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Quel avenir pour l’industrie du livre en Acadie? |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Publié le 23 octobre 2023

Plusieurs librairies néo-brunswickoises ont mis la clé sous le paillasson ces dernières années. Malgré ce constat, les acteurs du monde littéraire présents au Salon du livre de Dieppe ce week-end restent optimistes quant à la survie de leur industrie.

Le Salon du livre de Dieppe, au Nouveau-Brunswick, a lieu du 19 au 22 octobre 2023.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un monde de plus en plus virtuel, la survie du livre physique se pose avec acuité, selon le Dr Léonard Goguen, auteur.

On peut aller chez l’éditeur, les gens achètent des versions numériques de livre, on achète en ligne, souligne-t-il.

Alors que les livres prennent de l’espace physique, le numérique permet d’avoir des livres sans avoir besoin de bibliothèque extérieure parce qu’à l’intérieur de mon iPad, j’ai une multitude de livres, dit-il.

Le Dr Léonard Goguen est auteur du livre « Le bonheur vous appartient », publié aux Éditions de la Francophonie.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDE LAWANI

Pour la propriétaire des éditions Bouton d’or Acadie, Louise Imbeault, il ne faut pas sonner le glas trop vite.

On a dit ça autrefois quand la télé et la radio sont arrivées que le livre allait mourir, rappelle-t-elle. Rien qu’à regarder ici au salon, il y a des dizaines et des dizaines de titres différents, donc les gens continuent d’acheter.

Louise Imbeault, propriétaire des éditions Bouton d’or Acadie.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDE LAWANI

Il y a beaucoup de gens qui attendent les salons du livre pour acheter ou quand ils vont en voyage ils vont en profiter pour acheter en ce moment, croit pour sa part la propriétaire de la librairie La Grande Ourse, Annie Bourdages.

Annie Bourdages, propriétaire de la librairie La Grande Ourse.
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDE LAWANI

Lecture et écoresponsabilité

Plusieurs lecteurs écoresponsables tentent de réduire leur empreinte carbone.

Dans cet esprit, est-ce qu’acheter un livre en ligne ou une version numérique est plus profitable à l’environnement que d’opter pour des ouvrages imprimés?

Si on commande nos livres ailleurs, on utilise encore plus d’énergie que de juste aller le chercher à la librairie du coin, estime l’autrice Cindy Roy.

Cindy Roy est autrice jeunesse. Elle a aussi créé le personnage de la bien connue fée conteuse Féeli tout.
PHOTO : RADIO-CANADA

Une opinion que partage l’auteur Paulin Ngweth. Si je prends le cas de Bezos, [Amazon] pollue plus que tout le monde parce que ses avions décollent presque chaque seconde pour aller distribuer des livres dans le monde, lance-t-il.

Paulin Ngweth, auteur du livre « Nouveau-Brunswick est en état de mort cérébrale : un coma arrive très bientôt. »
PHOTO : RADIO-CANADA / BABATUNDE LAWANI

S’il est indéniable que le numérique a modifié les habitudes de lecture chez plusieurs, l’industrie du livre en Acadie demeure confiante quant à l’avenir du livre papier.

De l’avis des personnes interrogées au Salon du livre de Dieppe, de façon unanime, seule la culture de lecture est essentielle, au final.

D’après le reportage de Babatundé Lawani

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