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RADIO-CANADA – Réal Fradette, publié le 5 mars 2023

Béatrice Doiron, la première femme acadienne à devenir mairesse d’une municipalité au Nouveau-Brunswick, a maintenant son monument hommage.

Béatrice « Bibi » Doiron en décembre 2017.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Celle que l’on appelait affectueusement « Bibi » est désormais immortalisée devant l’édifice municipal du village de Bas-Caraquet, dans la Péninsule acadienne, qu’elle a dirigé pour la première fois en 1974.

La structure est l’œuvre de l’artiste Luc Dugas, de Caraquet. Elle représente la charpente d’un bateau, un lien direct à l’importance de l’industrie navale dans l’histoire du village.

Elle est accompagnée de deux affiches, l’une la montrant à l’époque où elle était directrice de l’école primaire locale et l’autre indiquant les grandes réalisations de sa carrière politique et communautaire.

Le monument en hommage à Béatrice Doiron a été récemment dévoilé en face de l’édifice municipal de Bas-Caraquet.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : LOTO 50/50 LA COMMUNAUTAIRE DE BAS-CARAQUET

Béatrice Doiron a été mairesse de Bas-Caraquet à deux reprises, soit de 1974 à 1977 et de 1980 à 1983.

Elle a aussi tenté sa chance en politique provinciale sous les couleurs progressistes-conservatrices de l’équipe de Richard Hatfield en 1978, sans succès.

Sa fille Agnès Doiron a suivi ses pas en étant mairesse du village pendant 10 ans, jusqu’en 2017.

Un projet qui mijotait depuis quelques années

Le monument est une idée de la Loto 50/50 La Communautaire du village. Il a été construit pour un peu moins de 8000 $.

Ce projet d’honorer Béatrice Bibi Doiron mijotait depuis plus de cinq ans. Au départ, l’idée était de construire une statue en hommage à la première femme acadienne à devenir maire, raconte Gilles Gagné, un des instigateurs de l’hommage.

« Ce monument représente bien Bibi, cette Bibi active qu’a connue Bas-Caraquet. Elle a fait partie de beaucoup de causes importantes dans le village. Cette femme était à part des autres. Elle allait au bâton quand c’était le temps. Elle aimait les gens de sa communauté,» a-t-il commenté.

Mme Doiron a aussi été directrice de l’ancienne école de Bas-Caraquet et a été aux premières loges pour aider à la construction de l’actuelle école L’Escale-des-Jeunes après la destruction de l’ancien édifice scolaire des suites d’un incendie.

De la génération des pionnières en politique
Le maire actuel de Caraquet, Bernard Thériault, relate que Bibi a défoncé plusieurs barrières politiques et féministes.

« Elle avait beaucoup de dynamisme. Elle a été de cette génération de pionnières qui ont osé s’engager en politique. C’était très rare à cette époque. Elle était moderne dans sa démarche et elle a ouvert la voie à une approche plus dynamique en modifiant les habitudes et les traditions un peu vieillottes de la politique », a-t-il rappelé.

Pour le moment, aucune date n’a été déterminée pour une inauguration officielle du monument.

Béatrice Bibi Doiron est décédée en 2021, à l’âge de 94 ans. Peu avant son décès, elle a participé à la première pelletée de terre de la construction de la nouvelle église de Bas-Caraquet en compagnie de Monseigneur Daniel Jodoin.

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RADIO-CANADA – Emmanuel Prince-Thauvette, publié le 3 mars 2023

Le gouvernement du Québec a officiellement inauguré, le jeudi 2 mars 2023, son bureau de Calgary. Cette antenne albertaine est chapeautée par le bureau du Québec à Toronto.

Le Bureau du Québec à Calgary a été inauguré jeudi soir.
PHOTO : RADIO-CANADA / LOUNAN CHARPENTIER

Le bureau du Québec à Calgary est installé dans la métropole albertaine depuis environ un an et demi, mais la pandémie avait retardé son inauguration officielle.

Le ministre québécois responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, dit que le bureau servira principalement à améliorer les relations commerciales entre les deux provinces.

« L’antenne qui est ici, à Calgary, ça sert à la fois les entreprises albertaines qui veulent faire affaire au Québec, et les entreprises québécoises qui les aident à établir les relations, trouver les contacts, » explique-t-il.

« On est des facilitateurs, ici. On met des gens en relation, on les informe sur les différents programmes et puis, on aide à ce que les contrats soient signés et à ce que l’économie prospère. »

— Une citation de Jean-François Roberge, ministre québécois responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne.


Selon les données compilées par le ministère québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie(Nouvelle fenêtre), l’Alberta est la deuxième province en importance dans le commerce interprovincial du Québec, derrière l’Ontario. Les échanges de biens et de services entre les deux provinces s’élevaient à 19,5 milliards de dollars en 2018, ce qui représentait 13,6 % des échanges commerciaux interprovinciaux du Québec.

Julie Fafard, l’attachée commerciale à Calgary, dit vouloir tisser des liens avec des entreprises des secteurs de l’énergie renouvelable, de l’environnement et des sciences de la vie.

Être près des gens d’affaires de Calgary

Le Québec a déjà des bureaux dans plusieurs villes canadiennes, dont Halifax, Moncton, Ottawa, Toronto et Vancouver. Le bureau de Calgary devient donc le sixième à ouvrir ses portes au pays.

Catherine Tadros, la cheffe de poste du Bureau du Québec à Toronto, qui chapeaute également les activités à Calgary et à Vancouver, explique qu’il était primordial de s’installer près des gens d’affaires de l’Alberta.

Il faut connaître les gens, il faut être présent et il faut comprendre les réalités. Il faut comprendre les industries, les besoins que la communauté pourrait avoir, pour être capable de mettre en relation les communautés d’affaires du Québec et de l’Alberta, affirme-t-elle.

« Pour nous, être près de la communauté d’affaires de Calgary, c’était vraiment très important. » — Une citation de  Catherine Tadros, cheffe de poste du Bureau du Québec à Toronto

Le conseiller municipal calgarien André Chabot, qui était présent à l’inauguration, s’est dit « très content » de l’ouverture de ce nouveau bureau. Il espère également qu’un meilleur dialogue interprovincial pourrait faciliter l’exportation de certaines marchandises albertaines.

Avoir une meilleure relation avec Québec, c’est très important pour nous, parce qu’on a eu des problèmes, surtout envers l’énergie, pour la production de notre énergie et puis la livraison à l’est, mentionne-t-il.

Le bureau de l’attachée commerciale du Québec à Calgary, Julie Fafard, est situé dans la tour Ampersand, au centre-ville de Calgary.
PHOTO : RADIO-CANADA / LAURENCE BRISSON DUBREUIL

L’attachée commerciale à Calgary Julie Fafard rappelle également que le Québec a déjà eu un bureau en Alberta, qui se trouvait alors à Edmonton. Il a cependant fermé ses portes en 1995, faute de financement.

Elle affirme également que cette présence du Québec sur le territoire albertain sera l’occasion de rapprocher les communautés québécoise et franco-albertaine.

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RADIO-CANADA – Publié le 3 mars 2023

Le gouvernement albertain a dévoilé vendredi la nouvelle version de sa Politique en matière de francophonie. Elle intègre plusieurs changements demandés par la communauté, notamment sur les services juridiques, les mécanismes de financement et les comités multipartites.

La Politique en matière de francophonie albertaine a été mise en place en 2017. Des consultations avec toutes les parties prenantes ont débuté en 2022. La politique devait être révisée tous les cinq ans, mais le sera désormais tous les huit ans.
PHOTO : RADIO-CANADA

Selon Pierre Asselin, le président de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), cette nouvelle politique offre des « changements positifs ».

L’élément « le plus excitant », selon lui, est l’arrivée des comités multipartites. « Il y a des réunions régulières, des suivis, etc. C’est un mécanisme qui permet vraiment d’avancer ensemble, puis d’avoir une certaine responsabilité pour les prochaines étapes et les décisions qui sont prises », dit-il.

Il note qu’un comité multipartite dans le domaine de l’immigration et un en justice ont « très bien fonctionné » dans le passé. Il souhaiterait qu’il y en ait d’autres, notamment dans le domaine de l’éducation et de la santé.

Les services judiciaires ont été ajoutés à la liste des services couverts explicitement. Cet ajout vient confirmer les obligations déjà existantes de ces services et assurer l’accès aux services judiciaires en français.


« C’est bien de voir que les cours peuvent s’insérer dans la structure, et puis, ça nous donne une confiance que les changements qui vont venir […] pour les Albertains [et] Albertaines d’expression française [vont] vraiment aboutir à quelque chose. »

Une révision tous les huit ans


La Politique en matière de francophonie albertaine a été mise en place en 2017. Des consultations avec toutes les parties prenantes ont débuté en 2022. La politique devait être révisée tous les cinq ans, mais elle le sera désormais tous les huit ans.
La section intitulée « Mécanisme de financement » a également été modifiée. « Le rythme auquel de nouvelles initiatives peuvent être mises en œuvre dépendra largement des possibilités de maximiser les ressources disponibles », peut-on maintenant lire, au lieu de : « dépendra largement des ressources disponibles ».
« C’est un langage qui permet plus de dynamisme dans les possibilités », affirme Pierre Asselin. « Ça ouvre la porte à des synergies ou des partenariats qui pourraient ouvrir la porte à d’autre argent […] On sent la volonté d’aller au-dessus des ressources disponibles, de travailler avec la communauté pour identifier les meilleures pratiques ».

Il souligne toutefois qu’il aurait aimé « un langage plus fort » sur cette question. « Un pas à la fois, ça avance de la bonne façon », précise-t-il toutefois.
Cette nouvelle politique montre désormais les nouvelles données du recensement de 2021 publiées par Statistique Canada. Sa structure et d’autres éléments ont également été modifiés afin de les clarifier et en mettre en évidence.
Le ministre provincial de la Culture, Jason Luan, a refusé les demandes d’entrevue de Radio-Canada.

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RADIO-CANADA – Océane Doucet, publié le 1 mars 2023

Le ministère de l’Éducation du N.-B. effectue une révision majeure des programmes de sciences humaines de la 4e à la 8e année pour y inclure l’histoire des personnes noires et afrodescendantes.

Les programmes de sciences humaines de la 4e à la 8e année font l’objet d’une révision majeure pour y inclure l’histoire des Noirs de la province.
PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO / RIDOFRANZ

Le Mois de l’histoire des Noirs vient de se terminer, mais dans les écoles francophones du Nouveau-Brunswick, un vrai chantier est en branle pour intégrer les réalités passées et présentes des Noirs dans les programmes scolaires.

En 2020, l’ex-ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, avait promis d’intégrer des notions entourant l’histoire des Noirs dans les programmes scolaires. Depuis, le ministère de l’Éducation affirme revoir les programmes de sciences humaines de la 4e année à la 8e année, afin d’y inclure l’histoire des populations noires et afrodescendantes.

Il s’agit d’un travail de longue haleine, explique Sylvie Lebel, agente pédagogique à l’unité des sciences humaines du ministère.

« C’est un moment historique, je pense que c’est très important. Pour mieux vivre ensemble, faut d’abord se connaître », lance-t-elle.

Sylvie Lebel, agente pédagogique à l’unité des sciences humaines, ministère de l’Éducation
PHOTO : RADIO-CANADA

« En 4e année, on travaille le Nouveau-Brunswick. On veut parler des gens de chez nous. […] On va sûrement placer le Nouveau-Brunswick sur deux ans [en 5e année aussi] parce qu’on a beaucoup de contenus », explique-t-elle.

Sylvie Lebel explique que son équipe est accompagnée de deux comités consultatifs composés de personnes noires, d’Autochtones et d’historiens, entre autres. Grâce à eux, des contenus sont élaborés et devant l’ampleur des nouvelles ressources, il a fallu repenser le programme de sciences humaines.

Elle précise que les plus jeunes élèves seront alors appelés à mieux comprendre la composition actuelle de la population de la province et les changements de celle-ci au fil des ans. Par la suite, les élèves de la 5e à la 8e année seront exposés à des notions qui entourent les provinces atlantiques, la citoyenneté canadienne et les diversités multiculturelles dans le monde.

« Les personnes noires et afrodescendantes du Nouveau-Brunswick ont une présence de plus de 200 ans sur notre territoire, peut-être qu’on se rend pas compte, mais c’est effectivement vrai. »

— Une citation de  Sylvie Lebel, agente pédagogique à l’unité des sciences humaines, ministère de l’Éducation

Le programme de sciences humaines de la 4e année vient d’être finalisé et une formation aux enseignants sera offerte au début de la prochaine année scolaire.

Impliquer les jeunes à créer des ressources

Netty Vanessa Mfingoulou travaille avec Sylvie Lebel. Elle est consultante de programmes pour la diversité, le développement et les apprentissages 0-8 ans.

Pour elle, l’actualisation des programmes de sciences humaines qui reflètent les diversités culturelles est primordiale.

Netty Vanessa Mfingoulou, consultante de programmes pour la diversité, le développement et les apprentissages 0-8 ans au ministère de l’Éducation
PHOTO : RADIO-CANADA

« Je trouve que c’est un grand pas en avant dans le sens qu’il y a une sensibilisation qui se fait aussi. [..] Les personnes qui sont sensibilisées apprennent, donc ce qui fait que ça diminue ou écarte un peu l’ignorance pour certaines personnes qui ne connaissaient pas la personne noire, qui ne connaissait pas l’histoire en fait. »

Netty Vanessa Mfingoulou précise que pour bien construire le programme, il a fallu développer de nouvelles ressources pour mieux outiller le personnel enseignant.

« Dans ces ressources, on met en avant la contribution des personnes d’ascendance africaine, afin de préparer les enseignants à mieux faire face à la réalité multiculturelle qu’on a dans nos écoles », ajoute-t-elle.

Elle précise que deux vidéos ont entre autres été réalisées. L’une d’entre elles se veut un tremplin pour de jeunes leaders afrodescendants qui peuvent ainsi prendre la parole(Nouvelle fenêtre) et exprimer leur opinion quant à leur bien-être en milieu scolaire.

Une autre vidéo a permis à des enfants d’écrire des chansons qui représentent la diversité culturelle qui s’épanouit dans leurs communautés et dans leurs écoles et qui valorisent ainsi les différences.

Viser la précision

Sylvie Lebel ne s’en cache pas. Avant cette réforme, le programme de sciences humaines était assez vague et des changements s’imposaient.

On ne nommait pas de façon explicite cette population qui habite le territoire du Nouveau-Brunswick. Tandis que là, on va le faire, de façon explicite, on met les mots dans le programme d’étude qui guide davantage l’enseignant.

Le programme de sciences humaines de la 4e année vient d’être finalisé et une formation aux enseignants sera offerte au début de la prochaine année scolaire.
PHOTO : RADIO-CANADA

Elle ajoute que le secteur francophone en éducation a aussi le mandat de construction identitaire francophone et acadienne. En ajoutant des éléments au programme, il faut s’assurer que tout le monde y trouve son compte.

« Ne pas enlever les contenus essentiels, mais s‘assurer de donner aussi le temps aux élèves et aux enseignants de voir ces contenus-là », dit-elle.

Cette réforme du programme des sciences humaines peut sembler une tâche ardue, surtout pour une « petite équipe », mais qui vaut le coup, selon Netty Vanessa Mfingoulou.

« Ça permet de déconstruire socialement les préjugés négatifs à l’égard de la communauté noire et pouvoir être en mesure de faire tomber les barrières dans toutes les sphères d’activités, tant sociales, culturelles, institutionnelles qu’économiques. Donc moi je me dis, c’est important et ça va toujours l’être. »

Le ministère de l’Éducation estime que les modifications de tous les programmes de sciences humaines seront complétées en 2025.

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RADIO-CANADA – Cedrick Noufele, publié le 26 février 2023

Plus de 73 000 visiteurs ont été enregistrés cette année au Festival du Voyageur qui s’est achevé dimanche à Winnipeg, soit une participation beaucoup plus élevée qu’avant la pandémie en 2020, selon les estimations des organisateurs.

Le 54e Festival du Voyageur qui s’est achevé dimanche a connu un fort achalandage, selon les estimations des organisateurs.
PHOTO : RADIO-CANADA

Au dernier jour de l’événement, l’engouement des visiteurs était encore perceptible alors que plusieurs familles voulaient profiter des concerts musicaux marquant la fin du 54e Festival du Voyageur.

D’autres personnes tenaient à réaliser le dernier tour de dégustation, comme Jonathan Bélanger venu prendre une tire d’érable sur neige.

Jonathan Bélanger, un Montréalais vivant à Winnipeg avec sa famille est allé vivre la tradition de la tire d’érable sur neige, dimanche soir au Festival du Voyageur.
PHOTO : RADIO-CANADA / CEDRICK NOUFELE

« Moi, je suis originaire du Québec, de Montréal. Et puis, à chaque hiver, on allait toujours à la cabane à sucre. Et puis, si on n’a pas le luxe de pouvoir aller à la cabane à sucre, alors une fois, si l’occasion se présente, on peut pas rater, hein », dit-il.

Le Festival du Voyageur, c’est surtout une opportunité économique pour les commerçants.

D’un bout à l’autre du parc du Voyageur, des petits commerces ont tourné à plein régime depuis le début du Festival.

« Je crois que les ventes, c’est probablement mieux que d’habitude », reconnaît Ginette Marie Petit, une restauratrice.

« Et aujourd’hui, c’est vraiment bien parce que la température, le soleil aident beaucoup […] donc tout le monde vient célébrer et puis passer du temps avec la famille. »

Depuis le début de la pandémie, c’est la première fois que le Festival du Voyageur compte autant de visiteurs en en présentiel. L’année dernière, 16 470 festivaliers ont profité d’un début de retour en présentiel alors que des restrictions étaient toujours en vigueur au Manitoba.

Malgré les incertitudes au départ, les organisateurs affichent une satisfaction à l’arrivée.

« Cette année, c’était difficile à prévoir. Combien de festivaliers reviendraient là pour nous?, souligne le directeur général du Festival du Voyageur », Darrel Nadeau.

Notre but, c’était d’avoir un nombre égal devant la pandémie, mais on a dépassé ses attentes là, alors on est super, super content, s’enthousiasme-t-il.

Sans doute, un succès qui fait oublier les longues heures de planification de ce rendez de célébration de la culture francophone.

Au mois de janvier, le directeur général de l’événement Darrel Nadeau avait prédit « un festival plus grand que jamais », car le Festival du Voyageur a bénéficié d’une augmentation des subventions gouvernementales.

Des centaines d’artistes se sont produits sur les différents sites du Festival cette année, soit « le plus grand nombre d’artistes dans l’histoire du festival », selon ce qu’avançait M. Nadeau.

En dehors de plusieurs nouveautés, le Festival a également accordé une place importante à l’art autochtone dans sa programmation.

S’appuyant sur le succès récolté, le comité d’organisation rêve déjà plus grand pour le 55e Festival du Voyageur.

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RADIO-CANADA – Adrien Blanc, publié le 3 mars 2023

Une nouvelle génération d’Acadiens de Tor Bay, dans la municipalité de Guysborough, découvre ses racines alors qu’un projet d’école francophone se concrétise.

Jennifer Delorey et Emily Doyle militent pour une école francophone à Tor Bay.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Lola Sangster, 13 ans, et Kyle Delorey, 14 ans, parlent encore très peu le français. Pourtant, chaque matin, ils font le trajet de 100 km en taxi depuis leur communauté de Tor Bay jusqu’à l’école acadienne de Pomquet pour suivre les cours en français.

C’est tellement long, reconnaît Lola. Je ne fais pas grand chose. Je regarde le paysage par la fenêtre.

Si j’ai des devoirs, je révise, dit Kyle. Sinon, je dors. L’élève de neuvième année s’apprête à aller en classe.

Kyle Delorey va à l’école acadienne de Pomquet depuis septembre 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Pourtant, les deux adolescents ont choisi de faire le trajet car ils veulent renouer avec la langue de leurs grands-parents.

« On travaille dur pour ramener le français à la maison. »

— Une citation de Kyle Delorey, élève à l’école acadienne de Pomquet


Le rêve de Kyle, c’est d’ouvrir une école francophone dans sa communauté de Tor Bay, reconnue comme une communauté acadienne en 2021.

Sa mère ne pouvait pas être plus fière. Mes grands-parents sont morts quand j’étais adolescente et le français dans notre famille est mort avec eux, regrette-t-elle.

Quand son fils lui a partagé son souhait d’avoir une école francophone à Tor Bay, elle a sauté sur l’occasion.

« Pour la communauté »

Jennifer Delorey a organisé des réunions et, avec d’autres parents, elle a recueilli les noms de 48 enfants qui sont prêts à intégrer l’éducation francophone dès la rentrée prochaine.

Le Conseil scolaire provincial a approuvé le projet samedi dernier et, quelques jours plus tard, il a envoyé une requête officielle au ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Écosse.

Il était temps, dit le père de Lola, Brian Sangster. Ce serait génial pour la communauté et tous les enfants.

Lola et son père Brian Sangster habitent à Whitehead, en Nouvelle-Écosse.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Mardi prochain, une délégation composée de représentants de la municipalité de Guysborough et du CSAP visiteront Tor Bay pour déterminer où les classes pourraient se tenir.

Une enseignante volontaire


Nicole Avery Bell, une Acadienne et consultante en numératie, ne doute pas que des enseignants francophones se porteront volontaires pour donner des cours dans la nouvelle école.

Il y a moi. Je viens d’ici, je suis encore dans le système. Il y en a d’autres qui ne sont pas trop loin, mais aussi, depuis la COVID, il y a vraiment un mouvement de gens qui cherchent des régions rurales pour s’installer et élever une famille, croit-elle.

L’enseignante Nicole Avery Bell et le président de la Société acadienne de Tor Bay, Jude Avery, soutiennent le projet d’école francophone.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Pour elle, il s’agit de donner aux petits Acadiens de sa région les occasions qu’elle n’a jamais eues.

Je n’ai pas eu la chance d’être éduquée en français. Il a fallu que je cherche des opportunités d’apprendre la langue à l’extérieur de chez nous, dit-elle. Je ne veux pas voir une autre génération avoir besoin de faire la même affaire.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le vendredi 3 mars 2023

L’Ontario et le Québec financent des projets favorisant l’essor de la francophonie dans plusieurs domaines.

PHOTO : ANDRE FURTADO – PEXELS

La coopération se poursuit entre l’Ontario et le Québec en matière de francophonie. 531 670 $ en subventions ont été consacrés à des initiatives conjointes durant l’année fiscale courante. Un montant record depuis le début de cette coopération interprovinciale en 1969.

Pour la prochaine année fiscale, l’appel à projets se tient du 1er mars au 12 avril 2023. Les demandes devront être déposées dans la nouvelle plateforme informatique du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes dès qu’elle sera en ligne.

Les projets financés doivent être élaborés et réalisés conjointement par des organismes francophones des deux provinces. Autre détail important, chaque projet doit être soumis par un demandeur d’une province et un codemandeur de l’autre province.

De plus, les projets proposés doivent se réaliser avant le 31 mars 2024. Les demandes provenant du Québec doivent respecter les paramètres du Programme d’appui à la francophonie canadienne récemment mis à jour.

Un comité de sélection conjoint formé de représentants des deux provinces effectuera l’analyse des demandes. Ensuite, ce comité formulera des recommandations afin de déterminer les projets qui seront co-financés.

Rappelons que l’Ontario et le Québec ont renouvelé leurs engagements en 2016 par le biais de l’Accord de coopération et d’échange. Cet accord prévoit le partage et l’échange d’informations, d’expertise et de coopération dans un certain nombre de domaines. Il s’agit de la culture, l’éducation, la petite enfance, la santé, l’immigration, le tourisme, l’économie, la jeunesse et la langue française.

Mehdi Jaouhari