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Plus de 17 millions pour appuyer la minorité francophone en Colombie-Britannique |FRANCOPRESSE|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

FRANCOPRESSE – Inès Lombardo, publié le 3 mars 2023

Le fédéral a mis la main à la poche deux fois cette semaine pour les francophones de la Colombie-Britannique. La première annonce se chiffre à 13,5 millions de dollars et cible l’éducation en français dans la province. La deuxième est centrée sur les enjeux économiques, sociaux et touristiques.

Les francophones de la Colombie-Britannique ont reçu 17,4 millions dollars entre jeudi et vendredi.
PHOTO : ARCHIVES ACADIE NOUVELLE

Les gouvernements du Canada et celui de la Colombie-Britannique ont octroyé plus de 13,5 millions le 3 mars. D’une part pour soutenir huit projets dans plusieurs districts scolaires, universités ou organismes ; d’autre part pour recruter, former et maintenir en poste des enseignants en français dans la province.

Les fonds proviennent du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023.

Le gouvernement provincial bénéficie d’un peu plus de 2 millions de l’investissement du fédéral, notamment pour la collaboration intergouvernementale dans l’appui à l’apprentissage en français et l’ajout de places pour la formation d’enseignants de français au postsecondaire.

La Colombie-Britannique injecte 4,7 millions dans les districts scolaires publics de la province afin de soutenir le recrutement et le maintien en poste, ainsi que pour les universités publiques pour appuyer la formation des enseignants de français.

Le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique (CSF) recevra notamment 1,1 million pour accroitre sa capacité de recrutement d’enseignants. Une aide bienvenue, presque trois ans après que la Cour suprême du Canada ait tranché en faveur du CSF et de la Fédération des parents francophones de la Colombie-Britannique (FPFCB).

La décision de justice précisait que la province sous-finançait systématiquement le réseau d’éducation francophone.

L’Université Simon Fraser (SFU) reçoit 513 000 dollars afin d’offrir des ateliers et des ressources aux enseignants, en contexte minoritaire et en français langue seconde.

L’Université de Colombie-Britannique, Canadian Parents for French B.C. et Yukon (CPF) et quatre districts scolaires provinciaux anglophones recevront également des fonds.

Soutenir l’économie francophone

Outre l’éducation, plus de 3,9 millions ont été octroyés à trois organismes francophones la veille, le 2 mars.

La Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique a reçu plus de 2,9 millions afin de contribuer au financement opérationnel sur cinq ans.

Selon la directrice générale de la SDÉ, Mylène Letellier, ce plan opérationnel de 540 000 dollars par an permettra de desservir les entrepreneurs francophones de la région. «Notamment le réseau des 300 femmes entrepreneuses ici, des jeunes, des immigrants… Nous avons plusieurs programmes d’accompagnement personnalisés d’atelier de formation en littératie financière et de mentorat pour les entrepreneurs», fait-elle valoir.

Mylène Letellier, directrice générale de la Société de développement économique (SDÉ) de la Colombie-Britannique, reste optimiste quant à une aide du fédéral aux organismes francophones dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles. PHOTO : COURTOISIE SDÉ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Un autre octroi de 221 500 dollars devrait permettre à la SDÉ de mieux outiller les entrepreneurs francophones, notamment en ligne, et d’appuyer de nouveaux projets, comme un écomusée.

Et la culture

L’Alliance française Vancouver et la Société francophone de Victoria ont chacune reçu 965 000 dollars du Fonds canadien de revitalisation des communautés, afin de renforcer les pôles culturels des communautés francophones et francophiles.

Mylène Letellier demeure optimiste et espère voir une aide fédérale pour les francophones de la Colombie-Britannique dans le prochain Plan d’action sur les langues officielles, attendu dans le courant du mois de mars.

La directrice générale de la SDÉ a le sentiment que la ministre des Langues officielles Petitpas Taylor a entendu et compris les enjeux économiques des francophones de la Colombie-Britannique, lors des consultations pancanadiennes sur les langues officielles menées l’été dernier.