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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 21 avril 2023

L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) a lancé campagne nationale de valorisation du métier d’éducatrice et d’éducateur de la petite enfance afin de souligner le rôle important de cette profession dans la transmission de la langue française en contexte minoritaire.

Crédit photo : Yan Krukau / Pexels

« Rien de moins ». C’est le nom de la campagne nationale de valorisation des éducateurs à la petite enfance lancé par l’ACUFC, un organisme pancanadien regroupant les 22 établissements d’enseignement postsecondaire en contexte francophone minoritaire.

Dans le détail, l’initiative sera déployée dans les neufs provinces et les trois territoires où vivent les minorités francophones et acadienne. Elle sera diffusée via plusieurs canaux dont la télévision, les plateformes numériques et les médias sociaux.

Valoriser la profession

« En partenariat avec les parents, les éducatrices et les éducateurs qui accompagnent au quotidien les tout-petits assurent la transmission de la langue et de la culture tout en soutenant leur développement global. Leur profession est cruciale pour l’avenir des communautés francophones en situation minoritaire et elle doit être reconnue à sa juste valeur », explique la présidente-directrice générale de l’ACUFC, Lynn Brouillette dans un communiqué publié le 20 avril.

« En plus de mettre en lumière le travail des éducatrices et des éducateurs, la campagne permettra de faire rayonner la diversité, l’accessibilité et l’excellence des programmes d’éducation à la petite enfance offerts en français par les établissements postsecondaires ancrés dans nos communautés francophones en situation minoritaire », ajoute Lynn Brouillette.

Dans son argumentaire pour attirer de nouvelles personnes dans la profession, l’ACUFC indique que les programmes d’éducation à la petite enfance sont offerts sous différents formats (présentiel, en ligne, hybride) et permettent une conciliation famille-travail-études. Ils allient aussi bien la théorie que la pratique et préparent les étudiants à exercer la profession, tout en tenant compte du milieu linguistique minoritaire.

Principal bailleur de fond de la campagne, le gouvernement fédéral voit d’un bon œil le lancement de l’initiative par l’organisme pancanadien.

« Nous savons que l’accès à des services de garde inclusifs est essentiel au développement linguistique et culturel de nos enfants. J’ai hâte de voir l’incidence positive qu’aura cette campagne pour soutenir l’accès à un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants de qualité, abordable, flexible et inclusif qui profitera aux familles et aux communautés dans tout le Canada », se réjouit Karina Gould, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social.

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RADIO-CANADA – Rebecca Martel, publié le 21 avril 2023

Nation Prospère Acadie et la Société Héritage Saint-Bernard on joint leurs efforts pour tenter de convaincre les Acadiens que l’église St-Bernard vaut la peine d’être sauvé.

L’église Saint-Bernard, de style gothique, a longtemps fait la fierté de la communauté acadienne du comté de Digby.
PHOTO : VERNON RAMESAR/CBC

On se doit comme communauté acadienne de faire tout notre possible pour essayer de préserver le bâtiment et si ça ne fonctionne pas au moins on pourra dire que vraiment on a tout essayé, croit Michel J.C. Cyr, président de l’organisme Nation Prospère Acadie.

L’organisme lance une campagne de financement avec l’objectif ambitieux de récolter la somme de 2,5 millions $ d’ici le 23 mai.

La campagne de financement de 32 jours est d’une durée symbolique comme l’église a été construite en 32 ans , mais elle est aussi très importante. Si Nation Prospère Acadie n’arrive pas à amasser suffisamment d’argent pour acheter l’ancienne église et faire les travaux urgents comme changer le toit, le système électrique et la plomberie, l’offre d’achat sera retirée.

L’offre de Nation Prospère Acadie retenue par le diocèse d’Halifax-Yarmouth est donc conditionnelle au financement, qui doit être obtenu avant le 26 mai 2023.

Le village de St-Bernard en 1910 a réussi sur le fil de 32 ans à construire ce magnifique édifice, constate Michel Cyr.

Des rangées de cierges dans des pots de vitre multicolores.
Des cierges pour prier à l’église Saint-Bernard, maintenant désacralisée.
PHOTO : RADIO-CANADA / REBECCA MARTEL

Si la volonté à l’époque était telle qu’ils sont arrivés à faire quelque chose d’assez extraordinaire, pourquoi nous comme génération qui succède en Acadie on aurait pas la volonté, au moins de préserver ce qui a été fait.

C’est ce que la Société Héritage Saint-Bernard a essayé de faire pendant quelques années, mais elle n’a pas réussi à amasser suffisamment d’argent. Son président Jean Leblanc croit que Nation Prospère Acadie arrivera peut-être à convaincre des donateurs d’ailleurs en Acadie.

Nous autres ici dans notre petite région, nous ne connaissons pas le monde qui ont des centaines de milliers de dollars à donner. Eux ils ont un regard plus provincial et national alors ils vont peut-être trouver quelqu’un qui avons de l’argent pour sauver l’ancienne l’église, espère-t-il.

Le bénévole se tient dans la nef de l'église.
Jean Le Blanc veut que la bâtisse reste utile à la communauté.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

L’organisme a une certaine expérience dans la sauvegarde et la transformation de bâtiments historiques ailleurs en Acadie.

Michel Cyr donne entre autres l’exemple de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, qui est demeuré un lieu de culte, mais qui abrite maintenant dans son sous-sol des organismes à but non lucratif qui contribuent à financer l’entretien du bâtiment.

N’empêche que le président reconnaît l’ampleur de la tâche

En termes de mètre carré, c’est probablement notre premier édifice majeur, admet-il.

C’est venu au bout, si ça ça ne travaille pas je sais c’est où ce qu’on va après, confie Jean LeBlanc.

L’imposante église faite de pierre taillée trône à l’entrée du village de Saint-Bernard. Elle évoque l’architecture des cathédrales gothiques européennes. Elle est assez grande pour accueillir toutes sortes de projets.

L’année passée nous avions fait une vision qui comprenait pas mal d’affaires, comme dans la tour on ferait un observatoire et quelque chose dans la grande salle avec des lumières, de la musique, décrit Jean Le Blanc.

Pis, on voudrait développer toute l’histoire de l’édifice St-Bernard aussi.

L’idéal serait que le bâtiment puisse être ouvert au public lors du Congrès mondial acadien en 2024.

La campagne de financement de 32 jours commence aujourd’hui et déjà Nation Prospère Acadie à reçu l’appui de la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse qui s’est ralliée pour investir.

L’organisme espère que d’autres emboîtent le pas, que ce soit des gouvernements, des compagnies, des organismes ou des individus.

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RADIO-CANADA – Publié le 19 avril 2023

Attendu depuis presque deux ans, le projet de centre communautaire intergénérationnel à Cap-Acadie, au Nouveau-Brunswick, pourra enfin aller de l’avant.

Les trois ordres de gouvernement annoncent un financement de 13,5 millions de dollars pour le Centre communautaire intergénérationnel de Cap-Pelé.
PHOTO : VILLAGE DE CAP-PELÉ

Le projet a reçu le financement additionnel nécessaire à sa réalisation, a confirmé mercredi Stéphane Dallaire, le directeur général de la Ville régionale de Cap-Acadie, dans un courriel à Radio-Canada.

Le financement total s’élève à 21,3 millions de dollars, soit 7,8 milllions de plus que la facture initiale. Le gouvernement fédéral injecte 8,5 millions de dollars dans le projet. La Ville y consacre 7 millions de dollars. Quant au gouvernement du Nouveau-Brunswick, il y alloue 5,8 millions.

En 2021, le projet devait coûter 13,5 millions de dollars. Ottawa bonifie donc son investissement de 3,1 millions, Fredericton, de 1,8 million, et la Ville, de 2,9 millions.

Ce qui s’appelle maintenant Cap-Acadie est une nouvelle municipalité qui a été créée le 1er janvier dernier par la fusion de Cap-Pelé et de Beaubassin-Est.

Plan dessiné avec une patinoire et un gymnase.
Le plan du centre communautaire intergénérationnel à Cap-Pelé. Aux rénovations de l’aréna, à droite, on ajouterait un édifice avec des salles de réunion, un gymnase et une piste de marche intérieure.
PHOTO : CAMPAGNE DES ÉTOILES

Le centre communautaire intergénérationnel de Cap-Acadie permettra d’améliorer l’offre d’activités récréatives, culturelles et sportives pour la communauté. Il comportera une salle polyvalente, trois salles de réunion et un salon pour les groupes locaux, ainsi qu’une piste de marche de 140 mètres.

Le projet comprend aussi la modernisation de l’aréna. Il comptera 500 sièges, six nouveaux vestiaires, de nouvelles toilettes, un nouvel espace de réception, et son accessibilité sera améliorée avec l’installation d’un ascenseur.

Le financement additionnel était une nouvelle très attendue dans notre communauté, selon le maire de Cap-Acadie, Serge Léger.

Cela témoigne de notre engagement à créer un lieu dynamique et inclusif où les générations se côtoieront, partageront et grandiront ensemble, a dit le maire dans une déclaration écrite, mercredi.

Ce centre sera un héritage durable pour notre région, offrant des occasions uniques aux résidents de tous âges. Je suis reconnaissant envers nos partenaires financiers pour leur soutien généreux et enthousiaste dans la réalisation de ce projet ambitieux, a déclaré Serge Léger.

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RADIO-CANADA – Publié le 17 avril 2023

Le projet d’arboretum de l’Université de Moncton et de la communauté mi’kmaw d’Esgenoôpetitj, au Nouveau-Brunswick, est en cours de réalisation dans la Péninsule acadienne.

Le campus de Shippagan comprendra bientôt un arboretum réalisé en partenariat avec la communauté mi’kmaw d’Esgenoôpetitj.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

Les partenaires veulent reproduire à Shippagan une forêt acadienne qui comprendra 26 espèces d’arbres et d’arbustes ainsi qu’un jardin de plantes médicinales traditionnelles des Autochtones.

L’arboretum comportera aussi un pavillon d’enseignement extérieur, un centre d’interprétation, un grand wigwam et des sentiers pédestres.

C’est une belle initiative de réconciliation entre les Acadiens et les Autochtones, juge Samantha Robichaud, membre de l’Association du bassin versant d’Esgenoôpetitj.

Ce projet contribue à diffuser une prise de conscience indispensable de notre culture et nous aidera à nous sentir inclus. C’est excitant de pouvoir partager les connaissances traditionnelles indigènes avec le monde et j’aime vraiment travailler avec l’Université, affirme Samantha Robichaud au cours d’une entrevue accordée à l’émission Michel le samedi, d’ICI Acadie.

Les visiteurs dans le grand wigwam pourront se renseigner sur les toponymes autochtones de la région. Le nom de Shippagan, par exemple, est d’origine mi’kmaw.

Il y en aura 26 qui vont être indiqués à l’intérieur du wigwam. Ce sera définitivement un emplacement de vérité et de réconciliation, souligne Patrice-Éloi Mallet, agent de développement à l’Université de Moncton.

Les gens découvriront comment s’appellent toutes ces espèces d’arbres et d’arbustes en français, en français acadien, en mi’kmaw et en anglais, et quels usages en faisaient les Autochtones.

L’arboretum facilitera l’enseignement de certaines matières, selon Patrice-Éloi Mallet, qui est aussi à l’occasion chargé de cours au campus de Shippagan.

On s’est dit bon, OK, c’est beau d’avoir connaissance en développement durable, il faut prêcher par l’exemple. Une forêt acadienne, lorsqu’on veut connaître les 26 essences d’arbre, il faut aller faire le tour de tous les boisés qu’il peut y avoir, tandis que là, on va avoir un laboratoire, comme on dit, dans la basse-cour, explique M. Mallet.

Le projet sera réalisé sur un terrain près de la résidence universitaire Raymond-Chiasson. C’est un terrain qui était relativement vacant, mais d’ici 10 ans quand vous viendrez dans le coin de Shippagan, vous allez voir toute une forêt, indique M. Mallet.

Inauguration prévue pour cet automne

Les responsables du projet ont commencé à semer les arbres à Shippagan l’automne dernier, relate Patrice-Éloi Mallet. Une deuxième vague de semis est prévue pour ce printemps. Le pavillon d’enseignement doit être mis en chantier cette semaine.

Si tout va bien, la cérémonie d’ouverture officielle pourrait avoir lieu dès cet automne, le 1er octobre, jour de commémoration des traités de paix et d’amitié, selon M. Mallet.

La communauté d’Esgenoôpetitj envisage aussi de créer un jour chez elle un arboretum qui serait le miroir de celui de Shippagan. Oh oui, je pense vraiment que ça peut se faire, affirme Samantha Robichaud.

Avec les renseignements de l’émission Michel le samedi

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RADIO-CANADA – Publié le 15 avril 2023

L’Université de Moncton procède par étapes dans le dossier d’un possible changement de nom.

Le campus de Shippagan de l’Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick, en septembre 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIO MERCIER

Cet hiver, une pétition signée par plusieurs centaines de personnalités demandait que l’institution abandonne son nom actuel. On soulignait que Robert Monckton (1726-1782), administrateur colonial britannique, a joué un rôle actif dans l’emprisonnement et l’expulsion de milliers d’Acadiens.

L’Université de Moncton a décidé samedi de nommer deux responsables pour réaliser un état des lieux sur la dénomination de l’institution.

Leur rapport, qui sera public et déposé en octobre, sera purement informatif. Il ne contiendra aucune recommandation concernant la marche à suivre que devrait prendre l’université.

Leur mandat sera de produire un rapport de nature informatif et technique qui examine notamment les aspects sociohistorique, politique, social, réputationnel, juridique et économique d’un changement de dénomination d’une université et son impact, écrit le Conseil de l’Université dans ses faits saillants de sa réunion de samedi.

Pour le militant Jean-Marie Nadeau, qui a lancé la mobilisation au sujet d’un possible changement de nom, c’est une bonne nouvelle que le dossier continue à être évalué.

Il s’inquiète toutefois de la possibilité de ralentir le mouvement.

Je présume que le comité [du changement de nom] est un peu déçu du fait que, c’est bien qu’il y a de la recherche, mais on pense qu’on était murs, nous, de s’asseoir avec nos amis les opposants sur un comité paritaire et indépendant, pour enclencher tout de suite la démarche, a-t-il déclaré samedi.

Denis Prud’homme, recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, a déjà indiqué que tout changement de nom se décidera ultimement à l’Assemblée législative, en modifiant la loi provinciale qui régit l’université.

D’après le reportage d’Océane Doucet

Avec les informations de La Presse canadienne

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RADIO-CANADA – Frédéric Cammarano, publié le 13 avril 2023

Alors que plusieurs municipalités du Nouveau-Brunswick se demandent si l’Université de Moncton devrait changer de nom, la ville de Moncton, où se trouve le campus principal de l’université, ne veut pas se prononcer. Aucun conseiller municipal, ni la mairesse, ne veut donner d’entrevue à ce sujet, ce que peine à comprendre un ancien maire de Moncton.

L’hôtel de ville Moncton (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / GUY LEBLANC

Chez les conseillers, seuls trois ont répondu à la demande d’entrevue pour la refuser. Je laisse la décision à l’administration universitaire, explique par message texte le conseiller Charles Léger.

Pour ce qui est de la mairesse Dawn Arnold, elle n’a pas non plus accepté la demande d’entrevue.

Dawn Arnold.
La mairesse de Moncton, Dawn Arnold (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / SHANE MAGEE

Par courriel, la directrice des communications, Isabelle LeBlanc, dit : Afin d’être clair, le conseil municipal de la Ville de Moncton n’est aucunement dans l’obligation de prendre position sur un dossier qui touche une institution académique indépendante.

D’autres municipalités se prononcent

Il est vrai que, d’un point de vue légal, rien de ne peut forcer une municipalité à se prononcer sur cette question. En revanche, d’autres municipalités n’ont pas hésité à se prononcer en faveur du changement de nom, comme Caraquet, Shippagan, Belle-Baie et Cap-Acadie.

Le maire d’Edmundston, Éric Marquis, dit que sa municipalité adoptera une résolution pour exiger un questionnement rigoureux du nom lors de la prochaine réunion du conseil. Éric Marquis fait cette déclaration dans une lettre adressée à la chancelière de l’Université de Moncton.

Éric Marquis, l'air sérieux, pose pour une photo debout à l'extérieur sur un terrain couvert de neige.
Éric Marquis, maire d’Edmundston (archives).
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

De son côté, Bois-Joli étudie une résolution semblable selon le maire Mario Pelletier.

Mais à Moncton, rien n’est prévu à l’ordre du jour pour l’instant.

Responsabilité de sonder le conseil, selon un ancien maire

Isabelle LeBlanc, la directrice des communications, explique aussi que le conseil n’a pas discuté de cette question et que la mairesse ne peut donc pas émettre de position pour la ville.

Selon Brian Murphy, qui a été maire de Moncton de 1998 à 2004, la mairesse se doit en effet de consulter le conseil avant de se prononcer publiquement. Cela dit, elle ne peut pas, selon lui, s’en tenir à cette réponse.

Elle a la tâche de ramasser les avis sur la question, ça veut dire prendre une réunion sur la question, le town hall, quelque chose comme ça, explique-t-il.

L'avocat Brian Murphy.
Brian Murphy a été maire de Moncton de 1998 à 2004. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA

De son propre avis, Brian Murphy croit que l’Université de Moncton devrait changer de nom.

Il a été maire lorsque Moncton est devenue une municipalité bilingue en 2002, une question bien plus délicate à l’époque selon lui que le changement de nom de l’Université de Moncton.

Brian Murphy peine donc à comprendre la raison pour laquelle le conseil municipal ne veut pas donner son avis.

Si les politiciens ne [donnent] pas leur avis sur la question ou la modération ou l’intention, pourquoi avoir des politiciens?, lance-t-il.

L'enseigne du campus.
Le conseil de l’Université de Moncton doit étudier un changement de nom samedi.
PHOTO : RADIO-CANADA / FREDERIC CAMMARANO

La question du changement du nom de l’Université de Moncton figure à l’ordre du jour de la rencontre du conseil de l’université prévue samedi.

Le recteur de l’université a déjà indiqué que, même si le conseil devait se prononcer en faveur d’un changement de nom, l’Assemblée législative devrait modifier la loi pour qu’il devienne réalité.

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RADIO-CANADA – Publié le 12 avril 2023

Un nouvel extrait du groupe Spoutnique sera disponible mercredi. La chanson À la mer, une bouteille a des sonorités propres à la musique disco et R&B des années 1970.

Spoutnique est un groupe alternatif-disco d’Edmundston.
PHOTO : Gracieuseté/Spoutnique

Un nouvel extrait du groupe Spoutnique sera disponible mercredi. La chanson À la mer, une bouteille a des sonorités propres à la musique disco et R&B des années 1970.

La chanson du groupe atlernatif-disco d’Edmundston a été écrite il y a deux ans, en pleine pandémie. Jason Guerrette, membre du groupe, explique que cette chanson était justement une bouteille à la mer, alors que la formation ne savait pas quand elle allait pouvoir monter sur scène devant un public.

« Après avoir été déconnecté tellement depuis les deux, trois dernières années, c’est comme un peu un baume cette chanson-là sur ce qui s’est passé. »— Une citation de  Jason Guerrette

À la mer, une bouteille sera disponible sur toutes les plateformes d’écoute. Leur vidéo-clip sera publié sur la chaîne YouTube du groupe.

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RADIO-CANADA – Frédéric Cammarano et Nadia Gaudreau, publié le 8 avril 2023

Le débat sur le nom de l’Université de Moncton divise les Acadiens du Nouveau-Brunswick. Une pétition de plus de 1400 noms demande un changement de nom pour cet établissement, mais d’autres pensent qu’il s’agirait d’une erreur. Mais qui était donc le colonel britannique Robert Monckton et pourquoi devrait-on revoir son héritage?

Un portrait de Robert Monckton (1726-1782) peint par Thomas Hudson.
PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA, DROITS D’AUTEUR PÉRIMÉS

Le débat sur le nom de l’Université de Moncton divise les Acadiens du Nouveau-Brunswick. Une pétition de plus de 1400 noms demande un changement de nom pour cet établissement, mais d’autres pensent qu’il s’agirait d’une erreur. Mais qui était donc le colonel britannique Robert Monckton et pourquoi devrait-on revoir son héritage?

Plusieurs Acadiens qui appuient un tel changement soulignent que ce haut gradé britannique né en 1726 dans le Yorkshire a joué un rôle important dans la déportation des Acadiens, une raison à leurs yeux suffisante pour exiger un changement de nom de cet établissement d’enseignement postsecondaire.

Selon Maurice Basque, historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton, le lien de cet officier avec la déportation précède l’événement historique lui-même. En 1755, les Britanniques n’ont remporté aucune victoire militaire en Amérique du Nord contre les Français, sauf celle des troupes de Robert Monckton.

En effet, elles ont réussi à capturer le Fort Beauséjour, qui se trouve aujourd’hui à Aulac, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Plusieurs Acadiens ont été forcés de combattre aux côtés des Français, une pratique relativement courante, selon l’historien.

Vue aérienne du Fort Beauséjour.
Le Fort Beauséjour situé à Aulac, au Nouveau-Brunswick.
PHOTO : RADIO-CANADA

Robert Monckton décide de pardonner aux Acadiens.

C’était surtout une stratégie pour éviter que les autres Acadiens prennent les armes ou qu’ils fuient vers la vallée du Saint-Laurent. Il était fin stratège, explique Maurice Basque.

« Il ne voulait pas pousser les Acadiens à une certaine limite [parce qu’ils] se seraient vraiment battus avec une énergie du désespoir. »— Une citation de  Maurice Basque, historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton

Ordre de déportation

Charles Lawrence, lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse et supérieur de Robert Monckton, ne tolère pas l’idée d’accorder un pardon aux Acadiens armés lors de la conquête du Fort Beauséjour. Il annule donc la décision de son lieutenant-colonel.

Il a dit : « Voici. C’est ce que j’ai toujours dit. On ne peut pas leur faire confiance. Regardez, ils avaient des armes et ils se sont battus contre nous », raconte Maurice Basque.

La reconnaissance éventuelle de la déportation de 1755 comme génocide ne fait pas l'unanimité en Acadie.
Une image tirée de la série « Le Canada – Une histoire populaire » pour illustrer la déportation des Acadiens en 1755.
PHOTO : RADIO-CANADA

Quelques semaines plus tard, Charles Lawrence ordonne la déportation des Acadiens. Et il se tourne vers Robert Monckton pour exécuter ses ordres.

Robert Monckton, sans le défendre, ce n’est pas celui qui a créé, orchestré le Grand Dérangement. Il a été un des officiers britanniques les plus habiles, les plus rusés, souligne l’historien.

Crimes contre les Acadiens

Il reste que c’est Robert Monckton qui supervise l’expulsion des Acadiens, qui débute le 28 juillet 1755, d’abord dans la région de l’isthme de Chignectou, ensuite dans celles de Memramcook et de Chipoudie, puis dans la région de Petcoudiac, qui comprend le territoire où se trouvent aujourd’hui les municipalités de Moncton et de Dieppe.

Les troupes de Robert Monckton brûlent des bâtiments des Acadiens pour les faire fuir.

Le lieutenant-colonel Robert Monckton.
Robert Monckton a capturé le Fort Beauséjour, supervisé la déportation des Acadiens et participé à la victoire britannique lors de la bataille des plaines d’Abraham, à Québec.
PHOTO : COURTOISIE/CENTRE D’ÉTUDES ACADIENNES ANSELME-CHIASSON

En 1758, Robert Monckton, devenu lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, supervise toujours le processus de déportation, notamment une opération près du fleuve Saint-Jean, à Sainte-Anne-des-Pays-Bas, soit la région de Fredericton aujourd’hui.

Ses troupes comprennent des groupes de mercenaires de la Nouvelle-Angleterre, qui se montrent souvent plus durs à l’endroit des Acadiens et sur qui Robert Monckton a moins de contrôle que sur ses propres soldats.

L’historien raconte par exemple que dans la région de Sainte-Anne-des-Pays-Bas, les hommes acadiens ont fui dans la forêt. Ces mercenaires ont alors torturé et tué les femmes pour faire revenir les hommes.

Un dessin montre le début du Grand Dérangement en 1755.
En 1755, les troupes britanniques ont imposé l’exil aux Acadiens.
PHOTO : GETTY IMAGES / HULTON ARCHIVE

Un nouveau township appelé Monckton

Après avoir supervisé la déportation, Robert Monckton se rend à Québec pour prêter main-forte au général James Wolfe lors de la bataille des plaines d’Abraham.

Sa victoire au Fort Beauséjour lui vaut l’honneur de voir son nom, de son vivant, être donné à un nouveau township du sud-est du Nouveau-Brunswick. Le k disparaîtra 100 ans plus tard lors de l’incorporation de la Ville de Moncton.

Le débat sur l’origine de la ville de Moncton a refait surface à quelques occasions dans l’histoire.

Le palais de justice et la tour Assomption Vie à Moncton.
La tour de l’Assomption Vie à Moncton est un symbole de la vitalité de la communauté acadienne depuis son inauguration, en 1972.
PHOTO : RADIO-CANADA / GUY LEBLANC

Maurice Basque raconte qu’en 1930, le conseil municipal de Moncton a voté pour rétablir le k dans le nom officiel de la ville, ce qui a soulevé un tollé en raison des coûts administratifs qu’un changement de nom entraîne.

Une université acadienne à Moncton

Au début des années 1960, le projet d’une grande université acadienne avançait bien. Les cofondateurs de cet établissement universitaire, Louis J. Robichaud et le père Clément Cormier, sont de fiers Acadiens.

Surtout Clément Cormier, [qui] voyait depuis longtemps Moncton comme le centre nerveux de l’Acadie, souligne Maurice Basque.

Trois hommes regardent l'Université de Moncton en construction.
L’Université de Moncton en construction dans les années 1960.
PHOTO : CENTRE D’ÉTUDES ACADIENNES ANSELME-CHIASSON DE L’UNIVERSITÉ DE MONCTON

Pour le père Cormier, donner à l’université le nom de la ville était un signe de modernité. De plus, le terme Acadie était déjà utilisé par l’Université Acadia.

« Il ne faut jamais dire que Clément Cormier et Louis Robichaud ont nommé l’université d’après Robert Monckton mais [bien d’après] la ville et ce qu’elle représentait pour les Acadiens. »— Une citation de  Maurice Basque, historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton

Maurice Basque dans un studio de radio devant un micro.
Maurice Basque est historien et conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes de l’Université de Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / EMMANUELLE ROBINSON

Mouvement pour renommer l’Université de Moncton

Le débat sur le nom de cette université n’est pas nouveau. Dans les années 1970, on l’a relancé à trois reprises. En 1990, le recteur de l’époque, Jean-Bernard Robichaud, avait même proposé un nouveau nom dans un mémoire, mais une levée de boucliers de l’élite acadienne du sud-est du Nouveau-Brunswick a tué le projet dans l’œuf.

Le décès de Louis J. Robichaud en 2005 a aussi relancé cette question dans l’actualité. Aucun de ces efforts n’a porté fruit.

En février dernier, le militant acadien Jean-Marie Nadeau a relancé le mouvement pour renommer l’établissement. Il qualifie Robert Monckton d’oppresseur en chef.

Jean-Marie Nadeau debout dehors l'hiver devant l'enseigne de l'Université de Moncton sur le campus de Moncton.
Jean-Marie Nadeau le 9 février 2023 à Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / FRÉDÉRIC CAMMARANO

Son idée gagne du terrain depuis lors. Plus de 1400 personnes ont signé une pétition en faveur de ce changement de nom. Les chefs des Premières Nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick ont appuyé le mouvement. De nombreuses municipalités se sont prononcées en faveur du changement, y compris Shippagan, qui héberge un campus de l’université. Toutefois, la Ville de Moncton reste coite dans ce dossier.

Un groupe d’Acadiens influents a aussi signé une lettre contre le changement de nom. Parmi les signataires, on trouve l’ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache, l’ancienne ministre Aldéa Landry et le politologue Donald J. Savoie.

Les signataires avancent que le fait de changer le nom de l’établissement reviendrait à ne pas respecter la volonté des fondateurs.

De leur côté, ceux qui poussent pour un changement arguent que les mentalités ont changé et qu’il n’est pas impossible de changer le nom d’un établissement universitaire en raison du passé, citant l’exemple de l’Université Ryerson.

Le recteur actuel de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, a récemment indiqué que la question sera abordée lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, prévue le 15 avril.

Toutefois, comme le résume Maurice Basque : C’est une question très compliquée.

Avec les informations de Margaud Castadère

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RADIO-CANADA – Publié le 5 mars 2023

Les chefs des Premières Nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick se prononcent en faveur d’un changement de nom pour l’Université de Moncton.

Collation des grades à l’Université de Moncton le 28 mai 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’université, ainsi que la ville de Moncton, portent le nom de Robert Monckton (1726-1782), administrateur colonial et officier de l’armée britannique qui a joué un rôle actif dans l’emprisonnement et l’expulsion de milliers d’Acadiens.

Il y a un mois, une pétition signée par quelque 850 personnes a été acheminée à l’université, demandant que l’on choisisse un nouveau nom qui ne fait pas référence à ce personnage historique responsable d’exactions envers le peuple acadien.

Mercredi, les chefs des communautés mi’kmaw de la province ont à leur tour écrit au recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, afin de signifier leur appui à un éventuel changement de nom pour le plus grand établissement d’enseignement postsecondaire francophone au Nouveau-Brunswick.

Nous soulignons que plusieurs noms coloniaux continuent de causer de la douleur et des traumatismes sur une base continue aux membres de nos communautés et à ceux d’autres groupes et cultures, et nous sommes heureux d’appuyer un changement de nom, écrivent la cheffe Rebecca Knockwood et le chef George Ginnish, coprésidents de Mi’gmawe’l Tplu’taqnn.

Mi’gmawe’l Tplu’taqnn Inc. est un organisme sans but lucratif qui se consacre au développement de ses membres, les neuf nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick.

Rappelant le rôle joué par Robert Monckton dans la déportation de plus de 11 000 Acadiens et la mort d’au moins 5000 d’entre eux, les Mi’kmaq soulignent dans cette lettre qu’un crime contre l’humanité a été commis.

Durant cette époque, les Mi’kmaq ont offert le gîte et la protection à plusieurs Acadiens. Cela a aidé à renforcer une relation réciproque qui subsiste à ce jour, écrivent-ils dans leur lettre.

Pour cette raison, les chefs mi’kmaw du Nouveau-Brunswick offrent leur appui à l’université dans sa quête pour un titre, un nom qui est plus inclusif et moins insultant. Dans la perspective des Mi’kmaq, c’est simplement la juste chose à faire.

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RADIO-CANADA – René Landry, publié le 5 mars 2023

La ville de Caraquet a décidé de garder en réserve un terrain dont elle est propriétaire pour la construction d’une garderie, même si ce projet est sur pause pour l’instant.

Karine Chenard, propriétaire de la Garderie les p'tits Acadiens.
Karine Chenard, propriétaire de la Garderie Les p’tits Acadiens, à Caraquet, rêve toujours de faire construire une deuxième garderie dans la municipalité.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Karine Chenard, la propriétaire de la garderie Les p’tits Acadiens à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants d’âge préscolaire. Elle ne compte plus le nombre de parents qui cognent à la porte de la garderie cherchant une place pour leur enfant.

La Garderie les p'tits Acadiens
La Garderie les p’tits Acadiens, à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants en âge préscolaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Il y a beaucoup de parents qui ont déménagé ici depuis la COVID, explique-t-elle. Aussi, il y a des immigrés qui arrivent. Moi, j’ai une liste dans mon ordinateur. Le nombre de parents qui se présentent ici à la recherche d’une place, c’est incroyable. Il y aura une cinquantaine d’enfants en attente d’une place, selon elle.

Son intention de construire une deuxième garderie d’une quarantaine de places soulevait donc l’enthousiasme du conseil municipal. Seulement, le projet est maintenant sur pause.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a récemment signifié à Karine Chenard que la région ne remplit pas les critères d’attribution des places préscolaires désignées en garderies éducatives.

La ville veut épauler la propriétaire

Selon la mairie, leur projet ne qualifiait pas pour les ententes fédérales-provinciales sur les garderies à prix réduit, se désole le maire de Caraquet, Bernard Thériault. Ça nous a bien sûr attristés.

La municipalité de Caraquet s’est malgré tout engagée à épauler Karine Chenard dans ses démarches.

Un terrain de la ville de Caraquet
La municipalité de Caraquet est propriétaire de ce terrain sur lequel elle voudrait voir la construction d’une nouvelle garderie.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

La ville va garder son terrain dans l’espoir de le vendre à la propriétaire de la garderie.

Son offre pour le terrain est toujours à l’hôtel de ville, souligne le maire. Nous sommes prêts à attendre jusqu’à l’automne et le temps qu’il faudra.

Cinq enfants sur liste d’attente selon le ministère

Selon le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, il y aurait moins de cinq enfants inscrits sur la liste d’attente à Caraquet sur le « portail des parents » du ministère.

La priorité consiste à créer des places subventionnées dans les communautés ayant les plus grands besoins, notamment pour les bébés (0 à 2 ans), ajoute un porte-parole.

En outre, il y a présentement 130 places agréées et désignées pour les enfants de 0-5 ans dans la ville de Caraquet, ajoute le ministère provincial.

Pour la propriétaire de la garderie, seule une minorité de parents s’inscriraient sur cette liste d’attente provinciale mais le besoin est bien réel, selon elle.

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Francité – Publié le 31 mars 2023

Des organismes et des députés acadiens du Nouveau-Brunswick se mobilisent contre le projet de loi 37 sur les langues officielles du gouvernement Higgs.

Un tintamarre acadien – Gracieuseté

Le nouveau projet de loi sur les langues officielles fait polémique au Nouveau-Brunswick. Sitôt révélé, le projet de loi du gouvernement Blaine Higgs a suscité des réactions vives de l’opposition et de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, qui y voient un recul préoccupant en matière de langues officielles dans la seule province bilingue du Canada.

En effet, le nouveau projet de loi sur les langues officielles au Nouveau-Brunswick abolira l’obligation pour le gouvernement de réviser la loi tous les dix ans. Un changement majeur qui inquiète des députés et des acteurs acadiens, mais pas que.

La commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Shirley MacLean se dit tout aussi inquiète, en déclarant à Radio-Canada que « si ce projet de loi est adopté, cela représentera un recul des droits linguistiques ». D’autres dispositions du projet de loi sont critiquées à l’instar de la fin de la confidentialité du processus de plaintes.

De passage à Moncton aujourd’hui, le premier ministre Justin Trudeau a lui aussi critiqué le nouveau projet de loi, en précisant que son gouvernement continuera de protéger les minorités linguistiques.

Plus de détails à venir sur Francité.

Selon les informations de Radio-Canada et ONFR+

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 27 mars 2023

Des organismes du Québec et du Nouveau-Brunswick œuvrant dans les secteurs culturel et municipal ont jusqu’au 26 avril 2023 pour soumettre des projets financés par le Programme d’appui à la francophonie canadienne.

Bonne nouvelle pour les organismes francophones du Québec et du Nouveau-Brunswick. En effet, les gouvernements des deux provinces lancent un appel à projets commun dans le cadre de leur accord de coopération en matière de francophonie canadienne.

Du côté du Québec, ce financement est possible grâce au Programme d’appui à la francophonie canadienne.

Fait important à noter, cet appel est en cours jusqu’au 26 avril et vise uniquement les projets qui s’inscrivent dans les secteurs culturel et municipal.

Pour rappel, le Programme d’appui à la francophonie canadienne soutient des initiatives qui ont pour but :

  • De renforcer les liens entre les Québécoises et Québécois et les francophones d’ailleurs au Canada;
  • D’accroître l’utilisation du français et la visibilité des cultures francophones au Canada.

Ces initiatives peuvent prendre la forme de missions exploratoires, de transferts d’expertise (ateliers, rencontres, colloques, journées de formation, etc.) ou de partenariats ou encore réunir des organismes pancanadiens. A l’évidence, les projets déposés devront avoir des retombées concrètes au Québec et dans les communautés francophones et acadiennes.

Dépôt de demandes et obtention d’information

Les demandes doivent être soumises sur la nouvelle plateforme SQRC Subventions.

Pour en savoir plus sur les conditions de dépôt d’une demande, consultez les informations sur la page Web du Programme d’appui à la francophonie canadienne.

Pour obtenir plus de renseignements, les organismes du Québec sont invités à écrire à l’adresse sqrc.francophonie@mce.gouv.qc.ca. Ceux du Nouveau-Brunswick peuvent, quant à eux, écrire à Anicet.Buranga@gnb.ca.

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RADIO-CANADA – Caroline Lévesque, publié le 23 mars 2023

Un tout nouveau groupe de musiciens acadiens sera en spectacle ce dimanche, dans la région d’Halifax.

Les musiciens de la Baie Sainte-Marie Francis Robichaud, Sébastien Dol et Simon Robichaud forment le groupe Caristaux.
PHOTO : GRACIEUSETÉ SÉBASTIEN DOL

Formé cette année, le trio Caristaux est composé de trois musiciens acadiens de la Baie Sainte-Marie : les jumeaux Simon et Francis Robichaud, à la guitare et aux percussions, et Sébastien Dol, violoniste et chanteur du groupe.

Caristaux, c’est un vieux mot que les Acadiens utilisaient et ça signifie des bottes, des souliers, qui seraient faits en peau de chevreuil, explique Sébastien Dol, qui a choisi le nom du groupe.

« J’ai pensé que caristaux, c’était un mot qui se dit bien dans les deux langues et qui a une signification qui peut être expliquée et faire partie du déroulement d’une soirée. Ça peut ouvrir une conversation sur la langue. »— Une citation de  Sébastien Dol, violoniste du groupe Caristaux

Les trois musiciens, qui jouent ensemble depuis environ 20 ans, ont fait partie de Beaufort. Ils forment aussi Pieds à terre, un groupe de musique pour accompagner les danses câllées, qui se prépare pour des spectacles en Normandie, en France, l’été prochain.

Arrangements et pièces originales

Caristaux est un mélange de musique traditionnelle francophone, acadienne, cajun et celtique. Ils jouent des reprises de pièces traditionnelles avec des arrangements différents pour donner une nouvelle sonorité aux pièces déjà connues.

Le trio joue aussi des pièces originales au violon composées par Sébastien Dol.

« C’est vraiment intéressant de voir que lorsqu’on joue une pièce originale, on ne l’annonce pas [comme tel]. On la joue, les gens réagissent, ça les fait danser. C’est toujours beau de voir qu’une pièce originale passe comme du traditionnel et que les gens apprécient. »— Une citation de  Sébastien Dol, violoniste du groupe Caristaux

Le bluegrass et la musique old-time font aussi partie des styles du répertoire de Caristaux.

Il y a une grande influences ici dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse avec dans le temps, la radio de Wheeling, en Virginie-Occidentale. Les gens entendaient la radio et apprenaient les tounes, explique Sébastien Dol.

Ça a un peu changé le style que les gens jouaient.

Le trio acadien sera en spectacle le dimanche 26 mars à la journée Cabane à sucre, organisée par le Conseil communautaire du Grand-Havre, qui se tiendra à la ferme Hatfield, dans la région d’Halifax.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 24 mars 2023

Depuis 2017, les francophones de la Saskatchewan organisent chaque année au mois de mars des tintamarres pour célébrer la francophonie dans cette province à majorité anglophone.

Élèves de l’École Ducharme à Moose Jaw durant la journée du Tintamarre, le vendredi 17 mars 2023 – Gracieuseté du CÉF

Emblème de l’Acadie, la tradition du tintamarre s’est implantée ces dernières années dans les prairies canadiennes en Saskatchewan parmi plusieurs communautés francophones. De Prince Albert au nord de la province en passant par Moose Jaw au sud, les fransaskois désignent une journée du mois de mars pour défiler en faisant du bruit dans les rues. But ultime de l’action : rappeler l’existence des francophones et la fierté d’appartenir à cette minorité résiliente un peu comme les acadiens dans les provinces maritimes.

500 participants à Prince Albert

A Prince Albert, pas moins de 500 fransaskoises et fransaskois ont défilé mardi dernier à l’initiative de la Société canadienne-française de Prince Albert (SCFPA), d’après Radio-Canada. Un nombre important pour une petite ville qui compte 37,756 habitants. Des élèves francophones d’écoles fransaskoises ainsi que des élèves francophones d’écoles d’immersion y ont pris part côte à côte.

Des élèves francophones et francophiles lors du tintamarre de Prince Albert, le mardi 21 mars 2023 – Gracieuseté de la SCFPA

« C’était vraiment une façon pour les Acadiens, il y a bien longtemps, de faire savoir à la population qu’ils existent, que le français était toujours vivant et qu’il n’avait plus à se cacher ni peur de parler français » expliquait au micro de Radio-Canada Josée Bourgeoin, vice-présidente de l’organisme francophone local.

Après le tintamarre, un concert du groupe franco-ontarien Swing a eu lieu au grand bonheur des participants.

Des Fransaskois issus de la diversité défilent également à Prince Albert – Gracieuseté du SAIF-SK

Du coté de Moose Jaw, le tintamarre local a eu lieu le vendredi 17 mars 2023 à l’initiative de l’École Ducharme et l’Association communautaire fransaskoise de Moose Jaw. Malgré le climat hivernal peu clément de la région, des fransaskois toutes générations confondues ont bravé le froid en sillonnant les rues de la ville. Une cérémonie a eu lieu également à l’École francophone de la ville durant laquelle le maire de Moose Jaw s’est exprimé en faveur de la valorisation de la langue française.

« Dans ma jeunesse, j’allais faire du bruit pour célébrer cette culture francophone et je le fais avec plaisir aujourd’hui aussi », a affirmé Clive Tolley au micro de Radio-Canada, le maire de la ville de Moose Jaw qui est un Saskatchewanais originaire de la Nouvelle-Écosse.

Le maire de la ville de Moose Jaw prend la parole durant une cérémonie à l’École Ducharme – Gracieuseté du CÉF

Dans les deux villes, plusieurs journaux anglophones à l’instar du Prince Albert Daily Herald et de Moose Jaw Today ont fait la couverture médiatique des Tintamarres. Une occasion en or pour ces communautés francophones minoritaires de se rendre visible auprès de la majorité anglophone.

Notons enfin que le premier tintamarre organisé en Saskatchewan a eu lieu à Moose Jaw en 2017 selon le journal provincial francophone l’Eau Vive.

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RADIO-CANADA – Julien Landry, publié le 23 mars 2023

Les francophones en milieu minoritaire y voient une volonté de rapprochement.

Le drapeau québécois est entouré des drapeaux de la francophonie canadienne.
PHOTO : RADIO-CANADA

Pour la première fois, le Québec a proclamé mercredi une Journée québécoise de la francophonie canadienne. Tous les députés de l’Assemblée nationale, qui ont appuyé la motion du ministre québécois de la Langue française, Jean-François Roberge, sont d’accord pour donner leur soutien à l’ensemble de la francophonie du Canada.

Une quinzaine de député debouts à l'Assemblée nationale, avec au milieu, le ministre Roberge qui fait un salut.
Tous les députés québécois, dont le ministre de la Langue française Jean-François Roberge, se sont levés pour applaudir et saluer les représentants de la francophonie canadienne dans la galerie de l’Assemblée nationale du Québec.
PHOTO : ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC

Même si les Québécois vivent dans un contexte majoritaire, ils font face eux aussi au déclin du français et à l’hégémonie de la langue anglaise. C’est dans ce contexte que le gouvernement québécois a cru bon de proclamer cette journée qui était prévue dans sa politique en matière de francophonie canadienne. 

Et cette initiative est applaudie par le Centre de la francophonie des Amériques, établi à Québec. Le gouvernement québécois a d’ailleurs demandé au centre d’organiser les activités autour de cette nouvelle journée.

Portrait officiel de Sylvain Lavoie, en gros plan.
« C’est super important d’être solidaire, d’aller à la rencontre de toute cette francophonie qui, jour après jour, a choisi de vivre en français », croit le directeur général du Centre de la francophonie des Amériques, Sylvain Lavoie.
PHOTO : CENTRE DE LA FRANCOPHONIE DES AMÉRIQUES

Je suis très heureux de ce leadership du gouvernement du Québec, de vouloir parler, de faire connaître cette francophonie canadienne aux Québécoises et aux Québécois, se réjouit le directeur général du Centre de la francophonie des Amériques , Sylvain Lavoie.

« Je pense qu’on a tout intérêt à travailler ensemble pour préserver notre belle langue française, mais aussi en même temps d’aller, d’être à l’écoute et à la rencontre de l’autre pour aller apprendre aussi des expériences et des bons coups qu’on fait. »— Une citation de  Sylvain Lavoie, DG du Centre de la francophonie des Amériques

Une main tendue qui fait plaisir

La directrice de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, Emmanuelle Corne Bertrand, croit que ce genre d’initiative officialise pour l’ensemble de la population québécoise la reconnaissance de la vitalité des communautés francophones dans le reste du Canada.

Une femme sourit pour l'appareil-photo à l'extérieur.
Pour la directrice de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, Emmanuelle Corne Bertrand, cette Journée québécoise de la francophonie canadienne lance un signal fort.
PHOTO : RADIO-CANADA / FOURNIE PAR LA FÉDÉRATION DES FRANCOPHONES DE LA C.-B.

Parce qu’on n’est pas non plus des communautés moribondes qui vont mourir demain, on n’est pas un reliquat d’un vieux projet, rappelle la directrice. On existe, on grandit, on a de plus en plus d’immigrants qui nous rejoignent. C’est ça qui fait aussi la diversité de la francophonie canadienne.

Avec le Québec, la francophonie canadienne forme près de 11 millions de personnes. Sans le Québec, c’est moins de 3 millions. Il est donc important de s’unir, d’après la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Liane Roy.

Elle a apprécié les mots du ministre québécois de la Langue française et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge. « Il a dit : on ne veut pas une relation de grand frère, on veut une relation basée sur les partenariats sur la collaboration et sur le rapprochement », se réjouit-elle.

Ce rapprochement est nécessaire selon les francophones parce qu’il y a la menace commune de l’hégémonie anglophone. Il peut se faire par des partenariats en culture, en éducation ou en affaire, par exemple.

Un front commun bénéfique pour le Québec

Cet appel au front commun est aussi le cri du cœur de Lisa Frulla, ancienne ministre de Patrimoine canadien et ancienne ministre de la Culture du Québec ainsi que Louise Beaudoin, ancienne ministre de la Culture du Québec et des Affaires intergouvernementales canadiennes.

Elles ont publié une lettre ouverte pour rappeler les défis communs entre le Québec et les autres provinces canadiennes par rapport à la langue de Molière.

Au Québec, bien que nous soyons majoritairement francophones, nos enjeux sont essentiellement les mêmes ; la découvrabilité des contenus en français sur le web, l’attractivité de l’anglais chez les jeunes, la francisation des nouveaux arrivants et la diminution de la proportion de locuteurs de langue française, écrivent les deux ex-politiciennes.

Une femme rit devant un micro.
Liza Frulla a co-signé une lettre pour demander un front commun entre tous les francophones du Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA / THOMAS LAFONTAINE

Lisa Frulla croit que le Québec a à apprendre des francophones en milieu minoritaire.

« On est tournés sur notre identité au Québec, c’est sûr. On met les mesures, des lois pour protéger cette identité francophone. On oublie que dans le reste du Canada, il y a de ces francophones qui se sont battus et qui se battent tous les jours pour pouvoir garder leur langue et la mettre en valeur culturellement, garder leurs institutions francophones et ça, honnêtement, c’est un exemple pour les Québécois. »— Une citation de  Lisa Frulla, ex-ministre du Patrimoine canadien

Une journée québécoise de la francophonie canadienne va-t-elle changer quelque chose? 

Peut-être pas dans le quotidien des francophones tout de suite, croit Emmanuelle Corne Bertrand, mais le symbole est important.

Ça va pas tout d’un coup, faire que le français va vivre un boom extraordinaire en Colombie-Britannique, mais oui, c’est important. C’est un engagement politique, précise-t-elle.

La Journée québécoise de la francophonie canadienne est un des objectifs de la politique québécoise en matière de francophonie canadienne.

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