Les détours contemplatifs de l’artiste céramiste Charley Farrero en Saskatchewan |RADIO-CANADA|
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RADIO-CANADA – Raphaële Frigon, publié le 29 juin 2023
Les résidents de Prince Albert auront la chance d’admirer les œuvres de céramique de l’artiste fransaskois Charley Farrero au cours de l’été.
D’abord conçue pour la galerie d’art de Swift Current en 2021 puis présentée à North Battleford, c’est au tour de la Galerie Mann de Prince Albert d’accueillir l’exposition Un certain détour du 22 juin au 19 août prochain.
C’est à peu près 60 pièces de mes sculptures murales ou sculptures sur piédestal
, explique le céramiste.
À travers cette exposition, Charley Farrero propose des pièces de barbotine coulées sur des moules en plâtre ou faites à la main, d’une quarantaine de centimètres de largeur.
Mon travail, ce sont des tableaux en céramiques, comme des bas-reliefs, avec beaucoup d’éléments. [On y retrouve] des scènes avec des personnages, des mises en scène sur une forme de céramique, tout ça sur une terre semi-porcelaine.
Sous des thèmes parfois contemplatifs, il propose des œuvres traitant notamment de ses racines et des prairies, mais aussi de sujets plus politiques tels que le racisme, les autochtones ou l’incarcération des enfants migrants aux États-Unis
, explique-t-il.
Un artiste au long périple
Né à Paris, Charley Farrero émigre au Canada en 1969. Après quelques passages à Montréal et à Regina, il choisit de finalement s’installer dans les Prairies. Je me suis trouvé dans ce petit village de Mitchem depuis à peu près 45 ans
, confie-t-il.
C’est d’ailleurs à l’Université de Regina qu’il rencontre l’artiste Jack Sures, un professeur et un mentor qui aura une grande influence sur le céramiste.
Beaucoup d’artistes ont commencé en suivant des cours avec Jack Sures : Anita Rocamora, Mel Bolen… Dans une autre branche, il y avait aussi Joe Fafard et Victor Cicansky dont je me suis influencé
, raconte Charley Farrero.
L’École des beaux-arts de Regina, dans les années 60, avait une très grande influence
, se rappelle-t-il. Ça a créé dans le public un engouement. Il y avait des ventes et c’était bien soutenu financièrement, tant par des subventions que par une génération de mécènes
.
Un appui qui a permis aux artisans et aux artistes de la céramique de développer un écosystème unique au Canada, selon M. Farrero.
Après Prince Albert, l’exposition Un certain détour sera installée à Regina en novembre puis au Musée canadien de l’argile et du verre à Waterloo, en Ontario, ainsi qu’à Moose Jaw et à Medicine Hat.