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L’Alberta veut recevoir sa « juste part » de l’argent fédéral en langues officielles |RADIO-CANADA|

RADIO-CANADA – Emmanuel Prince-Thauvette, publié le 7 mai 2024

Dans son nouveau plan d’action sur sa politique en matière de francophonie, le gouvernement de l’Alberta soutient vouloir obtenir sa « juste part du financement fédéral en langues officielles ».

L’Alberta compte le troisième plus grand nombre de francophones en dehors du Québec, après l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

L’Alberta est sous-financée depuis des années par rapport à notre population francophone, déclare la ministre des Arts et de la Culture, Tanya Fir, qui est responsable du dossier de la Francophonie.

Nous avons récemment conclu un accord avec le gouvernement fédéral, dont les détails seront rendus publics plus tard, où nous avons vu un accroissement important du financement, explique-t-elle.

L’Alberta compte le troisième plus grand nombre de francophones en dehors du Québec, après l’Ontario et le Nouveau-Brunswick.

L’offre active et la visibilité des symboles

Dans son plan d’action 2024-2028, qui sera rendu public mardi matin, l’Alberta s’engage à ce que les services en français existants du gouvernement provincial soient visibles, accessibles et promus pour la communauté.

En d’autres termes, les services en français, lorsqu’ils existent, devraient faire l’objet d’une offre active, comme c’est le cas pour les services fédéraux bilingues.

L’Alberta veut aussi augmenter la visibilité des symboles francos-albertains, dont le drapeau franco-albertain, devenu un emblème officiel de la province en 2017.

Le plan d’action comprend plus d’une centaine de mesures que les différents ministères veulent mettre en place dans les quatre prochaines années.

En matière d’éducation, le gouvernement s’engage à améliorer l’accès à l’éducation postsecondaire en français, en plus de travailler avec les institutions, comme le Campus Saint-Jean, pour développer de la programmation additionnelle.

Sans promettre de sommes précises, l’Alberta souhaite aussi maximiser les investissements dans le réseau scolaire francophone afin de promouvoir le choix en éducation pour les parents.

Les obligations contenues dans la politique en matière de francophonie ne sont toutefois pas contraignantes pour le gouvernement, puisqu’il n’y a pas de Loi sur les services en français en Alberta, contrairement à l’Ontario, par exemple.

La ministre ne parle pas français

En Alberta, au sein du conseil des ministres, la responsabilité de la Francophonie et du Secrétariat francophone revient au titulaire du portefeuille de la Culture.

Cependant, Tanya Fir, la députée de Calgary-Peigan nommée à ce poste il y a un peu moins d’un an, ne parle pas français : Je l’ai appris à l’école secondaire, je l’ai appris à l’université, et je l’ai perdu.

Même si je ne suis pas bilingue, le dossier me tient à cœur et je veux bien le représenter, soutient-elle. Tanya Fir affirme aussi qu’elle envisage de suivre des cours dans un futur proche.

Un rôle de Secrétaire parlementaire à la Francophonie avait été créé en 2019 pour faire le pont entre le gouvernement de l’Alberta et la communauté francophone et ses institutions. Tour à tour, les députés Laila Goodridge et Dan Williams ont occupé ce poste, qui a toutefois été aboli lors de la prise de pouvoir de Danielle Smith, en octobre 2022.

L’année dernière, le ministre des Technologies et de l’Innovation, Nate Glubish, qui parle français, a été nommé comme liaison du gouvernement provincial avec la communauté francophone.

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