Aller au contenu

La Fransaskoise Pauline Tétreault, quand l’implication trace sa route |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Geneviève Patterson, publié le 21 juillet 2023

Après près de 25 ans à occuper le poste de députée communautaire de Debden pour l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Pauline Tétreault a choisi de mettre fin à ce chapitre de sa vie. Bien qu’elle quitte le principal organisme fransaskois, elle ne compte toutefois pas arrêter son engagement envers sa communauté.

« Si on ne s’implique pas, si personne ne s’implique, les choses ne vont jamais changer », rappelle Pauline Tétreault.
PHOTO : FOURNIE PAR L’ASSEMBLÉE COMMUNAUTAIRE FRANSASKOISE

Enseignante de formation, c’est pour soutenir la jeunesse et leur offrir des activités en français que Pauline Tétreault a choisi de se présenter comme députée communautaire en 1999. Mère de quatre enfants, elle voulait aussi s’assurer que ceux-ci puissent s’amuser dans la langue de Molière.

L’implication dans une communauté, c’est toujours un bénéfice pour nous en tant que personne, explique Mme Tétreault.

Plus on s’implique dans une culture, plus on apprend à la connaître.

Une citation de Pauline Tétreault

Pour un jeune, de s’impliquer dans la Fransaskoisie, ça l’aide à comprendre [la culture], d’où nous venons, quelles sont nos valeurs, ajoute-t-elle.

Pauline Tétreault (à droite) avec Francine Proulx-Kenzle.
Pauline Tétreault (à droite) avec Francine Proulx-Kenzle.
PHOTO : FOURNIE PAR L’ASSEMBLÉE COMMUNAUTAIRE FRANSASKOISE

Malgré les années, les futures générations demeurent au cœur de ses préoccupations. Elle aimerait d’ailleurs voir une école fransaskoise s’établir à Debden, une communauté qui n’a, pour le moment, qu’une école anglophone offrant un programme d’immersion française.

Pauline Tétreault rappelle toutefois qu’il ne faut pas oublier d’inclure les anglophones dans les activités fransaskoises, notant que beaucoup veulent apprendre le français ou l’ont appris à l’école.

On est un pays bilingue. Il faut ouvrir la porte à ces gens-là. Nos écoles fransaskoises sont importantes, mais nos écoles d’immersion aussi, souligne-t-elle.

Pauline Tétrault (à droite), lors d'une réunion de l'Assemblée communautaire fransaskoise.
« Pauline, c’est vraiment une force et une stabilité, tant du côté de sa communauté, mais aussi au sein de l’ACF », témoigne Michel Dubé, ancien président de l’organisme.
PHOTO : FOURNIE PAR L’ASSEMBLÉE COMMUNAUTAIRE FRANSASKOISE

Bien qu’elle souhaite prendre du temps avec ses quatre enfants et sept petits-enfants, Pauline Tétreault ne manque pas d’idées pour continuer à améliorer sa communauté.

Si on ne s’implique pas, si personne ne s’implique, les choses ne vont jamais changer.

Une citation de Pauline Tétreault

Elle souhaite notamment continuer à mettre de la pression sur la province pour que soit rénovée la route 55, en bordure de Debden.

Cette route va jusqu’en Alberta et au Manitoba, explique-t-elle. J’aimerais qu’elle soit pavée. Le trafic sur nos routes, ce sont de gros camions et ça brise les routes. Elles ne sont pas faites pour ça, surtout au printemps. En plus, c’est un corridor touristique avec les lacs.

Un dévouement hors du commun

Amies depuis plus de 60 ans, Cécile Demers se dit reconnaissante envers Pauline Tétreault, tant pour son implication au sein de l’ACF que pour sa contribution à la communauté culturelle de Debden.

Un portrait de Cécile Demers.
Amies d’enfance, Cécile Demers et Pauline Tétreault ont toutes deux grandi ensemble. Une amitié qui s’est poursuivie lorsque leurs propres enfants ont été à l’école ensemble.
PHOTO : FOURNIE PAR CÉCILE DEMERS

Je veux la remercier infiniment pour tout son dévouement. C’est une femme très terre à terre, elle ne manquait jamais de réunion, explique celle qui vit aussi à Debden. On apprécie beaucoup sa présence à Debden, car elle a toujours eu une bonne manière de nous rapporter l’information et nous tenir au courant de ce qui se passait.

Elle a été très dévouée pour la Fransaskoisie.Une citation deCécile Demers, amie de Pauline Tétreault

Même son de cloche du côté de Michel Dubé, président de l’ACF de 2006 à 2010.

Pauline, c’est vraiment une force et une stabilité, tant du côté de sa communauté, mais aussi au sein de l’ACF. Elle mérite toute notre reconnaissance en tant que Fransaskoise, en tant que députée qui a si bien et si longtemps et éperdument représenté la région de Debden.

Elle était présente tant au niveau local que provincial. Elle mérite toute cette liberté et ce repos après toutes ces années de dévouement.

Une citation de Michel Dubé, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise de 2006 à 2010
Pauline Tétrault (au centre, avec une chemise blanche) et un groupe de bénévoles devant le Carrefour Fransaskois à Prince Albert.
Pauline Tétrault (au centre, avec une chemise blanche) et un groupe de bénévoles devant le Carrefour fransaskois à Prince Albert.
PHOTO : FOURNIE PAR L’ASSEMBLÉE COMMUNAUTAIRE FRANSASKOISE

Dans le passé, lorsque nous étions à l’ACF, on s’efforçait de tenir nos réunions de députés dans une communauté ou dans une autre. Lorsqu’on a eu la réunion à Debden, Pauline avait organisé un tournoi de quilles avec la communauté et les députés, se rappelle Michel Dubé. On avait ri parce qu’elle avait inventé plein de petits jeux de quilles différents. Par exemple, lancer sa boule de quilles couché entre les deux jambes, mais sans voir les quilles. On a ri comme des fous avec Pauline. C’était très plaisant. Avec elle, on était toujours très bien accueilli à Debden.

Avant d’occuper le poste de députée communautaire pour l’ACF, Pauline Tétrault était la présidente locale pour l’Association culturelle franco-canadienne de la Saskatchewan pendant environ une dizaine d’années.

Cliquez-ici pour consulter le contenu original