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Plus de gens ont le français comme langue maternelle en Atlantique |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 25 août 2023

Les personnes ayant le français comme langue maternelle sont plus nombreuses en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador depuis 2016.

Si le nombre de personnes déclarant le français comme langue maternelle augmente, leur poids démographique est, lui, à la baisse. (Photo d’archive)
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Statistique Canada a publié, mardi, de nouvelles données sur les langues officielles au pays.

Quelque 34 670 personnes (3,6 % de la population totale) ont affirmé avoir le français comme langue maternelle en Nouvelle-Écosse, ce qui représente une augmentation de 1325 personnes par rapport à 2016.

Ils sont 5620 (220 de plus) à l’Île-du-Prince-Édouard (3,7 % de la population) et 3360 (340 de plus) à Terre-Neuve-et-Labrador (0,7 % de la population).

Des données surprenantes

Ces chiffres interpellent Michelle Landry, professeure de sociologie et titulaire de la Chaire de recherche sur les minorités francophones canadiennes et le pouvoir à l’Université de Moncton.

Je suis surprise, car le français comme langue maternelle est en recul partout au Canada en nombre et en pourcentage, fait-elle valoir.

Cependant, cela ne veut pas nécessairement dire que les statistiques concernant le français parlé à la maison s’améliorent, estime-t-elle.

« Si un conjoint d’un couple exogame parle le français, cela n’aura pas le même effet dans le milieu familial et sur les choix scolaires », analyse Michelle Landry.

PHOTO : JULIEN LECACHEUR

En effet, le poids du français comme première langue parlée à la maison en Atlantique est en baisse.

Au Nouveau-Brunswick, cette proportion est passée de 31,6 % à 30 %. Le pourcentage de foyers utilisant le français à la maison en Nouvelle-Écosse était de 3,1 % en 2016, contre 2,8 %. À l’Île-du-Prince-Édouard, le taux est aujourd’hui de 2,9 %, en baisse de 0,3 %.

Michelle Landry fait remarquer la présence de plus en plus élevée de couples avec un membre qui ne parle pas l’une des deux langues officielles. Dans ce cas, l’anglais prédomine sur le français, note-t-elle.

Les foyers s’anglicisent, ce qui a un effet sur l’identité des enfants et sur la langue qu’ils vont leur transmettre. Par contre, si un conjoint d’un couple exogame parle le français, cela n’aura pas le même effet dans le milieu familial et sur les choix scolaires, explique la spécialiste.

Avec les informations de l’émission Le Réveil Nouvelle-Écosse/Île-du-Prince-Édouard

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