Forte mobilisation pour un financement juste et adéquat des garderies francophones en milieu minoritaire |FRANCITÉ|
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 29 janvier 2024
Lancée conjointement par la Commission nationale des parents francophones (CNPF) et la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), une campagne citoyenne en faveur d’un financement juste et adéquat des garderies francophones a permis l’envoi de 2400 lettres aux députés fédéréaux en cinq jours seulement.
Le projet de loi C-35 touchant l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants au Canada préoccupe les parents francophones à l’extérieur du Québec.
Pour cause, le projet de loi C-35 est le futur texte juridique qui régira – entre autres – les ententes entre le fédéral et les provinces et les territoires en ce qui concerne le financement de nouvelles places de gardes.
Dans sa version initiale proposée par le gouvernement, ce projet de loi n’incluait aucune clause linguistique qui exigerait des provinces et des territoires d’allouer un financement juste et adéquat aux garderies francophones. Une situation qui fera certainement aggraver l’assimilation des jeunes francophones et le manque systémique de places dans les services de gardes en Français.
Il aura fallu attendre le passage au Sénat pour que l’engagement à financer les garderies francophones soit enchâssé dans le projet de loi. Encore faut-il que la chambre des communes accepte cet amendement.
2400 lettres envoyées aux députés
Pour ce faire, la CNPF et la FCFA ont pris le taureau par les cornes, en lançant la campagne de mobilisation citoyenne « Sauvons nos garderies ».
Créée autour du site web www.sauvonsnosgarderies.com, la campagne invite les citoyens et les citoyennes à envoyer une lettre à leur député pour lui demander de voter en faveur de l’amendement du Sénat au projet de loi. Signe d’une forte mobilisation en faveur de l’amendement du Sénat, pas moins de 2400 lettres ont été envoyées aux députés en l’espace de cinq jours seulement.
« Le Parlement vient de poser un geste historique pour la protection du français en modernisant la Loi sur les langues officielles. Ce qu’on demande au gouvernement, c’est de poursuivre sur cette lancée. Le commissaire aux langues officielles et des juristes de renom comme Michel Bastarache se sont prononcés en faveur de ces garanties de financement pour la petite enfance en français. Adopter le projet de loi tel qu’amendé, c’est un gain pour la petite enfance, pour la francophonie, pour le gouvernement », soulignait la présidente de la FCFA, Liane Roy dans un communiqué publié le 24 janvier.
À suivre.