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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 15 juin 2023

TORONTO – Si la communauté francophone reste une minorité linguistique dans la Ville reine, il n’en reste pas moins que le français et l’anglais constituent les deux langues officielles du Canada, tout comme dans la capitale économique du pays. Maison de la francophonie, commissariat municipal aux services en français ou encore communications de la ville en français… À 11 jours du scrutin partiel, les principaux candidats à la mairie de Toronto évoquent leurs projets pour la francophonie, absents de leurs programmes officiels.

Le nouveau maire de Toronto sera élu le 26 juin prochain. Crédit image: Rudy Chabannes

Un million de dollars, c’est le nouveau fonds annuel que la candidate Mitzie Hunter propose de mobiliser en travaillant avec des partenaires provinciaux et fédéraux pour améliorer la disponibilité des services et des communications en français dans la ville de Toronto, visant à rétablir la communication dans les deux langues officielles.

Si elle est élue le soir du 26 juin, l’ancienne députée libérale de Scarborough-Guilwood assure qu’elle négociera avec le gouvernement fédéral pour débloquer les fonds pour la Maison de la francophonie, dont le projet est en berne depuis plusieurs années : « La Maison de la francophonie sera un ajout essentiel à la Ville et je m’emploierai à œuvrer avec d’autres paliers de gouvernement pour ce projet. »

Elle souhaite utiliser le Comité consultatif des affaires francophones de Toronto comme un véhicule pour identifier les opportunités d’action pour répondre aux besoins.

L’ex-députée provinciale Mitzie Hunter promet un million de dollars par an pour la communication et les services en français. Source : Twitter Mitzie Hunter

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 14 juin 2023

La plus grande ville du Canada atlantique sera doté d’un nouveau centre communautaire francophone grâce à l’appui financier du gouvernement fédéral de 8,2 millions de $.

Bonne nouvelle pour les francophones de Halifax. Le Conseil communautaire du Grand-Havre (CCGH), le Petit-Voilier et le Conseil scolaire acadien provincial (CSAF) ont annoncé, hier le mardi 13 juin 2023, que le Gouvernement fédéral a récemment accordé un financement de 8.2 millions $ la construction d’un centre communautaire sur la péninsule de Halifax.

Objectif escompté : regrouper plusieurs acteurs de la francophonie sur le même lieu. Dans le détail, le projet inclut un nouveau centre culturel et communautaire, un centre de la petite enfance de 42 places pour les enfants de 18 mois à 4 ans associés à la nouvelle école francophone de la ville. Coté emplacement, l’édifice sera construit aux angles des rues Bayers et Oxford.

« Ce projet de lieu central, visible et accessible pour les francophones est discuté depuis plus de 20 ans et c’est donc une excellente nouvelle de le voir devenir réalité à court-terme » déclare Issam Wade, vice-président du CCGH dans un communiqué conjoint des trois organismes impliqués dans le projet.

« Ce projet est une excellente nouvelle pour notre communauté, car ça renforce les liens communautaires. L’épanouissement de la communauté acadienne et francophone est essentiel et des infrastructures qui élargissent nos espaces francophones nous permettront de faire ceci » a indiqué pour sa part Marcel Cottreau, président du Conseil scolaire acadien provincial.

Même son de cloche chez Caroline Duchesne, présidente du conseil d’administration du Petit-Voilier.

« C’est une excellente nouvelle pour la communauté, nous sommes heureux de pouvoir offrir des services de garde supplémentaires pour les familles acadiennes et francophones de la péninsule. », a-t-elle déclaré.

Notons, enfin, que la livraison du projet est prévue pour la rentrée de 2025.

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RADIO-CANADA – Pierre Philippe LeBlanc, publié le 14 juin 2023

Plusieurs résidents de la région de Belle-Baie au Nouveau-Brunswick insistent sur l’importance pour la municipalité de communiquer avec la population dans les deux langues officielles dans toutes les occasions.

Une dizaine de citoyens de Belle-Baie ont demandé d’intervenir lors de la réunion publique du 13 juin sur la révision de la politique linguistique municipale, dont neuf qui demandent qu’on y apporte des changements.
PHOTO : AUTRE BANQUES D’IMAGES / SERGE BOUCHARD

Belle-Baie révise présentement sa politique linguistique. Dans son ébauche annoncée la semaine dernière, elle s’engage à utiliser la langue française dans toutes ses communications, à l’oral ou à l’écrit, quel que soit le moyen de communication utilisé.

Les autorités municipales comptent toutefois communiquer dans les deux langues officielles dans le cas des questions de sécurité publique et dans les points de service à la population, notamment.

Environ une vingtaine de personnes ont assisté à la présentation publique de l’ébauche, mardi soir, à Petit-Rocher. Dix citoyens ont demandé d’intervenir, dont neuf qui demandent qu’on apporte des changements à l’ébauche.

C’est le cas de la citoyenne Andrea Bouma. Elle dit être complètement d’accord avec le principe que Belle-Baie est francophone, mais elle ne veut pas que la communauté anglophone minoritaire se sente exclue.

Andrea Bouma interviewée à l'extérieur.
Andrea Bouma, résidente de la région de Belle-Baie.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

C’est juste que si on va vivre ensemble, quand vous allez avoir de l’information à communiquer à la population qui habite dans la région, faites-le dans les deux langues […] Pas juste les questions de santé et de sécurité, mais toutes les affaires. C’est ce qui nous fait sentir partie de la communauté, explique Mme Bouma.

Le citoyen Pierre Doucet exprime un avis similaire.

Le problème, c’est les communications de réseau social. Je comprends que Belle-Baie et toutes les régions par ici, ce sont des communautés francophones qui se rassemblent […] La seule chose qu’on demande, c’est le respect pour les personnes qui demeurent ici et qui ne parlent pas français, affirme Pierre Doucet.

Pierre Doucet interviewé à l'extérieur.
Pierre Doucet, résident de la région de Belle-Baie.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Edgar Aubé, ancien maire de Beresford, plaide aussi pour plus de bilinguisme dans les communications municipales.

Je suis d’accord avec le fait que la nouvelle municipalité doit être francophone […] Beresford avait la même politique au point de vue d’une municipalité francophone, mais quand venait le temps des communiqués à la population, c’était fait sur les réseaux sociaux dans les deux langues. Alors, c’est ce que je demande à la nouvelle municipalité de faire, déclare Edgar Aubé.

Edgar Aubé interviewé à l'extérieur.
Edgar Aubé, ancien maire de Beresford.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Le conseil municipal va tenir compte des commentaires

Daniel Guitard, maire de Belle-Baie, dit avoir aimé les discussions et les commentaires reçus durant la réunion publique.

La municipalité a aussi reçu d’autres commentaires du public par écrit. Il promet que le conseil municipal tiendra compte de toutes ces opinions pour la suite des choses.

« Ce soir, ce qu’on a entendu en gros, on n’est pas contre la politique linguistique, mais on aimerait que Facebook soit dans les deux langues officielles. On va discuter avec le conseil pour voir ce qui peut être fait. »— Une citation de  Daniel Guitard, maire de Belle-Baie

Le comité de révision de la politique linguistique va se pencher sur ces commentaires, puis il fera une recommandation à l’ensemble du conseil municipal. Les conseillers en discuteront ensuite et ils voteront sur une version définitive lors d’une réunion publique, explique le maire.

Daniel Guitard interviewé à l'extérieur.
Daniel Guitard, maire de Belle-Baie.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Il n’existe aucun échéancier pour tout cela, mais le maire Guitard souhaite que la question soit réglée au plus tard en juillet.

Belle-Baie avait reçu des plaintes parce que la page Facebook de la mairie publiait des messages uniquement en français. C’est pourquoi elle a décidé de réviser sa politique linguistique.

Avec les renseignements de Serge Bouchard

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RADIO-CANADA – Pierre Philippe LeBlanc, publié le 14 juin 2023

Dix ans après leur création, plus de 11 000 plaques d’immatriculation bilingues sont en circulation dans la province, selon des données de l’Assurance publique du Manitoba (MPI).

Au début du mois de juin, il y avait 11 633 plaques d’immatriculation bilingues apposées sur des véhicules au Manitoba. Sur celles-ci, la devise « Friendly Manitoba » est accompagnée par le mot Bienvenue.
PHOTO : ASSURANCE PUBLIQUE DU MANITOBA

Au début du mois de juin, il y avait 11 633 plaques d’immatriculation bilingues apposées sur des véhicules au Manitoba. Sur celles-ci, la devise Friendly Manitoba est accompagnée du mot Bienvenue.

On ne cherchait pas une traduction de Friendly Manitoba, mais ce qu’on voulait que la plaque reflète avec Bienvenue, c’est une ouverture, montrer que la communauté est accueillante, tout en exprimant la dualité linguistique de la province, explique le directeur général de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Daniel Boucher.

L’organisation politique avait participé aux discussions concernant l’élaboration de la nouvelle plaque bilingue. Celle-ci avait été dévoilée le 19 février 2013 par l’ancien premier ministre néo-démocrate Greg Selinger.

Sa création mettait un terme à un raté vieux de 17 ans : en effet, en 1996, la province avait annoncé la mise en circulation de nouvelles plaques d’immatriculation, mais elles étaient unilingues.

Lorsqu’un journaliste avait demandé au ministre des Transports de l’époque, Glen Findlay, pourquoi la plaque n’était pas bilingue, celui-ci était resté interloqué et sans voix, trahissant le fait que son gouvernement n’y avait tout simplement pas pensé.

Plus de 1000 plaques par an

En moyenne, plus de 1160 plaques bilingues entrent en circulation chaque année au Manitoba, soit près d’une centaine par mois, selon les chiffres de la MPI.

Mais en réalité, leur nombre varie fortement d’une année à l’autre. Ainsi, 1777 nouvelles plaques bilingues ont été mises en circulation en 2013, comparativement à 920 en 2014, ou encore 1376 en 2018, comparativement à 1817 en 2019. Leur nombre est cependant en chute libre depuis la pandémie.

La province a distribué environ 140 000 plaques d’immatriculation par année entre 2013 et 2022.

Aucune explication concrète ne permet de comprendre de telles fluctuations, selon la MPI.

Le nombre de nouvelles plaques bilingues varie d’une année à l’autre selon les fluctuations de la demande et des immatriculations globales des véhicules , explique toutefois une porte-parole de l’assureur public, Kristy Rydz.

Néanmoins, globalement, les plaques bilingues représentent moins de 2 % des plaques mises en circulation chaque année.

Avec l’introduction d’un plus grand nombre de plaques d’immatriculation spécialisées au cours de la dernière décennie, les clients ont plus d’options parmi lesquelles choisir pour personnaliser leurs véhicules, ajoute la porte-parole.

En 10 ans, 1 430 771 plaques d’immatriculation ont été émises au Manitoba, uniquement pour les véhicules et les motos.

Une offre active peu répandue

Si les autocollants vendus autrefois par la SFM pour afficher sa francophonie sur son véhicule ne sont plus utiles aujourd’hui, la plaque bilingue reste tout de même encore assez peu connue.

D’ailleurs, elle n’est ni promue ni offerte activement partout dans la province.

L’offre active pour ces plaques est faite dans les centres de service de Steinbach et du chemin St Mary’s [à Winnipeg], qui sont deux centres désignés bilingues, écrit Kristy Rydz. Cependant, tous les clients peuvent demander ces plaques dans n’importe quel centre de service, ainsi qu’à n’importe quel agent Autopac partout dans la province.

Selon la MPI, neuf agents Autopac sont désignés bilingues au Manitoba, et 40 fournissent des services partiellement en français.

Une photo non datée d'un cadre autocollant pour une plaque d'immatriculation au Manitoba.
La SFM avait créé un cadre que les francophones pouvaient coller autour de leur plaque d’immatriculation avant la création de la plaque d’immatriculation bilingue au Manitoba, en 2013.
PHOTO : SOCIÉTÉ DE LA FRANCOPHONIE MANITOBAINE

De son côté, Daniel Boucher note qu’au Manitoba, la plupart des gens obtiennent leurs plaques d’immatriculation par l’intermédiaire d’agences d’assurance plutôt que directement à la MPI. Comme ces agences sont privées, les offres et les services varient d’une agence à l’autre.

C’est la réalité, mais nous serions heureux si la MPI pouvait rendre les plaques d’immatriculation bilingues encore plus accessibles et qu’elle fasse savoir à tous les assurés que c’est une option qui leur est offerte. Il pourrait aussi être intéressant d’étudier l’option pour qu’à l’avenir, la plaque bilingue devienne la plaque standard, plaide-t-il.

La MPI a refusé de rendre Yvette Deveau, la coordonnatrice des services en français et de l’accessibilité au sein de l’assureur public, disponible pour une entrevue.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 juin 2023

Considérée comme Fête nationale au Québec depuis 1978, la Saint-Jean demeure une fête communautaire importante sur le plan culturel et identitaire dans les milieux francophones en situation minoritaire. Dans cet série d’articles, Francité vous fait voyager pour découvrir les célébrations de Saint-Jean-Baptiste à l’extérieur du Québec.

Festival de la St-Jean

A Kapuskasing au Nord de l’Ontario, fêter la St-Jean-Baptiste à travers un événement public est une tradition récente, mais bien ancrée. En fait, la petite ville à majorité francophone se targue d’organiser depuis 1999 la plus grande célébration de la fête de la St-Jean en Ontario.

Le Festival de la St-Jean de Kapuskasing attire en moyenne 1000 festivaliers, soit un 1 habitant sur 8. Avec ce chiffre, il est fort à parier qu’il s’agit de la plus grande fête de la St-Jean à l’extérieur du Québec.

Une affiche publicitaire du Festival à Kapuskasing – Gracieuseté

Affirmation identitaire

Cette année, le Festival revient cette semaine du 15 au 18 juin avec un nouveau format de quatre jours incluant un spectacle scolaire le jeudi, un Gala d’humour le vendredi, en plus de la traditionnelle soirée musicale prévue le samedi et le brunch avec la messe de la St-Jean le dimanche.

De plus, le Festival change de nom pour devenir le Festival de la St-Jean Caisse Alliance de Kapuskasing, en faisant allusion à l’un des commanditaires majeurs de l’événement.

Autre nouveauté : le Festival se déplace à l’extérieur pour la première fois dans une grande tente érigée sur le stationnement du Centre des loisirs de Kapuskasing avec une capacité de 1300 participants.

Pas moins 800 personnes sont attendues vendredi pour le gala d’humour avec Patrik Guillotte, Daniel Grenier, Stéphane Fallu, Pierre Hébert et Jean-François Mercier. Le lendemain, la soirée musicale débutera avec Ci-té Rocker, La Famille Lapointe, suivi de Mitch Jean, le groupe Kaïn comme tête d’affiche.

Les plus nocturnes des festivaliers pourront rester jusqu’aux heures du matin durant les « afterpartys » animés par le DJ P8T0.

Contactée par Francité, Marie-soleil Veilleux du comité d’organisation du Festival de la St-Jean de Kapuskasing explique que l’événement attire des gens de plusieurs villes de la région du Nord de l’Ontario comme Timmins et Sudbury.

« Depuis que je suis très jeune, je participe chaque année à la fête de la St-Jean », indique-elle, ajoutant que l’événement attire un mélange de profils y compris les jeunes, les familles et les anglophones issus de familles exogames.

Pour la jeune Franco-Ontarienne, cette manifestation annuelle est une façon d’affirmer et de célébrer l’identité francophone au-delà de l’aspect festif et de divertissement.

Selon elle, tout le monde à Kapuskasing tient à maintenir la célébration de la St-Jean comme tradition locale. D’ailleurs, plusieurs opérateurs économiques locaux et régionaux soutiennent financièrement le Festival aux cotés de bailleurs de fonds institutionnels. Cela sans compter les nombreux employés et bénévoles qui mettent annuellement plus de 4000 heures de travail pour gérer l’événement.

Notons, enfin, que le Festival est organisé par le Centre régional de Loisirs culturels, un organisme à but non lucratif qui a pour mandat de contribuer à l’épanouissement de la communauté francophone régionale.

Horaires du Festival de la St-Jean Caisse Alliance Kapuskasing

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RADIO-CANADA – Publié le 13 juin 2023

Une deuxième saison pour Le monde de Gabrielle Roy est actuellement en tournage à Winnipeg, au Manitoba.

Une fois de plus, c’est la cinéaste acadienne de Caraquet Renée Blanchar, qui scénarise et réalise la suite des aventures de la célèbre écrivaine franco-manitobaine.

Renée Blanchar avait été sollicité par une équipe de producteurs du Manitoba et du Québec pour réaliser ce projet, il y a quelques années.

La première saison de la série mettait en scène une Gabrielle Roy âgée de neuf ans, qui absorbait toutes les choses de l’enfance. Elle a récolté trois nominations aux prix Gémeaux en 2022.

Dans la deuxième saison, on couvre huit années. Ça aussi c’était vraiment pour nous un défi parce qu’il faut vieillir notre Gabrielle qui commence à peu près à 20 ans et qui va partir à 27 ans, raconte Renée Blanchar. On couvre de 1929 à 1937.

Renée Blanchar, réalisatrice du documentaire Le Silence, le 12 novembre 2020.
Renée Blanchar. (Archive)
PHOTO : RADIO-CANADA / GUY LEBLANC

Pendant cette période, ses débuts comme institutrice, où Gabrielle Roy essaie de rentrer dans le moule et faire ce qu’on attend d’elle, ainsi que sa rencontre foudroyante avec le milieu artistique.

Tout cela se déroule sur fond de krach boursier, de crise économique, flanquée entre deux guerres et bercée par le Jazz.

« C’est une saison beaucoup plus torturée pour Gabrielle Roy, qui essaie de répondre à ce que son milieu attend d’elle, et qui en même temps sent un appel tellement fort que pour elle c’est l’idée que si elle n’arrive pas à faire ce qu’elle a a faire, elle en mourra. »— Une citation de  Renée Blanchar, réalisatrice et scénariste

Gabrielle Roy quitte le pays alors pour l’Europe en 1937, moment où la deuxième saison de cette série se termine.

Un tournage à grand déploiement

Pour la productrice Micheline Arbez, plusieurs des aspects fabuleux de la série sont qu’elle permet de mettre de l’avant de magnifiques lieux historiques de Winnipeg, notamment le théâtre Burton Cummings.

Gabrielle Roy étant native d’ici, elle parle souvent de ces lieux, dit-elle. C’est des lieux actuels qui sont vrais de vrais. On est dans un vrai théâtre, comme on est dans sa maison. Tout ce que vous voyez dans la série, c’est naturellement d’époque, ici à Winnipeg.

Selon Renée Blanchar, cela correspond bien avec l’émancipation de Gabrielle vers l’univers artistique de cette période de sa vie.

Là on est en train de faire toute la partie qui relate son expérience avec le théâtre Molière. Ce sont des scènes ambitieuses, dit-elle.

famille autour d'un table.
Le monde de Gabrielle Roy est une coproduction Manitoba-Québec entre Les Productions Rivard et Zone 3. Ci dessus, une image captée de la première saison de la série.
PHOTO : RADIO-CANADA

Jusqu’à 75 comédiens, sans compter les figurants, font partie du tournage qui a débuté le 18 mai. Le 6 juin, l’équipe en était à sa 13e journée de tournage sur 26.

La comédienne Romane Denis incarne Gabrielle Roy dans la série. La Franco-manitobaine Marie-Ève Fontaine prend le rôle de sa sœur Clémence et leur mère Mélina est jouée par la comédienne Martine Francke.

L’équipe de production, ainsi que les comédiens, viennent de plusieurs provinces canadiennes.

On a une équipe qui est vraiment mixte avec beaucoup de gens d’ici, lance Renée Blanchar. Ce mélange-là, par rapport à l’histoire de Gabrielle Roy, fait que la série ressemble à ce à quoi elle ressemble. Il y a quelque chose de profondément francophone minoritaire, canadien mêlé, multiethnique, multiculturel. Tout cela je crois que ça joue du fait de tourner ici.

Oui parce qu’il ne faut pas oublier qu’on produit dans un milieu qui est majoritairement anglophone, ajoute Micheline Arbez Productrice.

Une femme qui sourit.
Micheline Arbez des Productions Rivard (Archive).
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER
Les huit nouveaux épisodes seront diffusés sur ICI TOU.TV EXTRA ainsi que sur ICI TÉLÉ, d’ici la fin de l’année.

Avec des informations d’Anne-Marie Parenteau

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 13 juin 2023

OTTAWA- Le projet de loi C-13, visant à moderniser la Loi sur les langues officielles a franchi une étape de plus lundi soir, le rapprochant de son adoption finale. En comité, les Sénateurs n’ont apporté aucune modification pour ainsi adopter la mouture telle que modifiée par les élus aux Communes.

Archives ONFR+

Le projet de loi de la ministre Ginette Petitpas Taylor retournera donc au Sénat d’ici les prochains jours et pourrait obtenir la sanction royale d’ici la fin de la semaine. Le comité des Langues officielles a expédié l’étude en près d’une heure.

Les sénatrices Bernadette Clement et Michèle Audette ont tenté de modifier le libellé avec des amendements qui auraient accordé une plus grande importance aux langues autochtones au sein de la Loi sur les langues officielles, mais celles-ci ont été rejetées. Des fonctionnaires ont notamment expliqué que le projet de loi, dans sa forme actuelle, ne viendrait pas en affront à la Loi sur les langues autochtones.

« La Loi (sur les langues autochtones) – à mon humble avis au ministère de la Justice – n’est aucunement en péril avec le renforcement de la Loi sur les langues officielles qui vise autre chose que les langues autochtones et davantage le cadre constitutionnel consacré au français et à l’anglais », a indiqué Warren J. Newman, un fonctionnaire de Justice Canada.

Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles. Gracieuseté.
Ginette Petitpas Taylor, la ministre des Langues officielles. Gracieuseté

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RADIO-CANADA – Jennifer Magher, publié le 11 juin 2023

À la suite du jugement favorable au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) pour l’ouverture d’une école francophone sur le site de l’annexe Queen Elizabeth de Vancouver, des parents se réjouissent, mais partagent également certaines inquiétudes pour leurs enfants.

L’annexe Queen Elizabeth à Vancouver, qui héberge des élèves en immersion française de la maternelle à la 3e année, sera transférée au Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique qui prévoit accueillir des élèves francophones dès septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA / CAROLINE MORNEAU

Pascal Simonpietri est président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents, une école francophone située dans l’ouest de Vancouver. Il se dit heureux que la Cour suprême de la Colombie-Britannique ait été dans le sens des francophones.

Pour une fois, on fait valoir nos droits. C’est une excellente nouvelle de savoir que, après des années et des années d’attente, on va avoir enfin une nouvelle école, précise-t-il.

Pascal Simonpietri.
Pascal Simonpietri se réjouit de la décision de la Cour suprême, bien que des questions demeurent en suspens au sujet des travaux et du transfert des élèves à l’annexe Queen Elizabeth en septembre.
PHOTO : RADIO-CANADA

« Même si on l’attendait, c’était un peu inespéré. Donc on était très, très contents. »— Une citation de  Pascal Simonpietri, président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents

L’annexe Queen Elizabeth, à l’ouest de la rue Granville de Vancouver, accueille en ce moment environ 70 élèves en immersion française entre la maternelle et la troisième année.

Le CSF prévoit y offrir dès septembre l’enseignement en français pour environ 65 élèves. L’école viendrait ainsi desservir l’ouest de Vancouver. En 2015, la Cour suprême du Canada statuait que l’offre scolaire en français était insuffisante dans cette partie de la ville.

carte des écoles à l'ouest de la rue Main de Vancouver
À l’heure actuelle, le CSF compte deux écoles primaires francophones à l’ouest de la rue Main de Vancouver: l’école Rose-des-Vents et l’école des Colibris. L’ouverture d’une école francophone dans l’annexe Queen Elizabeth permettrait aux parents à l’ouest de la rue Granville d’avoir une école à proximité.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’annexe Queen Elizabeth s’ajoute ainsi à l’École Rose-Des-Vents et à l’École des Colibris, toutes deux des écoles francophones situées dans l’ouest de Vancouver.

Des travaux qui soulèvent des questions

Lorsque le CSF a évoqué de la possibilité d’acquérir l’annexe Queen Elizabeth, Pascal Simonpietri indique que l’organisation avait aussi fait mention des travaux à effectuer sur le site.

Dans le communiqué du CSF reçu vendredi, nous avons appris que potentiellement, l’école ouvrirait en septembre. Ça a déclenché un petit affolement chez les parents, déclare-t-il.

L’intégration d’une école qui n’est pas encore rénovée, la nature des travaux à effectuer et la transition sont au cœur de ses préoccupations.

Pascal Simonpietri se rappelle de la transition lors de l’ouverture de l’École des Colibris lors de laquelle les enfants ont dû être séparés de leurs amis. Tout a changé en quelques mois. On a un peu peur que ça se passe de la même façon, qu’on doive tout à coup être séparé de l’École Rose-des-Vents, des amis du service de garde, des repas chauds, précise-t-il.

Le président de l’Association des parents de l’école Rose‑des‑Vents souhaite toutefois que la transition se déroule le mieux possible. Pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup de réponses, mais le CSF a témoigné d’une envie de collaborer, de nous consulter en amont avant de prendre des décisions, se rassure-t-il.

Une demande croissante pour les écoles d’immersion française

Pour sa part, Diana Batts fait partie de la Queen Elizabeth Annex Parents’ Society qui s’est battue contre le transfert de l’annexe Queen Elizabeth au CSF. Elle est mère d’un enfant en immersion française qui fréquente la maternelle à l’annexe Queen Elizabeth.

Diana Batts.
Diana Batts estime qu’il est essentiel de donner la possibilité aux parents d’éduquer leurs enfants en français dès le plus jeune âge afin qu’ils deviennent bilingues.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un contexte de pénurie de places dans les écoles en immersion française, Diana Batts se dit déçue de la décision de la Cour suprême de la province. L’immersion en français est en demande, et il est difficile d’accéder à une maternelle en immersion française. Il est très important de permettre aux parents de commencer à éduquer leurs enfants en français afin qu’ils deviennent bilingues, précise-t-elle.

La décision rendue vendredi concerne seulement l’injonction qui visait à empêcher le transfert de l’annexe Queen Elizabeth au CSF pour la prochaine année scolaire. Le 25 septembre débutera un procès opposant le CSF au Vancouver School Board et la province au sujet du transfert rapide du site de l’annexe Queen Elizabeth au CSF.

C’est de la folie que les conseils scolaires se battent les uns contre les autres au sujet de la langue française, estime Diana Batts.

« Nous sommes des parents qui voulons que nos enfants soient bilingues […]. Le CSF veut des écoles pour les enfants francophones. Nous devrions donc tous travailler ensemble pour améliorer la langue française en Colombie-Britannique, et tous les niveaux de gouvernement devraient soutenir cette initiative. »— Une citation de  Diana Batts, membre de la Queen Elizabeth Annex Parents’ Society

De son côté, le CSF n’a pas accordé d’entrevue à Radio-Canada pendant le week-end, mais il réagira à la question lundi.

Avec les informations de Francis Plourde

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RADIO-CANADA – Publié le 10 juin 2023

Le 48e Festival du patrimoine de Montcalm se tient ce week-end dans la municipalité de Saint-Joseph, dans le sud du Manitoba.

Plusieurs activités sont prévues lors de l’événement qui vante l’histoire des francophones de la province.

Il permet aussi aux parents de faire découvrir à la jeune génération les pans de l’histoire locale.

Pour mon petit-fils, c’est important pour moi qu’il soit présent puis lui montrer ce qu’était l’agriculture dans le temps, affirme Guy Barnabé qui apprend à son petit-fils l’histoire des premières machines agricoles qui font partie du patrimoine de la municipalité rurale de Montcalm.

Un adulte et un adolescent sur une machine agricole.
L’histoire agricole de Montcalm tient une place importante à l’occasion de ce festival.
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS MORIN

D’ailleurs, le traditionnel défilé des équipements agricoles d’antan constitue une des grandes attractions de l’événement.

Le festival du patrimoine de Saint-Joseph attire aussi l’attention sur le dynamisme des francophones qui ont contribué au développement de cette communauté.

L’événement est aussi un moment de rassemblement pour les descendants de l’une des plus anciennes familles de la région, à savoir les familles Perron d’Amérique.

On vient chercher surtout de l’histoire, affirme Manon Perron, une résidente de Val-d’Or au Québec venue avec sa fille et son petit-fils pour vivre ensemble ce moment d’histoire.

Des objets exposés dans ce qui ressemble à un musée.
Le public peut découvrir toutes sortes d’objets permettant de comprendre l’histoire des francophones de Montcalm.
PHOTO : RADIO-CANADA / JEAN-FRANÇOIS MORIN

Le public a ainsi pu découvrir des objets qui racontent l’histoire des Perron.

En partant des meubles, jusqu’à des lampes à l’huile, des radios, des horloges, souligne Broll Perron. 

Près de 3000 personnes sont attendues à ce festival, qui a déjà effectué son retour en présentiel à l’été 2022, après une suspension imposée par la pandémie.

Avec les informations de Jean-François Morin

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ONFR+ – Mickael Laviolle, publié le 9 juin 2023

WINNIPEG – Riche d’une carrière universitaire de cinq ans en division 1 aux États-Unis, l’intérieur franco-ontarien a fait son entrée dans le monde professionnel par la porte de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB). Il a rejoint la toute nouvelle équipe de Winnipeg au sein de la jeune ligue de basket canadienne. 

Le Franco-Ontarien Stephane Ingo sous les couleurs des Sea Bears de Winnipeg. Gracieuseté

Parmi près de 200 000 joueurs qui évoluent en première division universitaire américaine chaque année, moins d’une centaine font partie des élus qui ont la chance de toucher au Graal de rejoindre la NBA. Fort heureusement, pour un grand nombre, leur carrière de basketteur ne s’arrête pas aussitôt qu’ils ont mis le pied en dehors de la fac.

Active depuis 2019, la LECB fait partie de ces portes d’entrée dans le monde professionnel, plus particulièrement pour les jeunes joueurs canadiens. 

Après quatre ans passés à l’Université du Maine, puis une année supplémentaire du côté du Collège Marist dans l’État de New York, c’est par la ligue canadienne – qui a pour but de faire la promotion des jeunes talents locaux – que Stéphane Ingo a décidé de lancer sa carrière professionnelle. 

Stephane Ingo lors de sa dernière année universitaire avec le collège Marist. 

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RADIO-CANADA – Publié le 8 juin 2023

Gilles Barrieau sera intronisé au Temple de la renommée sportive du Nouveau-Brunswick, samedi, après près de 40 ans dans le monde des courses de chevaux sous harnais.

Gilles Barrieau a remporté plus de 5000 courses de chevaux sous harnais en tant que conducteur. Il sera intronisé au Temple de la renommée sportive du Nouveau-Brunswick le 10 juin 2023. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA


Ah, c’est un grand honneur pour moi
, dit-il, ému.

Né à Dieppe, il s’est intéressé dès son enfance aux chevaux dans la ferme familiale. Les Barrieau étaient bien connus dans l’univers des courses et le jeune Gilles a vite eu le goût de leur emboîter le pas.

J’ai quitté l’école au grade 9 pour poursuivre ma carrière. J’avais commencé avec mon père. J’avais déménagé à Saint-Jean. J’avais un oncle, Marcel, qui avait une grande écurie. Je m’intéressais pas mal à suivre ça, relate Gilles Barrieau.

Son oncle Marcel Barrieau était dans les années 1990 l’un des meilleurs dans cette discipline sportive. Il a remporté des bourses totalisant plus de 5 millions de dollars. Le jeune Gilles a beaucoup appris de lui.

Tu te lèves à 6 h 30 tous les matins. Il faut jogger tous les jours. Puis, on court deux fois par semaine, a précisé Gilles Barrieau durant une entrevue accordée à l’âge de 29 ans.

Premier au fil d’arrivée plus de 5000 fois

Dans son uniforme vert, orange et blanc qui le distingue, Gilles Barrieau a remporté plus de 5000 courses comme conducteur. Ses gains s’élèvent à plus de 10 millions de dollars.

Il ressent la satisfaction d’avoir accompli quelque chose en équipe.

J’aime vraiment ça. Gagner 5000 courses, c’est quelque chose que je ne croyais pas pouvoir faire. Puis c’est venu, dit-il.

Gilles Barrieau interviewé par vidéoconférence.
Gilles Barrieau revient sur les moments marquants de sa carrière.
PHOTO : RADIO-CANADA

J’ai eu de bons chevaux à mener et de bons propriétaires qui achetaient de bons chevaux. Les entraîneurs et les palefreniers, tout est inclus là-dedans, souligne-t-il.

Âgé de 59 ans, Gilles Barrieau est toujours actif dans le monde des courses. Il vit à l’Île-du-Prince-Édouard, où le sport a encore la cote, et il aimerait bien un jour voir les courses sous harnais revenir ailleurs dans les Maritimes.

D’après un reportage de François Le Blanc

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RADIO-CANADA – Publié le 6 juin 2023

Belle-Baie, dans la région Chaleur au Nouveau-Brunswick, a présenté jeudi une ébauche de sa politique linguistique.

Les cabanes de Petit-Rocher, en mai 2022. Depuis le 1er janvier 2023, Petit-Rocher fait partie de la nouvelle municipalité de Belle-Baie.
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

La Municipalité de Belle-Baie s’affiche comme une municipalité francophone. C’était important, a déclaré en entrevue jeudi le maire Daniel Guitard.

Avec la réforme de la gouvernance municipale dans la province, Belle-Baie est une nouvelle entité municipale créée le 1er janvier par la fusion de Beresford, Nigadoo, Petit-Rocher et Pointe-Verte.

Environ 92 % de ses résidents sont francophones. Or, l’hiver dernier, Belle-Baie a reçu des plaintes parce que la page Facebook de la mairie publiait des messages uniquement en français.

La municipalité a donc décidé de réévaluer sa politique linguistique.

« Étant la quatrième plus grosse municipalité francophone du Nouveau-Brunswick, on avait un rôle à jouer. »— Une citation de  Daniel Guitard, maire de Belle-Baie

Dans l’ébauche de politique linguistique qu’elle a annoncée jeudi, la municipalité de Belle-Baie déclare qu’elle s’engage à utiliser la langue française dans toutes ses communications, à l’oral ou à l’écrit, quel que soit le moyen de communication utilisé.

Être accommodants

Les arrêtés municipaux seront rédigés et adoptés en français, a-t-on décidé.

La sécurité et la santé ne seront pas compromises, a indiqué le maire, jeudi. Le service d’incendie va offrir ses services dans les deux langues, dit-il par exemple.

« Les Acadiens, les gens de la région Chaleur ont toujours été accommodants […] Dans des situations d’urgence où la sécurité et la santé pouvaient être en danger, on voulait s’assurer que les citoyens recevaient tous la même information. »— Une citation de  Daniel Guitard, maire de Belle-Baie

Lorsque des arrêtés municipaux vont porter sur la santé et la sécurité, une version en anglais sera aussi disponible. Elle indiquera qu’en cas d’ambiguïté entre la version française et anglaise, c’est la version française qui aura autorité, précise-t-on jeudi dans une publication Facebook bilingue.

Dans les autres cas, Belle-Baie promet d’être accommodante envers sa minorité anglophone. Lorsqu’une personne va se présenter soit à un comptoir de services ou au conseil municipal avec des questions, ils vont pouvoir la faire dans la langue de leur choix. S’ils ont une présentation, ils pourront la faire dans la langue de leur choix, puis ils vont recevoir des réponses dans la langue de leur choix, a expliqué le maire.

« On est fiers de notre acadienneté, on est fiers de s’exprimer dans notre langue, mais on veut s’assurer que les citoyens de langue [anglaise] se sentent bienvenus chez nous. »— Une citation de  Daniel Guitard, maire de Belle-Baie

Bilingue, le site Web de Belle-Baie sera surtout en français, mais avec des pages en anglais.

Des décisions de bonne foi

Belle-Baie n’est pas obligée par la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick de faire cette démarche. Daniel Guitard dit que son administration agit de bonne foi.

Daniel Guitard accoudé à un comptoir.
Daniel Guitard a été élu maire de Belle-Baie en novembre dernier. La nouvelle entité municipale a officiellement vu le jour le 1er janvier suivant. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / SERGE BOUCHARD

Le maire affirme avoir personnellement abordé le sujet avec une centaine de personnes, dont environ 10 % de résidents anglophones, et que la Municipalité a consulté le gouvernement provincial et la commissaire aux langues officielles.

Je pense que ça va être bien reçu. Il y avait un sentiment fort de s’affirmer comme francophones, croit le maire Daniel Guitard.

Avant l’adoption de cette politique linguistique, les résidents de Belle-Baie sont invités à exprimer leur opinion par courriel d’ici le 12 juin à midi.

Avec des renseignements de Serge Bouchard

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RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 juin 2023

La maquette finale a été inspirée de dessins d’élèves du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique.

Des élèves de l’École Victor-Brodeur de Victoria ont mené le projet de création d’un drapeau franco-colombien de la Fierté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Un nouveau drapeau qui représente à la fois les francophones de la Colombie-Britannique et la communauté LGBTQ+ vient d’être créé par des élèves du Conseil scolaire francophone (CSF) de la province. Sa conception a été finalisée en plein Mois de la Fierté.

Le projet est mené de front par le comité Orientation sexuelle et identité de genre (OSIG, ou SOGI, en anglais), pour l’inclusion des différentes identités et orientations sexuelles, de l’École Victor-Brodeur. L’idée d’un drapeau de la Fierté est d’ailleurs issue de discussions entre les élèves de cette école. Les élèves de trois autres établissements ont collaboré au projet en soumettant des idées : l’École Jack-Cook, de Terrace, l’École des Sept-sommets, de Rossland, et l’École Beausoleil, de Victoria.

Elizabeth Rush discute avec une élève devant un ordinateur.
Elizabeth Rush, leader OSIG à l’École Victor-Brodeur, a mené des discussions autour de la construction identitaire et de l’agentivité, c’est-à-dire la capacité d’agir sur son milieu culturel ou sur le monde et de l’influencer.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Elizabeth Rush, qui est leader OSIG et enseigne à l’École Victor-Brodeur parle des jeunes qui forment le comité inclusif de son école avec une immense fierté. C’est un groupe qui est extrêmement perspicace, c’est un groupe qui lit le monde et puis, qui s’exprime très clairement, explique Elizabeth Rush, qui utilise les pronoms iel et iels. J’étais époustouflée en écoutant leurs réflexions chaque fois qu’ils, qu’elles et qu’iels se penchaient sur la création du drapeau.

Voici justement une partie des réflexions de quatre des élèves qui ont participé.

Ivoire Tatem, 11e année. Pronom : sans importance

Deux élèves regardent un ordinateur, l'une s'appuyant sur l'épaule de l'autre.
Ivoire Tatem, à gauche, a voulu s’engager dans le projet pour aider à favoriser la collaboration des participants.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Je veux que le drapeau cultive la communauté LGBTQ en français en Colombie-Britannique. C’est ça, le but, mais c’est aussi parce que comme minorité linguistique en Colombie-Britannique, c’est parfois plus difficile de parler des problèmes qui sont uniques aux personnes francophones qui appartiennent à la communauté. Alors je veux juste aider à parler de ces problèmes et à développer la communauté.


Liberté Bailey Vaudandaine, 11e année. Pronom : elle

Une élève pose devant deux drapeaux de la fierté.
Selon Liberté Bailey Vaudandaine, le nouveau drapeau est un drapeau pour tous.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Le français, c’est une langue très genrée et dans la communauté francophone, ça exclut un peu ces personnes qui seraient en dehors du spectre de genres binaire. Alors je pense que c’est important qu’on ait un symbole qui inclut ces gens. […] C’est un drapeau pour toutes les personnes francophones ou francophiles qui sont queers ou qui supportent les personnes queers.


Anastasia Trudel, 12e année. Pronoms : il et elle

Anastasia est debout à côté d'un tableau où il est écrit : franco fière.
Anastasia Trudel est ravie de prendre part à un projet qui va dépasser le cadre scolaire et s’implanter dans la communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Ça nous laisse nous identifier avec quelque chose. Ça nous laisse savoir qu’on est une communauté. On existe, il y a des personnes comme nous qui sont autour de nous. Ça laisse aussi savoir que : « Hey! On est ici, on est présents, on est là, on est fiers, on sait qui on est et on veut que tu le saches! »


Kelsey Leamy, 11e année. Pronom : elle

Kelsy devant des drapeaux de la Fierté.
Kelsey Leamy s’est beaucoup investie dans la conception graphique du drapeau.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIE LANDRY

Il y a beaucoup d’écoles qui ont contribué à ce projet. Ils ont tous dessiné leur propre maquette, alors je voulais prendre les différents aspects de tous les drapeaux, les mettre ensemble et essayer d’en faire différentes versions. Le drapeau franco-colombien avec la fleur, les montagnes et l’eau, plusieurs de ces écoles [sont parties de] ça et [ont mis] des arcs-en-ciel dessus et les autres symboles LGBTQ+. […] Je voulais voir d’autres idées aussi.


Le choix final s’est arrêté sur un drapeau inspiré du drapeau franco-colombien, avec sa fleur de lys et son cornouiller. Les couleurs du drapeau arc-en-ciel et celles des différentes communautés LGBTQ+ y ont été intégrées.

Le drapeau franco-colombien de la Fierté inclut aussi le symbole de l’infini et le symbole des deux plumes pour démontrer que les élèves s’engagent dans la réconciliation avec les Premières Nations et les Métis.

Des élèves du CSF ont participé à la conception collaborative du drapeau franco-colombien de la fierté. PHOTO : CSF

Le nouveau drapeau franco-colombien de la Fierté sera hissé pour la première fois d’ici 18 mois.

Dans cet article, nous utilisons plusieurs pronoms, dont iel, formé à partir des pronoms il et elle, conformément aux souhaits des personnes non binaires mentionnées. Les accords ont été faits au masculin ou au féminin selon la préférence exprimée par chacune.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 juin 2023

Organisé depuis plus de 40 ans à Hamilton, le festival francophone FrancoFEST se tient cette année du 16 au 18 juin 2023.

Le plus grand festival francophone de la péninsule du Niagara est de retour. Francophones et francophiles de cette région de l’Ontario se donnent rendez-vous au Parc Gage à Hamilton du 16 au 18 juin 2023 pour apprécier les arts et de la culture francophone dans toute sa diversité.

Au menu : plusieurs performances de musique, de dance, de théâtre, de cirque, de spectacle d’animaux, en plus d’un défilé de modes et d’un bingo familial.

Des artistes francophones de partout

Parmi les têtes d’affiches du festival, on retrouve le groupe emblématique franco-canadien de pop LGS, le groupe québécois de folk Les Tireux d’Roches et la star autochtone de folk et de reggae Shauit.

Au chapitre des artistes issus de la diversité, plusieurs artistes francophones feront vibrer les festivaliers aux rythmes afro dont Abel Maxwell, Adama Daou et le groupe Alpha Rythms Roots. Il faut dire que le festival mettra à l’honneur une grande variété de genre musicaux y compris le hip hop avec Le Flo Franco.

Du coté du théâtre, les festivaliers découvrir la troupe Pirate Life qui performe sous le thème de la piraterie et Trevor Copp dont les pièces mettent en exergue le travail physique et les problèmes sociaux.

Enfin, les amateurs de spectacle d’animaux en direct pourront apprécier nos amis de quatre pates avec Ultimutts.

Notons que le FrancoFEST est organisé par le Centre francophone de Hamilton, un organisme local qui offre diverses activités aux francophones de la ville depuis 50 ans.

Cliquez-ici pour découvrir l’intégralité de la programmation du festival.

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RADIO-CANADA – Publié le 7 juin 2023

Fredericton conteste un jugement de la Cour du banc du Roi, qui a statué, en 2022, que le poste de lieutenant-gouverneur devrait être bilingue.

La nomination, par le premier ministre canadien Justin Trudeau, d’une lieutenante gouverneure unilingue au Nouveau-Brunswick, a été contestée avec succès en Cour de première instance par la SANB.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un mémoire déposé à la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick, le cabinet du procureur général soutient que le bilinguisme officiel ne s’applique qu’aux institutions, et non aux personnes.

En ce qui a trait aux questions d’interprétation des droits linguistiques, le PGNB soutient que la juge de première instance a erré en déterminant que la lieutenante-gouverneure devait être bilingue. Ce faisant, la juge de première instance a créé, à tort, un régime unique de bilinguisme personnel, peut-on lire dans le mémoire du gouvernement.

Une décision politique selon la SANB

La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) rejette les arguments avancés par le gouvernement conservateur, dans le mémoire déposé en Cour d’appel.

C’est une décision purement politique, c’est très clair en lisant le mémoire de l’intervenant, qu’il y a certainement des arguments que le premier ministre et son cabinet prônent depuis que ce gouvernement-là a été formé, lance le président de la SANB, Alexandre Cédric Doucet.

Alexandre Cédric Doucet à l'Assemblée législative.
Alexandre Cédric Doucet, le président de la SANB, dénonce la décision de Fredericton de contester un jugement qui reconnaissait l’obligation de nommer une personne bilingue au poste de lieutenant-gouverneur.
PHOTO : RADIO-CANADA

Contrairement au gouvernement de Blaine Higgs, la SANB soutient qu’il ne s’agit pas d’une question de bilinguisme personnel, mais bien du poste en tant qu’institution. Une importante distinction doit être faite, selon le président de la SANB, entre un poste d’élu et le poste comblé par une nomination. Dans ce cas-ci, selon l’organisme, l’argument de la province ne tient pas.

« Le gouvernement du Nouveau-Brunswick tente de s’attaquer aux droits de la communauté acadienne et francophone devant les tribunaux, et ça, c’est un affront total. »— Une citation de  Alexandre Cédric Doucet, président de la SANB

Cet argument fonctionne dans le cadre de fonctions, par exemple, du premier ministre, puisqu’on ne peut pas assurer que le premier ministre est bilingue, puisqu’il est élu par la population […], dans le cas de la lieutenante-gouverneure, son poste, c’est une institution qui procède par nomination, précise-t-il.

Il s’agit donc de reconnaître que le caractère institutionnel du poste de lieutenant-gouverneur.

Le principe, c’est le bilinguisme institutionnel, et c’est ça qu’on essaie de reconnaître, c’est que ce bilinguisme-là s’applique dans le cadre de la fonction de la lieutenante-gouverneure, qui devrait être, pour nous, une institution, rajoute le président de la SANB.

L’opposition dénonce l’initiative du gouvernement

L’opposition officielle croit que le gouvernement fait fausse route sur cette question.

Susan Holt.
Susan Holt, la cheffe du Parti libéral, estime que le poste de lieutenant-gouverneur devrait être bilingue.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Ceci c’est une province bilingue, on est officiellement bilingue, il y a une constitution, et il y a du monde des deux communautés linguistiques qui ont besoin d’une égalité de service et le poste de lieutenant-gouverneur devrait être bilingue, pour servir chaque Néo-Brunswickois, affirme la cheffe libérale, Susan Holt.

« C’est une position idéologique d’intervenir dans ça. »— Une citation de  Kevin Arseneau, député vert de Kent-Nord

Le député vert de Kent-Nord, Kevin Arseneau, croit que le poste de lieutenant-gouverneur devrait refléter ce qu’est le Nouveau-Brunswick.

Au Nouveau-Brunswick, on a un contrat social qui s’appelle le bilinguisme officiel, et donc, cette institution-là devrait respecter ça, tant et aussi longtemps qu’on est sous ce régime-là.

Kevin Arseneau.
Le député vert de Kent-Nord, Kevin Arseneau, croit que le bilinguisme devrait être un critère dans la nomination d’une personne au poste de lieutenant-gouverneur.
PHOTO : RADIO-CANADA / MIKAEL MAYER

La personne qui occupe le poste de lieutenant-gouverneur est souvent appelée à participer à des événements publics dans la province, à des remises de distinctions, et elle doit assermenter tous les projets de lois adoptés à l’Assemblée législative.

Ça envoie le mauvais message, complètement, quand on parle de la lieutenante-gouverneure ou le lieutenant-gouverneur, on parle d’une personne qui va représenter la province, qui va faire en sorte que les lois deviennent des lois, qui va aller parler dans les différentes communautés, et donc le message qu’on envoie, dans le fond, c’est que le contrat social, on s’en fout, déplore le député Arseneau.

Personne, au sein du gouvernement conservateur, n’a voulu commenter.