Aller au contenu

Françoise Baylis reçoit le prix Molson du Conseil des arts du Canada |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 9 mai 2023

La philosophe et bioéthicienne Françoise Baylis, professeure émérite de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, remporte le prix Molson du Conseil des arts du Canada dans la catégorie des sciences sociales et humaines.

Françoise Baylis, professeure émérite à l’Université Dalhousie et gagnante du prix Molson du Conseil des arts du Canada, a donné une entrevue à ICI Acadie, le 9 mai 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARK DOIRON

Le prix comprend une bourse de 50 000 $. Mme Baylis est la première chercheuse de cette université qui remporte ce prix.

J’étais vraiment bouleversée. Je ne m’attendais pas à ça du tout. Je savais que l’Université avait choisi de poser ma candidature, effectivement, mais je n’avais vraiment pas d’idée, affirme Mme Baylis au cours d’une entrevue accordée mardi à l’émission Le réveil / Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador, d’ICI Acadie.

Françoise Baylis se distingue en tant qu’intervenante influente dans le domaine de la bioéthique. Elle milite pour une application éthique des découvertes scientifiques et des progrès technologiques.

C’est parce que j’aimerais que lorsqu’on est en train de développer de nouvelles technologies qu’on prenne en ligne de compte les conséquences à long terme, et non uniquement ce qu’on pense être les bénéfices, explique Françoise Baylis.

Les chercheurs et le public, selon elle, sont parfois si enthousiasmés par les aspects positifs des découvertes et du progrès qu’ils ne remarquent pas de possibles conséquences néfastes pour d’autres personnes.

Pour améliorer des politiques

Le Conseil des arts du Canada indique que Mme Baylis a eu dans sa jeunesse l’objectif de changer le monde. De nos jours, il s’agit plutôt de sensibiliser les décideurs publics à certaines questions et c’est un effort collectif.

Alors, si moi je veux avoir un impact sur les politiques ici au Canada, je ne peux pas faire ça toute seule parce que j’ai une idée et je pense que ce que je propose devrait être accepté. Je dois convaincre d’autres personnes. Elles doivent convaincre d’autres personnes. Il faut que je trouve une façon de présenter les idées que d’autres personnes puissent comprendre, accepter, et même aller de l’avant pour qu’elles puissent pousser ces idées, explique Françoise Baylis.

À lire aussi :

La chercheuse tient compte aussi de l’intérêt du public dans de telles démarches.

Je crois vraiment que c’est important dans une démocratie de faire attention à la base, c’est-à-dire à la population, à ceux qui vont subir les conséquences de n’importe quelle politique et de se fier à d’autres qui ont d’autres compétences et qui peuvent avancer l’objectif qui m’intéresse.

Avec les renseignements de l’émission Le réveil / N.-É. et T.-N.-L.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original