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« On espère inspirer d’autres communautés » : des Franco-Ontariens ouvrent le premier refuge pour sans-abri de Temiskaming Shores |ONFR+|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

ONFR+ – Inès Rebei, publié le 14 décembre 2023

Le couple franco-ontarien a nommé le refuge d’après leur fils qui a vécu le sans-abrisme. Gracieuseté

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI :

Yves et Lianne Paillé sont un couple d’entrepreneurs franco-ontariens de New Liskaerd. Ensemble, ils travaillent sur un projet de refuge pour personnes vivant en situation de sans-abrisme depuis cinq ans.

LE CONTEXTE :

Le refuge Zack’s Crib est le premier du Témiscamingue ontarien, les refuges les plus proches étant situés dans des villes comme North Bay ou Timmins.

L’ENJEU :

Avec 12 lits, ce refuge pourrait à lui seul héberger la moitié de la population sans-abri dans la région de Temiskaming Shores.

« D’où vient l’idée derrière le projet?

Il y a cinq ans on a eu des problèmes avec notre garçon qui a souffert de troubles de santé mentale et de toxicomanie, et là on a été obligé de lui dire que la maison n’était plus une option pour lui. À l’époque et jusqu’à l’ouverture de notre refuge, il n’y avait aucune place dans le Témiscamingue ontarien pour l’accueil de ces personnes alors on s’est dit qu’il fallait qu’on fasse quelque chose. C’est vraiment un projet de cœur, car on voulait aider d’autres jeunes, d’autres familles. C’est une décision difficile pour un parent alors on voulait leur faciliter la tâche, là ils savent qu’il y a Zack’s Crib. Personne ne mérite de coucher dehors. On espère inspirer d’autres communautés à faire la même chose. Que d’autres (le fassent) ce serait notre plus grand rêve.

Le refuge comprend une salle de culte et une salle de santé et une salle de loisirs. Gracieuseté

Comment avez-vous financé la construction du refuge?

C’est ce qui a été le plus long. Il y a des fonds pour des rénovations, mais pour la construction, des fonds de capital, il n’y en a pas. On a fait des levées de fonds, écrit des lettres à toutes les entreprises, aux particuliers etc. On est chanceux, car dans la région on a beaucoup de ressources naturelles, forestières et on a de l’agriculture, ça l’a aidé. On a acheté le bâtiment il y a trois ans, mais avec la COVID-19 les coûts des matériaux ont beaucoup augmenté et tout était au ralenti. L’autre obstacle c’était que les contracteurs étaient tous occupés ailleurs, mais on a fini par en trouver un et là, de misère, le projet a pu décoller.

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