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Comment assurer la survie du français en Colombie-Britannique? |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Dominique Lévesque, publié le 20 mars 2023

Des francophones et francophiles défilent à Victoria, le jeudi 9 mars 2023, journée de la proclamation de la Francophonie en Colombie-Britannique.
PHOTO : RADIO-CANADA / BENOIT FERRADINI

À l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie, nous avons demandé à des Franco-Colombiens de tous âges et toutes origines de répondre à la question suivante : comment assurer la survie du français en Colombie-Britannique?

Une femme sourit pour l'appareil-photo à l'extérieur.
Emmanuelle Corne Bertrand est la directrice générale de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
PHOTO : RADIO-CANADA / FOURNIE PAR LA FÉDÉRATION DES FRANCOPHONES DE LA C.-B.

Emmanuelle Corne Bertrand

La directrice générale de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique est d’origine française et habite dans la province depuis 2018.

Mesures politiques

Il y a beaucoup de mesures politiques qu’il faudrait mettre en place, des politiques qui protègent et qui renforcent le français, pour le rendre plus visible, plus vivant, plus fort, pour avoir plus de services.

Il y a des politiques migratoires à renforcer. Pour faire grandir la communauté, on a besoin d’immigrants, on a besoin d’enfants, donc des politiques familiales fortes.

Réforme de la Loi sur les langues officielles

On souhaite vraiment une [Loi sur les langues officielles] avec plus de mordant, avec une protection plus accrue pour le français partout au Canada et, en particulier, là où il est minoritaire.

« Ce qui est très important pour la Colombie-Britannique, ce sont les clauses linguistiques dans les ententes fédérales-provinciales pour s’assurer que lorsque le gouvernement fédéral donne des fonds à la province pour offrir des services, une partie de ces fonds soient garantis pour les services en français. »— Une citation de  Emmanuelle Corne Bertrand, directrice générale, FFCB

Sophie Audet sourit devant deux arbres.
Sophie Audet est la directrice générale du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique.
PHOTO : GAETAN NERINCX

Sophie Audet

La directrice générale du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique est d’origine québécoise. Elle s’est installée dans la province en 2009.

Pour nous, au Conseil jeunesse, la survie du français en Colombie-Britannique passe par la rétention des jeunes dans la communauté francophone.

Nous devons créer des espaces où le français sort du cadre [pédagogique] et familial. Pour que les jeunes aient envie de parler la langue, ils doivent l’associer à une langue sociale; à des moments où ils s’amusent, s’expriment de manière informelle, font des rencontres et créent des liens dans cette langue.

« Nous devons renforcer la sécurité linguistique des jeunes pour que chacun se sente légitime de parler français et que la diversité des accents et façons de parler soit valorisée plutôt que jugée ou discriminée. »— Une citation de  Sophie Audet, directrice générale, Conseil jeunesse francophone de Colombie-Britannique

Stéphane Lapierre sourit pour l'appareil-photo.
Stéphane Lapierre est le directeur général de Carrefour 50+ Colombie-Britannique.
PHOTO : FOURNIE PAR CARREFOUR 50+

Stéphane Lapierre

Le directeur général de Carrefour 50+ Colombie-Britannique est d’origine québécoise. Il est arrivé dans la province pour un premier séjour en 1995.

Transmission familiale

Pour des personnes aînées, la meilleure façon d’assurer la survie du français en Colombie-Britannique est de parler la langue de façon régulière avec ses enfants et ses petits-enfants.

« De nos jours, la proximité n’est plus essentielle avec les nouvelles technologies. Par exemple, une grand-mère de Campbell River enseigne le français une fois par semaine à son petit-fils qui vit en Nouvelle-Écosse. »— Une citation de  Stéphane Lapierre, directeur général, Carrefour50+ Colombie-Britannique

Pour aider nos personnes aînées, autant francophones que francophiles, à pratiquer la langue française, Carrefour 50+ les invite à des activités de conversation et d’échanges et à un programme de dictées en ligne. Ces dictées leur permettent de pratiquer la langue française, écrite et écoutée, de pratiquer les notions de français à l’écrit et de pratiquer la mémoire et faire fonctionner les fonctions cognitives.

Plan rapproché du visage de Hager Ben Ajroudi.
Hajer Ben Ajroudi est responsable des communications pour la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
PHOTO : FOURNIE PAR HAGER BEN AJROUDI

Hajer Ben Ajroudi

La responsable des communications pour la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique est d’origine tunisienne et s’est installée dans la province en décembre 2022.

Communauté et services en français

J’atterris en Colombie-Britannique anglophone. Je parle anglais, mais pas autant, pas aussi aisément que le français, donc le fait de trouver une communauté francophone en Colombie-Britannique, cela motive.

« Il y a beaucoup de personnes qui se sentent plus à l’aise en français qui n’arrivent pas forcément à trouver du travail ici. Que les centres d’emploi ne donnent plus de service en français, ça n’a pas vraiment facilité les choses. »— Une citation de  Hajer Ajroudi, responsable des communications, FFCB

Il faudrait aussi rappeler aux employés fédéraux qu’ils peuvent être face à une communauté d’expression française et demander aux gens s’ils veulent être servis en français.

Un homme sourit pour l'appareil-photo à l'extérieur.
Jacques de Moissac est le directeur des finances et des ressources humaines de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
PHOTO : FOURNIE PAR LA FÉDÉRATION DES FRANCOPHONES DE LA C.-B.

Jacques de Moissac

Le directeur des finances et des ressources humaines de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) est d’origine franco-manitobaine. Il habite dans la province depuis l’été 2022.

S’épanouir en français

On a besoin de points de rassemblement, des points où l’on peut facilement s’identifier et faire en sorte que la communauté puisse continuer à fleurir. Ces endroits-là, ça devient un peu des phares pour les francophones.

« Il faut que l’on soit capable de se rassembler, et pendant la pandémie, on a beaucoup appris. De nos jours, c’est plus facile que jamais de rassembler la francophonie virtuellement, peu importe où le monde vit en province. »— Une citation de  Jacques de Moissac, directeur des finances et des ressources humaines, FFCB

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