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Randy Boissonnault est très attendu sur le champ de la promotion du français en Alberta |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Flore Tamko Mbensi, publié le 26 juillet et mis à jour le 27 juillet

Le député francophone d’Edmonton-Centre, Randy Boissonnault, ancien ministre fédéral du Tourisme et ministre associé aux Finances, est désormais ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles dans le nouveau Cabinet de Justin Trudeau.

Randy Boissonnault devient ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / NICK IWANYSHYN

Ce changement de portefeuille est une bonne nouvelle pour l’Alberta et l’Ouest canadien, estime le professeur de sciences politiques à l’Université de l’Alberta, Frédéric Boily.

Selon lui, Randy Boissonnault a pris des galons et son nouveau rôle lui permettra d’apporter des solutions aux défis liés à l’emploi et aux langues officielles, notamment le français en milieu minoritaire.

D’après Frédéric Boily, ses nouvelles responsabilités toucheront un peu plus directement la communauté francophone albertaine et les communautés francophones de l’Ouest canadien qui attendent la finalisation de la nouvelle mouture de la Loi sur les langues officielles.

Le président de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) prévoit aussi des lendemains meilleurs pour le français en milieu minoritaire. Pierre Asselin est persuadé qu’avec son sens de l’écoute, son leadership et son enthousiasme, Randy Boissonnault saura porter la francophonie canadienne et albertaine vers l’avant.

En 2015, il avait été nommé secrétaire parlementaire de la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly. Il avait collaboré avec elle dans le cadre d’une série de consultations qui a mené au plan d’action sur les langues officielles de 2018. Il a donc une très bonne connaissance du dossier, estime Pierre Asselin.

Selon le président de l’ACFA, Randy Boissonnault devra s’inscrire dans la continuité de finalisation de la Loi sur les langues officielles, entamées par l’ancienne ministre fédérale des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor.

Randy a rendu de nombreux services à notre communauté. Il a été le président du Conseil de développement économique de l’Alberta en plus de présider le comité d’organisation des Jeux de la francophonie canadienne à Edmonton en 2008. Alors, on est très content que ce soit lui qui prenne la relève de la ministre Petitpas Taylor.

Une citation de Pierre Asselin, président de l’ACFA

Par ailleurs, Randy Boissonnault est attendu sur des questions qui touchent à l’emploi, notamment le programme libéral de transition énergétique qui aura des implications sur la structure de l’emploi en Alberta et dans l’Ouest canadien en général.

Trudeau a quand même les mains un peu liées par le fait qu’ il n’y a pas beaucoup de députés dans l’Ouest, mais en misant sur Randy Boissonnault, c’est une bonne chose.

Une citation de Frédéric Boily, professeur des sciences politiques de l’Université de l’Alberta

Ancien étudiant du campus Saint-Jean, Randy Boissonnault a été élu pour la première fois à la Chambre des communes en 2015 et réélu en 2021.

Rectificatif :

Une version précédente de ce texte affirmait que Randy Boissonnault était le premier Franco-Albertain à devenir ministre fédéral. Or, au moins un autre député franco-albertain a détenu un portefeuille ministériel par le passé.

L’Ouest canadien, soit la Colombie-Britannique, la Saskatchewan, le Manitoba et l’Alberta, a totalisé 21 députés libéraux aux élections de 2021, pour une population d’environ 13 millions de personnes. L’Alberta en compte deux. L’autre député fédéral albertain, George Chahal, n’a toujours pas été ministre à Ottawa.

On voit bien que la marge de manœuvre de M. Trudeau en Alberta et dans l’Ouest n’est pas très grande. On devrait préférer un cabinet où il y aurait davantage de représentation de l’Ouest canadien, mais dans les circonstances, je pense que M. Trudeau fait quand même relativement bien.

Dans un tweet, Danielle Smith, la première ministre de l’Alberta, s’est réjouie à l’idée de poursuivre ses relations bilatérales avec le gouvernement du Canada, y compris les nouveaux ministres nommés.

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