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RADIO-CANADA – Mathilde Pineault, publié le 15 mars 2023

Le CFAI Franco Festival se veut un événement majoritairement francophone regroupant une vingtaine d’artistes.

Léonard Odier, originaire de France, tenait à ce que le CFAI Franco Festival soit un événement francophone.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

Le CFAI Franco Festival lance son premier festival du 3 au 5 novembre prochain dans la ville d’Edmundston. Une vingtaine d’artistes francophones se produiront sur trois scènes différentes, soit au Casino Grey Rock, à la Salle Léo-Poulin ainsi qu’au Centre Jean-Daigle.

Léonard Odier, le directeur général de la station de radio communautaire CFAI, mais aussi l’organisateur de ce festival, explique que le but de l’événement, c’est de rejoindre le plus grand public possible.

Par exemple, lors de ce premier festival, les spectateurs pourront voir plusieurs groupes et chanteurs comme Diane Tell, Zachary Richard, Paul Daraîche, La Chicane, Kaïn, Corneille et France D’Amour.

L'artiste, guitare à la main, chante.
Diane Tell sera en spectacle le 4 novembre à la Salle Léo-Poulin d’Edmundston.
PHOTO :  LA PRODUCTION EST ENCORE JEUNE INC. / KARINE DUFOUR

Des artistes émergents seront aussi de la partie, tels que Léa Jarry, Hauterive, Zoo Baby et bien d’autres.

L’Acadie sera aussi à l’honneur avec des artistes comme Émilie Landry, P’tit Bélliveau et le groupe Baie.

P'tit Belliveau chante.
P’tit Belliveau est originaire de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse.
PHOTO :  LA PRODUCTION EST ENCORE JEUNE / KARINE DUFOUR

« Il faut faire quelque chose en français »

L’objectif du CFAI Franco Festival est d’offrir un événement majoritairement francophone. Léonard Odier mentionne qu’il est important de célébrer la langue française, que ce soit avec des artistes connus ou avec des artistes émergents.

« C’est pour ça que j’ai appelé Franco Festival, pour mettre en avant la langue française qui est riche et les artistes qui sont riches en langue française. »— Une citation de  Léonard Odier, organisateur du CFAI Franco Festival

Il y aura certains artistes qui chanteront en français et en anglais, mais l’organisateur du festival a été clair à ce sujet : il voulait que la moitié des performances, si ce n’est pas plus, soient en français.

Un groupe de musique en prestation.
Le groupe québécois Kaïn montera sur scène le samedi 4 novembre au Centre Jean-Daigle d’Edmundston.
PHOTO : MATANE EN LUMIÈRE

Une performance qui n’est pas du domaine de la chanson fera aussi partie de l’événement. Il s’agit de Messmer, un artiste et un hypnotiseur québécois. Il sera sur scène le 4 novembre à la Salle Léo-Poulin.

Messmer sur scène, le bras levé.
Messmer sera en spectacle à la Salle Léo-Poulin le 4 novembre.
PHOTO : AVEC LA GRACIEUSETÉ DE GROUPE ENTOURAGE / ÉRIC MYRE

Il n’était pas question pour Léonard Odier de commencer ce premier festival avec peu d’artistes et peu de styles de musique. Le fait de diversifier cet événement aura un grand impact sur l’engouement du public selon lui. L’instigateur du CFAI Franco Festival explique entre autres qu’il « ne veut pas faire un petit festival avec deux noms ».

« Pour moi, un festival c’est trois jours, c’est plusieurs scènes, plusieurs artistes. J’ai été étonné de l’ampleur que ça a pris.  »— Une citation de  Léonard Odier, organisateur du CFAI Franco Festival

Paul Daraîche joue de la guitare sur la scène.
Paul Daraîche est un chanteur québécois de musique country.
PHOTO : GRACIEUSETÉ : FESTIVAL ÉOLE EN MUSIQUE

Des précisions sur cette première, comme l’achat de billets, seront disponibles sous peu sur le site web du festival.(Nouvelle fenêtre)

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RADIO-CANADA – René Landry, publié le 15 mars 2023

La Ville de Caraquet devient la première municipalité du Nouveau-Brunswick à adopter une résolution en faveur du changement de nom de l’Université de Moncton. Cette résolution a été adoptée lundi à l’unanimité des membres du conseil.

Cette affiche, à Shippagan, donne l’impression qu’on se trouve dans une ville à plus de 250 kilomètres plus au sud, à Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

C’est la conseillère municipale d’expérience Louise Blanchard qui a soumis cette proposition, qui est passée comme du beurre dans la poêle.

L’histoire du nom de l’université acadienne soulève tout un boucan depuis quelques semaines. Cet établissement porte en effet le nom d’un des bourreaux du peuple acadien, le haut gradé militaire britannique Robert Monckton, qui a joué un rôle clé dans la déportation des Acadiens.

Louise Blanchard, féministe engagée, a de qui tenir.
La conseillère Louise Blanchard n’a pas hésité à présenter une résolution à ses collègues du conseil municipal de Caraquet sur le changement de nom de l’Université de Moncton.
PHOTO : RADIO-CANADA / HÉLOÏSE BARGAIN

L’Université de Moncton, on sait que c’est un haut lieu d’éducation, de culture et de pensée pour les Acadiens et pour les francophones du monde entier, explique-t-elle. Son nom doit représenter l’appartenance à l’Acadie.

En entrevue, elle saisit l’occasion de faire un appel du pied à une municipalité voisine où on trouve un campus universitaire.

« Je pense aussi à Shippagan, qui devrait prendre position et qui devrait être fière de porter le nom. Admettons que c’est l’Université de l’Acadie à Shippagan, il me semble que ça passerait bien. »— Une citation de  Louise Blanchard, conseillère municipale de Caraquet

Le campus universitaire de Shippagan.
L’Université de Moncton a un campus à Shippagan. C’est pour cette raison qu’on trouve le mot « Moncton » sur l’enseigne devant l’établissement.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Il n’a pas été possible de parler au maire de Shippagan, Kassim Doumbia.

À Edmundston, où on trouve aussi un campus rattaché à l’Université de Moncton, le maire Éric Marquis appuie cette démarche de changement de nom, mais à titre personnel.

Éric Marquis, l'air sérieux, pose pour une photo debout à l'extérieur sur un terrain couvert de neige.
Le maire d’Edmundston, Éric Marquis, est en faveur du changement de nom de l’Université de Moncton, mais à titre personnel. Il veut sonder son conseil municipal sur cette question.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHILDE PINEAULT

Il va demander aux membres de son conseil s’ils souhaitent en faire une résolution officielle.

D’autres municipalités pourraient emboîter le pas à Caraquet.

À Tracadie, ce sujet va être abordé en réunion publique dans quelques jours, indique le maire Denis Losier.

J’imagine que d’autres municipalités francophones vont emboîter le pas », dit-il. « On va voir si c’est le désir de notre conseil municipal à Tracadie. On va être en mesure de le savoir lundi soir prochain.

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RADIO-CANADA – Adrien Blanc, publié le 3 mars 2023

Une nouvelle génération d’Acadiens de Tor Bay, dans la municipalité de Guysborough, découvre ses racines alors qu’un projet d’école francophone se concrétise.

Jennifer Delorey et Emily Doyle militent pour une école francophone à Tor Bay.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Lola Sangster, 13 ans, et Kyle Delorey, 14 ans, parlent encore très peu le français. Pourtant, chaque matin, ils font le trajet de 100 km en taxi depuis leur communauté de Tor Bay jusqu’à l’école acadienne de Pomquet pour suivre les cours en français.

C’est tellement long, reconnaît Lola. Je ne fais pas grand chose. Je regarde le paysage par la fenêtre.

Si j’ai des devoirs, je révise, dit Kyle. Sinon, je dors. L’élève de neuvième année s’apprête à aller en classe.

Kyle Delorey va à l’école acadienne de Pomquet depuis septembre 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Pourtant, les deux adolescents ont choisi de faire le trajet car ils veulent renouer avec la langue de leurs grands-parents.

« On travaille dur pour ramener le français à la maison. »

— Une citation de Kyle Delorey, élève à l’école acadienne de Pomquet


Le rêve de Kyle, c’est d’ouvrir une école francophone dans sa communauté de Tor Bay, reconnue comme une communauté acadienne en 2021.

Sa mère ne pouvait pas être plus fière. Mes grands-parents sont morts quand j’étais adolescente et le français dans notre famille est mort avec eux, regrette-t-elle.

Quand son fils lui a partagé son souhait d’avoir une école francophone à Tor Bay, elle a sauté sur l’occasion.

« Pour la communauté »

Jennifer Delorey a organisé des réunions et, avec d’autres parents, elle a recueilli les noms de 48 enfants qui sont prêts à intégrer l’éducation francophone dès la rentrée prochaine.

Le Conseil scolaire provincial a approuvé le projet samedi dernier et, quelques jours plus tard, il a envoyé une requête officielle au ministère de l’Éducation de la Nouvelle-Écosse.

Il était temps, dit le père de Lola, Brian Sangster. Ce serait génial pour la communauté et tous les enfants.

Lola et son père Brian Sangster habitent à Whitehead, en Nouvelle-Écosse.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Mardi prochain, une délégation composée de représentants de la municipalité de Guysborough et du CSAP visiteront Tor Bay pour déterminer où les classes pourraient se tenir.

Une enseignante volontaire


Nicole Avery Bell, une Acadienne et consultante en numératie, ne doute pas que des enseignants francophones se porteront volontaires pour donner des cours dans la nouvelle école.

Il y a moi. Je viens d’ici, je suis encore dans le système. Il y en a d’autres qui ne sont pas trop loin, mais aussi, depuis la COVID, il y a vraiment un mouvement de gens qui cherchent des régions rurales pour s’installer et élever une famille, croit-elle.

L’enseignante Nicole Avery Bell et le président de la Société acadienne de Tor Bay, Jude Avery, soutiennent le projet d’école francophone.
PHOTO : RADIO-CANADA / ADRIEN BLANC

Pour elle, il s’agit de donner aux petits Acadiens de sa région les occasions qu’elle n’a jamais eues.

Je n’ai pas eu la chance d’être éduquée en français. Il a fallu que je cherche des opportunités d’apprendre la langue à l’extérieur de chez nous, dit-elle. Je ne veux pas voir une autre génération avoir besoin de faire la même affaire.

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