Des arts à l’hôpital Saint-Boniface pour favoriser la francophonie et la santé mentale |RADIO-CANADA|
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Mathilde Gauthier, publié le 16 mai 2023
Les employés de l’Hôpital Saint-Boniface bénéficient depuis quelques mois d’activités artistiques en français. C’est une initiative de la coordonnatrice Santé des francophones de l’Hôpital Saint-Boniface, Julie Lessard.
Durant la pandémie, cette dernière a d’abord créé des trousses auxquelles elle a donné le nom bilingue d’Édu-kits
.
Quelles autres ressources pouvais-je offrir aux employés pour prévenir l’insécurité linguistique? Pour moi, l’apprentissage de la langue, c’est aussi l’apprentissage de la culture et cela peut se faire de différentes façons
, explique Julie Lessard.
Elle a alors imaginé cinq trousses sur différents thèmes.
Une des trousses propose un soin des pieds avec un livret qui explique les bienfaits du massage des pieds sur la santé et la traduction de certains mots anglais en français, afin d’aider les employés à travailler leurs vocabulaires en français.
Une autre permet de créer d’un terrarium à la maison ou donne des astuces pour faire des exercices d’étirement au travail.
L’une de ces trousses propose un ensemble de matériel artistique pour apprendre à peindre. Le tout est accompagné d’un livret explicatif en français.
À lire aussi :
- L’exposition Vieillir au temps de la COVID est à Winnipeg
- Quelles activités artistiques faire à la maison durant la semaine de relâche?
L’un des avantages de ces trousses, c’est que les employés peuvent faire l’activité quand ils le souhaitent. Pour Julie Lessard, cette activité ludique permet de travailler son français à son rythme, surtout grâce au livret fourni avec la trousse.
Julie Lessard souhaite ainsi proposer une offre plus inclusive que les cours virtuels déjà offerts aux employés en partenariat avec l’Université de Saint-Boniface et Santé en français.
Je voulais offrir une ressource qui était peut-être un petit peu plus complexe, et mon but aussi, c’était que ça soit accessible et inclusif
, explique-t-elle. On a des employés qui veulent suivre des cours avec l’Université de Saint-Boniface, mais certains travaillent en soirée. Alors, des fois, ce n’est pas possible.
La trousse est destinée à tout le monde, y compris aux anglophones qui souhaitent étudier le français.
J’ai donné une des trousses à une employée anglophone qui m’a expliqué que ses enfants vont à l’école en immersion. Alors, c’est une occasion de vivre un petit peu la culture et la langue, d’encourager ses enfants à apprendre le français
, précise Julie Lessard. C’est une manière pour le parent de soutenir son enfant dans l’apprentissage du français et aussi de valoriser l’employé qui veut apprendre le français.
Après le succès de la trousse Édu-kit consacrée à la peinture, Julie Lessard a décidé de mettre en place un atelier artistique pour les employés, qui se tient pendant la soirée.
Elle a fait appel à l’artiste Paulette Fournier-Jones. Celle-ci a enseigné les arts plastiques à l’École Saint-Joachim, à La Broquerie, pendant 25 ans.
Son domaine d’expertise se trouve dans la combinaison de l’art, de la santé mentale et du bien-être. Elle propose aux participants de sortir de leur zone de confort et de se faire confiance en créant le monde tel qu’ils le perçoivent.
Les arts m’ont beaucoup apporté dans ma vie au niveau de ma santé mentale et pour faire ressortir les choses que j’avais besoin de faire ressortir
, confie Paulette Fournier-Jones. Cela donne l’occasion aux gens de s’exprimer en français.
Face au succès de cet atelier en présentiel nommé Palette et jasette
, Julie Lessard envisage d’en créer d’autres.
C’est aussi une occasion d’apprendre à connaître d’autres gens d’autres départements (…) C’est le fun d’être capable d’interagir, puis de s’amuser ensemble
, précise-t-elle.
Un nouvel atelier de danse et de mouvements est aussi proposé au mois de mai par Paulette Fournier-Jones. Cet atelier est aussi toujours au sujet du bien-être et de la santé mentale, car se défouler physiquement permet de se sentir bien dans sa tête
.
Les ateliers proposés ont lieu dans la galerie Buhler durant le mois de mai pour soutenir la francophonie à l’hôpital et la santé mentale.