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RADIO-CANADA – Publié le 30 octobre 2023

Après un Balado et un docu-fiction théâtral, les artistes du Nouveau-Brunswick Bianca Richard et Gabriel Robichaud poursuivent leur enquête sur l’insécurité linguistique dans le documentaire Parler mal qui sera diffusé sur Ici Télé et Ici TOU.TV le 11 novembre et le lendemain sur Ici Télé Acadie.

Bianca Richard et Gabriel Robichaud travaillent depuis 2019 sur leur projet multiplateforme « Parler mal » qui traite de l’insécurité linguistique.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : PARLER MAL LE DOCUMENTAIRE

En 2019, le duo du sud-est de la province ouvre la boîte de Pandore. Ils commencent à discuter des complexes d’insécurité liés à leur manière de parler dans leur coin de pays.

Après deux ans de travail et de rencontres avec des linguistes, des enseignants, des politiciens, le balado Parler mal est sorti sur la plateforme Ohdio de Radio-Canada en 2021.

Pour ce nouveau projet, les deux artistes sont allés hors des frontières de l’Acadie. Et cette fois, ils sont les protagonistes du documentaire réalisé par Etienne Boivin et produit par Suzette Lagacé.

Pour les besoins de ce reportage, Gabriel Robichaud et Bianca Richard ont sillonné le pays à la rencontre de divers intervenants avec une question en tête : Pourquoi ça fait mal lorsqu’on se fait attaquer sur la langue qu’on parle, notre langue maternelle?

Au fur et à mesure des rencontres, Gabriel Robichaud dit avoir fait de grandes découvertes.

Pour le compte du documentaire, Gabriel Robichaud est allé à la rencontre du juriste spécialiste des questions linguistiques François Larocque.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : PARLER MAL LE DOCUMENTAIRE

Sa rencontre avec François Larocque, professeur en droit à l’université d’Ottawa spécialisé dans les enjeux linguistiques, a été particulièrement cruciale pour lui.

Il leur a appris que la langue officielle du Canada, le français, n’est pas définie par la loi. Ce qui pour moi était signe d’échec mais au contraire, la loi est la plus inclusive possible. Toutes les formes de français sont la langue officielle, du chiac au métchif ou le joual en sont toutes des variations.

Ils sont également allés à la rencontre de jeunes pour voir comment ils vivent actuellement leur insécurité linguistique au quotidien.

Le duo espère créer une pièce de théâtre et un livre sur le sujet

Mais il ne s’agit pas de répéter une nouvelle fois ce qu’ils ont déjà dit dans leurs précédents travaux.

Chaque projet est complémentaire et indépendant. On ne s’adresse pas forcément aux mêmes personnes, estime Gabriel Robichaud.

Le documentaire n’est pas leur dernier projet dans la veine de Parler mal. Ils espèrent qu’une pièce de théâtre sur le sujet pourra voir le jour en mai 2024 et éventuellement un livre pour retracer tout le parcours afin de boucler la boucle.

Le documentaire sera diffusé sur Ici Télé et Ici TOU.TV le samedi 11 novembre à 23 h 30 dans les Maritimes (00 h à Terre-Neuve et 22 h 30, heure de l’est) et sur Ici Acadie le dimanche 12 novembre à 19 h 30, heure de l’Atlantique, 20 h à Terre-Neuve.

Avec des informations de Mariève Begin

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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 30 octobre 2023

Wab Kinew demande à son ministre des Affaires francophones, Glen Simard, de faire du Manitoba « une province véritablement bilingue ».

Le premier ministre a publié lundi les lettres de mandat de plusieurs ministres.
PHOTO : RADIO-CANADA / AROUNA SISSOKO

Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a officiellement demandé à son ministre de l’Éducation, Nello Altomare, de rétablir le poste de sous-ministre adjoint au Bureau de l’éducation française (BEF).

Il s’agit de l’une des priorités que Wab Kinew a fournies à son ministre dans sa lettre de mandat, publiée à la fin de la journée de lundi.

Selon la lettre, le ministre devra aussi établir un programme de repas universel dans les écoles publiques de la province, assurer de plus petites classes pour les jeunes élèves et travailler avec l’Université de Saint-Boniface pour former plus d’éducateurs francophones.

À lire aussi :

Le rétablissement du poste au BEF était l’une des promesses des néo-démocrates pendant la campagne et une demande de longue date de la communauté francophone. En effet, le renforcement du Bureau de l’éducation française figurait en tête de la liste des priorités électorales de la Société de la francophonie manitobaine (SFM).

En 2017, le sous-ministre adjoint au ministère de l’Éducation responsable du BEF a été muté, et le BEFest passé sous la responsabilité d’un sous-ministre adjoint anglophone.

Ce changement à une entité qui a joué un rôle névralgique dans la promotion de l’enseignement du français auprès du ministre de l’Éducation depuis les années 1970 avait provoqué l’ire des francophones.

La structure du BEF a été ajustée depuis, notamment pour renforcer sa présence auprès du ministre, mais le poste de sous-ministre adjoint au BEF n’a pas été rétabli.

Une province véritablement bilingue

Lundi, le premier ministre a aussi publié les lettres de mandat du ministre de l’Agriculture, du ministre du Développement économique autochtone, du ministre du Développement économique, de la ministre des Transports et de l’Infrastructure, du ministre des Finances, de la ministre de l’Éducation supérieure et de la Formation et du ministre des Sports, de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme.

Ce dernier, Glen Simard, est aussi ministre responsable des Affaires francophones.

Le premier ministre lui demande de travailler afin de reconnaître le rôle fondateur de la communauté francophone au Manitoba, de protéger ses droits et d’améliorer l’accès à l’éducation, aux soins et aux services en langue française afin d’en faire une province véritablement bilingue.

Le communiqué de presse de la province indique que les autres lettres de mandat seront publiées cette semaine.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 30 octobre 2023

André Blais et Melinda Chartrand du Conseil scolaire catholique Mon Avenir (CCS MonAvenir) ont raflé deux prix nationaux à l’occasion du 33e Congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF), tenu du 26 au 28 février à Sudbury en Ontario.

De gauche à droite, Mark Power, de la firme Juristes Power, la lauréate du prix Jean-Robert-Gauthier 2023, Melinda Chartrand, et le président de la FNCSF Simon Cloutier. Gracieuseté

Comme le veut la tradition, la FNCSF décernent chaque année le prix Edgar-Gallant et le prix Jean-Robert-Gauthier pour récompenser la contribution remarquable d’un individu à l’essor de l’éducation francophone en milieu minoritaire.

À noter que le premier est attribué aux directions générales tandis que le second concerne les conseillers scolaires.

André Blais, un gestionnaire connu et reconnu dans le Grand Toronto  

C’est André Blais, directeur général sortant du CSC Mon Avenir, qui s’est vu attribué le prix Edgard-Gallant.

Originaire de Chelmsford en Ontario, le récipiendaire du prix a occupé la fonction de direction générale pendant huit ans avant d’annoncer sa retraite en juin 2023 après une riche carrière professionnelle en éducation s’étalant sur trois décennies.

« Durant son mandat, les communautés de Caledon, Scarborough, Stouffville, Milton, Etobicoke et Peterborough ont eu accès à de nouvelles écoles alors qu’à Oakville et Cambridge, les écoles secondaires ont été agrandies. », peut-on lire dans un communiqué de la FNCSF.

De plus, André Blais a initié des projets pour la construction d’une nouvelle école secondaire à Vaughan et d’une école élémentaire à Cobourg.  

Grâce à son leadership, le CSC Mon Avenir compte aujourd’hui plus d’une soixantaine d’écoles que fréquentent plus de 16 000 élèves de la grande région Torontoise incluant la péninsule du Niagara et la baie Georgienne.

Chaque année, le Regroupement national des directions générales de l’éducation #RNDGE décerne le prix Edgar-Gallant à une direction générale francophone qui a contribué de façon remarquable à l’essor de l’éducation en français en milieu minoritaire – Gracieuseté

Le gestionnaire récemment retraité a effectué des études à l’Université Laurentienne et à l’Université d’Ottawa, où il a étudié à la Faculté d’éducation et a obtenu une maîtrise en administration scolaire.

Il a été tour à tour enseignant, directeur d’école, directeur du Service de la programmation et surintendant de l’éducation avant de devenir directeur général du CSC Mon Avenir.

« Je tiens à remercier mes collègues pour cette très grande reconnaissance. Quel honneur d’être sélectionné par des collègues tout aussi méritants ! Je tiens à les remercier pour les années de soutien et les féliciter pour leur engagement envers l’apprentissage et l’épanouissement des jeunes francophones partout au Canada » a déclaré André Blais.

Créé en 2002 en hommage à Edgar Gallant, le prix Edgar-Gallant récompense chaque année une direction générale dans le milieu éducatif en situation minoritaire.

Décrit par la FNCSF comme fonctionnaire respecté et administrateur chevronné, Edgar Gallant a joué un rôle de premier plan dans l’établissement des droits de gestion scolaire des francophones en contexte minoritaire au pays. Edgar Gallant est décédé en 2019.

Melinda Chartrand, une conseillère scolaire dévouée

Pour sa part, le prix Jean-Robert-Gauthier a été descerné à Melinda Chartrand qui œuvre elle-aussi au Conseil scolaire catholique Mon Avenir.

Élue pour la première fois comme conseillère scolaire, elle a œuvré au CSC Mon Avenir à titre de présidente, puis de vice-présidente pendant 10 ans pour la promotion et la défense des droits des francophones à une éducation catholique de qualité dans leur langue.

Ses faits d’armes au service de l’éducation francophone en milieu minoritaire sont très nombreux.

« En 2008, à la suite d’un vaste processus de consultations amorcé par son conseil scolaire, les inscriptions ont augmenté de 2 à 3 % chaque année pendant 10 ans, avec en prime, un rapprochement entre les écoles et leur communauté. Elle est également parvenue en 2014, après des revendications soutenues auprès de sa province, à obtenir du financement pour une école pouvant accommoder 700 élèves et pour un centre communautaire.», indique la FNCSF dans un communiqué.

Ayant les droits éducatifs des francophones tatoués sur le cœur, madame Chartrand s’est démarquée comme élue scolaire tant au niveau national, provincial que local.

Élue pour la première fois comme conseillère scolaire du Csc MonAvenir, elle y a œuvré à titre de présidente, puis de vice-présidente pendant 10 ans pour la promotion et la défense des droits des francophones à une éducation catholique de qualité dans leur langue.

Madame Chartrand a su faire preuve d’un leadership rassembleur. En 2008, à la suite d’un vaste processus de consultations amorcé par son conseil scolaire, les inscriptions ont augmenté de 2 à 3 % chaque année pendant 10 ans, avec en prime, un rapprochement entre les écoles et leur communauté.

Elle est également parvenue en 2014, après des revendications soutenues auprès de sa province, à obtenir du financement pour une école pouvant accommoder 700 élèves et pour un centre communautaire.

À la tête du conseil d’administration de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), Madame Chartrand a permis notamment la mise en place d’un nouveau système de négociations plus efficace.

Très active en matière de sensibilisation, elle participe activement aux rencontres de représentation avec les élus provinciaux et nationaux. Et elle est à l’origine de la création d’un comité de démarchage rassemblant les présidences des conseils membres de l’AFOCSC. Elle a également pris part aux négociations pour le passage de la gouvernance du Consortium Centre Jules-Léger aux mains de la communauté franco-ontarienne.

Madame Chartrand a aussi siégé au conseil d’administration de la FNCSF pendant 7 ans, dont deux comme présidente.

Décrite par la FNCSF comme femme généreuse, engagée et persévérante, Melinda Chartrand poursuit le legs du sénateur Jean Robert Gauthier, ardent défenseur des droits des francophones en contexte minoritaire.

« Je suis très reconnaissante de recevoir ce prix que j’accepte au nom de tous, car nous formons une équipe de gens, dévoués, déterminés et engagés. Nous venons vraisemblablement tous et toutes, d’une souche francophone qui nous a stimulé à jouer un rôle dans l’essor de l’éducation en français au Canada », a-t-elle déclaré lors de la réception du prix.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 28 octobre et mis à jour le 30 octobre 2023

RICHMOND-HILL – Durant le congrès annuel de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) qui se déroule jusqu’au 29 octobre, un panel sur le vieillissement a apporté des pistes de réflexion sur la situation des seniors francophones. L’une d’entre elles étant de s’inspirer du modèle de l’éducation francophone en l’appliquant aux systèmes de soins pour les personnes âgées.  

Le 27 octobre, durant le congrès annuel de l’AFO, un panel sur le vieillissement animé par la journaliste Rachel Crustin a offert des pistes de réflexion pour amener les soins de santé en français vers un meilleur avenir. Quatre panélistes ont fait vivre le débat pendant plus d’une heure. Crédit image: Lila Mouch

En Ontario, « 31 % des francophones ont 50 ans et plus », a expliqué Jean Bouchard lors de ce panel, vendredi. Les nombreux baby-boomers qui arrivent et arriveront prochainement à la retraite veulent planifier leur vieillissement. 

« Il y a deux choses dont nous sommes certains dans la vie, ce sont les taxes et la mort », a plaisanté celui qui est derrière l’initiative du projet de la Communauté du Trille blanc (CTB), un village multigénérationnel et francophone dans la région du Grand Toronto. 

À ses côtés, Diane Quintas, directrice générale du Réseau mieux-être francophone du Nord, Sean Keays, directeur du Foyer Richelieu Welland et Michel Tremblay, directeur général de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) ont débattu longuement.

Au cours de ces échanges modérés par la journaliste d’ONFR Rachel Crustin, Michel Tremblay a proposé de s’inspirer de la gestion des écoles francophones et de l’appliquer à un système de soins pour les personnes âgées. « En 1998, nous avons réussi à avoir nos conseils scolaires et notre gestion, pourquoi ne pas faire pareil ? », a-t-il suggéré. 

Il faut un village pour élever un enfant… et pour les vieux aussi

« Aidons nos aînés, nos villages doivent s’impliquer », est convaincu M. Bouchard. 

La question des soins de santé au domicile a certainement été le sujet le plus clivant de ce panel. Les quatre intervenants ont décortiqué le problème pour aboutir à une conclusion commune : il existe des solutions pour attirer des soignants à domicile, notamment l’immigration, la formation et la valorisation du métier. 

Jean Bouchard, président du conseil d’administration de la Communauté du trille blanc. Crédit image : Lila Mouch

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RADIO-CANADA – Publié le lundi 30 novembre 2023

La ville d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick, va accueillir la 45e finale des Jeux de l’Acadie en 2026, a annoncé la société organisatrice à l’occasion de son colloque qui s’est déroulé en fin de semaine.

La finale 2026 des Jeux de l’Acadie aura lieu à Edmundston au Nouveau-Brunswick.
PHOTO : JEUX DE L’ACADIE/PHIL DRAY

L’annonce réjouit le maire d’Edmundston, Éric Marquis. Tout sera prêt pour accueillir les jeunes athlètes des quatre coins de l’Acadie.

C’est qu’on a un rassemblement de toutes nos infrastructures sportives et de nos écoles dans un lieu très restreint. On prend par exemple la Cité des jeunes, l’Université de Moncton campus d’Edmundston et le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick qui se trouvent tous autour de l’Édupôle, la piste et la pelouse, le Centre Jean-Daigle, indique Éric Marquis.

Éric Marquis, maire d’Edmundston, se réjouit d’accueillir la finale 2026 des Jeux de l’Acadie. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

Tout cela facilitera le nouveau format de la finale en deux blocs essayé l’été dernier à Memramcook.

Ça nous permet d’accueillir des groupes de gens, que ce soit sur un bloc d’une semaine ou sur deux blocs à l’intérieur d’une semaine ou un peu plus. Donc, on n’entrevoit pas de défis à ce niveau-là, ajoute M. Marquis.

La cérémonie d’ouverture de la 41e finale des Jeux de l’Acadie, le 1er juillet 2022 à Quispamsis au Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / FÉLIX ARSENEAULT

Des centaines de bénévoles organisent chaque année les compétitions régionales et la finale des Jeux de l’Acadie. La finale aura lieu à Bouctouche en 2024 et à Dieppe en 2025.

La finale, qui s’étend sur quelques jours, rassemble habituellement jusqu’à 1500 personnes, principalement des athlètes, des artistes et leurs entraîneurs.

Justin Guignard prend les rênes de la Société des Jeux de l’Acadie

La Société des Jeux de l’Acadie a un nouveau président, Justin Guignard, élu en fin de semaine.

Le plus important pour moi, c’est d’offrir aux jeunes de l’Acadie une expérience inoubliable, et surtout de leur offrir une expérience où ils seront valorisés, où ils auront la chance de se présenter dans la discipline de leur choix, de monter sur un plateau et d’avoir un peu de reconnaissance de ce côté-là, explique Guignard.

Justin Guignard, nouveau président de la Société des Jeux de l’Acadie, est un enseigne de musique. (Photo d’archives)
PHOTO : ISABELLE DUGUAY

Enseignant de formation, Justin Guignard était vice-président du développement artistique à la Société des Jeux de l’Acadie ces dernières années.

Avec les renseignements de l’émission Le téléjournal Acadie

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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 26 et 27 octobre 2023

OTTAWA – Originaire d’Orléans, Diego Elizondo est impliqué de façon proactive dans de nombreux dossiers propres à la communauté franco-ontarienne de la région d’Ottawa. Après plusieurs postes professionnels et bénévoles, il entamera prochainement le rôle de directeur général de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO). 

Diego Elzondo succède à Valérie Bourque à la tête de l’ACFO. Gracieuseté

Diego Elizondo est un touche-à-tout dans le domaine de la francophonie ontarienne.

Bien sûr, le patrimoine franco-ontarien n’a aucun secret pour lui, puisqu’il est historien de formation. Depuis plus de 15 ans, cet Orléanais connaît et comprend les rouages de nombreuses institutions francophones comme l’Assemblée de la francophonie ontarienne (AFO), à laquelle il a contribué à plusieurs reprises.

« Au sein de l’AFO, mon expérience a été extrêmement formatrice. Je suis content d’être passé par là avant d’arriver dans mon nouveau poste aujourd’hui », a-t-il exprimé en entrevue avec ONFR, suite à sa nomination.

Depuis plusieurs années, Diego Elizondo opérait comme agent de projets au Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO). À ce titre, il a organisé plusieurs visites guidées autour de l’Outaouais, des comités provinciaux à propos du patrimoine bâti et religieux. À la fin de cette année, « il y aura un calendrier de bâtiments patrimoniaux afin de récolter des fonds pour aider l’organisme et sécuriser du financement ».

L’expert en patrimoine a également offert plusieurs contributions au Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP). Dans ce contexte, il a côtoyé ceux qu’ils nomment des « îcones » de la communauté franco-ontarienne : Bernard Grandmaître, Gisèle Lalonde, Maurice Lapointe et bien d’autres.

Des liens avec l’ACFO qui existent depuis très longtemps 

Le président de l’ACFO, Éric Barrette, s’est réjoui par voie de communiqué de l’arrivée de ce candidat « idéal », reconnaissant l’expérience diversifiée du futur directeur. 

« Quand j’ai postulé, j’ai expliqué que cela faisait 15 ans que je suis dans le milieu associatif et conscient des activités de l’ACFO », rapporte Diego Elizondo. « Il faut pérenniser notre financement et diversifier nos revenus. C’est un défi qui frappe tout le monde. »

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 26 octobre et mis à jour 27 octobre 2023

OTTAWA – La sixième édition du Salon du livre afro-canadien (SLAC) se déroule au collège la Cité, à Ottawa, jusqu’à dimanche. L’organisme organisateur, Mosaïque interculturelle (MI), présente son événement comme un pont entre la communauté franco-ontarienne et ses auteurs d’origine afrodescendante. ONFR s’est entretenu avec la présidente-directrice générale de MI, Nicole Baptiste, et la présidente d’honneur du SLAC, Angèle Bassolé-Ouédraogo.

Photo de l’édition 2022 du SLAC. Source: page Facebook Salon du livre afro-canadien

C’est en constatant le manque de représentation des auteurs afrodescendants dans le circuit régulier des salons du livre que l’équipe de MI a décidé de créer le SLAC, « un espace où les auteurs peuvent présenter leurs produits, où on peut inviter le public à faire connaissance avec eux, pour avoir une plus grande visibilité au niveau du grand public », explique Nicole Baptiste.

Des auteurs du Salon du livre afro-canadien en 2022. Source: page Facebook Mosaïque interculturelle

L’initiative a porté fruit, puisque les autres salons ont commencé à inviter MI à tenir un kiosque dans leurs événements. L’an dernier, près de 3000 visiteurs se sont rendus au SLAC. Cette année, des centaines de jeunes ont eu accès à des activités littéraires à même les écoles.

La poésie à l’honneur

La sixième édition se déroule sous le thème Nos mots pour le dire. Angèle Bassolé-Ouédraogo explique ce choix : « Ce sont les mots que nous apportons en terre ottavienne et canadienne pour les partager avec nos compatriotes d’ici. L’objectif est de tisser un lien, de bâtir un pont entre nos cultures d’origine afrodescendantes et la culture canadienne et francophone en milieu minoritaire. »

Le thème rappelle un peu le titre du recueil Avec tes mots, qui a valu à Angèle Bassolé-Ouédraogo le prix Trillium de poésie en 2004. C’est justement la poésie qui a été identifiée comme art littéraire à mettre à l’avant cette année. La présidente d’honneur s’en réjouit : « Ça a toujours été ma préoccupation de faire connaître la poésie. Certaines personnes en ont peur, alors que c’est un genre qui rassemble, populaire, expressif. La poésie fait partie de notre quotidien et nous permet d’exprimer votre vécu. »

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 27 octobre 2023

Insatisfaite de l’augmentation prévue prochainement par IRCC de la cible en immigration francophone, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada somme le premier ministre Justin Trudeau d’intervenir.

Édifice du parlement canadien à Ottawa – Pexels.com

À quelques jours de l’annonce des niveaux d’immigration du Canada pour les trois prochaines années, la FCFA du Canada demande au Premier ministre Justin Trudeau d’intervenir personnellement pour éviter « une impasse qui aurait de graves impacts sur le poids démographique de la francophonie ».

« Nous avons tout essayé pour convaincre le gouvernement de la nécessité d’une cible en immigration francophone suffisamment ambitieuse pour rétablir le poids démographique de la francophonie. Or, selon nos informations, on se dirige toujours vers une cible de 6 %. Ce sera nettement insuffisant et à ce point-ci, il faut que le Premier ministre intervienne personnellement et exerce son leadership », martèle la présidente de la FCFA, Liane Roy.

La Loi sur les langues officielles, nouvellement modernisée en juin, inclut un engagement du gouvernement à agir pour rétablir le poids démographique des communautés francophones et acadiennes à ce qu’il était en 1971. Pourtant, les projections statistiques sont claires : il faut une cible d’au moins 12 % pour atteindre cet objectif dans un délai raisonnable à en croire la FCFA.

Pour l’organisme pancanadien, il est incompréhensible qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada semble insister pour une cible nettement insuffisante.

« C’est le Premier ministre Trudeau qui a déclaré, il y a quelques années, que son gouvernement moderniserait la Loi sur les langues officielles et que cette fois-ci serait la bonne. C’est son gouvernement qui a reconnu la vulnérabilité du français et pris l’engagement de le protéger partout au pays. En matière d’immigration francophone, on sent que le gouvernement dit une chose et fait son contraire. C’est pour cela que dans les quelques jours qu’il reste avant l’annonce des niveaux, le Premier ministre doit intervenir », déclare Mme Roy.

Liane Roy – Présidente de la FCFA

Rappelons, enfin, que les cibles revendiquées par la FCFA en termes d’immigration francophone sont basées sur une étude produite par la firme Sociopol en 2022, nommée « Faire le point sur la cible en immigration francophone : bilan, enjeux et pistes d’action ».

Regroupant 21 membres, la FCFA du Canada est la voix nationale de 2,8 millions de personnes qui, dans neuf provinces et trois territoires, ont choisi le français. Elle cumule cinq décennies d’expertise en matière de droits linguistiques et de défense du français. Interlocutrice principale des gouvernements du Canada et du Québec en francophonie canadienne, elle est aussi leader du dossier de l’immigration francophone au sein des collectivités qu’elle représente.

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RADIO-CANADA – Vicent H. Turgeon, publié le 26 octobre 2023

Les deux candidats en lice pour le poste de président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard et Edgard Assoua, se sont affrontés ce jeudi dans un débat organisé par ICI Saskatchewan.

Les deux candidats à la présidence de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Edgard Assoua et Denis Simard, ont pu expliquer leur vision de la Fransaskoisie dans un débat organisé par ICI Saskatchewan.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

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Denis Simard, qui occupe le poste de président de l’organisme depuis cinq ans, brigue un troisième et dernier mandat.

Mon travail n’est pas accompli, explique-t-il. On a tellement fait de belles choses au cours des derniers cinq ans et demi qu’il y a des éléments de ces projets-là qui doivent absolument se poursuivre.

Denis Simard, qui a effectué deux mandats à titre de président de l’ACF, souhaite poursuivre le travail déjà entamé.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Denis Simard dit que les Fransaskois lui expriment leur satisfaction par rapport à l’ACF au cours des dernières années. Il souligne notamment le travail effectué en termes d’inclusion, d’immigration et de financement pour les divers organismes.

On a des projets d’envergure qui influencent, pour le meilleur, la communauté, soutient le président sortant.

Denis Simard affirme, par ailleurs, avoir un emploi lui permettant de consacrer le temps nécessaire à la fonction de président de l’ACF. Au cours de la dernière année, le président sortant affirme y avoir consacré 220 jours, et ce, sans que cela ne crée de conflit avec son travail.

Edgard Assoua, pour sa part, en est à sa première campagne pour devenir président de l’Assemblée communautaire fransaskoise. Il est actuellement enseignant au Conseil des écoles fransaskoises et président de l’Association des parents fransaskois.

Installé au Canada depuis maintenant 20 ans et à Ponteix, dans le sud-ouest de la Saskatchewan, depuis 10 ans, M. Assoua se dit profondément attaché à la province et à sa communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Edgard Assoua dit que, malgré son emploi, il pourra prendre le temps nécessaire pour remplir le rôle de président de l’ACF. Il affirme que la division scolaire fransaskoise met en place des jours spécifiques […] pour les personnes comme [lui] qui sont présidents d’organismes communautaires et qui doivent partir, voyager.

Je peux prendre autant de jours dont j’ai besoin à la discrétion de la direction, bien sûr, ajoute-t-il.

Edgard Assoua dit que, durant ses rencontres avec les électeurs, il a entendu des reproches à l’égard de l’ACF, notamment en milieu rural.

Les Fransaskoises et les Fransaskois me disent que l’ACF empiète dans le champ de compétences des organismes, soutient le candidat. Ils me disent aussi qu’il n’y a pas de visibilité du fait français. On dirait qu’on n’existe pas.

Edgard Assoua reproche notamment à l’organisme provincial de se concentrer sur les grandes villes et d’oublier les plus petites communautés.

Il y a du travail qui est fait, il faut le respecter, mais je pense qu’on peut aller plus loin.

Comment renforcer l’engagement communautaire des Fransaskois?

Le premier thème de ce débat s’est porté sur le manque d’engagement communautaire auquel font face certaines communautés fransaskoises. En témoignent notamment les postes de députés de l’ACF qui demeurent vacants à Ponteix et à Bellegarde.

Près de 80 personnes s’étaient présentées le samedi matin aux 33e Rendez-vous fransaskois, en 2022. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Afin de remédier à cette situation, Denis Simard rappelle les diverses mesures déjà mises en place par son équipe. Il cite notamment les formations de leadership communautaire.

Fondamentalement, pour la communauté, le meilleur travail qu’on peut faire, c’est de s’écouter, de travailler ensemble, d’être encore de meilleurs voisins et voisines […] et de s’assurer qu’on s’entraide, qu’on s’aime, qu’on travaille ensemble et qu’on revienne à avoir du plaisir dans notre communauté.

De son côté, Edgard Assoua compte renforcer la présence de l’ACF aux quatre coins de la province. Une stratégie qui, selon lui, permettra de redynamiser les communautés fransaskoises.

Comme président, je vais demander à chaque député communautaire […] qu’il fournisse à l’Assemblée des députés communautaires deux événements importants dans sa communauté. [Je demanderais ensuite] à ce qu’une délégation de l’ACF soit présente lors des événements les plus importants dans chaque communauté.

Le candidat estime qu’une telle mesure permettra à l’organisme provincial de renforcer son leadership et de reprendre contact avec les organismes dans les milieux ruraux.

Edgard Assoua reproche à son adversaire d’avoir transformé l’ACF en un concurrent des autres organismes. Cela créerait une situation qui dupliquerait certains services, affirme M. Assoua.

Denis Simard rejette cette affirmation.

On travaille très bien avec les autres organismes, particulièrement dans la question des régions, soutient le président sortant de l’ACF. Ce dernier rappelle notamment la présence d’une équipe de cinq employés qui se consacre au développement communautaire.

Afin d’alléger le travail qui se fait au sein des communautés, M. Simard affirme qu’il faut enlever toute la lourdeur administrative. Il estime qu’il faut centraliser les tâches administratives telles que les demandes de financement et la gestion des ressources humaines. Une telle démarche permettrait, selon M. Simard, aux organismes régionaux d’être à l’écoute de leur communauté et s’assurer [que les Fransaskois] ont du plaisir.

Comment valoriser l’éducation française en Saskatchewan?

Autre point de discussion lors du débat : l’éducation, qui joue un grand rôle au sein de la Fransaskoisie, notamment grâce aux écoles francophones. Certaines d’entre elles sont toutefois trop bondées ou nécessitent des réparations.

Les deux candidats reconnaissent que les Fransaskois ont besoin de plus d’écoles francophones dans la province. (Photo d’archives). PHOTO : RADIO-CANADA / BRENNA OWEN

Malgré ces défis, Denis Simard souligne que son équipe doit poursuivre le travail déjà entamé.

Le président sortant souligne être en train de travailler sur la mise en place d’un plan à long terme pour les besoins des différentes infrastructures scolaires à travers la province.

Nous savons que la province ne va pas, du jour au lendemain, nous créer 20 écoles. Donc nous devons trouver des façons qui vont nous permettre d’aller négocier, explique-t-il.

M. Simard compte également travailler avec le gouvernement fédéral afin d’avoir davantage de financement pour la construction de nouvelles écoles, et ce plus rapidement. Il déplore du même coup les échéanciers mis en place par le gouvernement saskatchewanais qu’il juge trop lent.

Du côté postsecondaire, Denis Simard aimerait développer davantage de programmes universitaires en français afin que nos jeunes ne quittent pas la province. Le président sortant souhaite aussi continuer à investir dans le développement du Collège Mathieu.

Edgard Assoua, pour sa part, aimerait que l’ACF travaille sur le parcours scolaire des jeunes Fransaskois, de la petite enfance au postsecondaire.

Il faut soutenir le système éducatif. Nous avons besoin d’infrastructures, de places en garderie, de plus d’écoles, de plus de programmes postuniversitaires.

Edgard Assoua reconnaît que, dans les petites communautés, l’école joue un rôle central dans l’effervescence de la communauté. Le candidat tenterait de faire valoir au gouvernement provincial que la redynamisation de certaines communautés dépend de ces nouvelles infrastructures.

Je prends l’exemple de la ville de Swift Current où il y a plusieurs Fransaskois. On n’a aucune école là, déplore M. Assoua. Ici, à Regina, on a deux écoles. On nous annonce une autre école en 2025. On aurait besoin d’au moins deux écoles supplémentaires!

Un avis que partage Denis Simard, ce dernier soulignant l’importance d’un établissement scolaire pour le développement d’une communauté fransaskoise.

M. Simard souligne qu’avec les modifications faites lors du dernier recensement, l’ACF connaît maintenant le nombre d’enfants ayant droit à une éducation française en Saskatchewan. Le président sortant compte utiliser ces données pour faire valoir au gouvernement provincial l’importance de construire de nouvelles écoles.

Edgard Assoua a, par ailleurs, profité du débat sur l’éducation pour réitérer son soutien au recrutement d’élèves à l’international effectué par le Conseil des écoles fransaskoises (CEF). M. Assoua reproche également à son adversaire de ne jamais avoir déclaré son appui à cette initiative du CEF.

On parle de partenariat et pourtant, on n’est pas capable de soutenir publiquement cet organisme, a-t-il reproché à Denis Simard.

Comment encourager l’immigration francophone?

L’Assemblée communautaire fransaskoise reconnaît l’importance de l’immigration pour renforcer et maintenir son poids démographique.

Tant Denis Simard qu’Edgard Assoua affirment que l’immigration est essentielle à la croissance de la communauté fransaskoise. (Photo d’archives)
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / SEAN KILPATRICK

À cette fin, Edgard Assoua aimerait que le gouvernement provincial établisse une cible du nombre d’immigrants francophones.

Voilà où se situe le rôle de l’ACF. C’est de soutenir avec un leadership constant, pas un leadership qui a peur, qui est effrayé de dire les choses, reproche le candidat. Disons les vraies affaires : nous avons besoin d’une cible en immigration.

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a fixé la cible à 8 %. On va demander au moins 8 %, soutient Edgard Assoua, se questionnant du même coup pourquoi le gouvernement provincial ne se rend pas dans des pays francophones pour attirer de nouveaux immigrants.

Denis Simard, pour sa part, affirme qu’il continuera le travail déjà commencé sur le dossier de l’immigration, soulignant que l’ACF entretient des relations très étroites avec le ministère de l’Immigration de la province.

Je ne vais pas dire de mensonge : il est malheureux que ce ministère n’est pas intéressé à avoir une cible francophone, malgré tous les efforts de la communauté, malgré les efforts du ministère national, malgré la FCFA, déplore-t-il toutefois.

Afin de pallier le manque du gouvernement saskatchewanais, Denis Simard affirme que l’ACF et d’autres organismes se rendent à l’international afin de recruter et d’attirer de nouveaux arrivants issus de pays francophones.

Quand la Saskatchewan est représentée par le gouvernement de la Saskatchewan, on ne parle pas de la communauté fransaskoise. C’est notre devoir d’aller le faire et nous le faisons déjà depuis 20 ans.

M. Simard souligne par ailleurs le travail fait par le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK) pour aider les nouveaux arrivants à s’intégrer dans les diverses communautés.

Les gens qui choisissent de venir chez nous, c’est un cadeau.

Comment impliquer les jeunes sans oublier les aînés?

Selon l’ACF, l’exode des jeunes est l’un des problèmes auquel doit faire face la communauté. Or, malgré l’importance de séduire la prochaine génération, les candidats ne doivent pas pour autant oublier les aînés qui souhaitent vieillir au sein de leur communauté en français.

Des centaines de jeunes fransaskois et francophiles ont célébré en français lors du dernier Festival Francofièvre, en mars dernier. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL

Edgard Assoua croit qu’une communauté plus visible à l’échelle provinciale pourrait revitaliser cette dernière.

La vitalité de la communauté fransaskoise se perçoit aussi dans la visibilité de la communauté, soutient Edgard Assoua qui se désole, par exemple, de ne pas voir de signe officiel représentant la Fransaskoisie à l’aéroport de Regina.

Le candidat affirme qu’il y a une urgence à avancer dans ces dossiers, reprochant à Denis Simard de maintenir un statu quo depuis sa première élection.

Depuis deux mandats, nous avons avancé à pas de tortue, estime M. Assoua.

M. Simard, pour sa part, aimerait que la communauté change sa vision par rapport à la jeunesse. Les jeunes ne sont pas l’avenir, ils sont aujourd’hui. Ils sont là. Ils veulent absolument faire partie de notre communauté.

Le président sortant estime toutefois que la structure de la communauté et l’administration des organismes peuvent être des facteurs qui démotivent les jeunes Fransaskois à s’impliquer.

Des comités, des réunions, du bénévolat et tout ça, c’est un format qui, peut-être, ne répond pas à leurs besoins, reconnaît-il, rappelant du même coup que la priorité devrait être mise sur le plaisir de s’impliquer et d’être Fransaskois.

Denis Simard estime aussi que les chicanes au sein de la Fransaskoisie peuvent être l’un des éléments qui éloignent la jeune génération.

Un nombre de conflits qui auraient augmenté depuis le début de la présidence de Denis Simard, rétorque, pour sa part, Edgard Assoua.

Depuis que Denis Simard est le président de l’ACF, il y a tellement eu de divisions, de blessures. Plusieurs Fransaskois sont découragés, plusieurs sont déçus parce que ce leadership a tourné le dos à ceux qui l’ont porté à la présidence de l’ACF, accuse Edgard Assoua, soulignant du même coup qu’il travaillera à l’unité de la communauté.

Denis Simard, de son côté, soutient que les Fransaskois discutent de sujets qui sont difficiles, mais qui sont nécessaires.

Malgré l’importance des jeunes, Denis Simard se dit aussi conscient qu’il faut valoriser les aînés fransaskois.

Je suis fier de voir à quel point les aînés ont un meilleur service aujourd’hui, un meilleur accès à des activités, un meilleur soutien. Par contre, il faut en faire plus.

Denis Simard aimerait voir un élargissement des services médicaux et des centres d’hébergement disponibles en français.

De son côté, Edgard Assoua affirme avoir en priorité le dossier de la santé des aînés fransaskois.

Comme président, je vais m’assurer de travailler à mettre en place des services en français à domicile. Veiller à ce que les aînés restent chez eux le plus longtemps possible.


Le jour du scrutin se tiendra le 1er novembre prochain. Une journée de vote par anticipation est toutefois organisée le 28 octobre dans les différentes communautés de la province.

Critères à satisfaire pour voter aux élections de l’ACF :

  • Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois;
  • Être âgé d’au moins 16 ans;
  • Comprendre le français;
  • Vouloir promouvoir le fait français;
  • Respecter les buts fondamentaux de l’ACF.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 octobre 2023

Le 33e congrès et l’assemblée générale annuelle de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) ont lieu les 26, 27 et 28 octobre à Sudbury en Ontario.

Les directeurs généraux des conseils scolaires francophones réunis aujourd’hui à Sudbury – Gracieuseté

« L’école de langue française : notre choix, évidemment ! ». Tel est le thème de la 33e édition du congrès de la FNCSF, l’organisme pancanadien qui regroupe les conseils scolaires francophones en milieu minoritaire.

La carte des 28 conseils scolaires francophones en milieu minoritaire – Gracieuseté de la FNCSF

Cet édition se tient dans le contexte du tout premier exercice mené par Statistique Canada, afin de dénombrer les enfants d’ayants droit admissibles à l’éducation en français, langue première, au pays.

Un recensement dont le résultat en dit long sur le potentiel de développement et de rattrapage en matière d’éducation francophone en milieu minoritaire.

« Les données collectées à la suite du recensement de 2021 ont révélé que le nombre d’enfants pouvant fréquenter une école de langue française est bien supérieur aux estimations alors connues. En effet, quelques 593 000 enfants âgés de moins de 18 ans étaient admissibles en 2021 à l’école de langue française en contexte minoritaire », lit-on dans un communiqué de la Fédération.

Avec environ 200 participants attendus, le 33e congrès sera l’occasion de réfléchir sur le potentiel de croissance des écoles de langue française et d’aborder divers enjeux clés en éducation en français, notamment comment l’école peut renforcer la sécurité linguistique chez les élèves, le partage de pratiques exemplaires pour fidéliser les élèves et comment lutter contre la pénurie d’enseignants.

L’événement accueillera aussi comme conférencier principal le spécialiste des droits des minorités linguistiques, l’avocat Pierre Foucher.

« La FNCSF est fière de tenir son congrès annuel à Sudbury, deuxième ville en Ontario où les francophones exercent le plus leur droit d’inscrire leurs enfants dans les écoles de langue française ! », poursuit l’organisateur de l’événement.

Le congrès annuel permettra aussi de souligner la réussite et la persévérance d’élèves méritants et de reconnaître, à travers la remise de prix, le travail remarquable d’un conseiller et d’un administrateur scolaire s’étant démarqués.

Notons, enfin, que les 28 membres de la FNCSF offrent des services éducatifs en français à près de 174 000 élèves rassemblés dans plus de 700 établissements scolaires.

Fondée en 1990, la FNCSF se donne pour mission de veiller aux intérêts des conseils scolaires francophones. Elle contribue ainsi à la vitalité et à la pérennité des écoles de langue française en situation minoritaire au Canada.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 octobre 2023

La juge en chef à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta Mary T. Moreau a été nommée aujourd’hui par le premier ministre afin d’occuper un poste vacant à la Cour suprême du Canada.

Mary T. Moreau – Gracieuseté de la Cour du Banc du Roi de l’Alberta (compte X)

C’est une nouvelle réjouissante pour la francophonie canadienne. « L’Association Canadienne-Française de l’Alberta se réjouit d’apprendre la nomination, si confirmée, de la juge Mary T. Moreau à la Cour suprême du Canada. Mary T. Moreau est une francophone de l’Alberta qui a rendu de nombreux services à notre communauté », déclare Nathalie Lachance, la présidente de l’organisme porte-parole des francophones de l’Alberta.

29 ans d’expérience

Selon le communiqué du premier ministre, la « remarquable » carrière de la juge en chef Moreau dans le milieu juridique comprend 29 années à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta.

En 2017, elle a été nommée juge en chef de ce tribunal. Avant d’accéder à la magistrature, la juge en chef Moreau a exercé le droit criminel, le droit constitutionnel et le droit civil à Edmonton, en Alberta.

Tout au long de sa carrière, elle a été grandement active dans les domaines de la formation, de l’administration et de la déontologie judiciaires, autant au Canada que dans le reste du monde.

« Ancienne étudiante du Campus Saint-Jean, elle a notamment été membre fondatrice de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta en plus de mener une remarquable carrière juridique, entre autres comme avocate dans l’affaire Mahé, cause qui nous aura permis d’obtenir la gestion scolaire », poursuit Nathalie Lachance.

Au niveau national, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) s’est également réjouit de la nomination d’une francophone en milieu minoritaire à la plus haute instance judiciaire du Canada.

« Le Premier Ministre a fait un excellent choix et pour les communautés francophones et acadiennes, c’est une avancée formidable. Franco-Albertaine, la juge Moreau possède une connaissance extensive non seulement des réalités de la francophonie, mais aussi des droits linguistiques », estime Liane Roy, présidente de la FCFA.

Notons, enfin, que la nomination par le premier ministre à la Cour suprême du Canada doit être approuvée par le Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes lors d’une audience prévue le 2 novembre prochain.

La nomination de Mary T. Moreau vise à pourvoir le poste laissé vacant à la suite du départ à la retraite du juge Russell Brown.

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ONFR+ – Rachel Crustin, publié le 25 octobre 2023

OTTAWA – Le Conseil des arts du Canada a dévoilé les finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général ce mercredi. Deux Franco-Ontariennes, Marie-Hélène Poitras et Brigitte Haentjens se démarquent dans la catégorie Romans et Nouvelles.

Crédit image: Canva

Brigitte Haenjtens est nommée pour son roman Sombre est la nuit, paru aux Éditions du Boréal. Il raconte le « naufrage d’un homme, d’un couple, de toute une génération », selon la quatrième de couverture. La narratrice est une femme autrefois envoûtée par cet homme et par la vie dans les cercles élitistes de Paris, à l’époque des Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Michel Foucault.

L’autrice native d’Ottawa Marie-Hélène Poitras est en lice pour le même prix, grâce à son recueil de nouvelles Galumpf. Elle y explore « la manière dont humains et animaux se donnent et se reprennent les un aux autres, et les compromis nécessaires à la vie ensemble », tel que décrit sur le site des éditions Alto.

Autres catégories

Dans la catégorie théâtre, on retrouve un texte de Martin Bellemare, intitulé Charlie, du vent derrière le nombril. La pièce s’adresse aux enfants de six à neuf ans. Les Franco-Ottaviens pourront d’ailleurs découvrir une autre pièce jeunesse du même auteur dans les prochains jours. Avec un public cible de quatre à huit ans, le spectacle Une petite fête sera présenté au Centre national des arts samedi et dimanche.

Lire la suite sur ONFR+

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 25 octobre 2023

Le court-métrage « Belle-Île en Acadie » du cinéaste Phil Comeau a battu le record mondial des prix reçus avec 458 récompenses.

Gracieuseté

On le savait. Les œuvres artistiques et culturels sont les meilleurs ambassadeurs d’une nation ou d’une communauté. Cela est d’autant plus vrai pour le Québec, l’Acadie et l’ensemble des collectivités francophones minoritaires, entourées par un océan anglophone en Amérique du Nord.

Récompensé 458 fois

« Je n’ai jamais été autant fier! Je viens de recevoir le certificat officiel du Record du monde Guinness pour le plus grand nombre de prix recueillis par un film documentaire, soit 458 prix pour notre film Belle-Île en Acadie! », s’est réjoui le cinéaste acadien Phil Comeau sur son compte Facebook.

« Très émouvant qu’un film acadien a eu ce rayonnement international », a ajouté l’Acadien né en Nouvelle-Écosse.

Extrait du court-métrage

D’après une ancienne nouvelle de La Presse canadienne reprise par Radio-Canada en mars 2021, le documentaire sorti en 2019 suit un pèlerinage des Acadiens de Belle-Île-en-Mer en Bretagne, en France, dans les provinces maritimes pour le Congrès mondial acadien, un festival de la culture acadienne qui se tient tous les cinq ans.

« Je voulais explorer comment les gens réagissent à l’exil, comment les gens vivaient exilés même des générations plus tard, car il y a actuellement 70 millions de réfugiés dans le monde », précisait le réalisateur acadien dans la même nouvelle.

À l’évidence, le record Guinness pour le documentaire « Belle-Île en Acadie » a été très bien reçu en Acadie et ailleurs dans les milieux culturels francophones. En témoigne, entre autres, la Une du journal Le Moniteur Acadien dans son numéro publié le 18 octobre.

Son plus récent film « Racines, Diaspora et guerre » sorti cette année sera diffusé pour la première fois en Acadie lors du 37e Festival international du cinéma francophone en Acadie qui aura lieu à Moncton, au Nouveau-Brunswick au mois de novembre.

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RADIO-CANADA – Jérémie Tessier-Vigneault, publié le 24 octobre 2023

La Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA) dévoile mardi la programmation de l’événement qui se déroulera du 16 au 24 novembre prochain.

Le 37e FICFA se déroulera du 16 au 24 novembre.
PHOTO : GRACIEUSETÉ FICFA

Créations acadiennes

Au total, une douzaine de longs et courts-métrages acadiens seront projeté lors des neufs jours du festival.

C’est le documentaire expérimental musical l’Empremier Live at Beaubassin (1970) de l’artiste queer Rémi Belliveau, qui lancera le bal le 16 novembre.

Le film Racines, diaspora et guerre de Phil Comeau fera également partie de la sélection officielle tout comme le documentaire sur la pêche et les pêcheurs des bayous : Trésors des bayous.

Huit courts et moyens métrages acadiens seront aussi mis en valeur dans le cadre du programme Films d’icitte.

Films internationaux et canadiens

Plusieurs offres cinématographiques à l’affiche au 37e FICFA ont été primées dans différents festivals et concours internationaux au cours des derniers mois.

Le film « Anatomie d’une chute » de la réalisatrice française Justine Triet.
PHOTO : IMAGE FOURNIE PAR LE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE VANCOUVER

C’est le cas notamment du petit dernier de Justine Triet, Anatomie d’une chute, récipiendaire de la palme d’or au Festival de Cannes 2023.

Le film culinaire La passion de Dodin Bouffant, mettant en vedette l’actrice française Juliette Binoche fait partie de la programmation tout comme le film Augure du musicien belge congolais Baloji.

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, d’Ariane Louis-Seize
PHOTO : H264

Du côté canadien, plusieurs longs, courts et moyens métrage seront en compétition, y compris Les jours heureux de Chloé Robichaud, Simple comme Sylvain de Monia Chokri ainsi que Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, un premier long-métrage pour la scénariste québécoise Ariane Louis-Seize.

Chloé Djandji dans le rôle de Tinh, personnage fortement inspiré de Kim Thúy.
PHOTO : IMMINA FILMS/AMALGA

C’est le film , de Charles-Olivier Michaud et inspiré du roman de Kim Thuy qui clôturera le festival le 24 novembre.

S’ajoutent à cette programmation plusieurs documentaires, notamment le film Orlando, Ma biographie politique de Paul B. Preciado, de nombreux films d’animation, des courts métrages queers, pour porter le nombre de films projetés à plus d’une centaine.

Le volet FICFA en famille, fera également un retour cette année, touchant un plus large éventail d’apprenti cinéphile.

Mélanie Clériot participe à l’événement Acadie Underground du FICFA.
PHOTO : RADIO-CANADA / ANNE-MARIE PARENTEAU

Pour la directrice générale du FICFA, Mélanie Clériot, il est primordial que les Acadiens et les francophiles se reconnaissent dans ce que le festival a à proposer.

On vit dans une société qui est diverse et on veut donner la voix à tout le monde et je pense que le médium culturel est le meilleur moyen d’y arriver […] C’est important pour les gens de pouvoir se reconnaitre dans ce qu’ils voient à l’écran. Le mandat du FICFA a toujours été de mettre de l’avant le travail de monde local. Une des forces de l’évènement c’est de pouvoir mettre en scène ce que les gens d’ici vivent et font.

Volet arts médiatiques

Complémentaire au volet cinématographiques, le volet arts médiatiques (VAM) sera assuré pour la première fois par l’artiste et commissaire Alisa Arseneault, prenant ainsi le relais d’Angèle Cormier qui assurait le poste depuis plusieurs années.

Pour le volet des arts médiatiques, ça rejoint plusieurs personnes et ça vient former des artistes […] beaucoup des activités du VAM, grâce à Angèle Cormier notamment, va chercher des gens, que ce soit des cinéastes amateurs, des gens du public, on leur donne des opportunités de créer tout simplement, mentionne Alisa Arseneault.

L’artiste Rotchild Choisy présentera un film lors du segment Objectifs Obliques
PHOTO : GRACIEUSETÉ FICFA

Plusieurs expositions connexes sont organisées, telles que Le parfum de la pleine lune d’Élisabeth Belliveau présenté à la galerie d’art Louise et Reuben Cohen. Une exposition sur l’univers des archives et le féminisme, La femme et le film (1973) sera également en montre au Centre culturel Aberdeen.

Les classiques du FICFA, dont les activités Acadie Underground, Séances éphémères et objectifs obliques sont aussi au programme.

La programmation complète du 37e FICFA se retrouve sur le site internet officiel du festival.

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RADIO-CANADA – Benjamin Vachet, publié le le 24 octobre 2023

Si l’organisme porte-parole des francophones d’Ottawa reconnaît les efforts et salue la disponibilité du maire d’Ottawa, son président, Éric Barrette, espère plus d’actions concrètes de la part de Mark Sutcliffe et du conseil municipal.

Mark Sutcliffe lors de sa victoire, il y a un an. (Photo d’archives)
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JUSTIN TANG

Il faut reconnaître l’écoute de la communauté francophone dont le maire d’Ottawa fait preuve et également la possibilité de le rencontrer, ainsi que son équipe, pour discuter des enjeux francophones, lance le président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa), M. Barrette, en entrevue à Radio-Canada.

Toutefois, après un an d’exercice du pouvoir, le président de l’ACFO Ottawa attend désormais plus pour les trois prochaines années.

On est conscient que des changements ne peuvent pas nécessairement s’opérer du jour au lendemain, mais ce qu’on aimerait, c’est peut-être avoir plus de garanties ou plus de détails au niveau d’un échéancier sur certaines des propositions que la communauté francophone peut lui faire.

Le président de l’ACFO Ottawa, Éric Barrette (Photo d’archives)
PHOTO : GRACIEUSETÉ ÉRIC BARRETTE

M. Barrette cite notamment la mise en place d’un plan stratégique municipal pour la francophonie. Il souhaite aussi une révision de la politique de bilinguisme qui date de 2001.

Une place pour le français

Un an après sa victoire, le successeur de Jim Watson n’a pas ménagé ses efforts pour discuter avec les organismes francophones et participer aux événements de la communauté, acquiesce la directrice générale du Muséoparc Vanier et ancienne ministre provinciale, Madeleine Meilleur.

Il est sincère, il veut apprendre, il est à l’écoute et moi je suis très satisfaite. Je ne le connaissais pas beaucoup avant, mais il m’a donné confiance tout de suite en partant, glisse celle qui était la coprésidente de la campagne électorale de M. Sutcliffe. S’il veut un deuxième mandat, je serai là! ajoute-t-elle.

L’ex-ministre Madeleine Meilleur (Photo d’archives)
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / COLIN PERKEL

Lors de cette campagne, celui qui a fait carrière dans le monde des médias avait bénéficié de l’appui de francophones influents, comme Mme Meilleur. D’autres avaient toutefois milité pour son adversaire, Catherine McKenney.

À l’époque, l’avocat franco-ontarien Ronald Caza s’était rangé derrière M. Sutcliffe. Un an plus tard, il ne le regrette pas son choix.

[Avec] un groupe de chefs de file [de la communauté francophone], [nous avons] rencontré Mark et il nous a beaucoup impressionnés. Il nous a dit qu’il voyait le fait que la Ville soit bilingue comme étant un atout économique, raconte M. Caza qui souligne qu’il est rare que la communauté francophone se positionne de manière aussi claire pour un candidat.

L’avocat franco-ontarien remarque la collaboration du maire avec le Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA), dont font partie de nombreux entrepreneurs francophones d’Ottawa. Il souligne aussi l’habitude prise par M. Sutcliffe de toujours utiliser du français dans ses discours.

Le message que ça envoie à tout le monde, c’est que le français, c’est important! C’est important pour le maire, c’est important pour la Ville, donc c’est important pour moi, ça m’encourage à faire les efforts que je dois faire pour préserver ma langue et ma culture.

Lors de ses discours, il y a toujours une portion en français qui est plus longue que ce qu’on était habitué, par le passé, avec l’ancien maire.

Une citation de Éric Barrette, président de l’Association des communautés francophones d’Ottawa

Un avis que partage M. Barrette. On a vendu Monsieur Sutcliffe comme étant le meilleur choix pour les francophones, ayant déjà une certaine ouverture envers la communauté. Est-ce que c’était le bon choix? Ça reste quelqu’un qui est ouvert à la francophonie, qui fait un effort de s’exprimer en français lors des événements protocolaires et qui est à l’écoute des organismes francophones.

Engagements prudents

Durant la campagne électorale, Mark Sutcliffe est resté prudent dans ses promesses aux francophones. Dans son programme électoral, il avait toutefois promis d’augmenter le nombre de programmes récréatifs offerts en français et de s’assurer que les résidents d’Ottawa aient accès à un service à la clientèle en français lorsqu’ils utilisent les services de première ligne de la Ville d’Ottawa.

Interrogé sur le sujet – comme les autres candidats à la mairie -, il s’était aussi dit prêt à aller plus loin pour le bilinguisme de la Ville d’Ottawa ouvrant la porte à l’officialisation du bilinguisme de la capitale fédérale.

Quelques décisions à la Ville depuis son élection ont toutefois laissé un goût amer à certains francophones, comme l’embauche d’une nouvelle direction générale unilingue, alors même que M. Sutcliffe avait dit que le bilinguisme était une priorité pour cette fonction. La mise en place tardive du comité consultatif sur les services en français a également fait réagir.

Me Ronald Caza affirme que Jacques Blouin laisse derrière lui son énergie et son talent d’organisateur.
PHOTO : RADIO-CANADA

M. Caza assure toutefois que le maire Sutcliffe travaille sur les dossiers francophones. Outre l’aspect économique, il s’intéresse à la Maison de la francophonie d’Ottawa dans l’ouest de la ville pour offrir davantage de services aux francophones de ce secteur.

La Maison de francophonie dans l’ouest de la ville a un rôle crucial parce qu’il y a plusieurs francophones qui demeurent maintenant dans l’ouest et ils n’ont pas beaucoup d’infrastructures pour les aider à vivre en français, estime M. Caza.

La chose la plus importante, c’est que le maire nous a dit : moi, le fait français, je vois ça comme un atout pour la ville, je ne vois pas ça comme une obligation. Puis, il a agi comme si c’était un atout.

Une citation de Ronald Caza, avocat franco-ontarien

L’avocat indique également que l’équipe de M. Sutcliffe comprend des francophones bien au fait de la réalité de la communauté. Il encourage les résidents d’Ottawa à aborder le maire s’ils en ont l’occasion.

Le maire veut entendre ce que vous avez à dire! Si vous le voyez à des activités, allez le voir! Adressez-lui la parole en français! lance-t-il.

M. Caza reconnaît qu’il aimerait lui aussi que les choses avancent plus vite, mais il se montre optimiste.

Évidemment, on aimerait tous que les dossiers aillent plus vite. […] Mais je dois dire que ce qui nous aurait déçus énormément, c’est si le maire, après l’élection, avait cessé d’avoir des communications avec nous […]. Mais il les a maintenues. Un constat que fait aussi M. Barrette.

La première année a quand même bien été. On a eu la chance d’avoir des portes ouvertes du côté du bureau du maire, mais également du conseil municipal. Donc vraiment, les prochaines étapes, c’est de poursuivre les démarches avec lui et de réitérer les besoins de la communauté francophone.

Sollicité pour ce texte, Mark Sutcliffe a décliné une demande d’entrevue sur son premier bilan de maire d’Ottawa .

Avec les informations de Frédéric Pepin et de Rebecca Kwan

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