Aller au contenu

La francophonie bien en vie autour d’une bière |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Francesca Mérientié, publié le 29 avril 2023

Dans un restaurant ou un bar, depuis des années, des rencontres francophones sont organisées au sein de la communauté torontoise. Leurs points communs sont le réseautage, les soupers et la bonne bière. Pour certains, c’est l’occasion de pratiquer le français. Pour d’autres, c’est l’immersion et le réconfort dans la langue maternelle.

Des participants sont heureux de réseauter entre francophones et francophiles.
PHOTO : ISTOCK

Jacques Charette est originaire de la ville de Salaberry-de-Valleyfield au Québec. En 1992, il arrive à Toronto pour affaires. Il y découvre une ville dépourvue d’activités francophones ponctuelles. Il n’y avait pas beaucoup de trucs francophones, se souvient-il. Il y avait des organismes francophones, mais ce n’était pas aussi structuré que de nos jours, ajoute-t-il. 

« Je ne voulais pas me faire assimiler au bout de quelques années comme je l’observais chez beaucoup de gens. Des fois, on était une soixantaine à socialiser en français. »— Une citation de  Jacques Charette, Toronto

Inspiré par un souper organisé par des fonctionnaires bilingues auquel il assiste, Jacques Charette décide de reprendre le concept en donnant l’accès autant aux francophones qu’aux francophiles.


Jacques Charette faisait venir les homards par avion directement des îles de la Madeleine. PHOTO : JOHANNE ROBICHAUD

Il s’agit des soupers francofuns qui, plus tard, donnent naissance aux mercredis francofuns des rencontres entre Franco-Ontariens, Québécois et nouveaux arrivants. C’était devenu un endroit où beaucoup de couples se formaient.

Pour contacter les francophones, il crée une liste contenant des noms et des numéros de téléphone. M. Charette doit les appeler un à un. C’était un travail de moine. Il n’y avait pas Internet, explique-t-il.

« Cette liste augmentait au fur et à mesure; jusqu’à plus de 500 personnes. Il fallait trouver des bénévoles qui venaient pour appeler. Ensuite, j’ai eu une petite annonce gratuite dans L’Express, des annonces à Radio-Canada. »— Une citation de  Jacques Charette, Toronto

L’aventure va durer près de 30 ans et sera interrompue par la pandémie.

Passer le flambeau

Le besoin d’activités sociales en raison des répercussions de la pandémie a poussé Florent Perret et son amie Léa Plazanet à créer également de leur côté de nouvelles rencontres francophones. Avec la COVID, plein de gens sont repartis et on avait envie de rencontrer des gens, explique Mme Plazanet.

Leurs appels à participation ont pris naissance d’abord sur WhatsApp. Ensuite, ils ont créé des pages sur les réseaux sociaux. Les pages ChaTOn Events sur Facebook et Instagram leur ont permis de rassembler les francophones et francophiles de la région de Toronto.

Léa Plazanet (à gauche) et Florent Perret (à droite) organisent aussi des soirées de jeux Trivia.
PHOTO : FLORENT PERRET

Jade Pineau est une habituée des rencontres organisées par Florent Perret et Léa Plazanet. J’ai eu l’occasion de créer de vraies relations amicales. On se voit en dehors des rencontres francophones, dit-elle.

Cécile Bernard explique avoir participé à des rencontres francophones qui lui ont permis de se créer des points d’ancrage dans la communauté. Ça rassure beaucoup, dit-elle au sujet des soirées entre francophones.

Celle qui est arrivée en janvier a pu même obtenir des emplois grâce à cet espace de réseautage. J’ai rencontré le directeur de l’Alliance française avec lequel je travaille maintenant, raconte-t-elle. 

Il en est de même pour Astrid Moulin, qui trouve dans ces réunions l’inspiration pour créer ses billets. Ces derniers parlent de voyage et proposent des astuces pour bien s’installer à Toronto.Début du widget YouTube. Passer le widget?

Elle les publie sur son site web FringinTo et sur les réseaux sociaux. Les gens, quand je les voyais, me disaient « on aime bien ce que tu partages, mais est-ce que tu pourrais parler de ça aussi? » affirme-t-elle.

Elle vit en Ontario depuis quatre ans. 

D’abord participante, Mme Moulin est devenue ensuite bénévole et organise désormais à son tour des soirées pour les francophones. 

Cliquez-ici pour consulter le contenu original