Aller au contenu

Langues officielles : Fredericton fait volte-face sur la révision obligatoire de la loi |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Michel Corriveau, publié le 19 mai 2023

Les conservateurs de Blaine Higgs au Nouveau-Brunswick proposent maintenant une révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles.

Le gouvernement de Blaine Higgs revient sur sa décision d’éliminer la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALIX VILLENEUVE

Le premier ministre revient ainsi sur sa décision d’éliminer la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick. M. Higgs compte présenter lui-même un amendement qui rendra obligatoire la révision, mais il n’a pas fourni plus de détails. L’amendement n’a pas encore été déposé en Chambre.

L’un des amendements de fond portera sur l’établissement d’un calendrier ou d’une révision périodique de la Loi sur les langues officielles, a dit Blaine Higgs en Chambre.

Le premier ministre affirme qu’il reviendra à chaque gouvernement de déterminer comment cette révision se fera. Cet amendement obligera le gouvernement en place à revoir la Loi sur les langues officielles selon l’approche qu’il jugera appropriée.

Blaine Higgs en mêlée de presse.
Le premier ministre Blaine Higgs revient sur sa décision d’éliminer la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Lorsqu’il avait présenté l’élimination de la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles, Blaine Higgs, ainsi que trois ministres francophones, dont Daniel Allain, avaient soutenu que la création d’un secrétariat aux langues officielles permettrait une révision continue. Cette décision avait suscité un véritable tollé au sein des organismes acadiens du Nouveau-Brunswick.

Blaine Higgs va aussi présenter trois autres amendements à son projet de loi 37 sur les langues officielles. Un de ceux-ci concerne les informations qui devraient faire partie des rapports annuels de la commissaire aux langues officielles.

À la recherche d’un consensus

Selon le premier ministre, l’approche du gouvernement conservateur permettra de rapprocher les deux communautés linguistiques, et il espère que les changements permettront d’obtenir l’appui unanime de tous les députés.

Nous pensons que cela répond aux préoccupations qui ont déjà été soulevées par l’opposition et qui devraient permettre un consensus, dit le premier ministre.

Les amendements que nous proposons sont basés sur les recommandations faites par les deux commissaires, John McLaughlin et la juge Yvette Finn. Les commissaires ont remis leur rapport sur la révision de la Loi sur les langues officielles en décembre 2021.

La SANB accueille favorablement l’ouverture du premier ministre

Le président de la SANB, Alexandre Cédric Doucet, était présent lors du discours de Higgs au sujet de la Loi sur les langues officielles, à l’Assemblée législative. Même si peu de détails ont filtré sur les véritables intentions du gouvernement, le leader acadien y voit du positif.

« C’est quand même positif de voir qu’il y a une ouverture du gouvernement à recevoir des amendements. »— Une citation de  Alexandre Cédric-Doucet, président de la SANB

Alexandre Cédric Doucet à l'Assemblée législative.
Alexandre Cédric Doucet, le président de la SANB, estime que l’ouverture du gouvernement pour des changements au projet de loi 37 est positive.
PHOTO : RADIO-CANADA

C’est une bonne journée en général, mais le diable est dans les détails, sincèrement, parce que c’est là qu’on va voir si les amendements sont conformes aux attentes de la SANB et de plusieurs autres organisations francophones, a-t-il commenté.

Ce qu’on veut, tout d’abord, c’est que le plus de recommandations possible du rapport d’Yvette Finn et de John McLaughlin soient prises en compte, et le plus important dans tout cela, c’est le retour de la révision tous les cinq ans ou tous les dix ans, précise Alexandre Cédric Doucet.

L’opposition reste prudente

Tant les libéraux que les verts souhaitent attendre de voir les amendements avant de se prononcer sur les changements prévus.

Susan Holt parle aux journalistes.
La cheffe du Parti libéral du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, souhaite que les amendements à la Loi sur les langues officielles permettent d’obtenir un appui unanime.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALIX VILLENEUVE

La cheffe libérale, Susan Holt, dit que le premier ministre n’a pas annoncé les détails des amendements qui seront présentés, vraisemblablement, la semaine prochaine.

On espère être en position de donner un soutien à cette loi de façon unanime, avec les changements qu’ils vont proposer, dit-elle.

David Coon.
Le chef du Parti vert, David Coon, préfère attendre de voir les amendements avant de se prononcer.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Le chef du Parti vert, David Coon, reste sur ses gardes. Je n’ai pas confiance dans le premier ministre, pas du tout.

Il espère que le gouvernement abandonnera son idée d’éliminer la révision obligatoire de la loi. C’est tellement important d’avoir une révision périodique de la Loi sur les langues officielles.

À lire aussi :

Avec les informations d’Alix Villeneuve

Cliquez-ici pour consulter le contenu original