Aller au contenu

L’espoir pour qu’une école francophone voit le jour grandit à Niverville, Manitoba |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Alexia Bille, publié le 31 mai 2023

Une trentaine de personnes se sont rassemblées à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy mardi pour discuter de la création d’une école de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) à Niverville. L’espoir semblait être le mot d’ordre.

Les commissaires de la CSFM et quelques parents francophones des environs ont fait le déplacement à Île-des-Chênes pour cette consultation.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

Cette consultation survient deux mois après qu’un groupe de parents de Niverville a écrit à la DSFM pour demander la création d’une école francophone dans sa communauté.

Une mère de famille, Dayo Okubule, qui apprend le français depuis 2019, espère que son fils aura la chance d’en faire de même.

Dayo Okubule a trois enfants de 4 à 13 ans, mais seul le plus petit fréquente un établissement francophone situé à Sainte-Agathe.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

À l’avenir, mon fils de 4 ans pourrait aller à l’école à Niverville en français […] et donc parler la langue plus couramment que moi, affirme-t-elle.

Il y a beaucoup d’enfants francophones qui fréquentent l’école en anglais à Niverville à cause de la distance, affirme Mme Okubule. Je m’inquiète que, dans le futur, ils ne parleraient que l’anglais, même si leurs parents sont franco-manitobains.


Selon le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, il y aurait entre 400 et 500 enfants francophones de 0 à 17 ans qui bénéficieraient de cette future école.

Jusqu’ici, 80 enfants de Niverville doivent se rendre à Île-des-Chênes pour être scolarisés à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy.

C’est un trajet qui peut durer entre 40 minutes et 1 heure en fonction du trafic. […] S’il y a 30 élèves dans l’autobus et que chacun a une minute de retard, on ajoute 30 minutes de trajet, explique M. Laberge, au micro de l’émission Le 6 à 9.

Père de deux enfants en bas âge, Michel David aimerait que ces derniers puissent aller à l’école francophone à pied au lieu de devoir prendre l’autobus.

Être dans l’autobus pendant 1 heure quand on a 4 ans, ça peut être effrayant, explique-t-il. Une école plus proche pourrait leur permettre de mieux s’approprier le milieu et les mettre dans une meilleure position pour apprendre.

D’autres écoles de la DSFM pourraient aussi voir le jour dans la région dans les années à venir.

Nous aurions un bassin de trois écoles nourricières, à Grande Pointe, Île-des-Chênes et Niverville, explique Alain Laberge.

Dans ce scénario, l’École/Collège régional Gabrielle-Roy deviendrait uniquement un établissement secondaire. Cela permettrait à désengorger l’établissement, puisqu’il doit fonctionner avec huit classes préfabriquées et peine à répondre à la demande.

Cette situation dure depuis des années, comme l’explique Michel David, qui a fréquenté l’école lorsqu’il était plus jeune.

Les classes portatives, le manque de place pour étudier, j’ai vécu ça, moi aussi. Donc, c’était bien pour moi de voir ce qui attend mes enfants pour le futur, affirme-t-il.

Après cette rencontre, la DSFM mettra au point une présentation destinée à convaincre le ministère de l’Éducation de la nécessité de créer cette nouvelle école.

On attend patiemment la réponse, dit Michel David d’un ton enthousiaste. Ça serait le fun pour mes enfants de marcher de la maison à l’école, c’est quelque chose que je n’ai pas été capable de faire.

Il faudra tout de même attendre le début du chantier de construction des écoles de Sage Creek et de Brandon avant toute avancée concrète pour l’établissement de Niverville.

Avec les informations de Patricia Bitu Tshikudi

Cliquez-ici pour consulter le contenu original