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Heather Stefanson prête à examiner le retour du sous-ministre adjoint au BEF au Manitoba |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 28 septembre 2023

En entrevue avec Radio-Canada au sujet de questions francophones lors de l’élection provinciale, Heather Stefanson s’est dite prête à examiner un retour possible du poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française.

Heather Stefanson est la cheffe du Parti progressiste-conservateur du Manitoba et candidate dans Tuxedo.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

Radio-Canada s’est entretenue avec les chefs des principaux partis politiques du Manitoba sur des enjeux spécifiquement francophones. Les questions ont largement été élaborées en réaction aux revendications de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Les mêmes questions ont été posées à Heather Stefanson (Parti progressiste-conservateur), Wab Kinew (Nouveau Parti démocratique), Dougald Lamont (Parti libéral) et Janine Gibson (Parti vert). Nous avons décidé de publier une entrevue par jour au cours de cette semaine, selon un ordre alphabétique.

Comment voyez-vous le français au Manitoba?

Je vois le français comme une langue très importante et les francophones manitobains sont une part très très importante de notre province. Je vois cela comme une partie de notre futur aussi, ce qui est très excitant.

Est-ce que vous vous engageriez à rétablir un poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française (BEF)? Pourquoi?

Je pense que nous pourrons examiner cela. Je pense que c’est très important. Je ne suis pas sûre de ce qui s’est passé en premier lieu, mais je sais que cela a été une question très importante pour les Manitobains francophones. Et donc je pense que nous allons regarder.

Pourquoi maintenant et pas les années précédentes?

Parce que vous me le demandez maintenant. Je me souviens que d’autres m’en ont parlé également, et donc je pense que s’il y a une opportunité d’explorer cela, je pense que nous le ferons.

Comment comptez-vous répondre à la pénurie de personnel francophone en éducation et en santé?

Eh bien, ça passe évidemment par la formation, mais je pense qu’on peut également ajouter la langue française à cela.

Que voulez-vous dire?

Si nous avons plus de personnes formées en français ou si nous cherchons simplement à embaucher plus de personnes qui parlent français, eh bien nous avons alors du français offert au sein de notre système de santé.

Est-ce que vous seriez prêt à rétablir une cible d’immigration francophone?

Je pense que nous avons certainement des objectifs en matière d’immigration et c’est certainement quelque chose que nous pouvons explorer. Je n’y ai pas trop réfléchi, mais c’est pourquoi nous avons cette conversation, afin que nous puissions commencer à explorer quelles sont ces opportunités pour l’avenir. Je veux dire que la langue française est très, très importante au Manitoba et nous voulons nous assurer qu’on attire des gens qui parlent français aussi.

À combien la fixeriez-vous?

Je ne suis pas sûre. Je veux l’immigration elle-même. C’est une question fédérale, mais nous voulons que nos cibles soient beaucoup plus élevées qu’elles ne le sont et nous sommes également en train de négocier cela avec le gouvernement fédéral. On veut que plus de gens viennent au Manitoba, en général, mais aussi des personnes qui parlent français.

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi la cible concernant l’immigration francophone a été abandonnée?

Je ne savais pas qu’il y en avait eu une. Je n’étais pas au courant. C’est bien, c’est pour ça que nous avons ces échanges.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour attirer plus d’immigrants francophones dans la province?

Je pense que vous savez que nous avons des communautés francophones au Manitoba. Je pense que nous devons également travailler avec ces communautés. Les gens dans ces communautés ont peut-être des parents et d’autres connaissances dans des pays francophones qu’ils connaissent. Peut-être qu’ils viendraient ici, que ce soit de la France ou d’autres pays.

Je pense donc que nous travaillons en étroite collaboration avec ces municipalités, mais encore une fois, c’est une question fédérale, mais je pense qu’il est très important que nous ayons également des immigrants francophones ici.

Comment est ce que vous y prendriez pour améliorer l’offre de services en français de la province?

Je pense que nous avons également commencé à nous engager dans cette voie. Je pense qu’il y a toujours des améliorations que nous pouvons apporter et je pense que nous devons travailler en très étroite collaboration avec la communauté francophone pour voir ce qu’elle aimerait en tirer.

Vous savez, nous sommes un pays bilingue et je souhaite vraiment que ces services soient offerts dans les deux langues officielles dans notre province.

Pour la série de questions suivante, Heather Stefanson devait répondre rapidement par oui ou non.

Êtes-vous prête à financer les rénovations que souhaite faire le Centre culturel franco-manitobain?

Eh bien, nous avons le Fonds communautaire pour les arts, la culture et le sport et donc s’il y a une demande à travers ce processus, nous l’examinerons absolument parce que c’est exactement la raison pour laquelle nous avons créé ce fonds, pour financer des organisations comme celle-ci.

Donc oui, mais c’est ainsi qu’il faut faire.

Est-ce que vous appuyez la création d’un plan stratégique pluriannuel pangouvernemental sur les services en français pour assurer une cohérence à travers tous les ministères?

Oui.

Appuyez-vous la modernisation de la partie 9 de la Charte de la Ville de Winnipeg pour assurer l’offre de service en français dans tous les quartiers?

Je ne suis pas familière avec ce dossier, je vais devoir regarder ça. Mais globalement, on veut plus de services en français. Je pense que c’est une bonne chose.

Seriez-vous prête à appuyer financièrement le rachat du 219, Provencher par la Société de la francophonie manitobaine?

Encore une fois, je devrais regarder cela, mais je ne suis pas sûr de ce que c’est. Nous devrons donc avoir d’autres discussions à ce sujet.

Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des réponses est disponible dans la vidéo.

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