancienne enseignante estime que les textes lus, malgré leur dureté, marquent les esprits.

Il faut le dire, il faut le faire ! s’exclame-t-elle. Pour qu’ils entendent ça et réfléchissent; comme ça, y a de meilleures chances qu’ils soient engagés dans la communauté, poursuit Antoinette Perry.

La déportation des Acadiens n’est pas facile à comprendre pour les plus jeunes, selon Paulette LeBlanc, leader en sciences sociales au ministère de l’Éducation. Mais cette leçon sur les horreurs du passé est essentielle pour qu’ils comprennent que c’est important d’être inclusif avec tout le monde, croit la responsable.

Paulette LeBlanc est leader en sciences sociales au ministère de l’Éducation de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle estime qu’il est important que les jeunes entendent les histoires de la déportation des Acadiens afin de les pousser à vouloir une société plus inclusive.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Durant la cérémonie, plusieurs pièces musicales ont été jouées, dont Tout passe, que les Acadiens de Grand-Pré auraient chanté en marchant vers les navires anglais qui devaient les emmener loin de leurs terres.

La foule s’est ensuite dirigée en silence vers le monument de la Déportation, qui surplombe la baie de Charlottetown, avant d’entonner l’Ave Maris Stella.

Plus tard dans la journée, des élèves en immersion de l’école Colonel Gray sont venus eux aussi se souvenir de la déportation, un signe que cette cérémonie est importante au-delà de la sphère acadienne.

Une soixantaine de personnes ont participé au jour du Souvenir acadien, le jeudi 13 décembre 2023, au site historique Skmaqn–Port-la-Joye–Fort Amherst.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Le jour du Souvenir acadien s’est tenu pour la première fois en 2004, en souvenir de celles et ceux qui ont péri lors de la déportation de 1758. En décembre cette année-là, le Violet, le Ruby et le Duke William sombraient dans les eaux de l’Atlantique, devenant le tombeau de 850 Acadiens.

Le choix du 13 décembre marque le naufrage du Duke William, qui enregistre à lui seul un total de 362 victimes, pour la plupart des enfants.

Cet événement est considéré comme la pire tragédie humaine de l’Île-du-Prince-Édouard.

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RADIO-CANADA – Hadrien Volle, publié le 3 décembre 2023

La galerie d’art contemporain Power Plant, habituée à accueillir des expositions publiques plusieurs fois par an au bord du lac Ontario, a lancé une initiative visant à atteindre un plus large public. L’organisme propose désormais sur son site Internet un balado appelé In/Tension qui propose des conversations avec des artistes du Canada en anglais et en français.

La galerie Power Plant accueille de nombreuses expositions.
PHOTO : RADIO-CANADA / HADRIEN VOLLE

Cinq épisodes ont pour l’instant été publiés sur le site Internet de l’organisme. Il s’agit de rencontres avec Ken Lum, Anique Jordan, Anna Binta Dialo ou encore Berirouche Feddal. In/Tension ambitionne de toucher à l’ensemble du milieu artistique du pays, d’un océan à l’autre.

Deux personnalités ont été choisies pour l’animation, une dans chaque langue. Côté anglais, c’est l’auteur et critique d’art torontois Neil Price qui tient la barre. Pour les francophones, c’est la curatrice basée au Québec Diane Gistal. Ils ont l’un et l’autre une approche différente de l’expérience.

Le critique d’art et auteur Neil Price anime la partie anglophone du projet.
PHOTO : GALERIE POWER PLANT

Neil Price voit dans In/Tension un moyen de rendre les questions relatives à l’art contemporain le plus accessibles possible. Selon lui, l’art est parfois vu comme un espace qui requiert un type de connaissance en particulier et c’est parfois intimidant pour le public. Neil Price présente des artistes à différentes étapes de leurs carrières, qu’ils soient émergents ou établis.

De son côté, Diane Gistal invite des plasticiens qu’elle a connus lors de sa pratique curatoriale. Elle dit mettre un point d’honneur à repartir de la racine du terme qui définit son métier : Dans curare, il y a l’idée de prendre soin, je veux prendre soin des artistes que je reçois pour les entrevues en français. Elle profite du lien qu’elle a avec eux pour créer un dialogue intime.

La curatrice Diane Gistal assure la partie francophone du balado « In/Tension ».
PHOTO : GALERIE POWER PLANT

Un regard sur la scène artistique canadienne

Les deux animateurs du balado sont aussi portés par un regard particulier sur l’art canadien.

Neil Price a l’impression de vivre à une époque où ­l’art canadien s’illustre par son immense diversité, mais aussi par son détachement vis-à-vis des autres scènes. Selon lui, le succès des artistes d’ici ne repose plus sur la validation des milieux des États-Unis ou de l’Europe. L’auteur-animateur voit un enthousiasme du public pour l’art canadien.

Pour Diane Gistal, la pluralité réside aussi dans les médiums et les discours vécus.

Au rythme d’une diffusion toutes les deux semaines, le balado In/Tension doit atteindre, à la fin du projet, 12 épisodes.

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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 2 décembre 2023

[LA RENCONTRE D’ONFR]

OTTAWA – Denise Lemire travaille au sein de la communauté francophone d’Ottawa et sur la scène nationale depuis plus de 40 ans. Très impliquée au sein de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) et de l’AFO, l’engagement communautaire est pour elle une nécessité. En tant que chercheure et sociologue, les sujets tels que le féminisme, les soins de santé pour les personnes âgées, mais aussi l’éducation et le bénévolat sous toutes ses formes, sont des causes qui lui tiennent à cœur. Depuis quelques années, elle s’attaque à un gros dossier : la maltraitance des aînés.

Denise Lemire cumule pas moins de 40 années d’expertises dans la communauté francophone de l’Ontario. Crédit image : Lila Mouch

«  Vous avez plusieurs casquettes au sein de la communauté francophone, à la fois chercheure et consultante, vous avez été présidente d’organismes, membre de conseils d’administration et surtout bénévole communautaire. Qu’est-ce qui vous anime dans ces rôles ?

En fait, ce sont surtout des thèmes qui m’ont intéressée. Le féminisme par exemple, ça fait très longtemps que je suis dans ce mouvement, depuis les années 90. Le dossier des femmes m’a toujours intéressée et on sait qu’il reste des lacunes à ce niveau-là. Puis au sujet des aînés, moi-même j’étais à la retraite.

Justement, il y a des thèmes récurrents dans votre carrière, notamment un intérêt pour la voix des femmes. Dans les années 1990, vous étiez présidente d’un réseau des chercheures féministes en Ontario français. Quel constat pouvons-nous faire aujourd’hui en Ontario ? 

On voit bien bien qu’il n’y a pas tant d’organismes que ça et pourtant, il y a encore de gros dossiers comme celui de la violence faite aux femmes. Il y a des organismes dans la région, oui, bien que pas assez. En Ontario, nous avions une table de recherche féministe francophone, mais on ne l’a plus, faute de ressources humaines, faute de finances ou de décisions plutôt politiques.

J’ai réalisé très jeune que, nous les femmes, avions moins de pouvoir. Je devais avoir 10 ou 12 ans quand j’ai compris cette injustice. J’aurais presque voulu être un homme. Quand je vivais à Sault-Sainte-Marie, j’étais au couvent des sœurs à Sturgeon Falls en 9e année, puis à Notre-Dame de Lourdes à Ottawa, et ça m’a vraiment montré à quel point les bonnes sœurs étaient quand même des femmes fortes. 

Denise Lemire à mis en oeuvre le Centre Espoir Sophie, centre pour femmes francophones défavorisées et marginalisées à Ottawa. Gracieuseté

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RADIO-CANADA – Sarah Xenos, publié le 8 décembre 2023

La Cour suprême du Canada donne raison à la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest et affirme que la ministre de l’Éducation du territoire aurait dû tenir compte de l’article 23 dans sa décision concernant l’admission d’enfants de non-ayants droit dans les écoles francophones.

La Cour suprême du Canada devra trancher sur deux questions qui pourront avoir une incidence sur la francophonie canadienne.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH XENOS

Dans une décision unanime rédigée par la juge Suzanne Côté, la Cour annule une décision de la Cour d’appel des Territoires du Nord-Ouest rétablissant un refus de la ministre territoriale de l’Éducation d’admettre des enfants de non-ayant droit à l’école francophone.

La ministre devait non seulement considérer l’article 23 de la Charte [canadienne des droits et libertés] dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire d’admettre les enfants de parents non‑ayant droit dans les écoles de la minorité franco‑ténoise, mais elle devait en outre procéder à une mise en balance proportionnée des valeurs reflétées par le triple objet de l’article 23 avec les intérêts du gouvernement, écrit-t-elle.

La juge Côté conclut que puisque la ministre n’a pas exercé ce jeu d’équilibre entre les valeurs de l’article 23 de la Charte dans ses choix, la décision de la cour d’appel qui les rétablissait doit être annulée.

Si elle donne raison à la Commission scolaire francophone des T.N.-O., la cour refuse toutefois de se prononcer sur l’accès à la justice en français et le droit d’être compris devant les tribunaux sans l’aide d’un interprète.

Vu ma conclusion quant au premier moyen d’appel, j’estime qu’il n’est ni nécessaire ni opportun de me prononcer sur ce second moyen d’appel, écrit la juge Côté.

Les droits des minorités au cœur du débat

La Cour suprême s’est penchée sur deux grandes questions traitant des droits des minorités linguistiques au pays.

La première visait à définir l’étendue du pouvoir d’un ministre de l’Éducation dans la décision d’autoriser ou non la fréquentation d’une école de la minorité linguistique d’une province ou d’un territoire par un enfant de parent non-ayant droit. Elle devait également déterminer le poids des valeurs établies par l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés dans ces décisions.

Parallèlement, la cause opposant la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest au gouvernement territorial a attiré l’attention sur le droit des personnes vivant en minorité linguistique d’être comprises par les tribunaux sans devoir recourir aux services d’un interprète, donc le droit d’avoir accès à des juges qui sont bilingues.

Étudier dans la langue de la minorité quand on n’y a pas droit

En 2019 la CSFTNO s’est adressée aux tribunaux à la suite du refus de la ministre de l’Éducation de l’époque, Caroline Cochrane, d’intégrer un enfant de non ayant-droit à l’école francophone de Yellowknife.

Un ayant droit est une personne qui a un droit constitutionnel à l’école française, en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés (Nouvelle fenêtre).

Aux Territoires du Nord-Ouest, pour qu’un enfant de parents non-ayants droit puisse fréquenter une école en français, la CSFTNO doit d’abord évaluer et approuver une demande d’admission des parents, puis la recommander au ministère de l’Éducation, qui peut alors accepter ou rejeter la demande.

Un groupe de représentants, notamment de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest, de la Commission scolaire francophone du Yukon et de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones, se sont déplacés à Ottawa pour les audiences à la Cour suprême, le 9 février 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH XENOS

La même année, Caroline Cochrane avait utilisé son pouvoir discrétionnaire pour refuser cinq demandes supplémentaires, ce qui avait poussé la CSFTNO à entreprendre un recours judiciaire.

Depuis, tous les élèves ont été acceptés dans les institutions francophones, mais comme la Cour suprême s’était saisie du dossier, la commission scolaire a décidé de poursuivre les démarches en justice pour clarifier la question une fois pour toutes.

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RADIO-CANADA – Camille Cusset, publié le 7 décembre 2023

Une cinquantaine de jeunes participeront dès vendredi au 28e Parlement jeunesse fransaskois, qui se déroulera au Palais législatif de Regina jusqu’au dimanche 10 décembre.

Cinquante-cinq jeunes Fransaskois participeront cette semaine au Parlement jeunesse à Regina.
PHOTO : RADIO-CANADA

Organisée par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF), cette activité est une mise en simulation d’une session parlementaire. Elle vise à permettre aux jeunes âgés de 14 à 25 ans de découvrir les rouages du processus législatif.

Au cours des sessions parlementaires, les participants et participantes se pencheront sur des projets de loi concernant la formation sur la crise des sans-abri, l’industrie pétrolière et du gaz naturel, ou encore l’âge de vote.

J’ai hâte d’entendre les débats des jeunes, a dit Louis-Pascal Guérette-DeVink, qui endossera cette année le rôle de premier ministre au Parlement jeunesse fransaskois.

Ce jeune Fransaskois est en onzième année du secondaire, et c’est la cinquième fois qu’il participe à cet événement.

J’ai participé trois fois au Parlement jeunesse fransaskois avant de devenir premier ministre l’année passée, a-t-il expliqué au cours de l’émission matinale Point du jourJ’ai adoré l’expérience. Quand j’ai eu la chance de redevenir premier ministre, je l’ai saisie.

Je peux aider les jeunes à plus s’engager dans notre activité.

Une citation de Louis-Pascal Guérette-De Vink, participant au 28e Parlement jeunesse fransaskois

Selon Louis-Pascal Guérette-DeVink, une expérience comme le Parlement jeunesse fransaskois peut aider à mobiliser la jeunesse, afin qu’elle s’engage dans la vie politique.

De plus, il a souligné la place du français dans cette activité : C’est très important pour moi d’exprimer mes opinions, mes pensées. Et de le faire dans ma langue maternelle.

Animé par ces convictions, Louis-Pascal Guérette-DeVink prévoit même de renouveler sa participation au Parlement l’an prochain. C’est une activité avec beaucoup de valeur, et je m’amuse beaucoup chaque fois! s’est-il exclamé.

Le Parlement jeunesse fransaskois est une simulation d’une session parlementaire, organisée par l’AJF. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / RICARDO COSTA

Au total, 55 participants ont été enregistrés avec des frais d’inscription de 80 à 100 $, peut-on lire sur le site web de l’AJF, alors que le coût réel par personne est entre 350 et 475 $, a précisé le président de l’AJF, Julien Gaudet.

Le prix d’inscription est très bas, pour assurer que le prix n’est pas un obstacle à la participation du jeune, a écrit Julien Gaudet par courriel.

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RADIO-CANADA – Victor Lhoest, publié le 8 décembre 2023

Une trentaine d’élèves de septième et huitième années de l’école Sainte-Agathe, de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), ont participé à un midi bingo avec des aînés membres du Centre de santé du village.

Environ 12 aînées et une trentaine d’adolescents se sont rassemblés, mercredi, dans la salle communautaire de Sainte-Agathe.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Sur l’heure du midi, mercredi, les grilles se sont remplies au rythme des annonces des numéros tirés par la machine à bingo, au grand plaisir du jeune Noah Nast.

Les adultes se relaient autour de la machine à bingo.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

C’est beaucoup plus le fun que de faire des devoirs, dit-il. L’atelier est une réussite pour Nixon Lapointe, qui a déjà pu crier bingo ! et récupérer des chocolats donnés aux vainqueurs. J’ai fait cet atelier l’année dernière, mais je n’avais rien gagné, précise-t-il.

Cet atelier est le deuxième du genre à être organisé à Sainte-Agathe. Je crois que c’est encore mieux cette année; le mot s’est passé qu’on avait de bons prix, que c’était le fun, souligne la coordonnatrice du Centre de santé, Lynne Robert, enjouée.

Je trouve qu’à mesure qu’on y va, on perd ça, on perd un sens de communauté. C’est vraiment important de faire un projet intergénérationnel avec nos deux groupes.

Une citation de Lynne Robert, coordonnatrice du Centre de santé de Sainte-Agathe

On est avec des dames qui ont perdu leurs époux; il y en a qui vivent seules, remarque Lynne Robert, soucieuse de la santé mentale des aînées.

On dirait que ça nous ramène à notre jeunesse, souligne Solange Lapointe. À 65 ans, cette dernière est encore bien entourée par sa famille et ses huit petits-enfants.

Elle est satisfaite de cet après-midi de bingo. L’enthousiasme que les jeunes avaient à venir aujourd’hui, c’est bien. Ce n’est pas juste « ah, je vais être avec les vieux », non; ils veulent être avec le monde plus âgé. Je trouve que, juste ça, c’est un succès.

Solange Lapointe salue l’engouement des enfants.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Le français hors des murs de l’école

La conseillère et orthopédagogue à l’école Sainte-Agathe, Amélie Lemoine, explique que ces ateliers ludiques ont aussi un intérêt pédagogique.

C’est des activités comme ça qui leur permettent de voir que le français se parle aussi hors des murs de l’école.

Amélie Lemoine est conseillère et orthopédagogue à l’école Sainte-Agathe.
PHOTO : RADIO-CANADA / VICTOR LHOEST

Ça se passe vraiment bien; les élèves communiquent avec les aînés du village. Ça permet de créer des liens entre eux, ça favorise les échanges en français de façon naturelle.

Une citation de Amélie Lemoine, conseillère et orthopédagogue à l’école Sainte-Agathe

À la fin de l’après-midi, après un goûter et une dizaine de parties jouées, tous les élèves, ou presque, ont pu repartir avec un prix.

Les organisateurs pensent déjà aux prochains rendez-vous intergénérationnels, avec une activité soupe qui pourrait voir le jour.

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RADIO-CANADA – Publié le 5 décembre 2023

L’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan ouvre un nouveau bureau à Saskatoon.

Le nouveau bureau de l’AJEFS se situera dans l’édifice du Rendez-vous francophone, le même bâtiment qui abrite la salle communautaire du Relais. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL

Ce dernier se situera dans l’édifice du Rendez-vous francophone, le même bâtiment qui abrite la salle communautaire du Relais.

Pour la directrice générale de l’Association des juristes d’expression française de la Saskatchewan (AJEFS), Céline Desrosiers, il s’agit là d’une belle opportunité d’avoir un bureau près des autres associations fransaskoises de la Ville des Ponts.

La directrice générale de l’organisme se réjouit également d’avoir dorénavant une proximité avec les gens de Saskatoon et du nord de la Saskatchewan.

Le rapport humain est très important. Même si on offre des ateliers en visioconférence, des fois, c’est important d’être là en présentiel, explique Mme Desrosiers.

L’Association s’est mise à rechercher un nouvel espace à Saskatoon après que la coordonnatrice de projet de l’AJEFS, Amanda Lynn Dyck, ait récemment déménagé dans la Ville des Ponts.

Le budget pour financer le loyer de ce nouveau bureau proviendra du Centre Info-Justice Saskatchewan. Selon Mme Desrosiers, ce montant sera similaire à celui déjà déboursé par l’AJEFS par le passé lorsque des représentants de l’organisme venaient à Saskatoon une fois par mois.

Jusqu’à présent, l’organisme ne comptait qu’un seul bureau, à Regina. Organisme sans but lucratif, l’AJEFS a pour mission d’offrir de l’information et des ressources juridiques en français. L’association travaille également au développement de l’accès à la justice en français en Saskatchewan.

Avec les informations de Doris Labrie

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 6 décembre 2023

OTTAWA – Le Sénat a modifié un projet de loi du gouvernement Trudeau sur les garderies en ajoutant une obligation de financer la petite enfance en français en milieu minoritaire.

OTTAWA – Le Sénat a modifié un projet de loi du gouvernement Trudeau sur les garderies en ajoutant une obligation de financer la petite enfance en français en milieu minoritaire.

Le projet de loi C-35, de l’ancienne ministre de la Famille et des Enfants, Karina Gould, vise à assurer la pérennité du financement des garderies et vient en quelque sorte enchâsser dans une loi les ententes signées entre les provinces et le fédéral au cours des dernières années.

Mercredi, les sénateurs, avec 58 votes pour et 20 contre, ont adopté une motion de leur collègue acadien René Cormier, en ajoutant la mention des « communautés de langue officielle en situation minoritaire » dans la portion de la Loi qui vise l’engagement financier des gouvernements.

Cette même motion du sénateur Cormier avait été refusée en comité lors de l’étude du projet de loi et était vue comme essentielle aux yeux des communautés francophones hors Québec. Ces derniers jugeaient que sans une telle mention, les provinces n’auraient aucune obligation de financer les services de garde francophones.

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Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 décembre 2023

L’organisme Français pour l’avenir distribuera 98 bourses allant de 1000 à 20 000 $ à l’issu d’un concours national de rédaction destiné aux élèves du secondaire souhaitant poursuivre des études postsecondaires en Français.

98 bourses à gagner pour une valeur totale de 377 000 $. C’est ce que prévoit de distribuer l’organisme Français pour l’avenir aux élèves du secondaire au Canada et au Québec dans le cadre du concours national de la rédaction. Chaque bourse sera d’une valeur située entre 1000 et 20 000 $.

Pour tenter de gagner une des 98 bourses, les élèves inscrits dans un programme de Français en 10e, 11e ou 12e année (en secondaire IV, secondaire V ou Cégep au Québec) devront soumettre d’ici le 15 décembre 2023 un texte de 750 mots.

Chaque élève participant devra rédiger le texte en respectant le thème de l’année, à savoir : Convaincs le comité Olympique 2024 que ton « incroyable talent » devrait être sélectionné comme nouvelle discipline Olympique.

Chaque prix est une bourse pour l’une des institutions postsecondaires partenaires – Capture d’écran

Par ailleurs, le concours contient deux catégories dont le Français langue seconde (« FLS ») et le Français langue maternelle (« FLM »).

Les rédactions seront évaluées par un panel d’enseignants canadiens selon une grille d’évaluation préétablie par les organisateurs du concours. À noter que les gagnants seront annoncés au début du mois de mars suivant le Concours.

Fondé en 1997 à Toronto, le Français pour l’avenir vise à promouvoir le bilinguisme officiel du Canada et les avantages d’apprendre et de communiquer en français auprès des élèves de la 7e à la 12e année au Canada.

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RADIO-CANADA – Publié le 3 décembre 2023

Google a accepté de négocier des compensations financières avec les médias canadiens pour la diffusion de leurs nouvelles en ligne.

Ottawa et Google s’entendent sur 100 millions de dollars à verser aux médias canadiens. (Photo d’archives)
PHOTO : REUTERS / SHANNON STAPLETON

Cette semaine, le gouvernement fédéral a annoncé s’être entendu avec Google sur un régime de compensation financière aux médias canadiens.

La Loi sur les nouvelles en ligne exige que les géants du Web paient des redevances aux médias lorsqu’ils utilisent leurs nouvelles sur leurs plateformes. La loi entrera en vigueur le 18 décembre.

Le montant total de la contribution incluse dans le règlement avec Google est de 100 millions de dollars par année, indexée annuellement à l’inflation.

Médias francophones en milieu minoritaire

On est vraiment content, mentionne d’entrée de jeu Jason Ouellette, le directeur général de Radio Beauséjour — qui comprend CJSE-FM, Plus 90 et Le Moniteur acadien.

Nos attentes, c’est que ces argents soient distribués de façon raisonnable et équitable à travers tout le marché, et qu’on n’oublie pas les petites régions en milieu minoritaire – parce que c’est [elles] qui sont principalement plus affectées, a-t-il déclaré, dimanche.

Jason Ouellette, le 5 août dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / ISABELLE ARSENEAU

Le coprésident de Réseau.Presse, le réseau des journaux de langue française desservant la population franco-canadienne en situation minoritaire, exprimait les mêmes inquiétudes.

On espère que les journaux les plus petits auront droit à leur juste part, a dit René Chiasson.

On a effectivement peur que cette enveloppe-là bénéficie aux grands médias canadiens.

Une citation de René Chiasson, coprésident de Réseau.Presse

La question à 100 millions, remarque justement Marie-Linda Lord, professeure de journalisme à l’Université de Moncton, est de savoir si la compensation de Google contribuera aux inégalités déjà existantes.

La question de l’heure, d’ici les trois prochaines semaines, c’est de savoir qui fera partie de ce collectif, ce regroupement qui va se former pour décider des critères : qui va recevoir de l’argent?, a-t-elle expliqué dans un entretien, dimanche.

René Chiasson, de son côté, espère que la conclusion de l’entente entre Ottawa et Google ne sonnera pas le glas d’un programme fédéral apprécié de l’industrie : l’Initiative de journalisme local (IJL). Le dirigeant de Réseau.Presse souhaite en fait qu’il continue, voire même qu’il soit bonifié.

Il reste à voir si l’entente avec Google convaincra ses compétiteurs à se montrer plus conciliants. Meta bloque depuis août dernier les nouvelles canadiennes sur ses plateformes Instagram et Facebook. Google avait menacé de faire de même, avant de s’entendre avec Ottawa.

Je ne suis pas optimiste avec Meta / Facebook, observe Marie-Linda Lord. Ils ne sont pas en défaut par rapport à la loi. Ils seraient en défaut s’ils diffusaient les nouvelles sans payer d’indemnité.

Marie-Linda Lord, professeure en journalisme à l’Université de Moncton, dimanche.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUIS-PHILIPPE TROZZO

Néanmoins, ce qui est très dommageable avec ce qui est en train de se passer, ajoute-t-elle, c’est que tous les médias canadiens en ce moment perdent de l’auditoire qu’ils avaient à travers Facebook.

Jason Ouellette, le directeur général de Radio Beauséjour, dit en avoir les preuves. Tout de suite, si on regarde notre site Web moniteuracadien.com (Nouvelle fenêtre), le trafic est passé de 25 000 clics par mois à 2500 clics par mois, a-t-il mentionné.

Ce que ça veut dire? Il y a des Canadiens qui sont moins informés qu’avant, se désole Marie-Linda Lord.

D’après le reportage de Louis-Philippe Trozzo

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 4 décembre 2023

TORONTO – Après avoir assuré le poste par intérim depuis le 3 mars dernier en plus de la direction de l’Unité des services en français, le Franco-Ontarien Carl Bouchard devient aujourd’hui officiellement commissaire aux services en français. Une nomination par l’Ombudsman Paul Dubé qui intervient à trois jours de la publication attendue du rapport annuel du Commissariat aux services en français.

Carl Bouchard devient officiellement Commissaire aux services en français. Crédit image : Marc LeMyre photography

« Je suis ravi et honoré de pouvoir poursuivre le travail important que le Bureau de l’ombudsman effectue pour protéger et promouvoir les droits linguistiques des francophones et assurer le respect de la Loi sur les services en français », a réagi Carl Bouchard dans un communiqué de presse.

« Au cours des derniers mois, alors que nous avons intensifié nos efforts de sensibilisation dans toute la province, sur divers aspects de la francophonie ontarienne, nous avons vu de plus en plus de personnes se tourner vers nous pour obtenir de l’aide afin d’accéder à des services gouvernementaux en français (…) J’ai hâte de partager plus de détails sur les progrès que nous avons réalisés – et mes recommandations pour les améliorations futures – lorsque je publierai notre Rapport 2022-2023 jeudi. »

Le rapport annuel et ses recommandations seront basés sur les cas reçus par l’Unité des services en français entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre dernier.

L’ombudsman Paul Dubé a salué sa connaissance approfondie de la Loi sur les services en français et son grand dévouement à la communauté franco-ontarienne.

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