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L’immigration francophone prend de l’ampleur en Nouvelle-Écosse |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Julie Sicot, publié le 23 mai 2023

La Nouvelle-Écosse souhaite attirer de plus en plus de francophones sur son territoire et ils sont toujours plus nombreux à répondre à l’appel de l’Est canadien.

La sixième foire de l’immigration a récemment eu lieu à Halifax. Des membres de l’organisme Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse y ont participé.
PHOTO : GRACIEUSETÉ – HAJAR HAHJOUJI

Lyes Kadiri a franchi le pas en mai 2022. À 45 ans, il est arrivé à Halifax avec sa femme et ses deux enfants de 7 et 15 ans.

Un homme sourit devant l'océan derrière lui.
Lyes Kadiri
PHOTO : GRACIEUSETÉ – LYES KADIRI

Il avait intégré un programme fédéral d’immigration économique et il a débarqué en Nouvelle-Écosse avec un statut de résident permanent, mais sans emploi.

Je suis arrivé en mai. Le premier mois, on a fait de l’acclimatation, on a trouvé une école pour les enfants, des meubles pour l’appartement. J’ai commencé à chercher le deuxième mois, mais pas activement. J’ai vu cette offre d’emploi et j’ai été embauché deux semaines après avoir postulé. Aujourd’hui, je travaille comme commercial dans une entreprise de 200 salariés qui veut se développer sur le marché français, explique-t-il.

Sa femme a également trouvé un emploi quelques semaines plus tard.

Immigration économique

Originaire d’Alger, Lyes Kadiri correspond au profil type de l’immigrant francophone en Nouvelle-Écosse. La majorité d’entre eux proviennent en effet de l’Afrique subsaharienne ou du Maghreb.

Pour l’immigration francophone, ce sont le plus souvent des immigrés économiques formés à l’étranger, des familles avec enfants qui choisissent Halifax par rapport au climat, au style de vie et à la beauté de la région. Ces profils sont pas mal les mêmes depuis plusieurs années, assure Hajar Hahjouji, coordonnatrice à Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse, qui a participé à la foire de l’immigration.

La sixième foire s’est déroulée il y a quelques jours à Halifax. Sur place, les nouveaux arrivants pouvaient trouver des informations sur l’emploi, sur le logement et sur l’éducation.

Augmentation fulgurante

La Nouvelle-Écosse continue de vouloir faire croître sa population après avoir dépassé le million d’habitants en 2021.

Des femmes avec leurs bagages dans un aéroport.
L’immigration en Nouvelle-Écosse atteint des sommets. (Photo d’archives)
PHOTO : IMMIGRATION, RÉFUGIÉS ET CITOYENNETÉ CANADA

En 2019, elle a lancé son premier programme consacré à l’immigration francophone, et les résultats sont déjà observables. Au total, 795 résidents permanents sont arrivés en 2022, alors qu’ils n’étaient que 45 en 2014. La province espère atteindre, voire dépasser les objectifs fixés par le fédéral, soit l’accueil de 4,4 % d’immigrants francophones par province en dehors du Québec.

J’avais inclus la Nouvelle-Écosse parmi les provinces qui m’intéressaient, raconte Lyes Kadiri. Le climat semblait plus clément. Halifax est une ville à taille humaine pour ma famille et moi. La nature aussi m’a séduit.

Crise du logement

Le bassin d’emplois francophones n’est pas inexistant, mais il n’est pas suffisant pour répondre à toutes les demandes. Pourtant, ce n’est pas la principale difficulté que rencontrent les arrivants. Il y a une crise du logement à Halifax spécifiquement et le statut d’immigrant n’aide pas, explique Hajar Hahjouji. Les nouveaux arrivants n’ont pas toujours les critères d’admissibilité, par exemple les références, des garants ou des offres d’emploi.

Malgré cela, après un an en Nouvelle-Écosse, Lyes Kadiri ne regrette pas d’avoir traversé l’Atlantique. Je cherchais une qualité de vie : c’est très important pour l’avenir des enfants. Je les voyais mieux dans une université canadienne et, après un an, je me dis que j’ai fait le bon choix. Pour ceux qui veulent travailler, il y a des possibilités, et le Canada a besoin de travailleurs qualifiés et surtout bilingues.

Et Lyes Kadiri dresse un autre bilan, celui du premier hiver passé à Halifax. Il le confesse, il n’a pas été si difficile à vivre. Il suffit d’être bien équipé.

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