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Pour le chef néo-démocrate, Wab Kinew, le français est au cœur de l’avenir du Manitoba |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Thibault Jourdan, publié le 26 septembre 2023

En entrevue avec Radio-Canada au sujet de questions francophones lors de l’élection provinciale, le chef du Nouveau parti démocratique au Manitoba a déclaré qu’il voit un rôle important pour le français dans l’avenir de la province.

Wab Kinew est le chef du Nouveau Parti démocratique du Manitoba et candidat dans Fort Rouge.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO DE CICCIO

Radio-Canada s’est entretenue avec les chefs des principaux partis politiques du Manitoba sur des enjeux spécifiquement francophones. Les questions ont largement été élaborées en réaction aux revendications de la Société de la francophonie manitobaine (SFM). Les mêmes questions ont été posées à Heather Stefanson (Parti progressiste-conservateur), à Wab Kinew (Nouveau Parti démocratique), à Dougald Lamont (Parti libéral) et à Janine Gibson (Parti vert). Nous avons décidé de publier une entrevue par jour au cours de cette semaine, en y allant par ordre alphabétique.

Comment voyez-vous le français au Manitoba ?

C’est une des langues qui étaient là au début de notre province. M. Riel a créé le Manitoba avec une vision d’une province bilingue, une province qui respectait les droits des langues minoritaires, et puis les droits des langues autochtones et les peuples autochtones. Alors, pour moi, c’est une partie de notre patrimoine et c’est aussi une partie de notre avenir, notre futur.

Comment ça, notre avenir ?

Il y a beaucoup de gens qui habitent au Manitoba qui font partie de la francophonie et qui créent des emplois, qui travaillent dans notre système de santé et travaillent dans les universités et partout dans la province. Il y a beaucoup de nouveaux arrivants qui viennent ici pour participer à la francophonie.

Je crois que la vision de Louis Riel est encore une vision pour notre province pour réaliser et essayer de continuer le travail qui a commencé depuis 150 ans. Pour moi, un des messages de notre campagne électorale, c’est de rassembler tout le monde qui habite ici ensemble pour créer notre avenir, c’est-à-dire que la francophonie a une partie très importante dans le futur de notre province, avec plein d’autres gens qui habitent ici maintenant.

Est-ce que vous vous engageriez à rétablir un poste de sous-ministre adjoint attitré au Bureau de l’éducation française (BEF)? Pourquoi?

Oui. On devrait créer un poste de sous-ministre adjoint pour le BEF dans le département d’éducation et puis embaucher plus de monde dans le département.

On pourrait créer un environnement où les francophones pourraient travailler dans leur langue natale, pour créer l’éducation pour la communauté, soit dans les écoles françaises ou les écoles d’immersion. Ça n’existe pas maintenant. Avec les conservateurs, il est demandé aux francophones de faire leur travail sur la langue française en anglais.

Pour moi, si on est vraiment une province bilingue, nous devons créer le poste de sous-ministre adjoint pour le BEF, mais aussi créer le milieu où la francophonie pourrait travailler en français.

Comment comptez-vous répondre à la pénurie de personnel francophone en éducation et en santé?

Je pense que notre province est toujours dans une période où on devrait embaucher beaucoup plus de monde pour le système de santé et on devrait ajouter des exigences dans ces politiques qu’on lance vis-à-vis des autres pays ou des autres provinces, et trouver les infirmières, les médecins qui pourront travailler dans notre système de santé, mais aussi livrer des services de santé dans la langue française.

En même temps, je crois qu’il y a aussi besoin de nommer, au niveau des conseils d’administration dans les offices régionaux de santé, des membres de la francophonie, c’est-à-dire qu’on devrait avoir des sièges pour les francophones à l’Office régional de la santé de Winnipeg, à Santé sud, etc.

Donc, pas seulement dans le processus d’embauche, mais aussi dans le processus de livrer des services en santé pour avoir les perspectives des communautés.

Est-ce que vous seriez prêt à rétablir une cible d’immigration francophone?

Oui, je suis prêt à rétablir une cible pour l’immigration francophone.

À combien la fixeriez-vous?

En ce qui concerne le chiffre, je pense que je voudrais travailler avec la communauté pour comprendre les besoins et les buts pour le futur.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour attirer plus d’immigrants francophones dans la province?

L’économie, c’est très important. La culture est aussi très importante et je pense que nous, comme province, pourrons offrir une perspective globale qui dit : « Regarde, nous avons une culture unique ici où les francophones sont très importants, où la francophonie était là quand la province a été établie. » 

Mais nous sommes aussi en train d’avancer la réconciliation avec les peuples autochtones. Et puis, nous sommes en train de lancer de nouvelles approches dans le monde de la technologie. Alors aujourd’hui, le Manitoba est vraiment une province très excitante.

Comment est-ce que vous vous y prendriez pour améliorer l’offre de services en français de la province?

Je crois que la représentation, c’est toujours important. Nous avons déjà des membres de la francophonie dans notre équipe. Et puis, j’espère que nous aurons des candidats et candidates qui seront élus cet automne et on pourrait travailler ensemble avec eux et les leaders de la francophonie, de la communauté, pour établir un plan pour l’avenir.

Pour la série de questions suivante, Wab Kinew devait répondre rapidement par oui ou non.

Êtes-vous prêt à financer les rénovations que souhaite faire le Centre culturel franco-manitobain ?

Oui.

Est-ce que vous appuyez la création d’un plan stratégique pluriannuel pangouvernemental sur les services en français pour assurer une cohérence à travers tous les ministères ?

Oui.

Appuyez-vous la modernisation de la partie 9 de la Charte de la Ville de Winnipeg pour assurer l’offre de service en français dans tous les quartiers ?

Oui, mais je pense qu’on doit travailler avec la Ville aussi en même temps.

Seriez-vous prêt à appuyer financièrement le rachat du 219, Provencher par la Société de la francophonie manitobaine ?

Oui.

Cette entrevue a été synthétisée à des fins de clarté. L’ensemble des réponses est disponible dans la vidéo.

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