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RADIO-CANADA – Publié le 15 mars 2023

La Fransaskoise Alice Gaudet a reçu, mardi, la Médaille du jubilé de platine de la reine Élisabeth II pour son engagement au sein de la communauté fransaskoise.

La Fransaskoise Alice Gaudet a reçu la Médaille du jubilé de platine de la reine Élisabeth II de la part du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan, Russ Mirasty.
PHOTO : RADIO-CANADA / KAYLA GUERRETTE

La cérémonie de remise des médailles a eu lieu au Western Development Museum, à Saskatoon, avec la participation du lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan, Russ Mirasty.

Alice Gaudet est reconnue pour avoir aidé la Société historique de la Saskatchewan à établir des archives fransaskoises, mais aussi les archives de la Ville de Bellevue.

Elle a notamment œuvré en tant qu’archiviste nommée à la Société historique de la Saskatchewan, puis comme administratrice pendant plus de 20 ans.

« Je suis très fière d’avoir été honorée aujourd’hui et je remercie la Société historique de la Saskatchewan de m’avoir nommée et de reconnaître le travail qu’on a fait ensemble. »

— Une citation de  Alice Gaudet, récipiendaire de la Médaille du jubilé de platine de la reine

Mme Gaudet dit qu’il s’agit d’une reconnaissance à laquelle elle ne s’attendait pas.

C’est difficile des fois de recevoir des honneurs, mais je pense que c’est important parce que c’est notre manière de souligner le travail que tous les bénévoles font pour les bonnes causes, affirme Alice Gaudet, qui est toujours active aux archives de la Ville de Bellevue.

Avec notre travail qu’on fait dans les archives, on garde l’histoire vivante, conclut la Fransaskoise.

Avec les informations de Kayla Guerrette

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RADIO-CANADA – René Landry, publié le 15 mars 2023

La Ville de Caraquet devient la première municipalité du Nouveau-Brunswick à adopter une résolution en faveur du changement de nom de l’Université de Moncton. Cette résolution a été adoptée lundi à l’unanimité des membres du conseil.

Cette affiche, à Shippagan, donne l’impression qu’on se trouve dans une ville à plus de 250 kilomètres plus au sud, à Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

C’est la conseillère municipale d’expérience Louise Blanchard qui a soumis cette proposition, qui est passée comme du beurre dans la poêle.

L’histoire du nom de l’université acadienne soulève tout un boucan depuis quelques semaines. Cet établissement porte en effet le nom d’un des bourreaux du peuple acadien, le haut gradé militaire britannique Robert Monckton, qui a joué un rôle clé dans la déportation des Acadiens.

Louise Blanchard, féministe engagée, a de qui tenir.
La conseillère Louise Blanchard n’a pas hésité à présenter une résolution à ses collègues du conseil municipal de Caraquet sur le changement de nom de l’Université de Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / HÉLOÏSE BARGAIN

L’Université de Moncton, on sait que c’est un haut lieu d’éducation, de culture et de pensée pour les Acadiens et pour les francophones du monde entier, explique-t-elle. Son nom doit représenter l’appartenance à l’Acadie.

En entrevue, elle saisit l’occasion de faire un appel du pied à une municipalité voisine où on trouve un campus universitaire.

« Je pense aussi à Shippagan, qui devrait prendre position et qui devrait être fière de porter le nom. Admettons que c’est l’Université de l’Acadie à Shippagan, il me semble que ça passerait bien. »— Une citation de  Louise Blanchard, conseillère municipale de Caraquet

Le campus universitaire de Shippagan.
L’Université de Moncton a un campus à Shippagan. C’est pour cette raison qu’on trouve le mot « Moncton » sur l’enseigne devant l’établissement.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Il n’a pas été possible de parler au maire de Shippagan, Kassim Doumbia.

À Edmundston, où on trouve aussi un campus rattaché à l’Université de Moncton, le maire Éric Marquis appuie cette démarche de changement de nom, mais à titre personnel.

Éric Marquis, l'air sérieux, pose pour une photo debout à l'extérieur sur un terrain couvert de neige.
Le maire d’Edmundston, Éric Marquis, est en faveur du changement de nom de l’Université de Moncton, mais à titre personnel. Il veut sonder son conseil municipal sur cette question.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

Il va demander aux membres de son conseil s’ils souhaitent en faire une résolution officielle.

D’autres municipalités pourraient emboîter le pas à Caraquet.

À Tracadie, ce sujet va être abordé en réunion publique dans quelques jours, indique le maire Denis Losier.

J’imagine que d’autres municipalités francophones vont emboîter le pas », dit-il. « On va voir si c’est le désir de notre conseil municipal à Tracadie. On va être en mesure de le savoir lundi soir prochain.

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RADIO-CANADA – Wendyam Valentin Compaore, publié le 14 mars 2023

Une enquête du commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, a permis de valider le bien-fondé de deux plaintes concernant l’absence du français à l’aéroport de Regina.

Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge. (Photo d’archives)
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / ADRIAN WYLD

Selon la première plainte déposée en décembre 2021, le plaignant a constaté que les messages d’accueil de la boîte vocale et les options du menu d’appel de l’administration générale de l’aéroport international de Regina étaient seulement en anglais.

D’après la seconde plainte, déposée en janvier 2022, l’enseigne située à l’entrée de l’aéroport Welcome to Regina International Airport était en anglais uniquement.

Dans son rapport préliminaire d’enquête, le commissaire aux langues officielles confirme ces allégations.

En effet, l’enquête a révélé que le système téléphonique ainsi que les messages d’accueil de la boîte vocale, tout comme les options de menu d’appel, étaient en anglais uniquement. « La plainte s’avère fondée », conclut Raymond Théberge.

Or, l’Autorité aéroportuaire de Regina (AAR) argue « que la ligne téléphonique de l’administration générale est destinée au grand public et non pas expressément aux voyageurs » et que les renseignements essentiels sont disponibles en ligne.

L’AAR précise également éprouver des difficultés en matière de recrutement depuis le début de la pandémie de la COVID-19.

Cependant, le commissaire estime que comme « le public voyageur fait partie des destinataires cibles », l’AAR doit aussi offrir ce service en français afin de se conformer à la Loi sur les langues officielles.

Enfin, Raymond Théberge, recommande dans son rapport de mettre en place des mesures pour veiller à ce que toutes les lignes téléphoniques accessibles au public de l’institution présentent une offre active de service bilingue ainsi que des messages d’accueil de boîte vocale et des options de menu d’appel de qualité égale dans les deux langues officielles.

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L’enseigne portant l’indication « Welcome to Regina International Airport » a fait l’objet d’une plainte contre l’Autorité aéroportuaire de Regina.
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Dans ses plaidoiries, l’AAR affirme également « que toute la signalisation d’orientation à l’Aéroport international de  Regina est dans les deux langues officielles ». Toutefois, le commissaire note que « l’enquête a permis d’établir que l’enseigne située à l’entrée de l’Aéroport international de Regina est en anglais seulement ».

Il recommande donc à l’AAR de « veiller à ce que toutes les affiches et les communications écrites visibles au public, y compris au public voyageur, soient accessibles simultanément dans les deux langues officielles et de qualité égale en français et en anglais ».

Selon le Commissaire aux langues officielles, « plus de 100 millions de voyageurs canadiens et étrangers se rendent dans les aéroports désignés bilingues du pays ».

Pour cette raison, souligne Raymond Théberge, il est particulièrement important que ces aéroports reflètent l’engagement du Canada à l’égard de la dualité linguistique ainsi que de l’égalité de statut du français et de l’anglais dans la société canadienne.

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RADIO-CANADA – Matisse Harvey, publié le 13 mars 2023

Intimidation, racisme, homophobie… Ces enjeux sont au centre d’un atelier de théâtre d’intervention offert à des jeunes de 12 à 17 ans par le Théâtre Uiviit, la compagnie théâtrale francophone d’Iqaluit.

Jusqu’au mois de juin, des jeunes d’Iqaluit participent à un atelier de théâtre d’intervention pour échanger sur des enjeux de société.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATISSE HARVEY

C’est une façon […] d’explorer des problématiques particulières au point de vue social et en explorant par le jeu [et] par l’improvisation des solutions possibles ensemble, explique la collaboratrice Murielle Jassinthe.

Pour mettre sur pied le projet, cette dernière a travaillé avec Emilie Tremblay-Séguin, une sociologue de formation établie à Iqaluit qui avait de l’expérience en théâtre d’intervention auprès de jeunes du Québec.

« L’objectif est de donner un espace de parole aux jeunes pour qu’ils puissent s’exprimer sur une problématique qu’ils vivent, qu’ils trouvent importante de mettre de l’avant de sensibiliser des gens. »— Une citation de  Emilie Tremblay-Séguin, coordinatrice et idéatrice

À travers des discussions de groupe et des séances d’improvisation, entre autres, les jeunes apprentis comédiens apprennent à se familiariser avec le jeu tout en exprimant leur opinion sur des enjeux de société qui les touchent.

Vanessa Fouengo, une participante de 12 ans, a particulièrement à cœur les enjeux qui touchent la santé mentale. Il y a beaucoup de gens qui ne se sentent pas bien avec eux-mêmes, dit-elle.

Une jeune fille écrit sur une feuille de papier pendant qu'un femme regarde ce qu'elle rédige.
Vanessa Fouengo (à gauche) et Emilie Tremblay-Séguin (à droite) lors d’un atelier, le 6 mars.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATISSE HARVEY

D’autres participants, comme Louis Din Dika, 14 ans, se préoccupent de l’intimidation en milieu scolaire. Je trouve que c’est très fréquent dans l’environnement d’aujourd’hui, souligne-t-il.

L’atelier propose des exercices sans paroles pour favoriser la participation de plusieurs communautés linguistiques d’Iqaluit, selon les coordinatrices. J’avais envie de faire collaborer autant la communauté francophone qu’anglophone dans un même projet, affirme Emilie Tremblay-Séguin.

Le projet est offert à raison d’une semaine sur deux et doit mener à l’élaboration d’une pièce de théâtre qui sera présentée au mois de juin.

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RADIO-CANADA – Publié le 13 mars 2023

Les Rendez-vous de la francophonie 2023 ont été officiellement lancés à l’Assemblée législative à Regina, lundi. Ils auront lieu jusqu’au 31 mars.

La ministre responsable des Affaires francophones en Saskatchewan, Laura Ross, remet le certificat de reconnaissance des rendez-vous de la francophonie au président de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, le 13 mars 2023.
PHOTO :GRACIEUSETÉ ACF

Selon la ministre responsable des Affaires francophones de la province, Laura Ross, les Rendez-vous de la francophonie sont le signe de la solidification des liens entre la Saskatchewan et la communauté francophone. Ce qui est important, c’est l’existence d’une communauté francophone forte et dynamique , estime-t-elle.

Elle souligne aussi le travail fourni par la communauté francophone par rapport à l’immigration. Laura Ross en veut pour preuve la participation de la communauté à des événements d’envergure comme Destination Canada, de concert avec le gouvernement saskatchewanais.

Selon le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, le mois de la francophonie est le moment pour la communauté francophone de signaler sa présence.

Peut-être qu’il y a moyen de sensibiliser les ministères pour qu’ils nous appuient plus dans ce qu’on fait. Tout ça, c’est des choses possibles, précise-t-il.

Lors de la cérémonie, un certificat de reconnaissance des Rendez-vous de la francophonie a également été remis au président de l’ACF.

La porte-parole fransaskoise des Rendez-vous de la Francophonie, Alexis Normand, a quant à elle tenu à faire passer un message à travers une vidéo préenregistrée.

Faut pas se fier aux autres pour connaître notre identité. C’est une décision personnelle, c’est une réflexion personnelle et si vous vous vous identifiez comme francophone, francophile, fransaskois ou comme n’importe quel autre mot que vous voulez utiliser, c’est votre choix, lance Alexis Normand.

Elle croit aussi que le bilinguisme n’est pas quelque chose qui nuira à la francophonie.

Les Rendez-vous de la Francophonie se déroulent tout au long du mois de mars. À l’occasion des célébrations, des activités interactives, des concours, des textes d’auteurs, des vidéos, des balados sont entre autres au programme.

Avec les informations de Sara Maccagnan

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RADIO-CANADA – Publié le 12 mars 2023

Le thème de la francophonie s’invite aux discussions à la campagne électorale sur l’Île-du-Prince-Édouard.

Dans cette course électorale provinciale, les francophones et les francophiles représentent environ 16 % des candidats.
PHOTO : RADIO-CANADA

Des francophones et des francophiles qui se présentent en tant que candidats lors de ces élections reconnaissent le besoin d’étendre l’offre de services bilingues.

Pour Adina Nault, candidate du Parti vert dans Charlottetown-Hillsborough Park, l’accès aux services en français dès un jeune âge est une question prioritaire.

« J’ai été élevée dans la communauté francophone, j’ai vu toute ma vie qu’il fallait qu’on se battre pour avoir ce qu’on a. »— Une citation de  Adina Nault, candidate du Parti vert dans Charlottetown-Hillsborough Park

Adina Nault constate le manque de places dans les centres de la petite enfance pour les enfants francophones.

Il faudrait absolument évaluer ça, parce qu’on sait que si on n’accepte pas les enfants, on risque de les perdre, craint-elle.

Faire campagne dans les deux langues officielles

Anglophone d’origine, le candidat libéral Gordon McNeilly a appris le français dans des classes d’immersion à l’Île-du-Prince-Édouard.

Anglophone d'origine, le candidat libéral Gordon McNeilly a appris le français dans des classes d’immersion à l’île.
Anglophone d’origine, le candidat libéral Gordon McNeilly a appris le français dans des classes d’immersion à l’île.
PHOTO : RADIO-CANADA

Il reconnaît l’importance de faire campagne dans les deux langues officielles.

Quand je suis à la porte, si tu parles français, je veux parler français, et je fais l’effort parce que c’est très important pour la culture acadienne, ajoute-t-il.

Présence avantageuse pour la communauté francophone

Pour la Société acadienne et francophone de l’Île-du-Prince-Édouard, la présence de candidats francophones et francophiles est avantageuse pour toute la communauté.

C’est bon aussi d’avoir des anglophones qui puissent défendre les francophones ou parler français. Je ne veux pas dire de parler en notre nom, mais je veux dire défendre les droits des francophones, note le président par intérim Charles Duguay.

Accès à des soins de santé en français : une priorité

Dans ces élections provinciales, les francophones et les francophiles représentent environ 16 % des candidats. Joe Byrne est une de ces personnes.

Joe Byrne est le candidat néo-démocrate de Charlottetown-Victoria Park.
Joe Byrne est le candidat néo-démocrate de Charlottetown-Victoria Park.
PHOTO : RADIO-CANADA

Pour lui, l’accès aux soins de santé bilingues devrait être la priorité du prochain gouvernement.

Dans notre communauté, on a la capacité par exemple d’avoir de la traduction. On peut avoir des médecins qui ne parlent pas bien anglais ou français, puis on peut contacter les autres gens pour assurer qu’ils ont le service disponible dans une des langues officielles, mentionne le candidat néo-démocrate de Charlottetown-Victoria Park.

Même son de cloche chez les progressistes-conservateurs.

Depuis 2013, une loi provinciale assure l’offre de services désignés bilingues dans la fonction publique, un signe de l’importance politique de cette communauté, selon Gilles Arsenault, candidat dans Évangéline-Miscouche.

La communauté acadienne et francophone a un impact assez significatif au niveau de la politique à l’Île-du-Prince-Édouard, croit-il.

À l’heure actuelle, l’Île-du-Prince-Édouard compte 19 services désignés bilingues, mais seulement cinq sont offerts en santé, dont le service téléphonique 811.

D’après un reportage de Gabrielle Drumond

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RADIO-CANADA – Publié le 8 mars 2023

Le 10 mars 1916, l’enseignement du français est devenu illégal au Manitoba. Joël Ruest, enseignant à la Faculté de l’éducation de l’Université Saint-Boniface, raconte comment la communauté franco-manitobaine s’est battue pour préserver l’enseignement en français dans la province.

Aujourd’hui l’histoire de l’école en Français au Manitoba (cliquer ici pour écouter l’émission)

L’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba (AECFM)
PHOTO : SHSB16714A/Société historique de Saint-Boniface

Avant l’adoption de la loi, le français et l’anglais étaient enseignés à égalité au Manitoba. À l’entrée de la province dans la Confédération, en 1870, les populations anglophones et francophones métisses sont en nombre égal.

Après 1870, une forte immigration anglophone, européenne et ontarienne, change la démographie du Manitoba. En 1916, il ne reste que 10 % de francophones dans la province.

Le gouvernement manitobain adopte la loi Thornton cette année-là. En réaction, la communauté franco-manitobaine forme l’Association d’éducation des Canadiens français du Manitoba (AECFM). « On l’a souvent décrite comme un ministère de l’Éducation en parallèle, mais clandestin, explique Joël Ruest. Dans plusieurs cas, les inspecteurs [du gouvernement] savaient ce qui se passait, mais ils étaient quand même sympathiques à la situation des francophones. »

La Révolution tranquille et le courant nationaliste au Québec émergent au cours des années 1960. Les francophones du Manitoba « se mettent debout » et exigent le droit à l’éducation en français. Inquiet, le gouvernement fédéral lance en 1963 la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. « C’est là qu’on s’aperçoit que les communautés francophones à l’extérieur du Québec sont pas mal dépourvues », rappelle Joël Ruest. Le gouvernement manitobain jette du lest et permet progressivement l’enseignement du français dans les écoles.

Le Manitoba rétablit le statut de l’enseignement en français en 1970, mais pas les commissions scolaires francophones. Grâce à l’adoption de la Charte canadienne des droits et libertés, en 1982, les francophones réussissent enfin à instaurer un système scolaire indépendant dans les années 1990. « L’article 23 a été l’arme la plus puissante pour appuyer les francophones dans leur désir d’avoir accès à un système scolaire francophone, explique Joël Ruest. [Il] nous dit clairement que les minorités linguistiques au Canada, de langues officielles, ont le droit de faire instruire leurs enfants dans des écoles de la communauté. »

Enfin, Joël Ruest raconte comment, malgré la Charte canadienne des droits et libertés, les Franco-Manitobains et Franco-Manitobaines ont dû faire valoir leurs droits linguistiques, et il fait le point sur la diversité et la complexité de la minorité francophone du Manitoba d’aujourd’hui.

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RADIO-CANADA – Audrey Neveu, publié le 9 mars 2023

Le ministère de l’Éducation albertain investira 820 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour aider les conseils scolaires albertains, notamment les francophones, qui font face à une hausse de leurs inscriptions et à des problèmes de transport.

Les conseils scolaires franco-albertains auront droit à une augmentation 6 % de leur financement de base cette année, tout comme les conseils anglophones.

La subvention destinée à assurer une instruction en français équivalente à celle que reçoit la majorité anglophone sera, elle aussi majorée de 6 %, tandis que celle pour la francisation augmentera de 10 %.

Selon le gouvernement provincial, cette enveloppe permettra d’embaucher environ 3000 employés partout en province, notamment des professeurs, des aides-enseignants ou des chauffeurs d’autobus.

La présidente de la Fédération des conseils scolaires francophones de l’Alberta (FCSFA), Tanya Saumure, accueille favorablement ce nouvel investissement, mais affirme qu’il faudra faire une analyse plus approfondie pour connaître l’impact réel sur le budget des conseils scolaires.

Plusieurs d’entre eux prévoient un budget déficitaire cette année.

Une enveloppe pour le transport scolaire

L’Alberta déboursera aussi 414 millions de dollars pour aider les conseils scolaires en matière de transport. La pénurie de chauffeurs et la hausse du prix du carburant ont d’importantes conséquences sur les conseils scolaires et leur budget. C’est encore plus important pour les conseils francophones, puisqu’ils ne font pas payer les parents pour ce transport scolaire.

La grande raison est que, si on chargeait pour le transport, les gens iraient à l’école du coin, car ça coûterait cher et ça ferait place à l’assimilation. Nos familles font ces sacrifices, d’être longtemps en autobus, pour envoyer leur enfant à l’école francophone. C’est la lentille francophone que le gouvernement doit appliquer pour venir en aide aux besoins spécifiques de l’éducation francophone en Alberta, explique Tanya Saumure.

Le gouvernement va également modifier ses critères pour l’admissibilité des enfants à une subvention pour le financement scolaire. Les enfants de la maternelle à la sixième année y seront admissibles lorsqu’ils vivent à plus de 1 kilomètre de leur école, et les plus âgés, à plus de 2 kilomètres, plutôt que 2,4 km auparavant.

Ce financement supplémentaire est une bonne nouvelle, mais c’est le strict minimum que devrait faire un gouvernement, dit la porte-parole néo-démocrate en matière d’éducation, Sarah Hoffman.

Selon elle, le gouvernement conservateur uni n’a pas suffisamment financé l’éducation au cours des trois dernières années, ce qui a augmenté les difficultés en matière de taille des classes et de difficultés des élèves.

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RADIO-CANADA – Mathilde Gautier, publié le 9 mars 2023

Après trois ans d’absence, le Théâtre Montcalm remonte sur la scène de la salle Centenaire à Saint-Jean-Baptiste, une communauté au sud de Winnipeg.

Après trois ans d’absence, le Théâtre Montcalm remonte sur la scène de la salle du Centenaire à Saint-Jean-Baptiste avec la pièce Place au soleil!.
PHOTO : CAPTURE D’ÉCRAN / LE TÉLÉJOURNAL MANITOBA

La troupe Théâtre Montcalm a été créée il y a 33 ans, à la suite d’une invitation du Cercle Molière à faire du théâtre communautaire.

C’est une comédie québécoise de François Boulet et Chantal Cadieux qui est présentée pour ce grand retour,

Place au Soleil! raconte l’histoire de la famille Morin. C’est la veille de Noël et la famille s’apprête à réveillonner.

C’est sans compter sur la mère de Patricia qui apparaît soudainement sans avoir été invitée par sa fille.

C’est alors un enchaînement de situations cocasses qui conduit finalement toute la famille au soleil, à Cuba.

On vous souhaite le soleil, rire en famille, rire en groupe et juste s’amuser en plein hiver, dit avec enthousiasme le metteur en scène Denis Foidart.

Cette comédie parle aussi de culture en évoquant les traditions de Noël au Canada, notamment avec l’interprétation de chansons de Noël en français par les comédiens.

Il s’agit d’un moment très attendu au rural pour se rassembler autour de valeurs communes.

C’est faire quelque chose en français, faire vivre notre culture francophone dans les petits villages parmi les gens ordinaires, confie Denis Foidart, metteur en scène du spectacle qui suit les aventures de la compagnie depuis sa création.

Les gens viennent de partout, de Saint-Georges, de Saint Léon, de Saint-Pierre, de Saint-Malo, de Saint-Jean-Baptiste, de la ville aussi…, poursuit Denis Foidart.

Denis Foidart, mars 2023.
Denis Foidart participe aux spectacles du Théâtre Montcalm depuis 33 ans. Il est aussi le metteur en scène pour la compagnie de théâtre.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE GAUTIER

Le Théâtre Montcalm continue à faire rire les familles et à rassembler grâce à la solidarité entre francophones.

Plus de 30 ans plus tard, on est encore là, on réussit à trouver assez de gens pour nous aider à monter des spectacles. Nous sommes tous des bénévoles et les gens sont complètement dévoués, ajoute Julie Legal, présidente du Comité culturel de Saint-Jean-Baptiste.

Place au Soleil! est un spectacle présenté par le Théâtre Montcalm à la salle Centenaire à Saint-Jean-Baptiste les 10, 11 et 12 mars 2023.

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RADIO-CANADA – publié le 9 mars 2023

155 panneaux signalant l’arrêt, écrit en anglais et en français, vont être installés aux abords des écoles du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) à Halifax dans les prochaines semaines.

155 panneaux d’arrêt bilingues vont être installés aux alentours des écoles francophones à Halifax.
PHOTO : RADIO-CANADA

155 panneaux signalant l’arrêt, écrit en anglais et en français, vont être installés aux abords des écoles du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) à Halifax dans les prochaines semaines.

La municipalité régionale d’Halifax souhaite que ces panneaux soient installés d’ici le 20 mars, journée internationale de la francophonie, dans les six zones autour des huit écoles du CSAP de la municipalité.

Jusqu’à maintenant, ils sont en place autour des écoles Bois Joli, Carrefour, Mer et Monde, Secondaire Mosaïque et le centre Tournesol.

Trois ans pour les voir sortir de terre

Si ces panneaux ont pu remplacer les unilingues, c’est grâce à l’initiative de quatre adolescents de Clare qui ont réclamé leur installation à partir de 2019.

Leur mise en place avait été qualifiée d’événement historique pour notre province, par la ministre de l’Immigration, des Affaires acadiennes et de la Francophonie de la Nouvelle-Écosse de l’époque, lors de l’annonce de leur installation en 2021. Ils n’avaient finalement été réellement installés qu’en mai dernier, trois ans après le début du processus. Elle avait crée un précédent dans toute la province.

Nathalie Robichaud à l'extérieur lors du Congrès mondial acadien en août 2019 au Nouveau-Brunswick.
Nathalie Robichaud, membre du comité organisateur du Congrès mondial acadien 2024 en Nouvelle-Écosse.
PHOTO : RADIO-CANADA

Nathalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare, revient sur le long parcours pour obtenir leur mise en place a été difficile.

On nous a d’abord dit que c’était pas possible, que c’était trop gros, trop compliqué au niveau provincial. Ce qui s’est passé, c’est qu’on a fait appel à des membres du parlement à Ottawa. Ils ont passé des coups de fils, ça nous a ouvert la porte. Les affaires acadiennes ont aussi embarqué dans le projet, ils ont beaucoup poussé pour nous autres.

« Une réaffirmation de qui on est »

Elle estime que ce genre d’initiative est importante.

« De voir le mot arrêt, même si on sait ce que ça veut dire stop, c’est un peu un rappel, une réaffirmation de qui on est et de la langue qu’on parle.  »— Une citation de  Nathalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare

Le nouveau projet de la Société acadienne de Clare est désormais de faire corriger les panneaux de rues et de chemins mal orthographiés. Il y en a au moins cinq. […] Il manque un accent aigu ou des choses comme ça, explique Nathalie Robichaud. L’organisation espère que ce projet pourra voir le jour avant le congrès mondial acadien qui aura lieu dans la région de Clare l’année prochaine.

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RADIO-CANADA – Publié le 8 mars 2023

Alors que la campagne électorale bat son plein à l’Île-du-Prince-Édouard, la Société acadienne et francophone de l’île, la SAF’Île, suivra de près les promesses électorales faites par les partis politiques. Pour l’organisme, l’accès à des services en français au sein de l’appareil gouvernemental ainsi que l’amélioration des soins de santé sont des priorités.

Directrice de la Société acadienne et francophone de l’île, Isabelle Dasylva-Gill
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

La directrice générale de la SAF’ÎLE, Isabelle Dasylva-Gill, soulève une préoccupation partagée par de nombreux insulaires, soit le manque d’accès à des services en santé. 

Le domaine le plus criant, c’est le domaine de la santé, où on n’a pas accès aux services, lance-t-elle.

Dans une entrevue accordée au Téléjournal Acadie, elle affirme aussi qu’il est très difficile d’obtenir ces services en français. Elle raconte l’histoire d’une dame rencontrée récemment dont la mère habite dans un foyer pour personnes âgées. 

Elle ne voulait pas que sa mère meure dans une autre langue que le français, elle est servie en anglais et elle ne comprend plus l’anglais, explique Isabelle Dasylva-Gill.

Viser le bilinguisme dans la fonction publique

La directrice générale de la SAF’Île croit que les enjeux dans cette campagne électorale sont nombreux. Elle soutient que des mesures pour valoriser le personnel bilingue dans la fonction publique sont nécessaires, tout comme la reconnaissance et la valorisation des compétences et des qualifications des nouveaux arrivants, qui a un impact direct sur la pénurie de main-d’œuvre bilingue, selon elle.

Isabelle Dasylva Gill, directrice de la Société acadienne et francophone de l'Île-du-Prince-Édouard.
Isabelle Dasylva-Gill est directrice la Société Acadienne et Francophone de l’Île-du-Prince-Édouard (SAF’Île).
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENT RIGAUX

Isabelle Dasylva-Gill aimerait aussi que le prochain gouvernement rende des comptes en dévoilant un « rapport détaillé » quant aux transferts fédéraux dédiés aux communautés acadiennes et francophones.

Donc de savoir concrètement qu’est-ce qu’ils font avec cet argent et quel impact sur le terrain ça donne.

Les promesses électorales en santé

En cette deuxième journée de campagne électorale dans la province, les quatre principaux partis électoraux ont abordé le dossier du système de santé. 

Le Parti progressiste-conservateur de Dennis King veut entre autres embaucher des adjoints aux médecins et aux infirmières praticiennes dans les salles d’urgence. Il veut aussi éliminer la liste d’attente pour un médecin de famille d’ici deux ans en ouvrant une trentaine de centres de médecine familiale dans la province.

Nous voulons retirer tout le monde du registre et les relier à un centre de médecine de famille dans leur quartier, précise Dennis King.

Photo des quatre candidats
De gauche à droite : Michelle Neill, cheffe du NPD, Dennis King, chef du Parti progressiste-conservateur, Sharon Cameron, cheffe du Parti libéral et Peter Bevan-Baker, chef du Parti vert
PHOTO : RADIO-CANADA

Le Parti vert souhaite ouvrir davantage de cliniques sans rendez-vous et améliorer les soins en santé mentale, notamment en ajoutant des postes de psychologues aux cliniques familiales et aux salles d’urgence et en ouvrant des cliniques de soins psychiatriques d’urgence.

Les libéraux promettent de collaborer avec la Société médicale de l’Île-du-Prince-Édouard pour « mieux cerner l’offre et la demande de médecins » et mieux orienter le recrutement et la rétention de personnel. Le parti veut aussi améliorer les soins virtuels et augmenter les heures d’ouverture des cliniques sans rendez-vous.

Le Nouveau Parti démocratique croit que la priorité est de mettre fin aux fermetures d’urgences et réduire les temps d’attente pour une ambulance, en particulier dans les régions rurales. Le parti désire aussi améliorer l’aide aux personnes âgées à domicile et créer de nouvelles places dans les foyers de soins de longue durée.

Avec les informations du Téléjournal Acadie, de Julien Lecacheur et de CBC

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 mars 2023

Le Comité permanent des langues officielles a voté pour ajouter des séances sur le projet de loi C-13, qui vise à moderniser la Loi sur les langues officielles.

Le projet de loi C-13, qui modifie la Loi sur les langues officielles, est à l’étude au Comité permanent des langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA

Elle était promise en 2021, a été déboutée, redéposée en 2022 et est encore en examen : la nouvelle mouture de la Loi sur les langues officielles sait se faire attendre. Le projet de loi C-13 pourrait être à l’étude plus longtemps que prévu au Comité permanent des langues officielles. Les francophones qui vivent en situation minoritaire commencent à s’impatienter.

Les libéraux à Ottawa et aussi les communautés francophones hors Québec ont quelque part perdu les commandes du processus, croit Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser (SFU).

Après une courte réunion houleuse, le Comité permanent des langues officielles a décidé de travailler six heures et demie de plus pour débattre du projet de loi C-13.
PHOTO : WEBDIFFUSION DE PARLVU

Le Comité est formé de six libéraux, dont le président, de quatre membres du Parti conservateur, d’un du Bloc québécois et d’une membre du Nouveau Parti démocratique. Cette situation n’est pas à l’avantage des libéraux pour faire avancer les discussions, observe le professeur.

« Les libéraux n’ont pas cru bon de se faire des amis au Comité des langues officielles et donc là, les partis d’opposition, lorsqu’ils travaillent ensemble, sont en fait majoritaires au Comité et peuvent faire comme bon leur semble. »— Une citation de  Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser

Les dossiers qui touchent moins les francophones vivant en situation minoritaire prennent, par conséquent, beaucoup d’importance. On n’est plus dans un débat qui porte sur la francophonie canadienne. On est dans des débats […] qui ne nous concernent pas ou qui nous concernent vraiment indirectement, croit Rémi Léger.

Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser
PHOTO : COURTOISE RÉMI LÉGER

M. Léger était pourtant encouragé de voir, pendant une longue période, que les travaux autour de la modernisation de la loi étaient concentrés sur les intérêts des francophones hors Québec, parce que selon lui, c’est là que le besoin est criant. Mais dans les derniers mois, c’est vraiment la question québécoise, la perspective québécoise, qui a pris le dessus, qui a pris l’avant-plan dans les discussions, constate-t-il, déçu.

L’avocat constitutionnaliste Roger Lepage trouve toutefois important que la Loi sur les langues officielles fédérale reconnaisse la fragilité de la langue française au Québec. Il croit que le gouvernement fédéral devrait appuyer la communauté francophone au Québec.

« Parce que la communauté francophone est encore en train de perdre des plumes au Québec, puis, si les francophones du Québec ne sont pas capables de s’épanouir et de grandir, on aura des maudits problèmes, nous, hors Québec. »— Une citation de  Roger Lepage, avocat constitutionnaliste

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, admet que le dossier s’est éloigné de la francophonie en milieu minoritaire, surtout dans la couverture médiatique, mais elle croit que le travail qui se fait dans les coulisses ne doit pas être sous-estimé.

Gros plan de Liane Roy, souriante.
Liane Roy est la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA / CONTRIBUTION

Elle rappelle que les organismes francophones ont fait un travail important dans les six dernières années, et surtout dans les derniers mois, pour s’assurer que l’ensemble des parlementaires s’entendent et puissent adopter ce projet de loi.

Elle a bon espoir que le projet de loi aboutisse.

« Le premier ministre s’est engagé à voir aboutir le projet de loi et aussi à défendre le fait français, défendre la langue française partout au Canada, même au Québec. Donc, pour nous, c’est très important et on va le prendre au mot. »

— Une citation de  Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada

Une loi adoptée avant l’été?

Mardi après-midi, le Comité permanent des langues officielles a voté, à six contre cinq, pour ajouter six heures et demie de discussions sur les amendements proposés à la loi. Les conservateurs et le Bloc québécois en auraient voulu encore plus, entre autres pour débattre de l’article 54 sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale. La séance a été ajournée avant la fin des échanges autour de ce prolongement des discussions.

Interpelé la veille, le président du Comité sénatorial permanent des langues officielles, René Cormier, a exprimé une certaine impatience.

Tout en respectant le processus démocratique en cours à la Chambre des communes, nous ne pouvons que constater l’impatience grandissante de nombreux organismes membres des communautés de langue officielle en situation minoritaire qui attendent l’adoption de ce projet de loi depuis trop longtemps, a-t-il indiqué dans une déclaration par courriel.

La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, de passage dans les studios de Radio-Canada à Vancouver le 3 mars, s’est exprimée avec confiance.

« Ma priorité numéro un est de faire adopter la Loi sur la modernisation des langues officielles et je crois que d’ici la fin du mois de juin 2023, ce sera fait. »— Une citation de  Ginette Petitpas Taylor, ministre fédérale des Langues officielles

L’avocat Roger Lepage n’ose pas trop espérer un dénouement rapide. Il se souvient que Ginette Petitpas Taylor avait laissé entendre que la loi serait adoptée avant Noël 2022 et que ce serait un beau cadeau. J’attends toujours le père Noël.

Roger Lepage assis dans un bureau.
Roger Lepage estime que le gouvernement fédéral ne prend pas la Loi sur les langues officielles à cœur.
PHOTO : RADIO-CANADA

Me Lepage, qui a comparu deux fois au Comité permanent des langues officielles au sujet de C-13, croyait que tout serait déjà adopté, mais a constaté un grand ralentissement il y a quelques mois.

Moi, ce que je pense, c’est qu’il semble y avoir un manque de vouloir de la part du Parti libéral d’aller de l’avant avec des changements vraiment substantifs qui pourraient nous aider, se désole le Fransaskois.

Rémi Léger, lui, croit aussi qu’il est difficile de s’avancer sur une date d’adoption et se permet d’envisager que le projet de loi puisse mourir au feuilleton, comme son prédécesseur, le C-32.

Le projet de loi a été modifié de façon importante et le travail du Comité n’est pas fini, rappelle-t-il. Il se demande si les libéraux vont encore être en faveur de ce projet de loi avec toutes les modifications.

La FCFA du Canada est plus optimiste. Sa présidente Liane Roy voit le fil d’arrivée et se réjouit des amendements qui ont déjà été accordés à la demande des francophones qu’elle représente.

« On est persuadés que ce projet de loi va aboutir et qu’on aura fait des gains. »— Une citation de  Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada

Une fois les travaux parlementaires terminés, le projet de loi C-13 sera étudié par le Comité sénatorial aux langues officielles.

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RADIO-CANADA – François Joly, publié le 5 mars 2023

Depuis un peu moins d’un an, les nouveaux arrivants francophones du centre de l’Alberta peuvent compter sur un nouvel appui. L’organisme Francophonie albertaine plurielle (FRAP) a pris le relais d’un autre groupe francophone et élargi les services d’aide aux nouveaux arrivants dans la région.

Armand, sa femme, Olivia, et leurs trois enfants sont arrivés au Canada en décembre 2021.
PHOTO : RADIO-CANADA / FRANÇOIS JOLY

Depuis un peu moins d’un an, les nouveaux arrivants francophones du centre de l’Alberta peuvent compter sur un nouvel appui. L’organisme Francophonie albertaine plurielle (FRAP) a pris le relais d’un autre groupe francophone et élargi les services d’aide aux nouveaux arrivants dans la région.

« Ce n’est pas évident quand on vient en tant que francophone dans une zone anglophone et qu’on n’a pas de ressources humaines pour nous accompagner. J’avoue que c’est très dépaysant et très flippant », dit Armand Koffi.

Armand Koffi est arrivé à Red Deer avec sa femme et leurs trois enfants en décembre 2021. Comme bien des immigrants venus d’Afrique francophone qui ont choisi de s’installer en Alberta, l’apprentissage de l’anglais et la montagne de procédures administratives à remplir ont été des défis de taille.

Un an plus tard, la famille originaire de la Côte d’Ivoire s’est acclimatée à sa région d’accueil. Les trois enfants fréquentent l’école francophone et participent à plusieurs activités sportives. La conjointe d’Armand, Olivia, a trouvé du travail. Armand, de son côté, a dû dire adieu à sa carrière d’avocat.

Il étudie à distance au campus Saint-Jean en vue de devenir enseignant et fait du tutorat à l’École La Prairie deux jours par semaine.

À leur arrivée, les Koffi ont aussi pu compter sur l’aide d’un couple d’amis arrivé à Red Deer quelques années plus tôt. Malgré tout, Armand et Olivia ont décidé d’aller chercher de l’aide auprès de l’équipe de la FRAP.

Petite équipe, gros mandat

Par un mercredi après-midi, Armand se rend au bureau de la FRAP pour rencontrer Sophie Simard. L’agente en intégration déborde d’énergie et le bombarde de questions sur son parcours scolaire et celui de ses enfants.

Il y a des gens qui viennent nous voir deux ou trois fois par semaine. Ils s’assoient… parfois, ils restent plusieurs heures, dit-elle, sourire en coin.

Avant l’arrivée de la FRAP, Red Deer comptait une seule conseillère en établissement. L’organisme, qui soutient aussi les nouveaux arrivants francophones du grand Edmonton, a maintenant une équipe de quatre personnes pour accompagner les immigrants et les autres francophones venus d’ailleurs au Canada à s’établir à Red Deer.

Accès au logement, recherche d’emploi, s’y retrouver dans le processus d’immigration, les services offerts sont variés, mais l’objectif est simple : briser l’isolement des nouveaux arrivants.

L’agente d’intégration Sophie Simard aide Armand à inscrire sa fille à des cours de natation.
PHOTO : RADIO-CANADA / FRANÇOIS JOLY

On essaye vraiment de créer une communauté avec un élément familial qui fait qu’ils ne se sentent pas seuls, précise Sophie Simard.

En 2022, l’Alberta a admis 1510 nouveaux résidents permanents francophones et le Canada a pour la première fois atteint sa cible en matière d’immigration francophone hors Québec. L’équipe de la FRAP à Red Deer affirme être venue en aide à une centaine d’immigrants depuis l’ouverture de son service, en avril 2022.

Sophie Simard profite, par exemple, de la visite d’Armand pour l’aider à inscrire sa fille à des cours de natation et à comprendre son relevé d’impôts.

Pour les personnes sans ressources humaines pour les aider ici, la FRAP est une très belle structure qui peut les accompagner et les aider à ne pas se sentir seules, explique Armand Koffi.

Ce dernier est aussi reconnaissant pour l’aide que la FRAP lui a offerte pour négocier son assurance auto, en plus des paniers alimentaires et des vêtements d’hiver que la famille a reçus avant Noël.

L’emploi et le logement, les éternelles priorités

Des défis demeurent cependant nombreux pour les nouveaux arrivants, confirme l’agent de carrière Hervé Thierry Njanjouo. Le premier est la recherche d’emploi. La FRAP est en discussion avec les chambres de commerce de Red Deer et de Lacombe pour mettre sur pied une base de données d’employeurs potentiels.

Ce qui permet de s’intégrer vraiment, c’est l’emploi, explique-t-il. Quand on n’a pas d’emploi, la première idée qu’on a, c’est d’aller dans une autre ville. Si on veut vraiment peupler le centre de l’Alberta, c’est vraiment une problématique qu’on va devoir régler.

Le logo de la Francophonie albertaine plurielle.
La FRAP a ouvert ses bureaux à Red Deer en avril 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA / FRANÇOIS JOLY

La vaste majorité des immigrants s’installent dans les grandes villes comme Calgary, Montréal, Toronto ou Edmonton, mais les municipalités de taille moyenne, comme Red Deer, présentent certains avantages, croit-il. C’est vraiment des zones où c’est facile de s’établir, et les loyers sont vraiment moins chers que dans les grandes villes.

Armand Koffi admet que le fait de quitter la Côte d’Ivoire pour Red Deer a été un défi. Quand on lui demande s’il regrette son choix, il se tourne cependant vers ses enfants et répond : La réponse est non. On ne regrette pas parce que je vois mes enfants épanouis. Je vois ma femme épanouie. Les enfants soutiennent cette décision parce qu’ils savent que c’est pour leur avenir.

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RADIO-CANADA – Caroline Lévesque, publié le 7 mars 2023

Le groupe de la Baie Sainte-Marie s’est qualifié à ce concours musical national basé à Montréal.

Jacques Blinn, Michael Saulnier, Andre LeBlanc et Normand Pothier forment le groupe pop-punk Peanut Butter Sunday.
PHOTO : YOUTUBE (CAPTURE D’ÉCRAN)

En Nouvelle-Écosse, le groupe de la Baie Saint-Marie Peanut Butter Sunday fera partie de la 27e cuvée des Francouvertes, un événement incontournable pour les musiciens francophones de la relève.

Le dévoilement des 21 artistes s’est fait lundi soir, au Cabaret Lion d’Or à Montréal.

Les Francouvertes représentent vraiment une grosse compétition qui va simplement mener à beaucoup de visibilité et puis on va rencontrer d’autres groupes », laisse savoir le batteur de Peanut Butter Sunday, Normand Pothier.

C’est rien qu’un autre gros show qui pourrait vraiment être l’fun.

Les Francouvertes est un incubateur de talents qui, chaque année, cherche à sortir du territoire québécois pour mettre de l’avant des artistes francophones de partout au pays.

Normand Pothier, Micheal Saulnier et Jacques Blinn, trois des quatre membres du groupe Peanut Butter Sunday, de Clare, en Nouvelle-Écosse. PHOTO : INSTAGRAM @PEANUTBUTTERSUNDAYESSIR

En Acadie, P’tit Belliveau et les Grosses Coques, Simon Daniel, Les Hay Babies, Les Hôtesses d’Hilaire, Joey Robin Haché y sont passés au courant de la dernière décennie.

C’est comme une sweet opportunité pour la band, ajoute le chanteur Michael Saulnier.

Deuxième groupe acadien de la Nouvelle-Écosse

Ce sera une deuxième expérience aux Francouvertes pour Normand Pothier, qui était batteur pour le groupe P’tit Belliveau et les Grosses Coques, qui a remporté la 3e place dans cette compétition en 2019.

Pour moi, cette expérience-là c’était huge parce que tu sais, on est du monde de la Nouvelle-Écosse rurale, indique le musicien.

Je crois que ça a joué un rôle dans la popularité de P’tit Belliveau. Il avait point gagné, mais il avait booké beaucoup de shows et il avait gagné une tournée avec les Francouvertes. Ça avait beaucoup aidé avec sa carrière.

À compter du 13 mars, 11 soirées mettant de l’avant les talents de la relève séduiront les adeptes de musique.

La ronde préliminaire à laquelle participera Peanut Butter Sunday aura lieu le lundi 27 mars et sera diffusée en ligne simultanément.

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FRANCOPRESSE – Inès Lombardo, publié le 3 mars 2023

Le fédéral a mis la main à la poche deux fois cette semaine pour les francophones de la Colombie-Britannique. La première annonce se chiffre à 13,5 millions de dollars et cible l’éducation en français dans la province. La deuxième est centrée sur les enjeux économiques, sociaux et touristiques.

Les francophones de la Colombie-Britannique ont reçu 17,4 millions dollars entre jeudi et vendredi.
PHOTO : ARCHIVES ACADIE NOUVELLE

Les gouvernements du Canada et celui de la Colombie-Britannique ont octroyé plus de 13,5 millions le 3 mars. D’une part pour soutenir huit projets dans plusieurs districts scolaires, universités ou organismes ; d’autre part pour recruter, former et maintenir en poste des enseignants en français dans la province.

Les fonds proviennent du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023.

Le gouvernement provincial bénéficie d’un peu plus de 2 millions de l’investissement du fédéral, notamment pour la collaboration intergouvernementale dans l’appui à l’apprentissage en français et l’ajout de places pour la formation d’enseignants de français au postsecondaire.

La Colombie-Britannique injecte 4,7 millions dans les districts scolaires publics de la province afin de soutenir le recrutement et le maintien en poste, ainsi que pour les universités publiques pour appuyer la formation des enseignants de français.

Le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) recevra notamment 1,1 million pour accroitre sa capacité de recrutement d’enseignants. Une aide bienvenue, presque trois ans après que la Cour suprême du Canada ait tranché en faveur du CSF et de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB).

La décision de justice précisait que la province sous-finançait systématiquement le réseau d’éducation francophone.

L’Université Simon Fraser (SFU) reçoit 513 000 dollars afin d’offrir des ateliers et des ressources aux enseignants, en contexte minoritaire et en français langue seconde.

L’Université de Colombie-Britannique, Canadian Parents for French B.C. et Yukon (CPF) et quatre districts scolaires provinciaux anglophones recevront également des fonds.

Soutenir l’économie francophone

Outre l’éducation, plus de 3,9 millions ont été octroyés à trois organismes francophones la veille, le 2 mars.

La Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique a reçu plus de 2,9 millions afin de contribuer au financement opérationnel sur cinq ans.

Selon la directrice générale de la SDÉ, Mylène Letellier, ce plan opérationnel de 540 000 dollars par an permettra de desservir les entrepreneurs francophones de la région. «Notamment le réseau des 300 femmes entrepreneuses ici, des jeunes, des immigrants… Nous avons plusieurs programmes d’accompagnement personnalisés d’atelier de formation en littératie financière et de mentorat pour les entrepreneurs», fait-elle valoir.

Mylène Letellier, directrice générale de la Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique, reste optimiste quant à une aide du fédéral aux organismes francophones dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles. PHOTO : COURTOISIE SDÉ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Un autre octroi de 221 500 dollars devrait permettre à la SDÉ de mieux outiller les entrepreneurs francophones, notamment en ligne, et d’appuyer de nouveaux projets, comme un écomusée.

Et la culture

L’Alliance française Vancouver et la Société francophone de Victoria ont chacune reçu 965 000 dollars du Fonds canadien de revitalisation des communautés, afin de renforcer les pôles culturels des communautés francophones et francophiles.

Mylène Letellier demeure optimiste et espère voir une aide fédérale pour les francophones de la Colombie-Britannique dans le prochain Plan d’action sur les langues officielles, attendu dans le courant du mois de mars.

La directrice générale de la SDÉ a le sentiment que la ministre des Langues officielles Petitpas Taylor a entendu et compris les enjeux économiques des francophones de la Colombie-Britannique, lors des consultations pancanadiennes sur les langues officielles menées l’été dernier.