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L’Université de l’Ontario français accueille 233 étudiants cet automne |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Sarah Tomlinson, publié le 12 septembre 2023

Deux ans après avoir ouvert ses portes, l’Université de l’Ontario français affirme que 233 étudiants ont choisi d’y faire leurs études, dont près d’un tiers en éducation, et elle s’en réjouit.

Parmi les étudiants inscrits, 86 ont choisi le baccalauréat en éducation, que l’université a été autorisée à offrir en novembre 2022. Cela représente près d’un tiers des inscriptions. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est vraiment une rentrée fantastique pour nous. C’est quand même un bon chiffre, lance Pierre Ouellette, le recteur de l’UOF.

La jeune université francophone affirme que la majorité des étudiants sont inscrits à temps plein.

Entre 2021 et 2022, l’UOF est passé de 73 admissions à 193, ce qui représente une augmentation de plus de 160 %. Entre 2022 et 2023, l’augmentation était d’environ 20 %.

Forte hausse en éducation

Parmi les étudiants inscrits à l’UOF cet automne, 86 ont choisi le baccalauréat en éducation, que l’université a été autorisée à offrir en novembre 2022.

Le recteur de l’université voit cet intérêt pour ce programme d’un très bon œil.

La pénurie est très très forte en enseignement. Mais ça montre qu’il y a quand même une belle volonté de la part des Franco-Ontariens d’aider la francophonie en Ontario, de se placer dans le système d’éducation, puis de devenir enseignant, a-t-il affirmé.

L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens salue les efforts de recrutement de l’UOF.

Ça démontre tout le travail accompli par l’UOF pour bâtir un programme novateur ancré dans la réalité de nos écoles franco-ontariennes , a affirmé la présidente Anne Vinet-Roy dans un courriel.

Il faut plus que jamais former davantage d’enseignantes et d’enseignants, mais il faut aussi travailler à assurer leur rétention et à valoriser leur profession , ajoute-t-elle.

Une dizaine d’étudiants ont pu suivre une formation à temps partiel dès janvier 2023. Les nouveaux seront les premiers à suivre le programme à temps plein de 16 mois.

L’Ontario a annoncé, il y a quelques semaines, le financement de 110 places supplémentaires de formation d’enseignants en français à l’UOF et à l’Université d’Ottawa pour l’année scolaire 2023-2024.

La province avait limité les admissions en éducation à l’UOF à 40 étudiants. Mais en vertu du financement, l’université a obtenu 40 places de plus.

Selon M. Ouellette, la demande pour le programme justifie les places supplémentaires.

On a eu près de 150 personnes qui ont fait une demande d’admission au programme, donc on savait qu’il y avait beaucoup d’intérêt très, très tôt, explique-t-il.

Anne Vinet-Roy considère l’octroi de places supplémentaires comme un pas dans la bonne direction, mais elle s’attend à plus de la part du gouvernement.

Une augmentation prévue en janvier

La moitié des étudiants inscrits détiennent la citoyenneté canadienne ou la résidence permanente.

L’université maintient que ses cohortes sont à l’image de la francophonie globale, avec des liens dans une vingtaine de pays, comme le Cameroun, la Belgique, l’Algérie et la Suisse.

Selon l’université, la rentrée de janvier sera également un moment fort, où une trentaine d’étudiants s’ajouteront à la cohorte étudiante.

La situation des permis d’étude pour les étudiants internationaux fait en sorte qu’on a une deuxième cohorte qui nous arrive en janvier. Donc, c’est une bonne rentrée, ajoute M. Ouellette.

Il espère que l’université pourra avoir près de 300 étudiants d’ici la fin de l’année scolaire.

Des objectifs revus

Afin de maintenir l’entente de financement du provincial et du fédéral, l’UOF avait fixé initialement une cible de 1500 étudiants à temps plein d’ici 2026.

Mais, selon son recteur, cet objectif a changé.

On est en discussion maintenant avec le ministère des Collèges et Universités pour s’entendre sur de nouvelles cibles. Mais ce n’est pas 1500 d’ici 2026. C’était franchement trop ambitieux, a-t-il dit.

L’université explore maintenant l’offre de nouveaux programmes, dont l’administration des affaires, le travail social et aussi des programmes de deuxième cycle.

On sait que la croissance à l’université va venir par les nouveaux programmes qu’on va être capables de développer et par la transformation de nos quatre premiers programmes, dit-il.

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