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Santé en français : des médecins de Clare en exemple |RADIO-CANADA|

Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.

RADIO-CANADA – Adrien Blanc, publié le 3 mai 2023

Le centre de santé de Clare, en pleins travaux d’agrandissement, se présente comme un modèle de regroupement des services de santé en français en Atlantique.

Le docteur Samuel Martin apprécie l’accueil qu’il a reçu dans la communauté acadienne de Clare.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Dans ce centre de santé financé par la municipalité, les conversations se déroulent tantôt en français, tantôt en anglais.

La docteure Gisèle Dugas passe ainsi en revue, en français avec ses collègues médecins, les dossiers des patients de la communauté acadienne de Clare, dont elle s’occupe.

Son collègue Samuel Martin y achève un internat en médecine familiale avant d’aller poursuivre sa pratique à Halifax.

C’est un endroit français et je voulais pratiquer dans un endroit français, explique-t-il.

La Dre Dugas précise que c’est en partie pour cela qu’il a été recruté.

La médecin tient une réunion avec un collègue dans son bureau.
La docteur Gisèle Dugas a fait l’essentiel de sa carrière à Clare.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Pour les patients, s’exprimer dans leur langue maternelle, c’est vraiment important parce que c’est ça qui est naturel pour eux puis ils vont sortir avec des expressions que, si tu es un médecin de l’extérieur, tu ne vas peut-être point comprendre, dit-elle.

Originaires de la communauté

Quand elle a commencé son travail de médecin il y a 16 ans, la Dre Dugas était seule dans son cabinet, mais quand la municipalité a construit le centre de santé un an plus tard, elle y a trouvé une occasion de collaborer avec d’autres travailleurs de la santé.

Presque tous nos médecins viennent de la région de Clare, donc en termes de recrutement, c’est beaucoup plus facile pour la rétention des médecins s’ils viennent de la région parce qu’ils savent à quoi s’attendre par ici, se réjouit-elle.

La municipalité demande maintenant un financement du gouvernement provincial pour agrandir le centre, mais même si elle ne l’obtient pas, elle continuera d’appuyer le recrutement et la rétention des médecins.

Des subventions à saisir

Notre focus, c’est offrir un service bilingue et un service constant, explique le préfet de la municipalité, Yvon LeBlanc. Le monde qui a un docteur là peut se rendre voir leur docteur de famille dans des temps pas trop élevés.

Le préfet se tient devant le bâtiment de la municipalité à Petit-Ruisseau.
Yvon LeBlanc est préfet de Clare depuis 2021.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Le député libéral de la circonscription acadienne protégée de Clare, Ronnie LeBlanc, rappelle que les récents transferts financiers en santé consentis par Ottawa sont assortis d’indicateurs sur les services dans la langue de la minorité.

Quand le centre de santé de Clare a vu le jour, Ronnie LeBlanc était alors conseiller municipal. Il se souvient que l’offre de services de santé en français était déjà une priorité.

Des fenêtres ont été barricadées et le terrain aplani.
La municipalité finance l’ajout d’une extension afin d’y installer des bureaux et un espace de physiothérapie.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

C’est la même question qui se pose, je pense, aujourd’hui : c’est une communauté minoritaire francophone et c’est important pour la communauté d’avoir accès à des médecins de famille qui pourront servir la communauté en français, martèle-t-il.

Il espère que l’argument du bilinguisme achèvera de convaincre le gouvernement progressiste-conservateur, qui prévoit répondre à la demande de financement dans le mois qui vient.

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