Franco-Queer et la FARFO lancent le premier Réseau fierté aîné francophone de Toronto |ONFR+|
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ONFR+ – Lila-Mouch Essers, publié le 18 juin 2024
TORONTO – Les aînés francophones LGBTQ+ vivant en milieu minoritaire peuvent ressentir un fardeau supplémentaire en raison de leur orientation sexuelle et de leur langue maternelle lorsqu’ils tentent d’accéder aux services essentiels, tels que la santé, l’hébergement et divers autres services, selon des consultations réalisées auprès d’aînés francophones en Ontario. La Fédération des Aîné.e.s et Retraité.e.s Francophones de l’Ontario (FARFO) et Franco-Queer souhaitent donc offrir un espace inclusif et accueillant pour les personnes aînées et retraitées francophones 2SLGBTQI+, qui subissent encore de nombreuses stigmatisations dans leur quotidien, grâce à la mise en place d’un tout premier Réseau fierté aîné francophone dans la Ville Reine.
Michel Tremblay, le directeur général de la FARFO, explique que l’objectif de ce réseau est de rejoindre les aînés francophones LGBTQ+.
Un des plus grands défis demeure dans la difficulté de repérer les personnes de cette communauté, explique le directeur.
« Nous en connaissons bien évidemment, mais les aînés de la communauté 2ELGBTQI+* ne se rassemblent pas nécessairement, alors, l’idée du réseau, c’est d’aller les chercher puis de se donner une force ensemble comme aînés francophones. »
M. Tremblay souhaite que ce réseau participe à la défense de leurs droits, mais en même temps qu’il s’inscrive dans un espace récréatif et social.
« On veut sortir les gens de leur isolement, espère-t-il. C’est aussi pourquoi on se rapproche des Centres D’accueil Héritage à Toronto. »
Le Réseau compte planifier des activités comme des rencontres sociales pour favoriser l’engagement et l’inclusion. Il sera aussi question d’événements culturels pour célébrer l’héritage et la diversité de ce groupe. Les deux organismes à la tête de ce projet veulent promouvoir des activités récréatives et des événements spécifiques pour offrir des opportunités de réseautage et de célébration.
Des défis qui persistent pour ces aînés
« Le mot d’ordre, c’est le respect », estime Paul-André Gauthier, consultant en soins infirmiers et soins de santé.
« Ce qu’on remarque, c’est qu’il y a encore des préjugés, des biais et des stéréotypes qui conduisent à de la discrimination. Le message qui revient souvent : c’est le respect. »
En amont de créer le Réseau fierté aîné francophone, la FARFO avait mandaté Paul-André Gauthier et le Centre de leadership et d’évaluation (CLÉ) pour la rédaction d’un guide de bientraitance en 2023.
Paul-André Gauthier, qui fait partie d’un consortium en Ontario avec la communauté LGBTQ+, au niveau des soins infirmiers, a très vite réalisé dans ses recherches que les expériences d’homophobie, de biphobie et de transphobie vécues tout au long de la vie de ces personnes façonnent les besoins et les défis des personnes âgées dans la communauté lorsqu’elles vieillissent. « Les personnes aujourd’hui âgées de 65 ans et plus ne vont pas divulguer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre aisément. »