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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 7 avril 2023

Québécoise installée en Colombie-Britannique, Sara Bortolussi-Courval a remporté récemment le premier prix du jury pour une innovation dans le domaine de la pharmacie lors du concours Génies en affaires organisé par l’Acfas.

Photo : Sara Bortolussi-Courval – Gracieuseté

Lutter contre la polypharmacie pour éviter les décès prématurés et les hospitalisations. Telle est la promesse de Medsécure, un nouveau logiciel conçu par une équipe de trois chercheurs francophones pour diminuer ou retirer des cachets dangereux chez les patients.

En fait, la polypharmacie – qui correspond à la prise de 5 médicaments ou plus – touche jusqu’à 75 % des personnes âgées au Québec selon les fondateurs de Medsécure.

Déjà implémentée en Ontario et au Nouveau-Brunswick, cette solution numérique a reçu le premier prix du jury par l’Acfas lors du concours Génies en affaires. Pas moins de 30000$ en services-conseils et en bourse sera accordé à l’équipe gagnante.

Photo : Sara Bortolussi-Courval (à droite) lors de la remise des prix du concours Génies en affaires 2023 – Gracieuseté

« Une gestion complète des médicaments est nécessaire et possible grâce à MedSécure. Ce logiciel compile les outils actuels de déprescription électroniquement et croise leurs résultats avec les conditions médicales, l’âge, les bilans et les prescriptions du patient. Il fournit une feuille de route numérisée guidant le personnel clinique dans la démarche de déprescription. Notre projet vise à intégrer cette innovation dans les dossiers médicaux électroniques du Québec de façon que les prescripteurs puissent générer ces rapports à partir du dossier médical électronique, en un seul clic », peut-on lire dans la description du logiciel.

Le français, un atout en milieu anglophone

Parmi le trio qui est derrière cette innovation figure Sara Bortolussi-Courval, une jeune québécoise installée en Colombie-Britannique pour compléter ses études postsecondaires en génie biomédicale à l’Université de la Colombie-Britannique.

« Je suis né et j’ai grandi au Québec. Ayant grandi dans une famille exogame, je suis parfaitement bilingue », indique l’étudiante qui est tombée sous le charme de la Colombie-Britannique et de sa métropole Vancouver.

Même si elle vit dans un milieu anglophone, Sara Bortolussi-Courval tient beaucoup à langue française et à sa culture francophone.

« Mon expérience académique dans une province anglophone m’a ouvert les yeux sur la valeur du français comme étant un atout. Le bilinguisme, ça ouvre bien des portes », poursuit l’étudiante inscrite dans un programme en biotechnologie à l’Université de la Colombie-Britannique.

Quand est venu l’occasion de participer au concours de l’Acfas avec deux autres étudiants chercheurs du Québec, Sara-Bortolussi-Courval a saisi cette opportunité.

Pour elle, le français a toute sa place dans la recherche scientifique et dans les affaires. D’ailleurs, Medsécure est disponible dans les deux langues officielles et peut de ce fait servir aussi bien les québécois que les francophones en milieu minoritaire.

Organisé par l’Acfas depuis 2016, le concours Génies en affaires vise à l’innovation et de l’entreprenariat auprès des jeunes chercheurs francophones. Les projets récompensés bénéficient d’un soutien financier et de services-conseils de spécialistes issus du milieu entrepreneurial québécois pour les mener vers la réussite et la commercialisation de leur innovation. 

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RADIO-CANADA – Publié le 5 mars 2023

Les chefs des Premières Nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick se prononcent en faveur d’un changement de nom pour l’Université de Moncton.

Collation des grades à l’Université de Moncton le 28 mai 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’université, ainsi que la ville de Moncton, portent le nom de Robert Monckton (1726-1782), administrateur colonial et officier de l’armée britannique qui a joué un rôle actif dans l’emprisonnement et l’expulsion de milliers d’Acadiens.

Il y a un mois, une pétition signée par quelque 850 personnes a été acheminée à l’université, demandant que l’on choisisse un nouveau nom qui ne fait pas référence à ce personnage historique responsable d’exactions envers le peuple acadien.

Mercredi, les chefs des communautés mi’kmaw de la province ont à leur tour écrit au recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, afin de signifier leur appui à un éventuel changement de nom pour le plus grand établissement d’enseignement postsecondaire francophone au Nouveau-Brunswick.

Nous soulignons que plusieurs noms coloniaux continuent de causer de la douleur et des traumatismes sur une base continue aux membres de nos communautés et à ceux d’autres groupes et cultures, et nous sommes heureux d’appuyer un changement de nom, écrivent la cheffe Rebecca Knockwood et le chef George Ginnish, coprésidents de Mi’gmawe’l Tplu’taqnn.

Mi’gmawe’l Tplu’taqnn Inc. est un organisme sans but lucratif qui se consacre au développement de ses membres, les neuf nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick.

Rappelant le rôle joué par Robert Monckton dans la déportation de plus de 11 000 Acadiens et la mort d’au moins 5000 d’entre eux, les Mi’kmaq soulignent dans cette lettre qu’un crime contre l’humanité a été commis.

Durant cette époque, les Mi’kmaq ont offert le gîte et la protection à plusieurs Acadiens. Cela a aidé à renforcer une relation réciproque qui subsiste à ce jour, écrivent-ils dans leur lettre.

Pour cette raison, les chefs mi’kmaw du Nouveau-Brunswick offrent leur appui à l’université dans sa quête pour un titre, un nom qui est plus inclusif et moins insultant. Dans la perspective des Mi’kmaq, c’est simplement la juste chose à faire.

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RADIO-CANADA – René Landry, publié le 5 mars 2023

La ville de Caraquet a décidé de garder en réserve un terrain dont elle est propriétaire pour la construction d’une garderie, même si ce projet est sur pause pour l’instant.

Karine Chenard, propriétaire de la Garderie les p'tits Acadiens.
Karine Chenard, propriétaire de la Garderie Les p’tits Acadiens, à Caraquet, rêve toujours de faire construire une deuxième garderie dans la municipalité.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Karine Chenard, la propriétaire de la garderie Les p’tits Acadiens à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants d’âge préscolaire. Elle ne compte plus le nombre de parents qui cognent à la porte de la garderie cherchant une place pour leur enfant.

La Garderie les p'tits Acadiens
La Garderie les p’tits Acadiens, à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants en âge préscolaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Il y a beaucoup de parents qui ont déménagé ici depuis la COVID, explique-t-elle. Aussi, il y a des immigrés qui arrivent. Moi, j’ai une liste dans mon ordinateur. Le nombre de parents qui se présentent ici à la recherche d’une place, c’est incroyable. Il y aura une cinquantaine d’enfants en attente d’une place, selon elle.

Son intention de construire une deuxième garderie d’une quarantaine de places soulevait donc l’enthousiasme du conseil municipal. Seulement, le projet est maintenant sur pause.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a récemment signifié à Karine Chenard que la région ne remplit pas les critères d’attribution des places préscolaires désignées en garderies éducatives.

La ville veut épauler la propriétaire

Selon la mairie, leur projet ne qualifiait pas pour les ententes fédérales-provinciales sur les garderies à prix réduit, se désole le maire de Caraquet, Bernard Thériault. Ça nous a bien sûr attristés.

La municipalité de Caraquet s’est malgré tout engagée à épauler Karine Chenard dans ses démarches.

Un terrain de la ville de Caraquet
La municipalité de Caraquet est propriétaire de ce terrain sur lequel elle voudrait voir la construction d’une nouvelle garderie.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

La ville va garder son terrain dans l’espoir de le vendre à la propriétaire de la garderie.

Son offre pour le terrain est toujours à l’hôtel de ville, souligne le maire. Nous sommes prêts à attendre jusqu’à l’automne et le temps qu’il faudra.

Cinq enfants sur liste d’attente selon le ministère

Selon le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, il y aurait moins de cinq enfants inscrits sur la liste d’attente à Caraquet sur le « portail des parents » du ministère.

La priorité consiste à créer des places subventionnées dans les communautés ayant les plus grands besoins, notamment pour les bébés (0 à 2 ans), ajoute un porte-parole.

En outre, il y a présentement 130 places agréées et désignées pour les enfants de 0-5 ans dans la ville de Caraquet, ajoute le ministère provincial.

Pour la propriétaire de la garderie, seule une minorité de parents s’inscriraient sur cette liste d’attente provinciale mais le besoin est bien réel, selon elle.

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RADIO-CANADA – Publié le 4 avril 2023

Il a été élu dans la circonscription d’Évangéline-Miscouche, aux mains des libéraux depuis 2007.

Gilles Arsenault est le directeur général de la Commission scolaire de langue française de l’Île-du-Prince-Édouard.
Gilles Arsenault est le député élu dans la circonscription d’Évangéline-Miscouche.
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Gilles Arsenault a finalement remporté son pari : il représentera les insulaires de la circonscription acadienne d’Évangéline-Miscouche à l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard.

Au lendemain des élections provinciales à l’Île-du-Prince-Édouard, l’actuel directeur général de la Commission scolaire de langue française se dit fier de pouvoir représenter les francophones au sein du gouvernement majoritaire de Dennis King.

Je serai le seul Acadien francophone qui va être à l’Assemblée législative et je vais faire de mon mieux pour avoir une lentille francophone dans chacun des dossiers qu’on va traiter, a affirmé Gilles Arsenault au micro de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard mardi matin.

Représentation pour les Acadiens

Gabriel Arsenault, politologue, explique que le rôle de ce député comporte un mandat particulier, reconnu par la Commission de délimitation des circonscriptions électorales.

Gabriel Arsenault.
Gabriel Arsenault est politologue et professeur à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ANTHONY AZARD

Le député d’Évangéline-Miscouche n’est pas seulement le député d’Évangéline-Miscouche, c’est aussi le député des Acadiens de l’île, dit-il.

Gilles Arsenault entrevoit cette prochaine carrière politique avec enthousiasme.

On comprend que la population francophone est une composante importante de la population insulaire et il va me faire plaisir de représenter cette diversité-là au sein de l’Assemblée législative, a-t-il soutenu.

Le député élu a affirmé vouloir travailler sur des projets concrets pour les gens de sa circonscription, par exemple la création d’une nouvelle école dans la région Évangéline-Miscouche. Il aura pour priorité d’être à l’écoute des gens du district 24.

Gilles Arsenault est assis à un bureau et parle au téléphone.
Trois partis politiques ont voulu s’adjoindre les services de Gilles Arsenault en vue de cette campagne électorale provinciale. Gilles Arsenault a finalement été conquis par le programme conservateur.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Devant la victoire écrasante du chef du Parti progressiste-conservateur, avec 22 députés élus, Gilles Arsenault ne se dit pas surpris. Il avait même anticipé exactement ce nombre de sièges dans ses prévisions personnelles.

Je suis très content de faire partie de cette équipe-là avec 22 conservateurs qui vont mener la province pour les prochains quatre ans.

Entrée au cabinet ?

Gilles Arsenault ne s’en cache pas : il aimerait bien avoir la chance de siéger au conseil des ministres du gouvernement King et il croit que son parcours professionnel pourrait justifier ce choix. Il affirme avoir déjà eu des discussions avec le premier ministre King en ce sens.

C’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup, mais c’est vraiment à la discrétion du premier ministre, alors on va attendre dans les prochaines semaines pour voir les candidats qu’il va choisir pour s’asseoir au cabinet, explique-t-il.

Carte électorale représentant les résultats dans chacune des circonscriptions lors des élections à l'Île-du-Prince-Édouard en 2023.

Résultats complets

Un gain pour le PPC

La circonscription acadienne d’Évangéline-Miscouche était représentée par le libéral Sonny Gallant depuis 2007. Celui-ci a décidé de tirer sa révérence.

Lundi, les électeurs ont finalement choisi de faire confiance au Parti progressiste-conservateur.

Gilles Arsenault, qui est directeur général de la Commission scolaire de langue française, a été approché par trois des quatre partis politiques en vue de cette campagne électorale. M. Arsenault a finalement choisi le Parti progressiste-conservateur en affirmant être en accord avec la vision et les priorités de ce parti.

Avec des informations de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard et de l’émission spéciale sur les élections à l’Î.-P.-É. d’ICI Acadie

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RADIO-CANADA – Publié le 4 avril 2023

La recommandation de la Commission des pertes massives de fermer l’École de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de Regina, la Division Dépôt, d’ici 2032, soulève des inquiétudes pour la communauté francophone en Saskatchewan.

Selon l’ACF, la fermeture potentielle du Dépôt aura des répercussions sur la communauté francophone, notamment en ce qui concerne les emplois bilingues. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

La recommandation de la Commission des pertes massives de fermer l’École de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de Regina, la Division Dépôt, d’ici 2032, soulève des inquiétudes pour la communauté francophone en Saskatchewan.

Dans un courriel adressé à Radio-Canada, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) indique que la fermeture potentielle de l’école aura des répercussions sur la communauté, notamment en ce qui concerne les emplois bilingues.

L’École de la GRC offre des emplois stables et attire des personnes actives qui très souvent participent bénévolement à la communauté. Les membres de leur famille utilisent régulièrement et de façon importante les services en français de la communauté, écrit l’ACF.

Dans l’éventualité peu probable que l’École de la GRC quitte la capitale saskatchewannaise, la communauté fransaskoise de Regina connaîtrait une perte au niveau des postes bilingues qui existent et donc la perte de membres francophones de la GRC et de leurs familles, ajoute l’organisation.

Selon l’ACF, actuellement, environ 90 employés occupent des postes bilingues à l’École de la GRC à Regina.

Dans une déclaration, le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, indique qu’il est en train d’analyser certaines des recommandations.

Je tiens à rappeler l’importance pour la GRC, une agence fédérale, de tenir compte des langues officielles lorsqu’elle prend des décisions, de façon à respecter l’ensemble de leurs obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles, affirme Raymond Théberge.

Aussi, une motion déposée lundi par le Nouveau Parti Démocratique (NPD) de la Saskatchewan a été votée à l’unanimité par l’Assemblée législative pour empêcher la fermeture du centre de formation de la GRC à Regina.

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) et l’Association communautaire fransaskoise de Regina  (ACFR) n’ont pas répondu immédiatement aux demandes d’entrevue de Radio-Canada.

Avec les informations de Camille Cusset et Laurence Taschereau

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 3 avril 2023

Quelques jours avant la fermeture du chemin Roxham, ONFR+ est allé à la rencontre d’une mère de famille francophone installée à Cornwall, en Ontario. Il y a quelques mois, Esperantine Desardouin, son mari Philippe et leurs deux enfants ont traversé le chemin Roxham. Après avoir fui Haïti, leur quête pour une vie meilleure pourrait s’achever ici, à Cornwall, là où la famille Desardouin trouve tous les jours un peu plus de confort.

Esperantine Desardouin et sa famille ont traversé le chemin Roxham en août dernier. Crédit image: Lila Mouch

Pourtant, rien n’est certain puisqu’une aucune décision de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) n’a encore été donné.

« Ce n’est pas facile. Non, ce n’est pas simple de prendre la décision de traverser une frontière illégalement. »

Au milieu du mois de mars, alors que le dossier du chemin Roxham atteint son paroxysme, l’Association des communautés francophones de l’Ontario Sturmont – Dundas et Glengarry (ACFO SDG), très impliquée auprès des demandeurs d’asile, nous avaient présenté Mme Desardouin.

À sa rencontre, nous ne savons pas à quelle histoire nous attendre. La plupart sont des mères, des pères et des enfants qui risquent leurs vies pour s’installer au Canada. Une terre d’accueil pour eux. La réputation du pays représente dans l’esprit collectif un paradis de l’immigration.

Dans les yeux d’Esperantine Desardouin, la paix était inévitablement au bout du chemin. Le chemin… c’est Roxham.

« JE N’AVAIS JAMAIS RIEN FAIT D’ILLÉGAL DANS MA VIE » – ESPERANTINE DESARDOUIN

Mme Desardouin et sa famille avaient déjà entendu parler du passage entre les États-Unis et le Canada.

« Nous avons entendu parler du chemin Roxham à la télévision. En fait, c’est très connu, les gens en parlent sur les réseaux sociaux aussi. »

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RADIO-CANADA – Flore Tamko Mbensi, publié le 3 avril 2023

Face à des difficultés financières et de regroupement du personnel, le journal Le Franco cherche toujours comment sortir la tête de l’eau. Après être passé de bimensuel à mensuel en février dernier, le seul journal francophone de l’Alberta annonce qu’il sera exclusivement numérique après son impression papier du 4 mai 2023.

Une du journal Le Franco.
Connu tout d’abord sous le nom de La Survivance, puis du Franco-Albertain, le journal est devenu Le Franco en 1976.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un communiqué, le conseil d’administration présente un ensemble de mesures prises pour tenter de maintenir en vie Le Franco. Il a confié la gestion quotidienne des opérations du journal de façon temporaire au Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA).

On nous a demandé d’aider le journal Le Franco. Le journal vit une situation très difficile, une série de crises depuis l’automne dernier. Le directeur général, Simon-Pierre Poulin, a quitté à la fin de l’automne ou au début de l’hiver 2022, l’adjointe qui était responsable des finances a quitté au début janvier, explique Étienne Alary, le directeur général du CDEA.

Il était par ailleurs ancien directeur de la publication du journal de septembre 2005 à avril 2014.

Étienne Alary affirme que depuis la démission du directeur général, le journal était géré par des bénévoles, notamment Virginie Dallaire, l’ancienne présidente du conseil d’administration de Le Franco qui a annoncé sa démission au mois de février dernier.

Les attentes vis-à-vis du CDEA

Il est attendu que le CDEA présente un plan de relance du Franco d’ici le 30 juin 2023. Ce plan tiendra compte de l’édition papier du journal, son site web et l’application mobile Frabio, décrit le communiqué.

Le directeur général du Conseil de développement économique de l'Alberta Etienne Alary
La gestion quotidienne des opérations du journal Le Franco est confiée de façon temporaire au Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA).
PHOTO : RADIO-CANADA

Le conseil d’administration formule de grandes attentes vis-à -vis du plan de relance du CDEA. Il espère trouver des moyens pour rendre le journal indépendant de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) qui en est le propriétaire.

Le CDEA doit désormais assurer les suivis financiers, tenter de stabiliser la situation financière, faire les paiements mensuels des factures, tenter de maintenir certains partenariats à l’actif du Franco.

Le premier objectif, relève Étienne Alary, est de tenter de bien finir l’année financière en cours, de présenter un plan pour assurer peut-être une meilleure relance ou un avenir pour Le Franco.

La prochaine parution du journal sera le 6 avril au format numérique et le 4 mai au format papier, explique Étienne Alary.

Le 4 mai, étant donné qu’on a un programme de ‘plume Jeunesse’ avec le Conseil scolaire Centre-Nord et qui a des élèves qui vont écrire certains articles, l’équipe a cru bon de maintenir une édition papier peut-être davantage à tirage limité que ce que les gens ont connu dans la dernière année. Ensuite, pour les éditions du 8 juin, 6 juillet et 10 août, ça sera version PDF seulement.

Le conseil d’administration du journal salue l’implication de Réseau.Presse dans la recherche des solutions pour sauver Le Franco. Ce seul réseau de journaux de langue française desservant la population franco-canadienne en situation minoritaire se dit par ailleurs ouvert à toutes autres propositions externes qui pourraient aider à relever le journal.

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 1 avril 2023

Le règlement de l’offre active sur les services en français en Ontario entre en vigueur ce samedi. Désormais, tout organisme ou institution désignés en vertu de la Loi sur les services en français (LSF) doit accueillir les usagers dans leur langue sans qu’ils aient besoin de le demander. Mais l’application effective de ce mécanisme pourrait prendre encore plusieurs années, le temps de former un personnel suffisant.

Caroline Mulroney
La ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney, à gauche, et son adjointe parlementaire Natalia Kusendova, députée Mississauga-Centre, à droite, pendant la Journée internationale de la francophonie à Queen’s Park. Crédit image: Sandra Padovani

Il s’agit d’un pan important de la loi de la modernisation des services en français adoptée en 2021. Le fardeau de trouver ces services passe dorénavant des utilisateurs aux fournisseurs de services. Ce règlement s’applique à toute agence ministérielle ayant des obligations sous la loi des services en français, ce qui inclut des services dans divers domaines comme l’éducation, la santé et autres guichets gouvernementaux.

Sont ainsi enclenchées neuf nouvelles mesures qui « amélioreront l’accès aux services en français en Ontario », se félicite la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney.

Une personne cherchant à obtenir des services d’un organisme ou d’une institution, en personne, par téléphone ou virtuellement, peut choisir d’être servie en anglais ou en français.

Concernant les systèmes téléphoniques automatisés, ils se doivent de donner l’option en début d’appel de recevoir des services en français et en anglais. De même, les messages vocaux téléphoniques enregistrés à l’intention du public doivent désormais être dans les deux langues.

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Francité – Publié le 31 mars 2023

Des organismes et des députés acadiens du Nouveau-Brunswick se mobilisent contre le projet de loi 37 sur les langues officielles du gouvernement Higgs.

Un tintamarre acadien – Gracieuseté

Le nouveau projet de loi sur les langues officielles fait polémique au Nouveau-Brunswick. Sitôt révélé, le projet de loi du gouvernement Blaine Higgs a suscité des réactions vives de l’opposition et de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, qui y voient un recul préoccupant en matière de langues officielles dans la seule province bilingue du Canada.

En effet, le nouveau projet de loi sur les langues officielles au Nouveau-Brunswick abolira l’obligation pour le gouvernement de réviser la loi tous les dix ans. Un changement majeur qui inquiète des députés et des acteurs acadiens, mais pas que.

La commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Shirley MacLean se dit tout aussi inquiète, en déclarant à Radio-Canada que « si ce projet de loi est adopté, cela représentera un recul des droits linguistiques ». D’autres dispositions du projet de loi sont critiquées à l’instar de la fin de la confidentialité du processus de plaintes.

De passage à Moncton aujourd’hui, le premier ministre Justin Trudeau a lui aussi critiqué le nouveau projet de loi, en précisant que son gouvernement continuera de protéger les minorités linguistiques.

Plus de détails à venir sur Francité.

Selon les informations de Radio-Canada et ONFR+

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 mars 2023

Natif du Burundi, Jean de Dieu Ndayahundwa a mené depuis des années un long combat pour la construction d’une nouvelle école francophone à Regina, en devenant une icône de la francophonie en Saskatchewan.

Jean de Dieu Ndayahundwa (à droite) pose en photo avec le lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan Russ Mirasty

Le parcours de Jean de Dieu Ndayahundwa déconstruit tous les préjugés contre les immigrants au Canada. Son action bénévole a été officiellement reconnue en 2021 après avoir reçu la Médaille du bénévolat de la Saskatchewan. Pour cause, ce Fransaskois d’origine Burundaise a beaucoup donné de son temps et de son énergie pour sa communauté depuis qu’il s’est installé à Regina en 2009.

Membre fondateur et dirigeant du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), Jean de Dieu Ndayahundwa œuvre aussi comme membre du conseil d’administration de la Fondation Fransaskoise et comme bénévole dans des organismes francophones ethnoculturels.

Jean de Dieu Ndayahundwa en compagnie des autres récipiendaires de la Médaille du bénévolat de la Saskatchewan – Gracieuseté

Un parent francophone engagé

Au terme d’un séjour de cinq ans en Belgique et une maîtrise en économie en poche, Jean de Dieu Ndayahundwa pose ses valises dans les prairies canadiennes. Une région très anglophone où vit aussi des minorités francophones vibrantes, mais peu connues.

« Avant de m’installer ici, je ne savais même pas qu’une communauté francophone existait en Saskatchewan », admet le Fransaskois d’adoption. Heureux de cette trouvaille, Jean de Dieu décroche un poste de coordonnateur au sein de l’association francophone locale de Regina. Une insertion professionnelle qui lui permet d’accélérer son intégration dans la communauté fransaskoise.

Avec la naissance de sa fille quelques années plus tard, le canadien d’origine burundaise a été confronté à de nombreux défis à l’instar de tous les parents francophones en milieu minoritaire. A leur tête, le faible investissement dans les écoles francophones à l’extérieur du Québec.

Tenace, Jean de Dieu Ndayahundwa ne baisse pas les bras devant cette réalité, puisqu’il tient beaucoup à scolariser sa fille en français langue première.

« Certes le français n’est pas ma langue maternelle, mais j’y tiens beaucoup. C’est à travers elle que j’ai découvert le monde » déclare le francophone dont le Burundi natal avait été colonisé par la Belgique.

Dès l’année scolaire 2013-2014, le Fransaskois d’adoption s’engage auprès d’autres parents francophones de la Saskatchewan lors d’une crise scolaire afin de réclamer de meilleures conditions dans les écoles francophones de la province.

Il co-fonde le CPIP avec six autres parents avec comme mission de faire respecter le droit à l’instruction en langue française dans cette province à majorité anglophone. Un droit enchâssé dans l’article 23 de la charte canadienne des droits et libertés.

« La situation était déplorable dans nos écoles avec des équipements vétustes et des classes surpeuplées. C’était une injustice qui m’a beaucoup interpellée » raconte celui qui a été biberonné au bénévolat dès son plus jeune âge dans le mouvement des scouts.

Un combat long, mais payant

Au départ, le CPIP multipliera les actions dès 2016 auprès du Conseil scolaire Fransaskois (CSF), en vain. Correspondances, communiqués, rencontres et campagnes de mobilisation des parents, convocation d’une AGE au CSF, beaucoup de recours ont été déployés afin de changer le statut quo, mais sans succès.

« C’est à ce moment là que nous avons compris qu’il fallait penser en dehors de la boite pour trouver d’autres solutions. Nous avons donc découvert le programme fédéral de contestation judiciaire et décidé d’aller encore plus loin dans notre démarche », se remémore Jean de Dieu Ndayahundwa.

Peu avant la fin de l’année 2017, le CPIP frappe fort, en déposant un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan pour exiger la construction d’une nouvelle école dans le nord-ouest de Regina. Une action forte qui poussera le CSF à revoir sa position, en s’alliant désormais avec le CPIP. De même, le gouvernement provincial a été contraint de se mettre à table de la médiation.  

Au fil du temps, Jean de Dieu Ndayahundwa se retrouve presque seul dans le collectif après le départ de plusieurs parents qui ont quitté le collectif.

Il faut dire que l’engagement des membres du CPIP n’était pas sans sacrifices. En plus du temps de travail consacré au bénévolat, ces parents engagés ont subi des pressions et essuyés des commentaires peu encourageants par certains membres de la communauté.

« Il y avait pas mal de gens qui jugeaient que notre action était radicale. Certains ont même contacté mon employeur pour lui demander si mon engagement bénévole ne se faisait pas au détriment de mon travail », raconte le leader du CPIP, qui travaille présentement comme gestionnaire au Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan.

Premier fruit de la lutte acharnée du CPIP, le gouvernement de la Saskatchewan propose en 2018 une solution temporaire aux revendications des parents à travers l’allocation des locaux vacants d’une ancienne école anglophone dans le sud de la ville.

Mieux encore, la province signera avec le Conseil des écoles fransaskoises une entente prévoyant la construction de trois nouvelles écoles francophones à Regina, Saskatoon et Prince Albert d’ici 2025.

PHOTO : Annonce officielle de la nouvelle école de Regina – Gracieuseté du CÉF

A l’issue d’une longue partie d’échec entre les parties prenantes du dossier, le long combat de Jean de Dieu Ndayahundwa sera couronné, le 1er septembre 2020, par l’annonce officielle de la nouvelle école élémentaire de Regina. Une journée qui restera gravée à jamais dans la mémoire du Fransaskois d’adoption.

Aujourd’hui encore, Jean de Dieu Ndayahundwa poursuit toujours son engagement au CPIP en faveur de l’éducation francophone en milieu minoritaire. Un engagement qui prouve aux plus sceptiques, la valeur ajoutée de l’immigration francophone en milieu minoritaire.

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ONFR+ – Lila Mouch-Essers, publié le 30 mars 2023

Le 18e monument de la francophonie en Ontario verra le jour dans l’un des bastions francophones de l’Est ontarien. Retardé par la pandémie, ce projet a récolté la somme de 225 000 $, officialisant ainsi la première phase du projet. Son inauguration est fixée au 25 septembre 2023, Journée des Franco-Ontariens.

Maquette du monument de la Francophonie à Alfred dans l’Est ontarien. Gracieuseté

« On est dans notre échéance et dans notre budget. La construction pourra commencer en juin », confirme France Lamarche, présidente du comité du monument de la francophonie d’Alfred et sa région.« On vise donc la Journée des Franco-Ontariens en septembre pour l’inauguration », a-t-elle ajouté. « On a fait un sous-comité pour l’inauguration, avec une levée du drapeau franco-ontarien, un volet scolaire, etcetera. Tout va bien aller. »

« Ce sera aussi le 8e monument dans la grande région de Sturmont-Dundas-Glengarry et Prescott-Russell. »

Ce projet était au cœur de nombreuses discussions depuis plusieurs années. En 2019, il germait déjà au sein de la communauté. Malgré la pandémie, le comité a repris en novembre 2021, déterminé à construire cet ouvrage.

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RADIO-CANADA – Francis Plourde, publié le 29 mars 2023

Le budget fédéral consacre plus d’un milliard de dollars en soutiens divers aux communautés francophones en milieu minoritaire. Des investissements bien accueillis par les organismes communautaires du pays.

Le budget fédéral 2023 est intitulé « Une classe moyenne forte, une économie abordable, un avenir prospère ».
PHOTO : RADIO-CANADA

Le budget fédéral consacre plus d’un milliard de dollars en soutiens divers aux communautés francophones en milieu minoritaire. Des investissements bien accueillis par les organismes communautaires du pays.

C’est pas souvent qu’on a d’excellentes nouvelles comme ça, s’exclame la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), Liane Roy. C’est un engagement substantiel envers la francophonie.

Le budget présenté mardi par la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, consacre trois pages aux francophones en milieu minoritaire et injecte des sommes importantes afin d’assurer la pérennité de ces communautés.

Les sommes annoncées incluent notamment 373,7 millions de dollars sur cinq ans, selon le Plan d’action pour les langues officielles :

  • 123,2 millions de dollars pour stimuler l’immigration francophone au Canada;
  • 117 millions de dollars en soutien aux organismes communautaires offrant des services;
  • 111,4 millions pour soutenir le bilinguisme dans le système de justice et pour appuyer des activités culturelles et éducatives;
  • 22,1 millions pour un centre d’expertise visant à aider les institutions fédérales à s’acquitter de leurs obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles.

Par ailleurs, le budget 2023-2024 propose l’ajout d’un financement de 208 millions sur cinq ans à Emploi et Développement social Canada afin d’aider les organismes locaux à fournir des services d’aide à l’emploi dans les communautés de langue minoritaire au pays.

Sophie Bouffard, Liane Roy et Ginette Petitpas Taylor tiennent le rapport.
Sophie Bouffard, coprésidente de l’ACUFC, Liane Roy, présidente de la FCFA, et Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles lors du lancement du rapport final des États généraux sur la langue française en octobre dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / CHRISTIAN MILLETTE

Ces sommes importantes sont le fruit des rencontres que la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a effectuées à travers le pays au cours des derniers mois, croit la FCFA.

Je pense que le gouvernement a compris qu’il y avait un lien entre l’immigration francophone et le poids démographique pour nos communautés francophones et acadiennes partout au pays, estime Liane Roy. C’est l’immigration francophone qui va faire le changement dans nos communautés.

Dans une déclaration faite par courriel, la Société de la francophonie manitobaine se dit elle aussi satisfaite du financement supplémentaire pour le Plan d’action sur les langues officielles.

Nous avons l’impression que le gouvernement reconnaît que le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire est en déclin et qu’il prend ce déclin au sérieux, écrit sa porte-parole, Marianne Champagne.

On peut aussi imaginer que le gouvernement est en train de se donner les moyens d’éventuellement mettre en œuvre la nouvelle loi sur les langues officielles qui, en ce moment, est en train d’être débattue en comité au Parlement, ajoute l’avocat Darius Bossé, de Juristes Power.

Autre objet de réjouissance, selon les organismes consultés : l’admission par Ottawa du statut précaire du français par rapport à l’anglais.

« On a énoncé clairement que les deux langues officielles ne sont pas sur le même pied d’égalité au pays. […] Je me réjouis de le voir écrit noir sur blanc dans un budget. »— Une citation de  Liane Roy, présidente, Fédération des communautés francophones et acadienne

Plus de 600 millions de dollars pour l’éducation en français

Le budget fédéral annonce aussi 679,2 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir un accès égal à des services d’enseignement de qualité égale en collaborant avec les provinces et les territoires afin de faciliter l’accès à un enseignement de qualité dans la langue de la minorité, à des possibilités d’apprentissage de la langue seconde et à des services gouvernementaux bilingues dans l’ensemble du Canada.

La Commission nationale des parents francophones (CNPF) se réjouit de ce financement supplémentaire. Bien qu’aucun détail sur comment, et où, ces fonds seront investis, la CNPF tient à rappeler l’importance de la petite enfance pour la pérennité des communautés francophones et acadiennes.

Un coup de pouce pour les contestations judiciaires

En plus du financement pour le bilinguisme pour le système de justice, le budget propose de verser au ministère du Patrimoine canadien un financement supplémentaire de 24,5 millions de dollars sur cinq ans pour doubler le financement du Programme de contestation judiciaire. Cette injection de nouveaux fonds est nécessaire, c’est indéniable, juge l’avocat Darius Bossé.

À l’heure actuelle, le Programme de contestation judiciaire offre une aide maximale de 200 000 $ en procès à des individus ou des groupes afin de les aider à présenter des causes d’importance nationale en matière de langues officielles et de droits de la personne.

Selon l’avocat, les bénéficiaires sont souvent des organismes à but non lucratif qui n’auraient pas les moyens de mener leurs démarches juridiques. C’est une contribution importante que le Fonds met à la disposition des communautés de langue officielle en situation minoritaire, explique-t-il.

En attente du plan d’action fédéral

D’autres organismes francophones ont cependant des réactions plus mesurées. La Fédération des associations de juristes d’expression française de common law (FAJEF) attend les détails du Plan d’action sur les langues officielles, qui seront dévoilés le 17 avril, avant de se prononcer.

L’absence de nombreux détails importants dans le budget ne nous [permet] pas de nous prononcer à ce moment, écrit le directeur de la FAJEF, Rénald Rémillard.

De son côté, la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada aurait espéré davantage de mesures concrètes pour les citoyens plus âgés, mais dit continuer à espérer que ce plan soit véritablement un plan de relance pour toute la francophonie canadienne.

Avec des informations de l’émission Phare Ouest

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RADIO-CANADA – Publié le 29 mars 2023

Environ 2500 jeunes fransaskois et francophiles de la province ont pris part mercredi au festival jeunesse francofièvre 2023, organisé par l’Association jeunesse fransaskoise (AJF) au Prairieland Park à Saskatoon. L’initiative vise à renforcer la culture francophone en Saskatchewan.

Lors du spectacle de Charles Robert au Festival Francofièvre 2023 à Saskatoon, en Saskatchewan.
PHOTO : ÉCOLE ST ISIDORE DE BELLEVUE (Gracieuseté)

Les jeunes participants ont eu notamment la chance d’assister à un concert mettant en vedette l’artiste innu Matiu (folk-blues) et le musicien québécois Charles Robert (pop-électro). Ces derniers ont été sélectionnés par le directeur artistique de l’événement, l’artiste fransaskois Shawn Jobin.

Le spectacle de Charles Robert au Fetsival Francofièvre à Saskatoon, en Saskatchewan, le 29 mars 2023.
Lors du spectacle de Charles Robert au Festival Francofièvre 2023 à Saskatoon, en Saskatchewan.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL

J’étais ému, ça m’émeut l’amour du français et je comprends vraiment maintenant les communautés et j’ai des amis qui viennent ici et qui me parlent de l’importance du français et [de l’importance] de se battre pour cette culture là et là je vois cette jeunesse foisonnante et pleine d’énergie en français ici. Il y a quelque chose de symbolique, précise l’auteur-compositeur-interprète, Charles Robert.

Selon le responsable du marketing et médias de l’AJF, Thomas Simon, il s’agit d’une année record en termes de participation des jeunes.

Je pense que cette année c’est l’année avec le plus de jeunes. C’est vraiment pour montrer la fierté des francophones, déclare Thomas Simon.

Le Festival Francofièvre à Saskatoon, en Saskatchewan, le 29 mars 2023.
Pour la plupart des élèves, le Festival Francofièvre une occasion unique pour s’amuser en français.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL

Afin de divertir les festivaliers, trois zones d’activités ont été organisées : la Zone Carnaval avec des jeux et concours, la Zone Avenir pour les élèves et les enseignants et la Zone Concert avec le concert musical de la Francofièvre qui a débuté à midi.

Ainsi, cours de Tam-Tam, simulation de jeux vidéo, peinture sur la peau et jeux gonflables étaient également à la disposition des élèves du secondaire des établissements fransaskois et des établissements d’immersion.

Du maquillage lors du Festival Francofièvre à Saskatoon, en Saskatchewan, le 29 mars 2023.
Du maquillage lors du Festival Francofièvre 2023 à Saskatoon.
PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR BOTHOREL

Pour la plupart des élèves, il s’agit d’une occasion unique pour s’amuser en français. Je pense que c’est une bonne opportunité de venir ici et de voir combien d’élèves ici parlent la même langue que nous, affirme une élève de l’École secondaire catholique John Paul II.

Pour sa part, une élève de l’École Monseigneur de Laval, Andy O’blenis, indique que, grâce au festival, elle a pu rencontrer d’autres jeunes fransaskois.

L’énergie vient beaucoup des personnes avec qui je chante, c’est beaucoup les personnes qui m’entourent avec qui je trouve de l’énergie, se réjouit Andy O’blenis.

Avec les informations de Fatoumata Traore et Trevor Bothorel

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RADIO-CANADA – Publié le 28 mars 2023

Le 27 mars 1913, le quotidien Le Droit a été publié pour la toute première fois. Depuis 110 ans, cette institution se consacre à l’actualité qui touche la communauté d’expression française en Ontario et dans l’ouest du Québec. Nos reportages d’archives témoignent des luttes et des changements vécus par le journal Le Droit tout au long de son histoire.

La première parution du journal Le Droit, le 27 mars 1913.
PHOTO : RADIO-CANADA

Un journal pour la sauvegarde du français en Ontario

En 1913, le journal Le Droit est créé par l’abbé Charles Charlebois, de la congrégation des Oblats de Marie Immaculée, pour lutter contre le règlement 17 qui interdit l’enseignement du français en Ontario.

« Le journal Le Droit, c’est plus qu’un journal, c’est une institution. Une institution liée, dans l’esprit d’un peu tout le monde, à la vie de la communauté d’expression française en Ontario.  »— Une citation de  Louis Martin, journaliste animateur, 1983

Cet organe de presse est essentiel à l’épanouissement de la francophonie, en particulier celle de la capitale nationale.

Le 15 mars 1983, l’émission Première page présente un reportage du journaliste Normand Cloutier qui aborde l’apport du journal Le Droit dans la communauté franco-ontarienne.

À cette époque, Le Droit est en voie d’être vendu à la société Unimédia, qui possède déjà plusieurs journaux, dont Le Soleil et l’hebdomadaire Dimanche matin.

Comme le raconte le journaliste, Le Droit appartient alors à Novalis, une maison d’édition fondée à Ottawa en 1936 par la congrégation des Oblats de Marie Immaculée. À compter de 1976, la communauté religieuse tente de se départir de l’entreprise.

Unimédia, le nouvel acheteur, s’engage à respecter certaines conditions : le journal doit rester d’inspiration chrétienne, il doit demeurer au service des Franco-Ontariens et il doit rester politiquement indépendant.

Au moment de l’achat du journal par la société Unimédia, le quotidien tire à 45 000 exemplaires par jour et 450 employés y travaillent.

Le reportage nous présente l’intérieur de l’imprimerie du Droit, une des plus modernes à l’époque.

« À la fin de la guerre, le lectorat du journal se répartissait moitié-moitié entre les deux rives de l’Outaouais. Il se trouve aujourd’hui en grande majorité du côté québécois. »— Une citation de  Normand Cloutier, journaliste

En raison de l’explosion démographique de la région de Hull-Gatineau, Le Droit est devenu principalement le journal des Québécois de l’ouest, mais il continue à refléter les réalités des francophones de l’Ontario.

Le Droit est acheté en 1987 par le groupe Hollinger, propriété de Conrad Black.

Fulgence Charpentier, journaliste au Droit de 1922 à 1999

Le 1er janvier 1993, le journaliste Guy Gendron rencontre Fulgence Charpentier, qui pratique et observe le journalisme depuis trois quarts de siècle. Âgé de 98 ans au moment du reportage, le chroniqueur a commencé à travailler au Journal Le Droit en 1922.

Fulgence Charpentier a aussi été le premier ambassadeur canadien en Afrique francophone. À près de 100 ans, il dévore encore cinq journaux par jour et tient toujours une chronique hebdomadaire pour Le Droit.

Selon ce communicateur chevronné, l’âge lui permet de moins se tromper, de se rappeler les événements passés et de faire des comparaisons.

« Les journaux sont plus intéressants à lire aujourd’hui parce que l’information y vient beaucoup plus vite. »— Une citation de  Fulgence Charpentier, journaliste 1993

Même si, au moment du reportage, Fulgence Charpentier rédige toujours sa chronique à la main avant de la recopier à deux doigts sur une machine à écrire, il ne tarit pas d’éloges pour ses jeunes collègues. Il estime que les changements technologiques apportent beaucoup d’avantages aux journalistes d’aujourd’hui.

Fulgence Charpentier a tenu sa chronique dans le journal Le Droit jusqu’en 1999. Il est décédé en 2001 à l’âge de 103 ans.

Des changements de main, mais une mission qui demeure

Le 27 mars 2013, la journaliste Nathalie Tremblay assiste au centième anniversaire du quotidien, organisé par la Ville d’Ottawa. Le tirage y est alors de 30 000 exemplaires par jour. Son reportage qui retrace la riche histoire du quotidien est présenté au Téléjournal.

L’historien Michel Prévost y mentionne que Le Droit a d’abord été créé en prenant comme modèle le journal Le DevoirC’est un journal de combat, note-t-il.

Dans les années 1990, la saga de l’hôpital Monfort ravive cet esprit de défense des francophones ontariens présent depuis les débuts du journal.

« Le Droit a subi également son lot d’écueils, des grèves et des changements de propriétaires. Unimédia, Hollinger et Gesca amèneront tour à tour de profonds bouleversements.  »— Une citation de  Nathalie Tremblay, journaliste

C’est également durant les années 1990 que les ateliers d’impression sont fermés et que le quotidien est imprimé à l’extérieur.

En novembre 2000, Le Droit est acheté par l’entreprise Power Corporation, tout comme le journal Le Soleil et Le Quotidien. Les journaux passent de la filiale Gesca à Capitales médias en 2015. À la suite de la faillite de Capitales médias, en 2019, Le Droit est publié en coopérative.

En 2020, la salle de rédaction du Droit a quitté Ottawa pour s’installer à Gatineau. La même année, Le Droit a pris un virage numérique et a mis fin à la distribution de son quotidien imprimé en semaine.

Le Droit maintient un lien avec la capitale nationale et l’Ontario en continuant à couvrir les événements, les histoires et les luttes de la communauté franco-ontarienne.

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RADIO-CANADA – Alexia Bille, publié le 29 mars 2023

L’École communautaire Saint-Georges accueille une quarantaine d’élèves de la région des berges de la rivière Winnipeg. Ce petit établissement rural de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) fait preuve de résilience et d’inventivité pour faire face aux défis qu’il rencontre, comme le nombre d’élèves et le recrutement de personnel.

Les projets sont nombreux à la Division scolaire franco-manitobaine pour offrir un avenir radieux à l’École communautaire Saint-Georges.
PHOTO : RADIO-CANADA / CARLA GEIB

Après la pandémie, on a voulu reprendre notre envol, explique le codirecteur par intérim, Paul Sherwood. On tente de collaborer avec la communauté pour faire rejaillir la vie étudiante qui a beaucoup manqué.

La COVID-19 n’a pas été la seule épine dans le pied de l’École communautaire Saint-Georges. Elle se trouve aussi à seulement cinq minutes de voiture de l’École Powerview, qui offre des programmes d’immersion en français.

Certains jeunes de Saint-Georges décident donc de changer d’établissement une fois au secondaire pour intégrer les diverses équipes sportives de Powerview ou pour suivre des programmes particuliers.

Cela n’enlève toutefois rien à la raison d’être de l’École communautaire, d’après M. Sherwood. Nous ne sommes pas en compétition, car nos missions sont différentes. On tente de créer des jeunes avec une identité profondément francophone, alors que Powerview fait d’eux des élèves bilingues.

Selon le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, l’école est récemment entrée dans une phase de réflexion autour de l’offre de programmes et d’activités pour lui permettre d’offrir les meilleurs services possible à ses élèves.

Ailleurs, on a déjà des partenariats avec des écoles anglophones ou d’immersion. On est en pourparlers pour que l’École communautaire Saint-Georges puisse élargir son offre au niveau des sports. Nos élèves pourraient donc jouer dans l’équipe de hockey de Powerview par exemple.

Du côté des programmes, les cerveaux sont à l’œuvre pour tenter de trouver des cours qui puissent attirer les élèves francophones de la région.

« On veut exploiter la couleur locale. Saint-Georges, c’est la forêt, la verdure, la rivière. Il faut miser sur ces thèmes-là à l’école parce que c’est le milieu de vie des enfants. »— Une citation de  Alain Laberge, directeur général de la Division scolaire franco-manitobaine

Paul Sherwood étudie donc la possibilité d’offrir des cours sur la survie en nature ou le tourisme, par exemple.

Ils vont ressortir avec un éventail de connaissances. Certaines plus livresques et d’autres, moins traditionnelles, comme comment faire une randonnée en nature ou organiser un événement communautaire. C’est un mélange de talents utiles dans le monde d’aujourd’hui.

Paul Sherwood devant le logo de l'École communautaire Saint-Georges.
Le codirecteur par intérim Paul Sherwood s’est donné pour mission de rendre l’École communautaire Saint-Georges encore plus attractive pour les jeunes francophones de la région.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

Pour ce qui est du cursus plus traditionnel comme les maths ou les sciences, les élèves ne sont pas en manque. Il y a 11 ans, la DSFM a créé le Campus des petites écoles pour ses établissements ruraux.

Ce programme permet de donner des cours virtuels communs à des élèves de secondaire de six écoles. Une initiative qui a plusieurs avantages, selon le directeur de la DSFM, comme une meilleure connaissance des technologies ou la création d’un sentiment d’appartenance à la communauté francophone, au-delà du village.

Au début de l’année, on regroupe les jeunes à notre camp Moose Lake pour créer de l’interaction humaine […] À la fin de la 12e année, on organise une célébration, la collation des grades pour le petit campus. L’esprit de communauté est très important.

Pilier de Saint-Georges

Placée au centre même du village, l’École communautaire Saint-Georges est le cœur de la communauté. Elle accueille régulièrement des activités du comité culturel de Châteauguay dans son gymnase ou ses salles de classe.

On essaie de replonger l’école dans ce que j’appelle un bain francophone. On veut faire goûter les merveilles de la francophonie aux jeunes grâce à une programmation culturelle et identitaire, affirme Paul Sherwood.

Pour Christine Cyr, une résidente de Saint-Georges, la formule fonctionne. Elle a choisi d’inscrire ses 4 enfants de 4 à 12 ans à l’École communautaire Saint-Georges.

« Parfois, on peut se sentir loin du noyau central à Saint-Boniface et l’école nous aide à nous sentir connectés avec la communauté francophone au sens large. »— Une citation de  Christine Cyr, mère d’élèves

Un sentiment renforcé par la taille de l’établissement. J’adore le fait que c’est une petite école, ajoute Mme Cyr. Il y a des pour et des contre, mais nous on aime l’aspect familial. On se sent toujours le bienvenu dans l’école et le mot « communautaire » dans le nom de l’établissement le résume bien.

Une enseignante s'adresse à des enfants assis par terre autour d'elle dans une salle de classe.
L’École communautaire Saint-Georges mélange parfois les niveaux scolaires en raison de ses petits effectifs, un point positif pour certains parents.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

C’est d’ailleurs en partie grâce à cela que l’école peut pallier les difficultés de recrutement d’enseignants. Ici, les membres de la communauté mettent la main à la pâte pour divertir, enseigner et même servir les repas quand c’est nécessaire.

Le poste de directeur de l’École communautaire Saint-Georges est ouvert aux candidats, mais endeux ans, il n’y en a toujours pas eu, déplore Alain Laberge.

M. Laberge affirme que les problèmes de recrutement de personnel scolaire sont une réalité dans toute l’Amérique du Nord. Cependant, il est conscient que les communautés francophones rurales sont très affectées.

Le directeur de la DSFM ne désespère pas, Saint-Georges a beaucoup à offrir, selon lui. Les maisons sont moins chères et la vie est beaucoup plus en harmonie avec la nature.

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