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Québec-Ontario : un projet pilote de mobilité étudiante entre l’UOF et l’UdeM

L’Université de Montréal (UdM) et l’Université de l’Ontario français ont obtenu un financement du du Secrétariat québécois des relations canadiennes dans le cadre de l’entente Québec-Ontario en vue d’un projet de mobilité étudiante en matière d’apprentissage expérientiel en milieu communautaire entre les deux établissements à l’été 2023. Après une expérience de collaboration positive entre l’Université de Montréal et l’UOF, le projet sera élargi à l’ensemble des universités de la Francophonie canadienne dès 2024.

Le projet pilote propose une mobilité étudiante dans le domaine de l’apprentissage expérientiel en milieu communautaire. Après plusieurs années et différentes tentatives initiées par les universités entre elles ou portées par des associations d’universités, le constat ressort que la mobilité traditionnelle à l’intérieur du Canada n’incite que peu, voire pas du tout, la communauté étudiante à se lancer dans une telle expérience.

Les deux universités ont collaboré avec des organismes communautaires afin de coconstruire des projets de mobilité qui permettront à des étudiants de passer une session d’été à Montréal ou à Toronto. Ils ont le choix de suivre des cours dans l’une ou l’autre des universités et de prendre part à un projet communautaire.

À court terme, le projet pilote donnera aux jeunes étudiants et étudiantes la possibilité de témoigner de la réalité bien vivante de la francophonie canadienne malgré ses nombreux défis, tant démographique que linguistique. Cette francophonie est un espace d’hybridité aux accents multiples où s’invente une nouvelle francophonie qui veut s’épanouir, étudier, travailler et vivre des expériences enrichissantes et porteuse d’espoir pour le développement d’un espace francophone pancanadien. Elle offre aux établissements d’enseignement postsecondaires un excellent terrain de jeu pour développer de nouveaux projets en vue de favoriser l’épanouissement de leurs communautés étudiantes et pour innover.


À Montréal, les projets sont pilotés par des organismes communautaires de Côte-des-Neiges et Parc-Extension tels que MultiCaf, La Maison des Jeunes d’Outremont ou Héberjeune.

À Toronto,  le Centre francophone du Grand Toronto, les conseils scolaires de la région du centre sud-ouest de l’Ontario, l’organisme FrancoQueer et la Fédération des Ainés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) font parties des organismes qui accueilleront les étudiant.e.s.

Ce projet pilote favorisera, dans un premier temps, le renforcement des capacités des équipes professionnelles et les compétences transversales et citoyennes de la communauté étudiante. Il signera aussi l’instauration d’un dialogue et d’une concertation formelle entre une jeune université de petite taille et une université centenaire d’envergure mondiale. Dans un deuxième temps, il posera les bases d’un programme susceptible d’être étendu à d’autres universités francophones et leurs milieux au Canada.

Clientèles cibles : Le projet s’adresse en priorité aux communautés étudiantes de 1er cycle de l’UOF et de l’UdeM. Il vise des jeunes ayant entrepris un cheminement au baccalauréat dans l’une ou l’autre des deux universités, de différentes disciplines et d’une diversité de profils sociodémographiques.


Résultats attendus : Le projet aura un impact sur trois plans du côté du Québec. Le premier est pour sa communauté étudiante et plus particulièrement pour celle de l’UdeM. En effet, il veut offrir à des étudiants de 1er cycle des expériences hors du Québec et de leur faire découvrir d’autres communautés francophones, de se familiariser avec les enjeux auxquels elles font face dans un contexte de minorités linguistiques. Le deuxième est pour les partenaires communautaires de l’UdeM dans les quartiers avoisinants et les populations qu’ils desservent. Des projets spécifiques cocréés pour répondre à leurs besoins du moment ainsi qu’aux communautés qu’ils soutiennent permettra aux étudiant.e.s de l’UOF de vivre une expérience d’apprentissage avec des tranches de la population québécoise plus marginalisée. Enfin, le projet souhaite, à un troisième niveau, initier de nouvelles relations interuniversitaires entre une des plus anciennes universités du Québec et la plus récente université créée en Ontario. En effet, ce sera la première collaboration entre l’UOF et l’UdeM qui ouvrira la porte à d’autres dans l’avenir.

À travers ce projet pilote, l’UOF et l’UdeM souhaitent établir un nouveau concept de mobilité étudiante dans la Francophonie canadienne, basée sur l’apprentissage expérientiel. En partant des besoins de leurs partenaires communautaires et des services qu’ils offrent à leurs collectivités, en les reliant à leur offre de formation, les deux universités comptent offrir à leurs communautés étudiantes de nouvelles opportunités d’expériences qui sauront répondre tant à leurs aspirations personnelles que professionnelles. Il s’agit de susciter chez ces personnes un engagement fort pour ce nouveau type de mobilité.

Par la suite, si le projet vient à s’agrandir grâce à l’implication d’autres universités, un espace de mobilité francophone pancanadien pourrait être créé entre les universités. Un tel projet de société permettrait de sensibiliser les jeunes aux enjeux de la francophonie canadienne, participerait à l’épanouissement d’une des deux langues officielles du Canada, mais surtout soutiendrait les communautés d’expression française dans leur volonté d’apprendre en français et d’assurer un continuum en français dans leur cheminement scolaire au niveau postsecondaire. En effet, de nombreux jeunes participant aux séjours d’immersion française pourraient ensuite vouloir revivre une nouvelle expérience dans la Francophonie canadienne.