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« En Amérique, le Français sera toujours vulnérable », dit le ministre Roberge |ONFR+|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 26 juin 2023

TORONTO – En déplacement dans la Ville Reine pour marquer les 50 ans du Bureau du Québec à Toronto jeudi dernier, le ministre québécois de la Langue française, responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, est revenu, au micro d’ONFR+, sur les liens qui unissent sa province à celle de l’Ontario, ainsi que sur les différentes politiques et actions du Québec en matière de francophonie.

Modernisation de la Loi sur les langues officielles, lutte contre le déclin du français, relations avec l’Ontario… le ministre Roberge défend le positionnement du Québec en francophonie canadienne. Crédit image: Sandra Padovani

« Croyez-vous que l’aboutissement du projet de loi C-13 modernisant la Loi sur les langues officielles aura-t-elle une influence positive sur les francophones hors Québec et évitera des recours en justice comme en a vu par le passé quand il s’agit de droit des minorités ?

C-13 tel que modifié, avec tout le travail qu’on a fait au gouvernement du Québec, c’est un gain pour toute la francophonie canadienne. C’est un exemple de résultat d’un travail de longue haleine pour obtenir à la fin une victoire des deux côtés. On a réussi quelque chose de gagnant-gagnant. C’est bon pour les francophones du Québec qui sont majoritaires dans leur province mais minoritaires en Amérique et c’est aussi bon pour les francophones hors Québec qui sont minoritaires dans leur province. Leurs droits seront mieux protégés grâce au travail que le Québec a fait pour eux.

Comment comptez-vous contrer le déclin du français avec le Groupe d’action pour l’avenir de la langue française (GAALF) que vous présidez au côté de cinq autres ministres ?

On a fait beaucoup de séances de tempête d’idées et lancé une grande consultation à laquelle presque 5 000 Québécois ont répondu en ligne, en plus d’une cinquantaine d’experts autour de tables rondes. On va finalement arriver à l’automne avec un plan d’action interministériel qui va nous permettre d’inverser le déclin du français au Québec.

Dans quelle mesure ce plan d’action pourrait-il avoir des répercussions au-delà du Québec ?

Un Québec francophone fort, c’est bon pour la francophonie canadienne et une francophonie canadienne forte c’est bon aussi pour le Québec. En renforçant le fait français au Québec, ça va être bon pour toutes les communautés francophones. Mais il y a aussi le fait que, une fois le plan déposé et mis en œuvre, ça va peut-être aussi inspirer d’autres provinces et territoires à prendre des décisions proactives.

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