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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023
En déplacement à Québec pour participer à Mobilisation Franco 2023, la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a rencontré deux représentants de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en Amérique du nord ce lundi à Québec.
Il s’agit de Zahra Kamil Ali, représentante de l’OIF en Amérique du Nord et Alexandre Wolff, responsable de l’observatoire de la langue française dans le monde.
Nommée à son nouveau poste en octobre 2022, Zahra Kamil Ali est originaire du Djibouti et a occupé précédemment la fonction de représentante de l’OIF à l’Union Africaine. Pour sa part, Alexandre Wolff dirige l’observatoire de la langue française dans le monde, une structure de l’OIF basée à Québec depuis 2022 après avoir été transférée de Paris. Encadrée par un comité scientifique composée de chercheurs francophones de partout, cette structure diffuse une fois tous les quatre an un rapport détaillé sur la situation de la langue française dans le monde.
Voix nationale pour les 2,8 millions de francophones en milieu minoritaire, la FCFA se veut aussi l’ambassadrice des communautés francophones et acadienne à l’international, notamment à travers la participation au Sommet de la francophonie une fois tous les deux ans.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023
Pas moins de 60 organisations du Québec et d’ailleurs au Canada se donnent rendez-vous à Québec le 8 et le 9 mai 2023 pour tisser des liens et initier des projets favorisant le rapprochement des francophones d’un océan à l’autre.
Il y a un an jour pour jour, Mobilisation Franco tenait sa première édition à Québec. Considéré comme un outil de rapprochement entre les francophones du Québec et d’ailleurs au Canada, Mobilisation Franco revient pour une deuxième édition le 8 et le 9 mai dans la capitale québécoise.
Promotion du réseautage entre les organismes du Québec et ceux des communautés francophones en milieu minoritaire, soutien aux idées et aux projets de collaboration ayant un impact global sur la francophonie au Canada et contribution au débat sur la langue française au Québec et au Canada…Ce sont là autant d’objectifs que la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) et le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) souhaitent atteindre en organisant Mobilisation Franco.
Au menu de cet deuxième édition : deux conférences sur la francophonie au Canada et dans le monde, un panel sur l’alliance de la francophonie économique, un atelier dirigé sur la promotion de la langue française ainsi que la présentation de quatre projets de collaboration entre des organismes québécois et des organismes en milieu francophone minoritaire.
Fait nouveau cette année, Mobilisation Franco sera précédé d’un événement virtuel du Réseau pour le développement de l’alphabétisation et des compétences sous le thème « Francophonie et apprentissage tout au long de la vie : quels modèles de compétences définir ? ».
Notons, par ailleurs, que le bilan de la première édition de l’événement a été satisfaisant selon les organisateurs. En fait, pas moins de 48 organisation participantes dont 36 du Québec ont pris part à Mobilisation Franco 2022. La plupart ont pu créer des liens ou les renforcer autour de projets de collaboration.
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De nombreux artistes monteront sur scène pour souligner le 100e anniversaire des soins de santé en français à Moncton, le 19 mai, à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption.
Il y a un siècle, une première patiente a été soignée en français à Moncton. C’était en octobre 1922, à l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, fondé par les Sœurs de la Providence. La contribution de ces religieuses soignantes sera soulignée lors du spectacle.
Parmi les artistes de diverses disciplines qui monteront sur scène, on compte notamment Marie-Jo Thério, Christian Kit Goguen, Sandra Le Couteur, le groupe Écarlate, les jeunes chanteurs d’Acadie, la troupe DansEncorps, Jean-Philippe Raîche et Georgette LeBlanc.
Ce qui relie tous ces artistes-là, c’est leur lumière et le fait qu’ils sont attachés de quelque façon à notre communauté ici à Moncton, affirme la directrice artistique de l’événement, Mélanie LeBlanc.
Cette dernière a d’ailleurs fait des recherches dans les archives du CHU Dumont afin de s’inspirer pour la ligne directrice du spectacle.
Une découverte intéressante des archives : l’arrivée en train des religieuses, il y a 100 ans.
Ce moment-là est vraiment venu capter mon imaginaire. C’est un petit peu avec ce moment-là que le spectacle est lancé, dit-elle. On part avec le train et l’arrivée de ces quatre religieuses gardes-malades là pour, dans le fond, changer notre communauté à jamais.
100 ans de soins en français
L’hôpital l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, dirigé par la congrégation des Sœurs de la Providence, a ouvert ses portes en octobre 1922. Il s’agissait d’un établissement de 17 lits, sur la rue Church, dans le centre-ville.
En 1928, un nouvel Hôtel-Dieu a ouvert ses portes pour répondre à la forte demande pour des soins de santé en français dans la région. Il a été acheté par le gouvernement provincial en 1967. Ce dernier a par la suite fait construire le futur CHU Dumont, qui a ouvert ses portes en 1975.
Célébrer le 100e anniversaire des soins de santé en français dans la province est primordial, selon la Dre Chantal Arsenault, médecin de famille au CHU Dumont depuis 30 ans et coprésidente du comité organisateur des festivités.
C’est important de savoir d’où on vient et d’avoir des racines. Il y a eu beaucoup de défis dans les soins de santé, alors ça prend un sentiment d’appartenance, ça prend des racines pour que lorsque les temps deviennent durs, on va rester debout et on sera bien ancré et on aura le goût d’y rester, dit-elle. C’est très important que d’être soigné dans sa langue.
Rendez-vous à la cathédrale
Le choix du lieu de spectacle n’est pas anodin.
La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, au 226 rue St. George, est un beau petit clin d’œil aux Sœurs de la Providence.
On se devait, respectueusement, de revenir à notre lieu d’origine et d’apporter toutes les générations qui se sont succédé dans un esprit de fête et de se rassembler, explique Gilles Beaulieu coprésident du comité organisateur des célébrations.
C’est un bijou, et toute cette belle histoire a commencé avec une vocation : les religieuses, les Sœurs de la providence, dit-il.
Le fait de célébrer notre 100e anniversaire dans la cathédrale de la rue St. George est symbolique et en même temps grandiose, ajoute la Dre Chantal Arsenault. Ce n’est pas un hasard qu’on est ici, c’est la boucle qui se boucle
Le spectacle sera présenté le 19 mai à 19 h. L’entrée sera libre. Les billets seront disponibles à compter du 3 mai en ligne par le biais de l’agence Le Grenier musique.
Chiac Disco, le plus récent album de l’autrice-compositrice-interprète acadienne Lisa LeBlanc, a remporté jeudi soir le prix du meilleur enregistrement francophone de l’année au gala des Prix de la musique de la côte est (ECMA’s), la remise annuelle des prix de la musique sur la côte est.
C’était la 35e remise annuelle des prix de la musique sur la côte est jeudi soir au Centre Scotiabank, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Dans la catégorie de l’enregistrement francophone, Lisa LeBlanc était nommée aux côtés de Caroline Savoie, P’tit Belliveau, Plywood Joe, Laurie LeBlanc et les Hôtesses d’Hilaire.
Lisa LeBlanc était aussi l’une des 10 finalistes au prix de l’artiste de l’année voté par le public. C’est Kellie Loder, multi-instrumentiste de Terre-Neuve, qui a été choisie.
L’autrice-compositrice-interprète acadienne était également en lice pour trois autres prix, soit chanson de l’année (Pourquoi faire aujourd’hui), enregistrement solo et enregistrement pop de l’année.
Les francophones partent bredouilles
Les Hôtesses d’Hilaire ont interprété la pièce This is My Pencil durant le gala, mais le groupe néo-brunswickois, nommé trois fois, est reparti bredouille. Son album Pas l’temps de niaiser était finaliste pour l’enregistrement rock de l’année, un prix décerné à Wanderer, du groupe The Trews.
Serge Brideau et sa bande étaient aussi finalistes dans la catégorie du vidéoclip de l’année, pour celui de la pièce Safe to Say, réalisé par Katrine Noël et Kevin McIntyre. Le prix, voté par le public, a été décerné à Master of Denial, de Nicole Ariana, réalisé par Griffin O’Toole et Brendan Lyle.
Quinze prix ont été remis lors du gala de jeudi. Les 40 prix restants seront remis ce dimanche 7 mai lors du gala de l’industrie.
Les prochains Prix de la musique de la côte est seront décernés à Charlottetown.
Liste des gagnants des principales catégories
ALBUM DE L’ANNÉE
Andrew Waite – Andrew Waite (réalisation : Chris Kirby)
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RADIO-CANADA – Laurent Rigaux, publié le 4 mai 2023
Des élèves de 10e année en immersion à l’école Colonel Gray, à Charlottetown, ont présenté, mercredi 3 mai, leur version de l’Acte de l’Amérique du nord britannique de 1867. Devant la lieutenante-gouverneure de l’Île-du-Prince-Édouard Antoinette Perry, ils ont détaillé, en français, leur vision du Canada, une vision notamment plus inclusive.
Jean-Paul Pendergast enseigne pour la première fois l’Histoire en 10e année, un programme d’études où la Confédération canadienne occupe une grande place. Pour l’enseignant avide d’initiatives originales, il y a mieux à faire que de juste apprendre des dates.
J’aime travailler plutôt avec des projets que simplement de l’apprentissage didactique et des tests ou des examens, explique-t-il.
Le programme nous demande vraiment d’examiner la perspective historique et les causes et effets. Alors je me suis demandé ce qu’auraient pensé les élèves de la Confédération s’ils savaient vraiment ce que c’était, qui était représenté, qui n’était pas représenté, poursuit Jean-Paul Pendergast.
Il a donc réparti ses élèves dans six groupes, chacun représentant une province actuelle, soit l’Ontario, le Québec et les quatre provinces de l’Atlantique.
Trois groupes supplémentaires ont été créés pour représenter des groupes absents des discussions à l’époque de la création de la Confédération : les Premières Nations, les femmes et les minorités.
En classe, les élèves ont débattu entre eux des privilèges à accorder à chaque groupe dans le cadre d’une union, dans un format similaire à la Conférence de Charlottetown de 1864.
C’était super intéressant de voir les débats, les disputes, le travail que les élèves faisaient pour, soit gagner ce qu’ils voulaient pour leur groupe, soit pour ne pas laisser les autres avec trop d’avantages, raconte l’enseignant.
Devant Antoinette Perry, les élèves ont présenté le résultat de leurs débats. L’égalité pour les femmes, le respect pour les Premières Nations, pas de discrimination pour les personnes de couleur, la vision des jeunes est inclusive.
Défendre son point de vue
Elle est aussi pragmatique. La Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick affirmant haut et fort leur souhait de bénéficier du chemin de fer pour leur économie, le Québec défendant ardemment des droits linguistiques, culturels et religieux spécifiques.
Isabelle MacKinnon, du groupe des femmes, tire de l’expérience une plus grande connaissance sur l’égalité des sexes au 19e siècle.
Ma mère et ma grand-mère m’ont dit comment la vie était dans le passé, ça m’a ouvert les yeux. Il y a toujours du travail à faire, témoigne l’adolescente.
Alexander MacDougall est quant à lui très fier d’avoir défendu le point de vue de l’Île. Même si on a une population très petite, on a encore une grande influence sur le Canada, affirme-t-il.
L’adolescent n’avait jamais défendu un point de vue politique auparavant. Il trouve incroyable et amusant le fait de présenter son opinion directement à Antoinette Perry.
Antoinette Perry enchantée
La lieutenante-gouverneure se réjouit d’un exercice pas mal fantastique. Dans son discours aux élèves, elle a insisté sur l’importance de sauvegarder notre démocratie en s’impliquant dans la communauté et surtout en exerçant son devoir de vote.
C’est un message qui résonne aux oreilles d’Isabelle MacKinnon : Je pensais que voter ce n’était pas très important, si je suis honnête.
Au-delà de connaissances historiques, l’exercice inventé par Jean-Paul Pendergast développe les habiletés des élèves en communication, collaboration, créativité et bien sûr en français, en donnant l’opportunité d’utiliser cette langue hors des murs de l’école.
« Lorsqu’on donne aux élèves une occasion authentique d’utiliser leur français devant la lieutenante-gouverneure qui est francophone, je pense que c’est pas pire. »— Une citation de Jean-Paul Pendergast
L’enseignant confie qu’il veut absolument reconduire l’expérience l’an prochain.
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RADIO-CANADA – Alix Villeneuve, publié le 4 mai 2023
Un citoyen de Fredericton croit que l’accès à une garderie dans sa langue est un droit garanti par la constitution. Il estime que celui-ci est bafoué au Nouveau-Brunswick et cherche un recours pour défendre les droits des francophones.
Selon plusieurs experts acadiens, la garderie est le début du continuum de l’éducation. Ainsi, comme offrir l’éducation dans sa langue est un droit, garantir l’accès à des services de garderie dans sa langue serait également une obligation pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick.
Nicolas Carrière, ancien président du conseil d’administration d’une garderie de Fredericton, est du même avis. Il cherche à faire appliquer ce droit qu’il croit bafoué dans la province.
La commissaire interpellée
En mars, Nicolas Carrière a donc interpellé le Commissariat aux langues officielles, qui veille à la protection des droits linguistiques au Nouveau-Brunswick.
Par courriel, il a fait valoir ses arguments : la Loi sur l’éducation protège l’accès des familles francophones à une éducation en français à partir de la maternelle. Toutefois, aucune protection n’existe pour assurer un accès à l’éducation à la petite enfance, au niveau préscolaire. Ce manque de protection peut favoriser une assimilation des francophones, a-t-il-écrit.
Selon lui, le commissariat était capable de faire avancer sa cause.
Je me suis dit, si le Commissariat aux langues officielles est capable de reconnaître que c’est un problème et qu’il peut agir là-dessus, ça va être un moyen d’amener du changement positif pour les francophones, explique le père de famille.
Plainte non recevable
En avril, le Commissariat lui a répondu que sa plainte était non recevable. Le mandat du bureau se limite à l’application de la Loi sur les langues officielles, qui exclut les institutions de petites enfances.
Nous n’avons donc aucun droit de regard, résume la commissaire Shirley MacLean, dans la réponse envoyée au citoyen.
Nous vous encourageons à exprimer vos préoccupations au ministère si vous ne l’avez pas déjà fait, ajoute-t-elle plus loin dans sa réponse.
Le ministre renvoie la balle aux tribunaux
La vocation éducative des garderies du Nouveau-Brunswick est reconnue par la province.
On a un système d’éducation de la petite enfance. Ce n’est pas seulement des garderies, indiquait par exemple l’ancien ministre Dominic Cardy en avril 2022. L’appellation garderie éducative est d’ailleurs fréquemment utilisé par les communications du gouvernement.
Or, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Bill Hogan dit que la province n’a pas l’obligation de garantir l’accès à ces services dans les deux langues, bien qu’il ne soit pas contre le principe.
Je suis d’accord avec ça, mais c’est quelque chose qui est choisi par la Cour. […] Si la Cour décide que les droits constitutionnels comprennent les garderies de la petite enfance, on va le respecter, a-t-il indiqué en mars dernier.
Mais se tourner vers les tribunaux, un processus souvent très long et complexe, n’est pas raisonnable selon Nicolas Carrière.
Moi je suis un professionnel, j’ai un emploi, ma femme a un emploi. Notre horaire du temps est assez chargé entre les cours de gymnastique, faire à manger, travailler…
« Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour aller en cours et voir si le gouvernement a une obligation ou pas! »— Une citation de Nicolas Carrière
Nicolas Carrière avoue ne pas savoir vers qui se tourner. Où est-ce qu’on peut aller faire valoir nos droits? À quelle porte est-ce qu’on peut aller cogner pour aller chercher des résultats positifs pour les francophones?, se demande-t-il.
Je pense que la dernière chose qui me reste à faire c’est d’interpeller le président de la SANB, croit-il. Selon lui, l’organisme acadien à une expertise dans le domaine et pourrait diriger ses prochaines démarches. On en arrive à la conclusion que ce n’est pas un droit qui est protégé.
Les tribunaux sont une option, dit la SANB
Le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick n’exclut pas de se tourner vers les tribunaux pour confirmer le droit d’accès aux garderies, mais il ne s’engage pas.
C’est toujours une option. On a un rôle de justement défendre les intérêts et les droits des Acadiens et des francophones de la province, explique Alexandre Cédric Doucet.
Il pense également que le commissaire fédéral sur les langues officielles pourrait être interpellé, même si la petite enfance est de juridiction provinciale.
Parce que le fédéral, à l’intérieur de la loi sur les langues officielles, a une obligation de s’engager dans le développement des communautés francophones en dehors du Québec.
Augmenter le pouvoir de la commissaire
Selon Alexandre Cédric Doucet, il faudrait également augmenter les pouvoirs de la commissaire provinciale sur les langues officielles pour qu’elle puisse s’intéresser aux questions comme l’accès aux garderies.
C’était une des recommandations que la communauté acadienne et francophone avait faite pendant le processus de révision de la loi. On voulait la fusion de la loi sur les langues officielles et la loi sur les deux communautés linguistiques officielles.
Le centre de santé de Clare, en pleins travaux d’agrandissement, se présente comme un modèle de regroupement des services de santé en français en Atlantique.
Dans ce centre de santé financé par la municipalité, les conversations se déroulent tantôt en français, tantôt en anglais.
La docteure Gisèle Dugas passe ainsi en revue, en français avec ses collègues médecins, les dossiers des patients de la communauté acadienne de Clare, dont elle s’occupe.
Son collègue Samuel Martin y achève un internat en médecine familiale avant d’aller poursuivre sa pratique à Halifax.
C’est un endroit français et je voulais pratiquer dans un endroit français, explique-t-il.
La Dre Dugas précise que c’est en partie pour cela qu’il a été recruté.
Pour les patients, s’exprimer dans leur langue maternelle, c’est vraiment important parce que c’est ça qui est naturel pour eux puis ils vont sortir avec des expressions que, si tu es un médecin de l’extérieur, tu ne vas peut-être point comprendre, dit-elle.
Originaires de la communauté
Quand elle a commencé son travail de médecin il y a 16 ans, la Dre Dugas était seule dans son cabinet, mais quand la municipalité a construit le centre de santé un an plus tard, elle y a trouvé une occasion de collaborer avec d’autres travailleurs de la santé.
Presque tous nos médecins viennent de la région de Clare, donc en termes de recrutement, c’est beaucoup plus facile pour la rétention des médecins s’ils viennent de la région parce qu’ils savent à quoi s’attendre par ici, se réjouit-elle.
Notre focus, c’est offrir un service bilingue et un service constant, explique le préfet de la municipalité, Yvon LeBlanc. Le monde qui a un docteur là peut se rendre voir leur docteur de famille dans des temps pas trop élevés.
Le député libéral de la circonscription acadienne protégée de Clare, Ronnie LeBlanc, rappelle que les récents transferts financiers en santé consentis par Ottawa sont assortis d’indicateurs sur les services dans la langue de la minorité.
Quand le centre de santé de Clare a vu le jour, Ronnie LeBlanc était alors conseiller municipal. Il se souvient que l’offre de services de santé en français était déjà une priorité.
C’est la même question qui se pose, je pense, aujourd’hui : c’est une communauté minoritaire francophone et c’est important pour la communauté d’avoir accès à des médecins de famille qui pourront servir la communauté en français, martèle-t-il.
Il espère que l’argument du bilinguisme achèvera de convaincre le gouvernement progressiste-conservateur, qui prévoit répondre à la demande de financement dans le mois qui vient.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 avril 2023
Initié par Spectacles Bonzaï et développé en partenariat avec la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Aire Ouverte et l’Alliance nationale de l’industrie musicale (ANIM), un nouvel espace virtuel des cultures francophones de partout au Canada a été dévoilé le 25 avril.
Bonne nouvelle pour les créateurs francophones du Québec et du Canada. Un espace virtuel inédit a été dévoilé mardi dernier par la FCCF et ses partenaires.
Dédiée au réseautage et au télétravail du secteur culturel, Aire Ouverte est une plateforme virtuelle interactive qui représente la géographie du Québec et du Canada à travers ses villes culturelles et ses lieux-phares de la scène artistique.
Bel exemple de rapprochement
À son lancement, en mai 2021, la plateforme interactive en 2D représentait graphiquement le Québec et ses lieux-phares de la scène musicale avant de couvrir tout le territoire du pays.
« En créant des salles de spectacle et des bureaux virtuels, la carte d’Aire Ouverte s’est rapidement étendue à Toronto, puis à Moncton, pour finalement s’élargir à toutes les provinces et les territoires canadiens. Le 29 mars dernier, Aire Ouverte a inauguré la dernière province canadienne, soit la Colombie-Britannique. Aujourd’hui, le Canada sera le premier pays recréé virtuellement au monde.», se félicitent les partenaires dans un communiqué conjoint.
Air Ouverte promet de favoriser la collaboration entre les associations et organismes culturels et artistiques à travers le pays. De plus, le nouvel espace se targue aussi de « mettre en valeur le secteur de la culture francophone canadienne et le travail de ceux et celles qui la défendent dans les communautés francophones en situation minoritaire ».
« La pandémie est peut-être derrière nous, mais le télétravail s’est ancré dans nos habitudes et la distance physique entre les acteurs culturels peut être grande, surtout au Canada ! Avec Aire Ouverte, tout le monde est proche ! C’est motivant de voir que ce projet de culture numérique garde toute sa pertinence », souligne Sébastien Collin, directeur général chez Spectacles Bonzaï.
Des festivités numériques ont été offertes gratuitement les 25, 26 et 27 avril derniers pour souligner la naissance d’Aire Ouverte dont des visites guidées, des spectacles en direct et des diffusions de captation vidéo, de conférences et de court-métrage.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 28 avril 2023
Pas moins de 250 acteurs et leaders de l’éducation francophone en milieu minoritaire se retrouvent à Ottawa le 27 et 28 avril au Sommet national de l’éducation pour réfléchir et échanger autour des perspectives et enjeux du secteur.
C’est autour du thème « Réimaginer l’éducation » que la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNCSF) organise la 4e édition du Sommet national de l’éducation le 27 et 28 avril à Ottawa. Un thème qui fait écho à la sortie de la pandémie et son lot de bouleversements dans le secteur de l’éducation.
Au total, 250 acteurs clés de l’éducation en français, langue première, en contexte minoritaire au Canada ont répondu présents.
« Ce sommet offre un forum d’échanges et de réflexions sur les enjeux éducatifs qui nécessitent la mobilisation du réseau pour assurer la réussite et le bien-être des apprenants, petits et grands.», lit-on dans un communiqué publié par la FNCSF.
Au menu du sommet : des ateliers thématiques sur des enjeux clés en éducation en français, langue première, ainsi que des conférences notamment sur l’importance des données pour mieux outiller les réseaux scolaires et communautaires.
En prélude à l’événement qui a lieu tous les cinq ans, plus d’une centaine de personnes ont pris part le 20 avril dernier à un pré-sommet en mode virtuel.
Ce pré-sommet a permis, selon les organisateurs, de débattre de plusieurs enjeux liés au continuum éducatif de la petite enfance à l’âge adulte.
« Après 3 ans de pandémie qui a forcé le milieu éducatif à être dans l’urgence et à naviguer à vue, ce sommet tombe à point nommé pour permettre aux acteurs du milieu de prendre un pas de recul pour mieux cerner les priorités à venir pour assurer la réussite et le bien-être des apprenants et du personnel éducatif. Ce sommet promet d’être un véritable électrochoc ! », explique Simon Cloutier, président de la FNCSF.
Grâce à des activités diverses de remue-méninges, de réflexion et de discussions, la 4e édition se veut aussi une occasion pour mettre à profit le savoir-faire des participants et de leurs pratiques exemplaires pour bonifier le Plan stratégique sur l’éducation en langue française (PSELF).
Rappelons, enfin, que la FNCSF représente l’ensemble des conseils scolaires francophones au Canada en contexte minoritaire. Ces derniers offrent des services éducatifs en français à près de 173 000 élèves rassemblés dans plus de 700 établissements scolaires
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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 27 avril 2023
Le projet de loi C-11 a été adopté ce jeudi. Les sénateurs ont approuvé la mouture visant à moderniser la Loi sur la radiodiffusion.
C-11 a pour but d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) aura de nouveaux pouvoirs d’exécution en vertu de la loi, et l’obligation de consulter les communautés linguistiques minoritaires avant de prendre des décisions qui pourraient avoir un impact sur leurs activités.
Les différentes associations représentant les professionnels de l’industrie culturelle franco-ontarienne accueillent la Loi de façon majoritairement positive. La plupart de leurs demandes ont été entendues, dont le fait que les communautés de langues officielles en situation minoritaire (CLOSM) soient explicitement nommées. ONFR+ a questionné plusieurs intervenants.
« Lorsqu’on est absent d’une loi, on peut être facilement oublié. Donc c’était un des premiers objectifs, de faire en sorte qu’on était reflétés dans ce projet de loi, et que la réalité particulière de la production francophone soit aussi mentionnée », explique la directrice générale de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), Marie-Christine Morin.
Alors que certains créateurs de contenu se sont publiquement opposés à C-11, le youtubeur franco-ontarien Phil Rivière se sent un peu entre l’arbre et l’écorce.
« J’ai des émotions mixtes là-dessus. Je vois qu’il y a beaucoup de points positifs, surtout pour les francophones en situation minoritaire comme nous. Mais il y a aussi d’autres points dont je ne suis pas certain à 100 %. »
Depuis 2017, Antoinette Perry endosse avec fierté son rôle de lieutenante-gouverneure de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle est la première femme acadienne à occuper ce poste. Un signe, pour elle, que la culture acadienne est bien vivante.
Elle a fait de la défense du français son cheval de bataille. La journée de mon installation, je me suis promis que dans chaque discours j’aurais de l’anglais et du français , explique Antoinette Perry.
Si c’est un événement avec des anglophones même si y’a pas un français, elle parle au moins 25 % du temps dans la langue de Molière. Au contraire, si c’est un événement francophone, elle parlera 75 % du temps en français. Je m’exige les deux langues, insiste celle qui a été enseignante pendant plus de 30 ans dans le système scolaire francophone.
Une éducation scolaire en anglais
Si le français est si important pour elle, c’est parce que, comme bien d’autres, s’exprimer dans sa langue maternelle lui a été interdit dans sa jeunesse.
« Il y avait en masse de racisme. On se faisait mettre à bas parce qu’on était les petits francophones. On se faisait dire de pas parler français »— Une citation de Antoinette Perry, lieutenante-gouverneure
Si elle n’a pas perdu sa langue, c’est notamment grâce à l’acharnement de sa mère. Elle se battait pour qu’on garde notre français, elle s’assurait qu’à la maison culturellement les traditions, on les respectait, on les vivait.
Sa mère a également bataillé pour qu’elle et tous les enfants de familles acadiennes de sa communauté de Tignish puissent suivre l’école en français de la première et la troisième année. Ensuite, Antoinette Perry a été obligée de poursuivre sa scolarité en anglais.
Pendant quelques années, elle a suivi des cours de français plusieurs fois par semaine après l’école. À partir de la 9e année, elle a pris les cours de français langue seconde. C’était presque un gaspillage de temps. Je me suis dit, je vais me concentrer au moins sur la grammaire, j’essayais de raffiner les choses, raconte-t-elle.
C’est seulement une fois qu’elle est arrivée à l’Université de Moncton qu’elle a renoué avec une éducation en français. Elle y a passé cinq ans où elle a étudié l’enseignement de la musique.
Aujourd’hui, grâce à son rôle de lieutenante-gouverneure, elle se veut ambassadrice de la langue et encourage les jeunes à parler en français. Pour elle, le congrès mondial acadien qui s’est déroulé à l’Île en 2019 a éveillé le français, ça l’a augmenté. […] Je sentais que notre culture était élevée. Je voyais l’épanouissement, le sentiment d’appartenance.
Fière de représenter Tignish
Son poste de lieutenante-gouverneure est aussi une revanche sur ses origines. La communauté rurale de Tignish, souvent dénigrée par rapport à Summerside et Charlottetown, était vue par beaucoup comme non désirable, selon elle. Elle se fait l’émissaire de sa communauté pour prouver le contraire.
Chaque chance que j’avais j’essayais de remonter parce que y’a du bon monde. C’est là que j’ai été élevée, la communauté m’a préparé pour ceci, souligne Antoinette Perry, reconnaissante pour sa communauté.
Pour elle, le retour dans ma communauté natale, ça me remonte toujours l’esprit, ça me nourrit autant que ma famille. Quand son mandat sera terminée, elle se fera une joie de revenir là où elle est née.
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RADIO-CANADA – Raluca Tomulescu, publié le 26 avril 2023
Le nouveau plan d’Ottawa sur les langues officielles prévoit des actions pour favoriser l’immigration francophone et renforcer l’apprentissage du français, des mesures chères aux communautés francophones minoritaires du pays.
Le gouvernement accorde une place importante au rétablissement du poids démographique des francophones grâce à l’immigration, le premier pilier du plan, auquel il consacre 137,2 millions de dollars.
Il compte mettre en place une nouvelle politique en immigration francophone en revisitant les engagements actuels du ministère afin de stimuler l’immigration francophone et de favoriser l’établissement et l’intégration d’immigrants d’expression française ou bilingues dans les communautés francophones en situation minoritaire.
Les mesures comprennent un accroissement des efforts de promotion et d’appui au recrutement, un corridor pour la sélection et la rétention d’enseignants de français au Canada et un renforcement de la capacité d’accueil des communautés francophones en situation minoritaire.
Dans un communiqué, la FCFA qualifie les investissements en immigration francophone de majeurs et estime que le nouveau plan quinquennal d’Ottawa donnera aux communautés davantage de moyens pour accueillir et intégrer un nombre plus grand d’immigrants et d’immigrantes d’expression française.
Dans son plan, le gouvernement fédéral souhaite, par ailleurs, renforcer les possibilités d’apprentissage du français tout au long de la vie, une initiative connue sous le nom de continuum en éducation .
Près de 150 millions de dollars sont dédiés à l’appui des provinces et territoires en matière d’éducation dans la langue de la minorité.
Ces fonds permettront, entre autres, d’élargir l’offre de programmes, d’élaborer des outils permettant notamment aux parents de mieux soutenir leurs enfants et d’enrichir les milieux d’apprentissage afin de contribuer à accroître la réussite scolaire des jeunes, écrit Ottawa dans le plan d’action.
Le plan d’action pour les langues officielles est un plan quinquennal visant à promouvoir la vitalité des communautés de langues officielles en situation minoritaire.
L’annonce du plan 2023-2028 survient alors que s’amorcent mercredi, à la Chambre des communes, les débats sur le projet de loi C-13, qui vise à réformer la Loi sur les langues officielles.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 26 avril 2023
Fondée en janvier 2023 par quatre organismes provinciaux, l’Alliance de la francophonie économique canadienne ambitionne de rassembler les communautés francophones et bilingues des affaires au Québec et partout au Canada.
C’est une première dans l’histoire. Les entrepreneurs francophones du Québec et d’ailleurs au Canada ont désormais leur propre réseau national. Révélée en avant-première lors du dernier Sommet de la Francophonie à Djerba en Tunisie, l’Alliance de la francophonie économique canadienne (AFEC) a été présentée au public aujourd’hui durant le premier forum franco-ontarien des affaires tenue à Ottawa.
Le Français, un avantage compétitif
« L’AFEC est un regroupement d’organismes qui sont convaincus que le Français représente un avantage compétitif » lance d’emblée Dominic Mailloux, président de la Fédération des gens d’affaites de l’Ontario (FGA), en conférence de presse.
Créée le 26 janvier 2023, l’AFEC regroupe pour l’instant quatre acteurs francophones majeurs du monde des affaires dans quatre provinces, à savoir : le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CÉNB), le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA).
« Nous sommes en période de recrutement pour recruter de nouveaux membres dans d’autres provinces. L’idée est de resserrer les liens entre tous les gens d’affaires francophones partout au pays », poursuit le président de la FGA.
L’AFEC souhaite également organiser un événement annuel qui regroupe les acteurs de la francophonie économique canadienne, mais pas que. D’autres activités sont prévues comme des missions commerciales interprovinciales ou des prises de position sur des sujets importants.
Pour sa part, le PDG du CÉNB Gaëtan Thomas a indiqué que l’AFEC se veut un porte-parole des entreprises francophones et bilingues partout au Canada.
« Nous avons eu des relations bilatérales comme ceux du Nouveau-Brunswick avec le Québec ou l’Alberta avec le Québec, mais l’idée avec l’AFEC est d’augmenter les transactions et les liens économiques des francophones partout », explique le représentant du Nouveau-Brunswick.
Du coté de l’Alberta, le directeur général du CDÉA Étienne Alary est du même avis. « Les relations économiques gagneront à se développer de l’Est à l’Ouest et vice versa, tout en saluant l’inauguration du nouveau bureau du Québec à Calgary », affirme le franco-albertin.
Pour le représentant du Québec et PDG de la FCCQ Charles Milliard, l’AFEC souhaite « valoriser le Français dans les affaires au Canada, car il s’agit de la troisième langue d’affaires dans le monde et représente un marché de plus de 500 millions de personnes ».
« Avant de profiter des opportunités ailleurs, il faudra d’abord améliorer nos relations et nos connaissances ici au Canada. Vous parlez de contextes minoritaire et majoritaire de l’usage du Français, et à ce titre nous ignorons au Québec les réalités des communautés francophones en situation minoritaire », conclut-il.
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 24 avril 2023
La Fédération de la jeunesse canadienne-française a annoncé aujourd’hui que l’organisation des Jeux de la francophonie canadienne 2025 a été octroyée à Laval au Québec à l’issu d’un processus de sélection.
C’est un autre pas en avant pour le rapprochement entre le Québec et les communautés francophones et acadienne des autres provinces et territoires. En effet, la région-hôte de la huitième édition des Jeux de la francophonie canadienne (JeuxFC) n’est autre que la ville de Laval. Organisée par la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), cette huitième édition aura lieu du 15 au 19 juillet 2025 après huit ans d’absence à cause de la pandémie de la Covid-19.
« Au départ, trois comités avaient soumis un dossier de candidature. Chacun de ces dossiers a été évalué et les trois communautés ont été visitées par le comité de sélection, soit Laval (Québec), North Bay (Ontario) et Ottawa (Ontario) », explique la FJCF dans un communiqué de presse.
Parmi les trois villes concurrentes, Laval a obtenu le plus grand nombre de points dans le cadre du processus de sélection après avoir démontré sa vaste capacité d’organisation évènementielle.
« C’est très encourageant pour la jeunesse d’expression française de recevoir trois candidatures de grande qualité. Chacune des communautés candidates aurait pu accueillir d’excellents JeuxFC et nous sommes particulièrement satisfait·es de voir que chaque personne engagée dans le processus, tant du côté de la FJCF que du côté des communautés candidates, a fait preuve d’un enthousiasme palpable envers notre événement. C’est avec une énergie renouvelée que nous entamerons le travail avec la communauté de Laval dans les prochains mois », affirme Marguerite Tölgyesi, présidente de la Fédération de la jeunesse canadienne-française.
Événement d’envergure nationale, les jeuxFC visent à inspirer l’engagement en éveillant et renforçant le sentiment d’appartenance à la francophonie canadienne. Plus encore, la FJCF veut à travers les JeuxFC célébrer la diversité et cultiver la construction identitaire des jeunes dans le but de contribuer à la vitalité des communautés d’expression française au Canada.
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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 21 avril 2023
Après un passage à Toronto en mars, la pièce franco-wolastoqey TOQAQ MECIMI PUWIHT / Delphine rêve toujours sera présentée à la Place des arts du Grand Sudbury ce samedi 22 avril. Ce spectacle jeunesse raconte l’histoire d’une jeune autochtone qui tente de retrouver le tambour de son muhsums (grand-père) que son père a égaré. Elle est alors transportée dans le monde des esprits de la forêt et rencontrera des personnages colorés qui la guideront dans sa quête.
L’auteur Dave Jenniss apprend sa langue traditionnelle et l’intègre à ses pièces pour la faire résonner dans les oreilles d’un public plus large, souvent allochtone.
En entrevue avec ONFR+, il explique que la démarche s’inscrit dans son parcours identitaire personnel, mais aussi dans un mouvement plus large : « C’est se réapproprier notre identité et nos langues qui ont trop longtemps été perdues ou en dormance. La langue wolastoqey a toujours existé, c’est juste qu’il y avait très peu de locuteurs. Il y a comme eu un réveil, un déclic, et les gens ont commencé à se dire : il faut préserver cette langue-là. »
TOQAQ MECIMI PUWIHT est bilingue. Dave Jenniss souligne que les enfants et leurs parents comprennent très bien l’histoire sans avoir à traduire les passages en wolastoqey.