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RADIO-CANADA – Chris St-Pierre et Bienvenu Senga, publié le 11 juin 2024

L’Université de l’École de médecine du Nord de l’Ontario (UEMNO) a réuni ses dirigeants et partenaires lundi avant-midi pour officiellement ouvrir les portes du Centre Dr. Gilles Arcand sur l’équité en santé dans le Grand Sudbury.

Plusieurs membres de l’administration de l’UEMNO étaient rassemblés lundi pour l’ouverture officielle.
PHOTO : RADIO-CANADA / BIENVENU SENGA

Le centre a été nommé en hommage au Dr. Gilles Arcand, un médecin qui était au service des communautés rurales du Nord du Québec et des communautés marginalisées jusqu’à son décès en 1975.

Il a pour but d’aider les gens qui ont besoin et méritent d’accéder à de meilleurs services de santé dans la région et au-delà, peut-on lire dans un communiqué.

Pour y arriver, l’UEMNO y mènera des recherches pour mieux aligner la formation qu’elle offre en fonction des besoins des communautés et de leurs patients.

C’est vraiment la première fois qu’on a un endroit où on peut faire de la recherche ensemble en partenariat avec nos communautés, indique Dre Erin Cameron, directrice du centre.

Le Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario espère que les projets du centre fourniront des réponses aux questions qui se posent sur l’accessibilité des soins en français dans la région.

Un atout pour les francophones

Les étudiants qui se verront intégrés à différents projets auront plusieurs façons d’apprendre en y participant. La chercheuse Brianne Wood souhaite les initier au plus grand nombre de méthodes de recherches possible afin de les préparer pour le marché du travail.

Il faut s’imbiber dans le milieu pour apprendre les différentes façons dont le système de santé et les communautés fonctionnent, souligne-t-elle.

Non seulement ils aideront à récolter des données qui démontrent les forces et faiblesses du système de santé local, ils pourront se familiariser avec les enjeux des francophones.

Monique Rocheleau croit qu’il faudrait s’inspirer de différentes études menées par l’Institut du Savoir Monfort sur les services de santé en français.
PHOTO : RADIO-CANADA / CAPTURE D’ÉCRAN

Les dernières études remontent à il y a 10 ans, alors c’est le temps qu’on fasse quelque chose d’autre, rappelle Monique Rocheleau, directrice générale adjointe du Réseau de mieux-être francophone du Nord de l’Ontario.

À quoi ressemble la nouvelle francophonie du Nord de l’Ontario et quels sont les besoins? Ce sont les questions prioritaires.

Une citation de Monique Rocheleau, directrice générale adjointe du Réseau de mieux-être francophone du Nord de l’Ontario

Des discussions ont déjà été entamées avec des chercheurs du centre qui s’intéresseraient aux facteurs qui influencent la santé des francophones.

Ces données permettraient notamment de mieux planifier l’offre de services et répondre aux besoins d’une population changeante en raison de l’immigration.

Répondre aux iniquités régionales

Dre Cameron rappelle que chaque communauté a ses particularités, qu’elle soit francophone, anglophone, autochtone ou isolée.

Un des problèmes que nous avons c’est que nous ne savons pas exactement pourquoi il y a tellement d’iniquité, explique le Dr. Alexandre Anawati, professeur agrégé à l’UEMNO et responsable clinique de la responsabilité sociale à l’hôpital Horizon Santé-Nord.

Selon lui, il s’agit d’un important obstacle dans l’élaboration de pistes de solution. C’est pourquoi il espère que les projets du centre permettront d’informer les réflexions sur l’accès équitable aux soins de santé.

Entre autres, des équipes de recherche s’attardent à identifier la place de l’intelligence artificielle dans les hôpitaux du Nord dans un contexte de crise et à trouver des solutions pour améliorer l’offre de services de santé mentale pour les jeunes.

D’autres projets, comme celui mené par Dr. Anawati sur la création d’outils faisant la promotion des pratiques responsables dans les hôpitaux, servent déjà de base pour développer des systèmes de santé qui sont responsables socialement.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 10 juin 2024

À l’occasion de la rencontre des membres du Comité atlantique sur l’immigration francophone (CAIF), tenu récemment à Summerside à l’Île-du-Prince-Édouard, un nouvel outil d’intégration des nouveaux arrivants francophones a été dévoilé au public.

Capture d’écran de la page web dédiée à la nouvelle cartographie du parcours d’intégration francophone en Acadie

Bonne nouvelle pour les immigrants francophones des provinces atlantiques. Le parcours d’intégration francophone en Acadie est maintenant disponible en ligne sur une carte interactive au sein du site web du CAIF (www.vivreenacadie.ca). Ce nouvel outil a été dévoilé au public la semaine dernière lors d’une rencontre des acteurs de l’immigration francophone dans les quatre provinces atlantiques.

Il est le fruit d’une collaboration entre le CAIF, comité relevant de la Société Nationale de l’Acadie (SNA), et les réseaux en immigration francophone (RIF) des quatre provinces atlantiques, avec l’aide financière du ministère fédéral Immigration, Réfugiés, Citoyenneté Canada.

« Cet outil vise à aider ceux et celles qui envisagent d’immigrer dans notre région et qui se trouvent face à beaucoup d’information venant du gouvernement fédéral, de chacune de nos provinces et de nos organismes. Jusqu’à maintenant, c’était bien difficile de s’y retrouver » explique le Président de la SNA Martin Théberge.

Par ailleurs, le parcours s’effectue en 8 étapes qui vont de l’information préliminaire jusqu’à la citoyenneté canadienne, en passant par la découverte du lieu, les services d’accueil et d’intégration.

Selon la SNA, cet outil est essentiel pour optimiser les préparatifs des nouveaux arrivants avant leur départ et il s’inscrit pleinement dans la Politique en matière d’immigration francophone du gouvernement du Canada.

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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 8 juin 2024

Grâce à une entente conclue samedi, Éco-Ouest Canada met son expertise davantage au service des municipalités de la Saskatchewan. La filiale de l’Association des municipalités bilingues du Manitoba cherche à aider les municipalités à réaliser une transition énergétique « avantageuse ».

Éco-Ouest Canada travaille notamment dans le domaine de l’infrastructure de transport. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Éco-Ouest Canada et l’Association des municipalités urbaines de la Saskatchewan (SUMA) ont signé l’entente en marge du congrès annuel de la Fédération canadienne des municipalités, qui se déroule à Calgary, en Alberta. 

N’étant pas vraiment de la place, c’est bon d’avoir un partenaire comme la SUMA qui peut venir essentiellement nous parrainer en Saskatchewan, donner confiance aux municipalités qu’on est un organisme fiable et qu’on peut dépendre de nous pour bien appuyer, bien guider les municipalités à prendre un virage vert, dit le directeur général d’Éco-Ouest, Dany Robidoux.

Ivan Normandeau, président de l’AMBM et d’Éco-Ouest Canada (à gauche) et Randy Goulden, présidente de la SUMA, ont apposé leurs signatures au bas de l’entente samedi à Calgary.
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE DANY ROBIDOUX

L’organisme aide notamment les municipalités à obtenir du financement d’autres ordres de gouvernement pour des initiatives environnementales. En Saskatchewan, elle va contribuer à la mise en place du Municipal Eco-Action Centre de la SUMA.

Dany Robidoux, à côté d’une borne de recharge pour voiture électrique à Winnipeg, le 9 août 2022. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

Les gouvernements provinciaux, territoriaux et le gouvernement fédéral ont, eux aussi, tout intérêt à faire équipe avec Éco-Ouest Canada pour renforcer le partenariat avec les municipalités en économie verte et, ainsi, atteindre leurs cibles, affirme le président de l’AMBM et préfet de la Municipalité rurale de La Broquerie, Ivan Normandeau.

Éco-Ouest est déjà actif en Saskatchewan depuis une dizaine d’années, selon Dany Robidoux. On a réussi à payer l’installation de tout près de 30 bornes de recharge pour les voitures électriques, ajoute-t-il.

Dany Robidoux note qu’Éco-Ouest a aidé les communautés de Gravelbourg, d’Eston, de Carrot River, de Humboldt, de Tisdale et de Zénon Park à développer des plans d’action locaux sur les changements climatiques.

L’organisme a aussi travaillé sur des initiatives de transport et d’efficacité énergétique avec la Ville de North Battleford. Dans le passé, il a aussi offert une formation aux villes de Melfort et de Yorkton.

De gauche à droite, après la signature de l’accord, samedi : Dany Robidoux (directeur général d’Éco-Ouest Canada), Ivan Normandeau (président de l’AMBM et d’Éco-Ouest Canada), Randy Goulden (présidente de la SUMA), Jean-Marc Nadeau (directeur général de la SUMA).
PHOTO : GRACIEUSETÉ DE DANY ROBIDOUX

Éco-ouest, un organisme national

Grâce au partenariat formel avec la SUMA, il y aura aussi un quatrième membre qui s’ajoutera au conseil d’administration d’Éco-Ouest Canada. Le 30 mai 2024, le conseil d’administration de l’AMBM a entériné la nomination de Jean-Marc Nadeau, directeur général de la SUMA, comme administrateur d’Éco-Ouest.

Selon lui, le partenariat avec Éco-Ouest Canada sera très bénéfique pour des municipalités et les aidera à gérer de façon plus efficace le défi climatique.

C’est définitivement plus difficile pour certaines de ces municipalités-là parce qu’elles n’ont pas les ressources pour se pencher sur ces opportunités-là, donc ces partenariats-là vont leur donner un peu plus de ressources pour essayer de faciliter l’élimination des changements climatiques, croit Jean-Marc Nadeau.

Il croit que l’entente permettra aux municipalités de profiter des experts par rapport à des programmes pour la protection de l’environnement, les changements climatiques.

Pour Dany Robidoux, ce partenariat démontre qu’Éco-Ouest est réellement une entité nationale. C’est pas juste des Franco-Manitobains qui sont à la barre ici, explique-t-il.

C’est un premier pas dans cette démarche-là. On espère que ça va aussi ouvrir la porte à d’autres associations qui voudront devenir partenaires avec nous dans le futur. On travaille déjà très près avec d’autres associations municipales en Alberta et ailleurs, croit Dany Robidoux.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 10 juin 2024

MONTRÉAL. Une quinzaine d’entrepreneurs franco-ontariens mettent le cap sur Montréal pour participer jusqu’à jeudi à une mission économique et commerciale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Objectif : forger des relations et décrocher des contrats à l’étranger, ainsi que dans la Belle Province.

Stephane Hunter (au premier plan), gérant de la société Escouade multimédia, fait partie de la délégation. Photo : Archives ONFR / Sandra Padovani

Après les éditions en Asie du Sud-Est (Vietnam et Cambodge), en Afrique centrale (Gabon et Rwanda), au Moyen-Orient (Liban) et en Europe centrale et orientale (Roumanie), c’est au tour du Canada d’accueillir une mission économique de l’OIF. Plus de 80 entreprises francophones sont attendues jusqu’à jeudi à Montréal puis Québec afin de stimuler les échanges commerciaux entre la francophonie canadienne et le reste du monde.

Parmi elles, les représentants de 14 entreprises franco-ontariennes, sous la houlette de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA), espèrent nouer des contacts commerciaux fructueux. Ils représentent des secteurs d’activité aussi variés que les énergies renouvelables, l’agroalimentaire, les technologies en éducation ou encore le numérique.

« J’aimerais élargir les marchés dans lesquelles je travaille principalement, faire connaître mes services qui peuvent se faire à l’international tout en étant gérés depuis le Canada », explique Stéphane Hunter. Sa société, Escouade multimédia, lauréate du dernier Prix du commerce Ontario-Québec, assure l’infrastructure numérique d’événements en ligne comme des colloques nationaux et internationaux.

François Byrne, fondateur de Hybrid Power Solutions, fabricant de générateurs sans carburant pour les chantiers de construction industrielle. Source : Facebook Hybrid Power Solutions

Fondateur de Hybrid Power Solutions, une entreprise dans les technologies durables qui fabrique des générateurs sans carburant pour les chantiers de construction industrielle, François Byrne pense lui aussi qu’il peut ouvrir des marchés inexplorés.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 juin 2024

La communauté fransaskoise est officiellement en lice pour accueillir les Jeux de la francophonie canadienne 2028.

Des athlètes francophones de la Saskatchewan – Gracieuseté

La communauté francophone de la Saskatchewan lorgne les jeux de la francophonie de 2028.

« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons monté notre candidature pour accueillir les Jeux en 2028 », peut-on lire dans un communiqué publié le 6 juin par l’Assemblée communautaire Fransaskoise (ACF).

L’objectif majeur derrière la candidature est de « démontrer non seulement la vitalité de la communauté fransaskoise, mais aussi l’engagement envers la culture et le sport que les Saskatchewanais partagent ».

« Depuis plusieurs mois, les organismes fransaskois unissent leurs forces pour déterminer la faisabilité de la tenue des Jeux de la francophonie canadienne en 2028. En partenariat avec tous les paliers de gouvernement, ainsi que la Ville de Regina, la Regina Hôtel Association et Regina and Saskatchewan Tourisme, une lettre d’intention a été remise au comité de sélection des jeux. Nous sommes maintenant officiellement l’une des deux seules villes en lice pour cet événement national, » a déclaré le président de l’ACF Denis Simard.

Drapeaux fransaskois sur le pont de la rue Albert à Regina
Photo : Frédéric Dupré / L’EAU VIVE

Selon l’ACF, la candidature Fransaskoise bénéficie du soutien de plusieurs organismes dont l’Université de Regina, Tourisme Saskatchewan, l’Association des Hôtels de Regina, la Saskatchewan Urban Municipalities Association ainsi que des organismes fransaskois tels que l’Association jeunesse fransaskoise, le Réseau santé en français de la Saskatchewan, l’Association des Parents Fransaskois et Vitalité 55+.

Par ailleurs, le dossier de candidature devrait être bouclé d’ici le 1er septembre. « Au cours des prochains mois, nous démontrerons notre capacité d’accueil qui laisseront un souvenir impérissable. Nous sommes convaincus que la ville de Regina et la province possèdent les qualités requises pour être choisies comme hôtes de cet événement », conclut l’organise porte-parole des Fransaskois.

Organisés pour la première fois en 1999, les Jeux de la francophonie canadienne sont un événement national majeur qui célèbre la langue, la culture, les capacités artistiques et sportives des jeunes francophones de partout au Canada. L’édition 2025 aura lieu au Québec à Laval du 15 au 19 juillet 2025.

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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 7 juin 2024

ALEXANDRIA – Élue 50ᵉ présidente de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO), Èva Blais veut absolument représenter la jeunesse et appuyer ses diversités et ses accents. Auparavant représentante de l’Est pour la FESFO, la jeune élève, qui passera en 12ᵉ année à l’École secondaire catholique Le Relais à Alexandria, deviendra officiellement la présidente en juillet. Elle succède à Haïfa Zemni. 

Èva Blais est élue 50e présidente de la Fédération de la jeunesse Franco-Ontarienne. Gracieuseté d’Èva Blais

C’est la troisième fois de suite qu’une présidente ou un président vient de l’Est ontarien. En effet, la présidente sortante est originaire d’Orléans, dans la banlieue d’Ottawa, tout comme son propre prédécesseur.

En entrevue avec ONFR, Èva Blais, originaire d’Alexandria dans la région de Sturmont – Dundas et Glengarry, admet avoir déjà hâte de commencer le travail. Dans la lignée de ses prédécesseurs à la tête de la FESFO, la jeune femme veut continuer à faire rayonner son organisme, porte-parole de plus de 25 000 jeunes en Ontario.

C’est d’ailleurs son intérêt pour l’avenir des jeunes qui l’a poussée à se présenter. Un de ses objectifs est de représenter tous les jeunes, dans toutes leurs diversités. « Pour moi, il est essentiel de représenter les jeunes qui n’ont pas la force de se faire entendre. Je pense qu’il est important de les représenter afin que chaque jeune ait une voix et puisse s’exprimer en français. C’est une des principales raisons pour lesquelles je me suis engagée. »

La FESFO est l’organisme porte-parole d’environ 25 000 jeunes francophones qui fréquentent l’une des écoles secondaires francophones de l’Ontario de la 9e à la 12e année. Gracieuseté de la FESFO

Durant son mandat, Èva Blais a pour priorité de s’attaquer à l’insécurité linguistique qui, selon elle, est un problème majeur. « Il est crucial de développer un sentiment d’appartenance, pour que les jeunes francophones s’affirment en français, que ce soit leur première langue ou non. »

Elle reprend : « Il faut que les jeunes se sentent à l’aise de parler leur français, que ce soit à l’école, dans leur communauté ou même à la maison. C’est ce que fait la FESFO en grande partie. Comme présidente, je vais continuer à offrir, à chaque jeune qui veut s’impliquer en français, le droit et la possibilité de le faire. »

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RADIO-CANADA – Lindsay Gueï, publié le 5 juin 2024

Le Franco-Manitobain Léo Robert recevra, lundi prochain, un doctorat honorifique de l’Université de Saint-Boniface. Figure engagée dans la défense des droits des francophones et de l’enseignement en français, M. Robert a déjà été décoré de l’Ordre du Canada en novembre 2023.

D’après l’Université de Saint-Boniface, Léo Robert incarne trois décennies de dynamisme et de détermination au sein de l’éducation francophone dans la province. (Photo d’archives) PHOTO : RADIO-CANADA

Pour moi, c’est tout un honneur, déclare M. Robert au micro du 6 à 9 mercredi matin.

J’ai fait ma carrière en éducation et un doctorat honorifique reflète quand même l’éducation, alors ça me fait plaisir dans ce sens-là, dit-il.

Dans un communiqué de presse, l’université francophone explique qu’elle a choisi d’octroyer à Léo Robert cette marque de reconnaissance exceptionnelle en raison de rayonnement exemplaire et son engagement indéfectible envers la francophonie.

L’Université de Saint-Boniface ajoute que Léo Robert incarne trois décennies de dynamisme et de détermination au sein de l’éducation francophone dans la province. Celui qui est aussi un ancien président de la Société de la francophonie manitobaine a joué un rôle crucial lors de la crise linguistique des années 80.

Une vie consacrée à la communauté

Ce défenseur des droits linguistiques des francophones au Manitoba était engagé dans les négociations pour obtenir un amendement constitutionnel garantissant la traduction des lois dans les deux langues officielles du Canada et l’obtention de services en français de la part de la province, comme le souligne l’USB.

Le communiqué de l’Université indique que Léo Robert a joué un rôle déterminant dans les efforts entourant le changement de statut du Collège [devenu officiellement] l’Université Saint-Boniface le 1er septembre 2011.

L’établissement a pu bénéficier par la suite d’une autonomie de gestion.

M. Robert soutient qu’il est heureux de savoir que son travail a contribué à faire une différence dans la province.

Je me suis senti qu’il fallait que je fasse quelque chose et m’impliquer dans ma communauté.

Léo Robert

Ça a été mon travail que j’ai fait au niveau de l’éducation française, au niveau provincial et au niveau de tout le Canada qui me rend le plus fier, constate-t-il.

Pourtant, il estime que la reconnaissance des droits linguistiques des francophones est encore précaire, citant l’exemple de la fusion des caisses populaires.

Je suis inquiet parce que les francophones vont se trouver dans une situation minoritaire et ce sont les anglophones qui vont sans doute gérer, souligne M. Robert.

On va avoir de la misère à avoir des services en français, alors ça m’inquiète.

Léo Robert

Il souligne toutefois qu’il est optimiste quant à l’ouverture d’esprit de la jeune génération de francophones du Manitoba.

Je pense qu’une chose qu’il faut dire à la jeune génération, c’est qu’elle est beaucoup plus inclusive qu’on l’était à mon époque. On était refermé sur nous-mêmes comme communauté et ça, c’était une question de survie, dit-il. Mais les jeunes sont plus ouverts et ça, c’est peut-être une bonne affaire.

L’USB qualifie le parcours du Franco-Manitobain d’illustre et le considère comme un pilier incontournable de l’éducation et de la communauté francophone du Manitoba.

Ce doctorat honorifique, le plus haut grade conféré à une personne par l’établissement, est offert conjointement avec l’Université du Manitoba. Léo Robert se verra remettre le document lundi, à 15 h, lors de la cérémonie de collation des grades de la Faculté d’éducation et des études professionnelles, qui aura lieu à la cathédrale de Saint-Boniface.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 5 juin 2024

SAULT STE. MARIE – Le musée de Sault Ste. Marie lancera une exposition temporaire sur l’histoire, la culture et la langue française du Canada et de la région ce vendredi. 34 ans après la déclaration unilingue anglophone, l’inauguration reviendra sur la place difficile du français dans cette ville.

Le Musée de Sault Ste. Marie accueillera une exposition sur l’histoire de la francophonie durant le mois de juin. Photo : Gracieuseté du Musée de Sault Ste. Marie

Intitulée « Le français au Canada et une perspective locale », celle-ci est inspirée de l’exposition itinérante sur la langue française au Canada du musée canadien des langues de Toronto.

Des bannières verticales avec des photos, vêtements, outils, documents historiques et toutes sortes d’éléments de l’époque des premiers voyageurs seront exposés dans le musée dans les deux langues.

Nicole Curry, adjointe des collections du musée de Sault Ste. Marie, explique qu’elle souhaitait une emphase sur la langue française, mais aussi incorporer une touche locale à l’exposition.

Nicole Curry fut la coordinatrice du Centre francophone de Sault Ste. Marie de 2022 à 2023. Photo : ONFR TFO/Inès Rebei

« On a une grande histoire francophone ici, mais avec les événements et les circonstances, notre communauté francophone est devenue cachée, alors on voudrait vraiment en discuter et montrer à quel point la francophonie est encore vibrante aujourd’hui à Sault Ste. Marie », soutient-elle.

Il y a plusieurs mois, le Centre francophone de Sault Ste. Marie, dont Nicole Curry fut la coordinatrice jusqu’en janvier dernier, avait lancé un appel à contribution auprès des francophones.

« Je savais que si c’était le musée seulement qui avait demandé, il n’y aurait pas eu beaucoup de participation, c’est pourquoi j’ai fait le projet en collaboration avec le centre francophone », précise-t-elle.

L’histoire de la francophonie…en anglais

Le premier élément de la programmation consistera en une discussion, vendredi de 19h à 21h, autour de l’histoire de la communauté francophone de la région, en anglais.

« C’est vraiment plus les anglophones qui ne connaissent pas l’histoire des francophones ou qui ne savent pas vraiment ce qui s’est passé et les traumatismes qu’on peut encore sentir »

— Nicole Curry

Le francophone Jean-Marie Wissell évoquera les débuts de l’histoire francophone de la ville, le docteur Michael Graydon fera un exposé autour de la résolution unilingue et le couple Denise et Robert Martel témoignera, personnellement, des conséquences de celles-ci à ce jour.

Selon la jeune femme bilingue, ce choix de présenter l’histoire francophone en anglais s’explique de par le fait que les francophones ne connaissent que trop bien cette page douloureuse de l’histoire, mais pas la communauté anglophone.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 juin 2024

Composée de quatre municipalités québécoises aux racines acadiennes dans la région de Lanaudière, la Nouvelle-Acadie célèbre chaque année depuis 22 ans son héritage lors d’un festival qui commence quelques jours avant la Fête nationale de l’Acadie.

Gracieuseté

Le Festival acadien de la Nouvelle-Acadie sera de retour cette année du 9 août et le 15 août 2024.

L’événement aura lieu dans les quatre coins du territoire des municipalités de la Nouvelle-Acadie, soit Saint-Alexis, Saint-Liguori, Saint-Jacques et Sainte-Marie-Salomé.

Objectif affiché : promouvoir la culture acadienne au sein de la région Lanaudière et faire connaître l’histoire et les origines acadiennes de plusieurs communautés villageoises de Lanaudière.

Si pour le moment la programmation de l’édition 2024 n’a pas encore été révélée, il est certain que le format restera la même. Tintamarre, spectacles de musique, salon des auteurs, et plus encore.

« Le Festival acadien de la Nouvelle-Acadie représente une belle occasion pour se réunir. On s’y amuse et on s’y retrouve entre amis. C’est aussi l’occasion pour découvrir de nouvelles personnes d’ascendance acadienne dans la région de Lanaudière », expliquent les organisateurs sur le site web du Festival.

Aux origines de la Nouvelle-Acadie

Pour retracer l’origine acadienne des quatre municipalités de la Nouvelle-Acadie, il faut revenir bien loin au 18e siècle.

« Le 8 février 1766, une poignée d’Acadiens réunis à Boston demandent d’être transportés au Canada. Comme on ne peut fournir suffisamment de bateaux, plusieurs Acadiens de Boston, du Massachusetts et du Connecticut décident d’entreprendre à pied le grand voyage qui les conduirait dans la région de Montréal », lit-on dans un bref aperçu historique sur le site web du Festival.

Il aura fallu près de deux ans pour que ces familles acadiennes complètent le grand voyage en 1769.

« L’abbé Jacques Degeay sulpicien, curé de Saint-Pierre-du-Portage (L’Assomption), obtient pour les Acadiens des concessions dans le bas du Ruisseau-Vacher et du Ruisseau Saint-Georges, dans la Seigneurie de Saint-Sulpice. C’est le premier fleuron acadien à s’établir dans la région », peut-on lire sur site web.

L’appellation Nouvelle-Acadie est citée dès 1772 pour nommer le territoire québécois habité par ces acadiens venus des États-Unis pour s’installer en milieu francophone.

Notons, par ailleurs, qu’un itinéraire pour découvrir la Nouvelle-Acadie est suggérée par Tourisme Lanaudière aux touristes.

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 4 juin 2024

Les services de diffusion en ligne comme Netflix et Spotify devront consacrer 5 % de leurs revenus pour un total de 200 millions de dollars par an, a tranché le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). De cette cagnotte, ces géants numériques auront des obligations de contribution envers les minorités linguistiques.

C-11 a pour but d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube.. Crédit image: Canva

Dans un règlement publié mardi, le CRTC a annoncé qu’il exigera des services de diffusion continue en ligne, dont les revenus de contribution annuels s’élèvent à 25 millions de dollars ou plus et qui ne sont pas affiliés à un radiodiffuseur canadien, qu’ils versent 5 % de ces revenus à certains fonds. Cette participation des plateformes numériques commencera dès 2024-2025.

La Loi sur la diffusion continue en ligne (anciennement C-11) adoptée en avril 2023 est venue modifier la Loi sur la radiodiffusion pour exiger aux entreprises en ligne de contribuer au contenu canadien.

Les services de diffusion continue en ligne comme Netlfix devront consacrer 0,5% de leurs revenus aux communautés linguistiques en milieu minoritaire ainsi qu’aux producteurs issus de communautés de la diversité.

Pour les plateformes audio comme Spotify, le CRTC se donne jusqu’au 2 juillet pour consulter les minorités francophones et les acteurs concernés avant de déterminer une exigence de contribution.

Les entreprises en ligne audio (2%) et audiovisuelle (2%) devront consacrer une partie de leurs revenus aux Fonds des médias du Canada et à la musique canadienne (via les organismes FACTOR et Musicaction) et dont une portion devra être consacrée à une programmation en français, exigent le CRTC. Environ 60 % de ces sommes seront consacrées à du contenu en anglais et 40 % à du contenu en français.

Le CRTC a toutefois précisé que plusieurs types de fonds serait disponible pour les entreprises en ligne. Le CRTC a aussi indiqué que le contenu provenant de productions des minorités linguistiques ne serait pas seulement limité aux fonds dédiés pour les communautés de langue officielle en milieu minoritaire.

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RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 3 juin 2024

Pour célébrer le Mois de la Fierté en Saskatchewan, le projet En toute fierté, de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), lance une série d’événements à travers la province. Tout au long du mois de juin, des activités seront organisées dans les villes de Regina, de Saskatoon et de Prince Albert.

De nombreux événements sont prévus à travers la province pour célébrer le Mois de la Fierté. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / JOHN ROBERTSON

Dans une entrevue accordée à l’émission Point du jour lundi, le porte-parole du projet En toute fierté, Denis Rouleau, a souligné l’importance de ce mois pour promouvoir la diversité au sein de la communauté fransaskoise.

Avec ces célébrations, on souligne notre appui à la diversité et notre appui aux membres de la communauté LGBTQ+, précise Denis Rouleau.

C’est une façon aussi de découvrir, pour ceux qui ne connaissent pas, les différents aspects de la communauté LGBTQ+, soit par les [jeux de connaissances] ou par les spectacles de drag [queens].

Une citation de Denis Rouleau, porte-parole du projet En toute fierté, de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF)

En toute fierté ! dévoile son programme pour le Mois de la Fierté

À Saskatoon, un apéro franco de la fierté sera organisé, le vendredi 7 juin 2024, à 17 h. L’événement sera suivi par un spectacle de drag présenté par La Troupe du Jour.

On refera aussi ce spectacle [apéro franco de la fierté] un peu plus tard à Regina. D’ailleurs, ça sera notre dernier événement, le 28 juin, à Q Nightclub […] avec des artistes différents , note Denis Rouleau.

Une projection du film Trois nuits par semaine, du réalisateur Florent Gouëlou, aura lieu au musée contemporain Remai Modern, le jeudi 27 juin, à 19 h.

C’est un super beau film en français qui nous amène dans le monde des dragqueens avec les compétitions des drags, et on voit l’intérieur de ce milieu-là, un peu leurs joies et leurs peines, affirme Denis Rouleau.

À Regina, l’événement Queer quizz & Artisanat est programmé le 11 juin à la Rotonde de La Cité universitaire francophone de l’Université de Regina. Cet événement est organisé en collaboration avec le Franco Club de la Cité universitaire.

[L’événement] est ouvert à toute la communauté. C’est très amusant […] il y a différentes catégories sur l’histoire de la communauté LGBTQ+, sur les drapeaux et les couleurs, il y a une section aussi sur les artistes, explique M. Rouleau.

Le comité En toute fierté participera également au défilé de la Fierté, qui se tiendra le 15 juin, dans la capitale provinciale, ainsi qu’à celui de la Ville des Ponts, le 22 juin.

Deux grands défilés, deux grandes fêtes de la diversité. Alors on invite les gens à venir marcher avec nous ou simplement s’installer sur le bord de parcours, ou regarder [le défilé] et participer dans ce sens-là , dit Denis Rouleau.

La programmation complète des événements est disponible sur la page Facebook d’En toute fierté.

Avec les informations de Leslie Garrido-Diaz

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RADIO-CANADA – Thibault Jourdain, publié le 4 juin 2024

Dans les dix dernières années, 19,7 millions de dollars ont été investis dans la province par des immigrants francophones qui ont créé leurs entreprises, selon des chiffres compilés par le Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM).

Emmanuel Battaglia a lancé sa boulangerie A taste of France, à Winnipeg, il y a environ deux ans.
PHOTO : RADIO-CANADA / AMINE ELLATIFY

Le nombre d’immigrants qui choisissent de créer ou de racheter une entreprise est, par ailleurs, aussi en croissance. Seuls 15 immigrants avaient monté leur entreprise en 2014-2015, contre 45 en 2023-2024.

Directeur en appui aux entreprises au CDEM, Joel Lemoine estime qu’une partie de cette augmentation tient au fait que l’organisation mène plus de missions de recrutement à l’étranger. Je crois que c’est grâce à des initiatives comme Destination Canada ou Destination Manitoba, mentionne-t-il.

À titre d’exemple, le CDEM a mené deux missions en Afrique, en Côte d’Ivoire et au Cameroun, l’an dernier pour attirer des immigrants francophones.

Le record reste cependant 2021-2022, en pleine pandémie, où 65 personnes ont créé leur entreprise.

Je crois qu’il y a plusieurs de ces gens-là qui ont perdu leur emploi [et qui] avaient besoin d’une source de revenus. Ils étaient à la maison à réfléchir et ont décidé d’ouvrir des entreprises à domicile, avance Joel Lemoine.

Ces entrepreneurs-là sont toujours en affaires, ajoute-t-il, même si certains ont repris, parallèlement, leur emploi.

Plus d’investissements en région qu’en ville

Les investissements à l’extérieur de la capitale manitobaine totalisent 10 373 000 $ en 10 ans, contre 9 364  000 $ à Winnipeg. Les montants des sommes investies varient grandement d’une année à l’autre, mais généralement, celles en région rurale sont plus importantes.

Cela s’explique en partie par les coûts élevés pour se lancer en affaires dans le domaine agricole, notamment en raison des prix élevés de la machinerie et des terrains. Parfois, on a des agriculteurs qui viennent d’un autre pays et qui vont acheter un commerce ou une entreprise dans le domaine agricole, ou une ferme existante au rural. Les investissements et les coûts d’achats sont beaucoup plus élevés, développe Joel Lemoine.

Joel Lemoine est directeur en appui aux entreprises au CDEM.
PHOTO : RADIO-CANADA / THIBAULT JOURDAN

Il est cependant plus facile de démarrer une entreprise en milieu rural qu’à Winnipeg, surtout si elle est petite. On doit comprendre que les gens s’établissent dans le marché au rural aussi à cause des coûts. Ils sont parfois beaucoup moins élevés, relève le directeur en appui aux entreprises au CDEM.

Sans surprise, les villes et villages autour de la capitale manitobaine attirent l’essentiel des créations d’entreprises, mais des communautés comme Notre-Dame de Lourdes, Saint-Lazare, Saint-Georges ou encore Saint-Laurent voient, elles aussi, des entreprises lancées par des immigrants, assure Joel Lemoine.

Par ailleurs, des villes anglophones attirent aussi des entrepreneurs francophones. C’est notamment le cas de Niverville et Steinbach. J’ai eu quand même probablement quatre à cinq démarrages d’entreprises à Niverville et de plus en plus de démarrages à Steinbach où il y a maintenant une communauté d’Africains majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest [francophone NDLR], donne-t-il en exemple.

Plus de 600 emplois créés

La majorité des sociétés montées par des immigrants sont des petites entreprises (de un à 99 employés) et sont souvent opérées à domicile. Ce type compagnies représentait environ 98 % des près de 44 000 entreprises avec des employés au Manitoba en décembre 2023, selon des données du Bureau des statistiques du Manitoba.

Par ailleurs, leur variété est grande : il peut s’agir de commerces d’import-export, de consultations, mais aussi de vente de vêtements, bijoux, parfums…, énumère Joel Lemoine.

Ce genre d’entreprises n’embauchent pas forcément beaucoup de personnel, mais, en 10 ans, 665 emplois ont tout de même été créés par des immigrants francophones.

Je dirais que 90 % des emplois créés par nos clients sont à temps plein, et ça c’est quelque chose qu’on a à cœur, ajoute-t-il.

La réalité, c’est que j’ai jamais voulu avoir ma propre affaire

Il arrive tout de même que certains immigrants francophones créent plus d’emplois. Dans le passé, on a vu des nouveaux arrivants qui cherchaient à acheter un restaurant ou un commerce. Ça crée une dizaine, même une vingtaine d’emplois à temps partiel et à temps plein, mentionne Joel Lemoine.

C’est notamment le cas d’Emmanuel Battaglia, propriétaire depuis bientôt deux ans de la boulangerie A Taste of France, située à Transcona, dans l’est de Winnipeg. Pour l’instant, en m’incluant, j’ai sept personnes, dont trois à temps partiel, explique-t-il.

L’homme s’est retrouvé à la tête d’une entreprise un peu par hasard. La réalité c’est que j’ai jamais voulu avoir ma propre affaire, glisse-t-il. Mais des années de galère avec l’immigration et divers patrons de boulangerie à Winnipeg l’ont poussé à décider [qu’il] ne pouvait pas continuer à travailler pour des gens qui n’avaient pas les mêmes idées.

Son projet, qui lui a pris quatre ans à développer et coûté 135 000 $, est en croissance : ainsi, cet été, il a repris l’un des kiosques situés sur l’Esplanade Riel mais son grand projet serait d’ouvrir une vraie boulangerie française à Saint-Boniface afin d’être vraiment implanté dans la communauté.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 3 juin 2024

Pendant 35 ans, la Fête Franco-Albertaine s’est taillée une place importante dans l’agenda communautaire Franco-Albertain comme étant l’événement incontournable de l’été.

Des festivaliers de la Fête Franco-Albertaine – Gracieuseté

La fête Franco-Albertaine sera de retour cet été du 4 au 7 juillet 2024 à Nordegg. Très populaire parmi les familles et les jeunes francophones de l’Alberta, l’événement offre une expérience estivale unique. Il s’agit d’offrir une pléthore d’activités autour d’un camping pendant quatre jours, le tout en français.

Au programme de l’édition 2024 : ateliers d’improvisation, d’astronomie et de littérature, cinéma en plein air, chasse au trésor, frisbee golf, pétanque, fer à cheval, visite d’une mine, tournois de hockey, yoga, et de cartes, dance canadienne française, tintamarre, initiation à l’entreprenariat, et plus encore.

Reportage de WebOuest sur la Fête Franco-Albertaine – Youtube

Comme chaque année, des centaines de festivaliers de tous les âges sont attendus. Organisé pour la première fois en 1989 par Jeunesse Francophone Alberta, la Fête Franco-Albertaine est aujourd’hui organisé conjointement par quatre organismes provinciaux.

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RADIO-CANADA – Publié le 1 juin 2024

Un chercheur français estime que les projets énergétiques dans la péninsule de Port-au-Port, à Terre-Neuve-et-Labrador, pourraient assurer la pérennité de la communauté francophone de la région.

André Magord a œuvré en Acadie en tant que chercheur à l’Université de Moncton en ethnolinguistique.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : ERIC-MATHIEU DOUCET

Professeur de civilisations nord-américaines à l’Université de Poitiers, en France, André Magord recevra un doctorat honorifique de l’Université de Moncton samedi lors de la remise des diplômes au campus de Moncton.

Le chercheur français s’intéresse aux questions identitaires et aux minorités linguistiques depuis des décennies dans le cadre de son travail.

Ce qui le captive avec l’Acadie c’est que, contrairement aux populations européennes, il est possible d’étudier les communautés acadiennes depuis le premier jour de leur création.

Ce buste de Samuel de Champlain est érigé à Port-Royal en Nouvelle-Écosse.
PHOTO : RADIO-CANADA / SABRINA FABIAN

André Magord s’intéresse notamment à l’impact qu’ont eu les grands bouleversements sociétaux sur les modes de vie des minorités francophones au cours des dernières décennies.

Quand on pense aux minorités, le mode de vie communautaire en particulier était la clef pour la formation de cette identité et, depuis 30 à 40 ans, il est complètement déstructuré avec le phénomène de désocialisation, avance André Magord. Mon propos c’était un peu de dire que peut-être qu’on est un peu dépassé et qu’on a laissé des choses très importantes sur le côté de la route et qu’il faudrait qu’on se refocalise sur ces questions-là.

Le cas de Port-au-Port

L’une des choses oubliées sur la route, selon le chercheur, c’est que la vitalité des minorités francophones au Canada est intimement liée au développement économique de leurs communautés.

Il faut qu’il y ait un ensemble de population qui puisse se maintenir sur un territoire pour continuer à développer un mode de vie qui est le leur, singulier, en s’adaptant à toutes les transformations de la société, mais ça ne peut pas se faire aujourd’hui sans des emplois sur un territoire donné pour que cette singularité puisse continuer à se développer et se transformer, a-t-il expliqué au micro de Votre samedi.

Il donne en exemple le moratoire sur la pêche de la morue, en 1992, qui a largement ébranlé la vitalité de la communauté francophone de la péninsule de Port-au-Port, à Terre-Neuve.

L’activité économique principale de la péninsule disparaissait à cause de la grande pêche industrielle, rappelle-t-il.

Environ 4000 personnes habitent dans la péninsule de Port-au-Port, dans l’ouest de Terre-Neuve. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER

André Magord voit d’un bon œil le mégaprojet d’éolienne de l’entreprise World Energy GH2 dans la péninsule de Port-au-Port.

Ce serait quand même un juste retour que cette grande industrie internationale qui a détruit leur mode de vie, par ce développement-là, leur donne les moyens de recréer des emplois dans leurs communautés pour qu’ils puissent s’inscrire dans leur continuité et leur pérennité, lance-t-il.

Au cours de sa carrière, le chercheur s’est aussi penché sur l’identité francophone de Terre-Neuvienne.

Il raconte avoir été fasciné de découvrir la vitalité culturelle de ces petites communautés lorsqu’il s’est rendu sur la péninsule de Port-au-Port dans les années 1980.

Moi qui venais d’un milieu rural en Poitou, je pouvais faire des connexions avec ce que m’avaient raconté les anciens, raconte-t-il.

Vitalité et pérennité des minorités linguistiques

Un Forum réunissait justement des chercheurs de l’Université de Poitiers et de l’Université de Moncton cette semaine, au Carrefour international des études acadiennes.

Il se voulait un événement pour célébrer les liens d’amitié et de collaboration entre les deux universités.

Des personnes assistent à la conférence d’ouverture au lancement du Forum Moncton-Poitiers, le 29 mai 2024.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : ERIC MATHIEU DOUCET

Lors des échanges, des constats positifs et négatifs sont sortis en lien avec l’avenir de la francophonie en Acadie, raconte-t-il.

Selon lui, la vitalité linguistique sera marquée par la course contre l’assimilation.

Le principal défi pour la survie des minorités sera la capacité à analyser l’ensemble des facteurs qui mène à l’assimilation, dit-il.

Malgré les langues officielles, malgré un travail en études acadiennes très solide de génération en génération […] le constat qu’on fait c’est que ce n’est pas suffisant si on vise l’idée d’un renouvellement intergénérationnel pour la transmission de la langue, il faut davantage.

D’un point de vue de recherche, son constat est un peu plus positif puisqu’il y a beaucoup de choses devant nous, on a beaucoup d’outils, beaucoup de moyens.

André Magord est aussi derrière le projet Francoralité, une bibliothèque sonore en ligne qui regroupe des archives sonores collectées depuis 1930 dans la ruralité du Centre-Ouest français, du Canada francophone et de la Louisiane.

On étudie comment cette culture qui est partie de la France […] s’est déplacée dans le temps et l’espace et qu’elle sent on peut lui donner aujourd’hui et en quoi ça peut nous aider dans ce processus de compréhension de qui on est et où on veut aller, explique-t-il.

Pour le chercheur, le doctorat honorifique qui lui sera remis samedi est un grand honneur, mais c’est surtout un moyen de souligner ces plus de quarante ans de coopération en études acadiennes entre l’Université de Poitiers et l’Université de Moncton.

Avec les informations de l’émission Votre samedi

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 1er juin 2024

Lucie Hotte travaille présentement à un projet de recherche subventionné par le Conseil de recherche en sciences humaines sur les lieux de sociabilité littéraire franco-canadiens de 1950 à 2000. Gracieuseté de Lucie Hotte

[LA RENCONTRE D’ONFR]

OTTAWA – Lucie Hotte est professeure titulaire au Département de français et directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF) de l’Université d’Ottawa. Elle dirige également le Laboratoire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada. Ses recherches se concentrent sur les théories de la lecture, les littératures minoritaires et l’écriture des femmes. Forte de plus de 25 ans d’expérience, Lucie Hotte a reçu de nombreux prix, dont le plus récent est le Prix d’excellence en recherche en francophonie de l’Université d’Ottawa, récompensant son rôle majeur dans la promotion et l’étude des cultures francophones minoritaires au Canada.

« Votre curriculum vitae fait 44 pages. Est-ce qu’il reste de la place pour d’autres projets?

Oui, il y a toujours des projets en cours. Je travaille actuellement sur deux manuscrits de livres. L’un d’entre eux devrait être soumis à un éditeur prochainement, j’espère avant la fin de l’année, tandis que l’autre prendra encore quelques années. En plus, je mijote une idée pour un troisième livre. Les idées ne manquent jamais. Au fil de ma carrière, j’ai souvent eu des idées de recherches que j’ai proposées à des collègues ou à des étudiants.

Après, c’est un avantage et un désavantage parce qu’il faut savoir se concentrer sur un projet à la fois pour le mener à terme (rires).

Quel est votre rapport à la littérature, qui semble être au cœur de vos missions?

Mon parcours est un peu différent. Au départ, ce qui m’intéressait vraiment, c’était les théories de la lecture. Quand j’étais étudiante au baccalauréat, beaucoup de gens autour de moi voulaient devenir écrivains. Pas moi. Je n’étais pas intéressée par l’idée d’écrire. Moi, j’aimais lire. J’aimais comprendre ce qui fait qu’une œuvre littéraire nous attire, nous passionne, nous fascine, nous captive. Comment est-ce construit, comment cela fonctionne, et quel impact cela a sur le lecteur ou la lectrice. Donc, à la base, je suis une théoricienne de la littérature et je me concentre sur les théories de la réception. Mon premier livre traite de cela, en se basant sur un corpus québécois. Le choix du corpus était un peu accessoire, je voulais travailler sur une littérature canadienne, pas sur la littérature française, même si je l’aimais beaucoup.

Puis, j’ai commencé à m’intéresser à la littérature franco-ontarienne, à la lire et à lire aussi la critique de cette littérature. Je trouvais que la critique était très réductrice. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui se passait dans la lecture de cette littérature, quelque chose de différent par rapport à la lecture des littératures majoritaires.

Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche, Sophie Montreuil, directrice général de l’Acfas, Lucie Hotte, Martine Lagacé, vice-rectrice associée développement et promotion de la recherche, Jacques Frémont, recteur de l’Université d’Ottawa et Martin Maltais, président de l’Acfas, lorsque Lucie Hotte a reçu le Prix d’excellence en recherche en francophonie. Gracieuseté de Lucie Hotte

Une de vos expertises est la théorie de la réception. Comment décririez-vous votre travail, pour les novices?

C’est assez large mais, par exemple, le filon de la lecture est devenu central dans mes recherches sur les littératures franco-canadiennes. Je travaille beaucoup sur la réception critique des œuvres et sur les raisons pour lesquelles un auteur reçoit des prix et d’autres non. Parallèlement, j’ai toujours analysé des œuvres et publié des articles sur des auteurs comme Michel Ouellet, Patrice Desbiens, Gabriel Osson, etc.

Toutes les littératures minoritaires, qu’elles soient franco-ontariennes, acadiennes, franco-manitobaines, africaines ou haïtiennes, sont souvent lues par les critiques selon une grille de lecture qui tend à être presque toujours réaliste. On cherche à découvrir quelque chose d’exotique, on cherche à ce que ces œuvres nous représentent une certaine réalité.

Il y a-t-il un engouement pour la littérature francophone minoritaire et a-t-elle une place au Canada selon vous?

C’est une question assez complexe, surtout récemment. Avec la direction du CRCCF, je me suis beaucoup éloignée des études littéraires pour m’intéresser à la recherche en français, à la francophonie minoritaire au Canada, à ses conditions d’existence, ainsi qu’aux enjeux et défis que les chercheurs francophones doivent relever.

Mon bilan n’est pas très positif, particulièrement pour le domaine littéraire.

Alexandre Yergeau, fils de Robert Yergeau et Lucie Hotte. Gracieuseté de Lucie Hotte

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