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Le NPD presse le gouvernement provincial de financer l’Université de Sudbury |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance, publié le 1er février 2024

De passage dans le Grand Sudbury, la cheffe de l’opposition à Queen’s Park, Marit Stiles, a demandé au gouvernement de Doug Ford le financement d’une université francophone indépendante, en compagnie des députés néo-démocrates du Nord-Est et de l’ACFO du grand Sudbury.

La cheffe du NPD, Marit Stiles, a tenu un point de presse au sujet de financement de l’Université de Sudbury en compagnie des députés Guy Bourgouin, France Gélinas et Jamie West, ainsi que la directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais.
PHOTO : CBC/AYA DUFOUR

Les conservateurs continuent à ignorer les actualités des Franco-Ontariens et de Nord, en refusant le financement à l’Université de Sudbury pour avoir une université franco-ontarienne indépendante, qui est par et pour la communauté francophone, a déclaré Mme Stiles.

Son parti accuse le gouvernement de faire du dossier de l’Université de Sudbury un jeu politique.

Pour aggraver les choses, le gouvernement a caché un témoignage qui démontre que l’Université de Sudbury satisfait, et même dépasse les critères pour créer une université française indépendante, a-t-elle ajouté, en référence au rapport de la Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire, dont Radio-Canada a obtenu une copie.

Le contenu de ce rapport a été dévoilé par TFO la semaine dernière.

La communauté francophone est unanime, a déclaré pour sa part France Gélinas, députée de Nickel Belt. Nous voulons que l’Université de Sudbury devienne l’université pour, par et avec les francophones du Nord-Est.

Nous avons assez attendu, il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et nous démontre un peu de respect. Assez c’est assez.

Une citation de France Gélinas, députée provinciale de Nickel Belt

Joanne Gervais, directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, a aussi exprimé son impatience.

La problématique d’un manque d’université par pour et avec les francophones dans notre communauté date de plus de 50 ans, a-t-elle rappelé.

C’est discours, on a déjà eu, on en a déjà parlé, on a offert toutes sortes de solutions à toutes sortes de couleurs, mais on a besoin d’un, on a besoin d’un engagement.

Une citation deJoanne Gervais, directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury

Les élus ont aussi fortement réagi à un article du journal Le Droit, qui a eu accès à une note interne du gouvernement concernant le dossier de l’Université de Sudbury.

Une évaluation trop sévère de la part du gouvernement, selon une politologue

Selon Geneviève Tellier, professeure à l’école d’études politiques à l’université d’Ottawa, le gouvernement a souvent fait un parallèle avec l’Université de l’Ontario français, à Toronto, pour justifier son refus de financer l’Université de Sudbury.

Un parallèle trop rapide, selon elle.

L’Université de l’Ontario français qui dans ce cas-ci était une nouvelle institution dans un nouveau marché, rappelle la politologue. Et il y a beaucoup d’incertitudes, alors que pour l’Université de Sudbury, c’est finalement d’aller rapatrier des programmes qui existaient déjà à la Laurentienne.

On connaît les inscriptions, elles étaient là, poursuit Mme Tellier. Ce sont des étudiants qui ne sont plus là parce que les programmes ont été abolis par la Laurentienne.

Est-ce qu’on va tout récupérer ces étudiants-là? Il y a un peu une zone d’incertitude, mais elle n’est pas aussi grande que l’incertitude qu’il y a à Toronto, ajoute-t-elle.

Avec les informations de Bienvenu Senga

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