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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 21 décembre 2023
En partenariat avec l’Association des professionnels de la chanson et de la musique (APCM), la Fédération culturelle canadienne française (FCCF) présente une liste d’écoute festive de chansons 100% franco à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Pas moins de 48 titres produits par des artistes canadiens francophones d’un océan à l’autre. Telle est la composition de la liste d’écoute de Chansons festives 100% franco.
Disponible sur la plateforme Spotify, la liste a été conçue par la FCCF, en partenariat de l’APCM pour vous faire découvrir le patrimoine musicale actuel de la francophonie canadienne à l’aube de l’année 2024.
On y retrouve de nombreux artistes représentant différents genre musicaux et différentes régions du Canada, le tout sous un ton festif et à la hauteur de la scène musicale franco-canadienne.
Bonne découverte !
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RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le 25 aouut 2023
Alors que Meta, l’entreprise derrière Facebook et Instagram, continue de bloquer les contenus d’information canadiens sur ses plateformes, plusieurs journaux francophones hors du Québec se tournent vers la solidarité de leur communauté pour passer à travers cette nouvelle crise.
Depuis déjà quelques semaines, le géant des réseaux sociaux utilise ce moyen de pression en réponse à l’adoption par Ottawa de la Loi sur les médias en ligne, connue également sous le nom de Loi C-18. Cette dernière oblige les géants du web, dont Meta et Google, à compenser les organes médiatiques pour les contenus d’information diffusés sur leurs plateformes.
Jusqu’à présent, [ce blocage] n’a pas un très gros impact, explique le directeur général de L’Eau vive, le seul journal francophone de la Saskatchewan, Erik Tremblay.
Ce dernier estime qu’il est encore trop tôt pour connaître pleinement les conséquences de ce blocage pour la publication fransaskoise, d’autant plus que le nombre de lecteurs diminue habituellement au cours de la période estivale.
PHOTO : RADIO-CANADA
On voit une réduction peut-être de 5 % ou 10 %, mais c’est difficile d’attribuer ça à Meta, reconnaît le Fransaskois. On va sûrement mieux évaluer l’impact en septembre ou en octobre.
Erik Tremblay note, par ailleurs, que la grande majorité des lecteurs de L’Eau vive a l’habitude de consommer le journal en accédant directement au site web de la publication.
L’impact d’un tel blocage serait toutefois beaucoup plus grave pour le journal fransaskois si Google emboîtait le pas à Meta et retirait les contenus canadiens d’information de son moteur de recherche.
Si Google fait ce que Meta a fait, ça va nous faire beaucoup plus mal. L’Eau vive, ce n’est pas une expérience capitaliste, c’est une expérience de solidarité.
Une citation de Erik Tremblay, directeur général de L’Eau vive
Même son de cloche du côté du journal franco-ontarien l’Express de Toronto.
Son rédacteur en chef, François Bergeron, explique que seulement 5 % des lecteurs de l’hebdomadaire provenaient de Facebook et d’Instagram, tandis que 40 % d’entre eux accèdent au site web officiel du journal après avoir effectué une recherche sur Google.
Par ailleurs, 40 % des lecteurs de l’Express de Toronto viennent directement sur le site web de la publication, tandis que 10 à 15 % des lecteurs viennent des infolettres du journal.
PHOTO : FRANÇOIS BERGERON
L’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas la majorité de nos lecteurs qui viennent de Facebook, [c’est qu’on] a des lecteurs un peu plus âgés que la moyenne, explique François Bergeron. Les plus vieux sont habitués à aller directement à la source du média.
Pour nous, Facebook, ce n’est pas dramatique, mais si Google met ses menaces à exécution, ça, ce sera dramatique.
Une citation de François Bergeron, rédacteur en chef de l’Express de Toronto
François Bergeron se dit toutefois reconnaissant de la solidarité manifestée par la communauté franco-ontarienne. On a eu de nombreux appels et des courriels de gens qui nous demandent « comment on peut vous aider? », confie-t-il.
Une solidarité communautaire qui se fait aussi sentir au Manitoba voisin. La directrice et rédactrice en chef du journal franco-manitobain La Liberté, Sophie Gaulin, se dit impressionnée par l’engagement du public francophone.
On a eu un très beau témoignage d’amour et d’engagement de nos lecteurs, et la moitié de ces gens-là ne sont pas à Winnipeg, se réjouit-elle.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON DESCHAMPS
Avec près de 20 % de son lectorat qui provient des réseaux sociaux, Sophie Gaulin explique que le blocage de Meta va à l’encontre de la stratégie qui était mise en place par le journal pour attirer les jeunes lecteurs.
Nous avions mis une stratégie sur la découvrabilité de notre contenu à travers les plateformes, explique-t-elle. Dans cette stratégie de transition numérique, Meta a un rôle pour acquérir et pour faire découvrir notre contenu.
Une loi courageuse
La directrice du journal franco-manitobain considère que la Loi sur les médias en ligne mise en place par Ottawa est très courageuse pour l’avenir du métier de journalisme et de l’écosystème du monde actuel.
Les gouvernements ont compris qu’il fallait sévir et qu’il fallait remettre la responsabilité sur ces plateformes américaines, explique Sophie Gaulin.
C’est l’heure de la responsabilisation.
Une citation de Sophie Gaulin, directrice et rédactrice en chef de La Liberté
PHOTO : RADIO-CANADA
Le financement d’un journal communautaire coûte très cher, renchérit Eric Tremblay, d’autant plus que les revenus publicitaires de L’Eau vive ont chuté d’environ 30 % au cours des dernières années.
Ça fait une décennie que les revenus vont vers les médias sociaux. […] On a perdu évidemment beaucoup de revenus publicitaires parce que maintenant les gens vont aller du côté de Facebook pour faire leurs annonces, déplore-t-il.
Un blocage qui n’est pas une surprise
Le rédacteur en chef de l’Express de Toronto, pour sa part, dit comprendre la réaction de Meta qui préfère, selon lui, garder les internautes sur ses propres plateformes.
Meta déteste les partages qui incitent les gens à aller ailleurs, affirme François Bergeron. Dans notre cas, quand on publie un article sur les réseaux sociaux, les gens s’en vont ailleurs que Facebook en cliquant sur ce lien.
En ce qui concerne la nouvelle loi fédérale, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire torontois estime qu’il s’agit d’une étrange conception du droit d’auteur.
Ce n’est pas Google et Facebook qui piratent les contenus des médias. Ce sont les médias qui les partagent stratégiquement, volontairement, souvent avec enthousiasme, sur ces réseaux, soutient-il.
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LE DROIT – Sébastien Pierroz, publié le 29 mai 2023
CHRONIQUE / Les élections biennales se suivent et ne se ressemblent pas pour la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA). Vainqueure d’un scrutin serré en 2021 devant le président sortant Jean Johnson, l’Acadienne Liane Roy est cette fois réélue par acclamation à la tête de l’organisme porte-parole des francophones en contexte minoritaire.
Les élections au conseil d’administration qui auront lieu lors de la 48e assemblée générale annuelle le 10 juin prochain à Calgary ne verront aucun aspirant défier l’ex-sous-ministre adjointe au ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail et au ministère des Affaires intergouvernementales du Nouveau-Brunswick.
La dirigeante acadienne tire profit d’une fenêtre très favorable pour le million de Canadiens possédant le français comme langue maternelle et vivant en contexte minoritaire: la modernisation de la Loi sur les langues officielles vient d’être adoptée à la Chambre des communes, tandis que le Plan d’action sur les langues officielles sera bonifié de 1,3 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années.
Preuve que les voyants sont au vert, la cible de 4,4% d’immigration francophone hors Québec a été atteinte en 2022, et ce pour la première fois depuis 20 ans.
D’un style discret, Liane Roy a sans doute bénéficié d’une image rassembleuse, là où son prédécesseur Jean Johnson pouvait se faire davantage abrasif. Dans l’ombre de la présidente, l’équipe de la FCFA, laquelle continue de s’agrandir, apparaît plus rodée que jamais. Son directeur général Alain Dupuis, en poste depuis six ans, incarne désormais une stabilité accompagnée d’un réseautage incessant auprès des élus à la Colline parlementaire.
Par ailleurs, aucun événement politique n’est venu phagocyter ces élections comme ce fut le cas en 2017. Les divisions des francophones consécutives à la nomination avortée de Madeleine Meilleur au poste de commissaire aux langues officielles avaient provoqué un scrutin très suivi, sur fond de tensions entre les différentes communautés.
Car c’est bien là la délicate mission de la présidente: rassembler les francophones de neuf provinces et de trois territoires avec un historique et des sensibilités multiples, mais aussi neuf organismes nationaux représentant différents secteurs d’activité.
Trois des cinq précédents présidents de la FCFA ont perdu leur poste en raison d’une élection défavorable.
Pour Liane Roy, la mission de conduire à bon port l’organisme en 2025, date de son cinquantième anniversaire pourrait être plus corsée qu’envisagée. L’application de la Loi sur les langues officielles, dont le vote définitif est actuellement entre les mains des sénateurs, constituera une première étape. Alors que cette la loi demeure «la moins respectée du Canada», la FCFA sera aussi en partie jugée sur l’efficacité du nouveau texte.
Second enjeu: l’immigration francophone. Rien n’indique que les chiffres du nombre de nouveaux arrivants restent si favorables, d’autant que ceux-ci demeurent tributaires du rouleau compresseur de l’assimilation et d’un taux de fécondité en baisse au Canada. Sur le terrain, les infrastructures scolaires et universitaires tardent à connaître un grand bond en avant.
Enfin, le Canada connaîtra possiblement d’ici les deux prochaines années une nouvelle élection fédérale qui ne manquera pas de susciter de nombreuses attentes.
Ces espoirs sont pourtant à hauteur du rôle du président de la FCFA: être la tête d’affiche d’un groupe représentant les intérêts linguistiques de plus de 3% des Canadiens (la FCFA estime certes à 2,8 millions le nombre de francophones en contexte minoritaire). Une manière d’affirmer que les francophones de Victoria à Cap-d’Espoir méritent mieux, et que la mission de Liane Roy est immensément précieuse.
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Sébastien Pierroz est journaliste et producteur pour la franchise d’actualité ONFR+ du Groupe Média TFO
LAFAYETTE – Ils viennent du Canada, des États-Unis, des Caraïbes ou encore d’Amérique latine… Une cinquantaine de francophones du continent débutent ce lundi la sixième université d’été du Centre de la francophonie des Amériques pour une semaine de formation et de partage d’expériences.
Mareva Cestor fait partie du voyage. Cette Franco-Ontarienne pose ses valises au bord de la rivière Vermilion avec l’envie d’explorer une culture à laquelle elle n’est pas encore familière. « J’ai découvert la francophonie ontarienne en immigrant en 2019 et j’ai bien envie d’en savoir plus maintenant sur l’histoire de la francophonie minoritaire en Louisiane. »
Au cours des jours à venir, au sein de l’Université de Louisiane et de son Collège des sciences humaines, elle étudiera la pluralité de la francophonie ainsi que ses aspects économiques et politiques. Ce rassemblement, qui pour la première fois se déroule hors du Canada, entend jeter un regard renouvelé sur la francophonie dans les Amériques.
Mareva Cestor y va aussi par curiosité professionnelle. Directrice du Carrefour des savoirs et de l’innovation de l’Université de l’Ontario français (UOF), elle espère du même coup créer des ponts afin d’ancrer son institution dans la francophonie américaine.
« La thématique de la diversité culturelle m’intéresse particulièrement », précise-t-elle. « Entendre les parcours des uns et des autres, comprendre leur relation à la langue française et savoir qu’on vit en français ailleurs sera enrichissant. »
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RADIO-CANADA – Réal Fradette, publié le 18 mai 2023
Le Gala de la chanson de Caraquet et le Petit Gala ne sont pas seulement des concours parmi les plus importants en Acadie, ils sont aussi et surtout des tremplins exceptionnels pour des musiciens francophones en tous genres.
Le gala principal en sera à sa 54e présentation, le 22 juillet, au Centre culturel de Caraquet. Depuis 1968, plus de 600 artistes ont foulé sa scène.
Cette année, les responsables ont dû sélectionner les participants à travers un nombre record d’inscriptions, s’est félicitée la directrice générale Tanya Brideau.
Le choix s’est arrêté sur Jono de Dieppe, Myriam Thomas de Caraquet, et le groupe rock métal Messe de Bathurst, dans la catégorie auteur-compositeur-interprète. Dans la catégorie interprète, Vicky Haché d’Inkerman, Sabrina Goupil de Blackrock et Samantha Curry-Haché de Néguac sont en nomination. Et dans la section de la chanson étoile, on retrouve Philippe Collin de Bertrand, Anthony Robichaud de Petit-Paquetville et Myriam Thomas.
« Les gens vont être très impressionnés par une cohorte magnifique. Nous sommes très contents des finalistes sélectionnés. Nous sommes contents aussi d’avoir pu maintenir la catégorie interprète pour une deuxième année. On peut s’attendre à une finale agréable et explosive. »— Une citation de Tanya Brideau, directrice générale du Gala de la chanson de Caraquet
En plus de recevoir les conseils de la directrice artistique Katrine Noël, des Hay Babies, et de la directrice musicale Chloé Breau, ils auront droit au savoir de 11 formateurs pendant les jours précédents le gala.
Une vitrine unique pour tous les styles
Sabrina Goupil se dit choyée de faire partie des finalistes de cette cohorte.
C’est un début pour moi. Ça fait longtemps que je veux être chanteuse. Ma mère m’a poussée à m’inscrire cette année. Quand on m’a appelée pour me dire que j’avais été choisie, c’était comme un rêve , avoue cette jeune interprète qui veut surtout apprendre pendant son séjour.
Un fait intéressant est la présence du groupe Messe, un trio qui joue du rock métal, un style encore peu exploité en Acadie. Le bassiste Jacob Savoie jubile à l’idée d’avoir cette vitrine pour le groupe.
« C’est une chance pour que le monde nous découvre. Notre style n’est pas pour tout le monde, mais on sait qu’il y a des fans en Acadie. On veut tout apprendre ici. »— Une citation de Jacob Savoie, bassiste du groupe Messe
Le batteur San Newman voit de grandes portes s’ouvrir pour Messe avec le Gala de la chanson de Caraquet.
Nous avons un style frais, fort et percutant. On ne peut pas ignorer ce qu’on fait. Nous serons comme des livres ouverts pour apprendre , promet-il.
Petit gala et Trémolo
Six jeunes artistes âgés de 6 à 13 ans prendront part à la 4e finale du Petit gala, le 2 juillet. Il s’agit d’un événement d’une grande importance pour le Gala, soutient Tanya Brideau.
Ce sont nos futurs ambassadeurs de la culture francophone. Il y aura beaucoup d’émotions, ce sera très touchant. Déjà, on a les yeux qui brillent. On va planter une petite graine dans la tête de ces jeunes , affirme-t-elle.
Une nouveauté s’ajoute à la direction du Gala. Il s’agit de l’académie Trémolo, une école de musique qui démarre en septembre. Il y aura un espace académique pour les artistes de 10 à 17 ans, un volet récréatif et une section pour les activités communautaires, mentionne Tanya Brideau, qui a conçu cette idée avec Chloé Breau.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 17 avril 2023
Crée en 2001 pour récompenser et promouvoir les artistes franco-ontariens, le projet Trille or est devenu au fil des ans un événement incontournable pour l’ensemble des artistes francophones du Canada.
Préserver sa langue exige un effort quotidien dans les communautés francophones en milieu minoritaire. Quant aux artistes, créer et promouvoir des œuvres musicales en Français leur demande non seulement de l’effort constant, mais beaucoup de persévérance. Public restreint, débouchées minimes, faible visibilité, isolement géographique parfois, ce n’est là que quelques exemples des défis que doivent surmonter les ambassadeurs de la culture francophone pour percer.
Un gala prestigieux biannuel
Pour appuyer ces artistes résilients, le projet Trille Or a été lancé en 2001 en Ontario par l’Association des professionnel.le.s de la chanson et de la musique (APCM). Initié d’abord en Ontario, l’événement qui ambitionne de reconnaitre les talents de la francophonie canadienne durant un gala biannuel, a fini par conquérir plusieurs provinces et territoires incluant l’Ouest, l’Acadie et le Québec.
« En 2009, le Gala Trille Or ajoutait un prix pour les artistes de l’Ouest, puis un deuxième en 2013. Finalement, en 2017, l’ensemble des catégories s’est ouvert aux membres de l’Ontario et de l’Ouest, avec une récompense supplémentaire pour les artistes acadiens. Ce dernier ajout a fait de Trille Or le seul événement gala à accueillir l’ensemble des artistes de la francophonie canadienne », peut-on lire sur le site web de l’APCM.
Tous les deux ans, le Gala Trille Or rassemble pendant quelques jours bon nombre de professionnels de l’industrie et d’auteurs-compositeurs-interprètes pour une série de rencontres, d’échanges, d’activités, de vitrines et de célébrations. L’événement se termine par un gala télévisé diffusé en direct à l’échelle nationale sur les chaînes UNIS TV et Rogers TV, ainsi que sur le Web.
Pour l’édition 2023, le Gala Trille Or aura lieu à Ottawa du 7 au 9 septembre. Pas moins de 31 artistes et professionnel de la chanson sont en lice pour briguer l’un des 22 catégories du prix.
Pour en apprendre davantage, Francité vous suggère d’écouter une liste de chansons de l’APCM sur Spotify composée de tubes d’artistes nominés. Vous pouvez également visionner une émission de la chaine Youtube Plaque Tournante sur le Gala Trille Or.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 16 mai 2023
12 spectacles d’artistes francophones seront au menu de la 34e édition du Festival d’été francophone de Vancouver qui se tiendra du 14 au 25 juin 2023.
Le Festival d’été francophone de Vancouver soufflera sa 34e bougie en juin prochain. Organisé par le Centre culturel francophone de Vancouver, l’événement estival se tiendra cette année du 14 au 25 juin 2023.
Au programme de l’édition 2023, pas moins de 12 spectacles rassemblant des artistes francophones de la Colombie-Britannique, du Québec, de l’Ontario et d’ailleurs.
« Comme à son habitude, le Festival accueillera des grands noms de la chanson francophone, comme Corneille et Isabelle Boulay, des artistes déjà bien installés comme Nazih Borish et JouTou, mais également de jeunes pépites et étoiles montantes de la scène locale et nationale : Véranda, Andrea Superstein, Malika Tirolien, Mimi O’Bonsawin, les Petits chanteurs de la maîtrise du Cap ainsi que Micah et Madame Diva pour le volet jeunesse », peut-on lire sur la page Facebook du Centre culturel francophone de Vancouver.
Pour les organisateurs, le Festival est un moyen d’abolir les barrières linguistiques pour laisser place à la découverte et au partage des cultures. Pour sa part, le public ne se limite pas à la communauté francophone et francophile de la métropole, mais à tous les résidents du Grand Vancouver, ainsi qu’aux touristes friands de vivre une expérience culturelle unique sur la Côte Ouest.
Considéré comme l’un des rendez-vous culturels francophones incontournable à l’Ouest du Québec, le Festival d’été francophone de Vancouver a accueilli de nombreux artistes francophones depuis 1990. Il s’agit entre autres de Daniel Bélanger, Patrice Michaud, Pierre Lapointe, Cœur de Pirate, Linda Lemay, Zachary Richard, Les Cowboys Fringants, la Compagnie Créole, Arianne Moffatt, Paul Piché.
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Près d’un an après son inauguration, la boutique Nation fransaskoise de Saskatoon agrandit son espace afin d’offrir de nouveaux services aux francophones de la Ville des Ponts.
Le commerce compte notamment se doter d’une nouvelle section librairie.
Ça sera uniquement des livres en français, centralisés principalement sur des livres d’auteurs francophones et franco-canadiens, explique le directeur de la Société historique de la Saskatchewan (SHS), Alexandre Chartier. C’est une première démarche qu’on a eue assez récemment. Donc, c’est vraiment le plus important service.
L’initiative permettra également de faire perdurer la mission d’un autre commerce fransaskois ayant récemment fermé ses portes.
Nation fransaskoise a conclu un partenariat avec la Bouquinerie Gravel de Gravelbourg afin de mettre en vente les anciens livres de la librairie. Ce partenariat réjouit l’ancienne copropriétaire de la boutique gravelbourgeoise, Maria Lepage.
C’est quand même important pour nos écoles, pour nos individus qui aiment lire en français. On leur souhaite un grand succès! C’est certain que ça va être un grand défi pour eux comme ç’a été le cas pour nous, mais les défis apportent toujours leurs cadeaux, explique avec optimisme Maria Lepage.
Alexandre Chartier souligne que l’agrandissement de la boutique Nation fransaskoise permettra à la SHS d’offrir de nouveaux services aux Fransaskois et aux francophiles de Saskatoon.
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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 12 mai 2023
Les passionnés francophones et francophiles du 7e art à Saskatoon se donnent rendez-vous au Festival Cinergie du 9 au 14 mai 2023 comme chaque année depuis 2006.
Le Festival Cinergie offre une opportunité en or aux fransaskois de manifester leur culture francophone dans la plus grande ville de la Saskatchewan. Avec ses variétés de films en Français sous-titrés en anglais, le festival se veut également une attraction inédite de la ville que les Saskatchewanais s’amusent à appeler « Paris of the Prairies ».
Plus 11 films pour voyager dans la francophonie
Cette année encore, Cinergie revient pour une 18e édition du 9 au 14 mai au Roxy Theatre avec une programmation à la fois riche et variée. Pas moins de 11 films de la France, du Québec et de pays africains seront diffusés au grand bonheur des spectateurs, qui ont une seule occasion par année de regarder des films francophones en salle. Il s’agit entre autres du film Français « COUPEZ! » réalisé par Michel Hazanavicius et sorti en 2022, du film québécois sorti la même année « Pas d’chicane dans ma cabane » de Sandrine Brodeur-Desrosiers ainsi que « Twist à Bamako », un drame historique Français canadien et sénégalais du réalisateur Robert Guédiguian.
N’étant pas en reste, les élèves francophones auront accès à des projections scolaires en français avec sous-titres, une discussion après-film et des trousses pédagogiques pour optimiser l’éducation en milieu francophone minoritaire pour les âges suivants : 3-8 ans; 9-13 ans; 14-17 ans. Chaque élève reçoit un Pass Or Tout-Accès donnant accès gratuit à l’ensemble du festival.
Fondée en 1982, la Fédération des francophones de Saskatoon est l’organisme francophone à but non lucratif qui opère le Festival Cinergie.
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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 11 mai 2023
OTTAWA – Le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (REFC) a procédé à la remise de ses prix littéraires Champlain jeudi soir à Ottawa. Robert Marinier, Audrey Long et Jean-Luc Trudel sont les lauréats 2023.
La soirée en mode cinq à sept a débuté avec une lecture d’extraits des œuvres en nomination pour le volet adulte et une présentation des finalistes du volet jeunesse. Les gagnants ont ensuite rapidement été annoncés dans une vidéo préenregistrée par le ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne à l’Assemblée nationale du Québec, Jean-François Roberge.
L’épopée du Conte de l’apocalypse se poursuit donc pour Robert Marinier, qui avait également remporté le prix Trillium d’Ontario créatif en juin 2022. La pièce de théâtre épique, dont le texte a été publié chez Prise de parole, a été récompensée dans le volet adulte.
Au micro d’ONFR+, le principal intéressé a réagi : « Je suis toujours un peu surpris, parce que j’écris du théâtre. Mon but, c’est que les pièces soient montées. Donc de gagner un prix par la lecture, je trouve ça toujours un peu drôle, parce que c’est difficile de lire le théâtre. Mais je suis bien content ! »
Comme son nom l’indique, Un conte de l’apocalypse met en scène une fin du monde. Mais outre les changements climatiques, l’aveuglement volontaire et la quête d’un père pour protéger son fils, ce qui caractérise l’œuvre est que le personnage principal est conscient d’être dans une pièce de théâtre. Le bris constant du quatrième mur place le lecteur (ou le spectateur) dans une position particulière.
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RADIO-CANADA – Jérémie Tessier-Vigneault, publié le 10 mai 2023
Les Jeunes chanteurs d’Acadie monteront sur la scène de l’église St Johns United de Moncton dimanche. Ils seront accompagnés des amis de la chanson et du Chœur senior du Centre d’excellence artistique de l’Ontario.
Au total, près de 100 choristes seront rassemblés.
Les choristes chanteront ensemble pour plusieurs morceaux mais chacun des chœurs pourra également offrir des chansons de leurs propres répertoires.
Pour la directrice des Jeunes chanteurs d’Acadie Nadine Hébert, c’est un privilège que de pouvoir compter sur autant de choristes sur scène.
Si je pouvais en avoir 100 chaque fois, ce serait merveilleux, affirme-t-elle en riant
Elle ajoute que c’est vraiment impressionnant d’avoir une telle masse sonore surtout avec la magnifique sonorité de l’église. C’est sûr que c’est un défi, avoir l’attention de tous les choristes, mais c’est vraiment le fun. Et c’est super pour mes chanteurs aussi que de pouvoir être entouré d’autres jeunes qui comme eux partagent la même passion. Et en plus, le Chœur senior du Centre d’excellence artistique de l’Ontario dans l’est du Canada est vraiment impressionnant !
Pour Maxime Bégin, professeur en musique vocale au Centre d’excellence artistique de l’Ontario et directeur de leur chorale, le talent des jeunes s’explique en partie par le large éventail de notions académique et pratiques qu’ils reçoivent dans leur parcours scolaire.
Ils reçoivent en plus de leur formation académique normale, ils ont des cours de musique intensifs, je les vois tous les jours. On y ajoute à ça des cours de chants en privés. C’est un programme préuniversitaire musicale assez poussé.
Pour lui, c’est un défi très intéressant pour les chorales participantes que de mélanger leur répertoire.
C’est quand même un format que l’on utilise souvent, soit celui de faire un concert conjoint, chaque chorale prépare environ la moitié du concert et on s’approprie conjointement 1 ou 2 chansons. On a vraiment hâte de répéter avec les Jeunes chanteurs d’Acadie et s’offrir au public, poursuit Maxime Bégin.
Cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’une tournée du Chœur senior du Centre d’excellence artistique de l’Ontario dans l’est du Canada, une première depuis la pandémie. Ils feront d’ailleurs des arrêts à Québec, Moncton puis Terre-Neuve pour finalement revenir à Niagara Falls pour la compétition MusicFest Canada.
De nombreux artistes monteront sur scène pour souligner le 100e anniversaire des soins de santé en français à Moncton, le 19 mai, à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption.
Il y a un siècle, une première patiente a été soignée en français à Moncton. C’était en octobre 1922, à l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, fondé par les Sœurs de la Providence. La contribution de ces religieuses soignantes sera soulignée lors du spectacle.
Parmi les artistes de diverses disciplines qui monteront sur scène, on compte notamment Marie-Jo Thério, Christian Kit Goguen, Sandra Le Couteur, le groupe Écarlate, les jeunes chanteurs d’Acadie, la troupe DansEncorps, Jean-Philippe Raîche et Georgette LeBlanc.
Ce qui relie tous ces artistes-là, c’est leur lumière et le fait qu’ils sont attachés de quelque façon à notre communauté ici à Moncton, affirme la directrice artistique de l’événement, Mélanie LeBlanc.
Cette dernière a d’ailleurs fait des recherches dans les archives du CHU Dumont afin de s’inspirer pour la ligne directrice du spectacle.
Une découverte intéressante des archives : l’arrivée en train des religieuses, il y a 100 ans.
Ce moment-là est vraiment venu capter mon imaginaire. C’est un petit peu avec ce moment-là que le spectacle est lancé, dit-elle. On part avec le train et l’arrivée de ces quatre religieuses gardes-malades là pour, dans le fond, changer notre communauté à jamais.
100 ans de soins en français
L’hôpital l’Hôtel-Dieu de l’Assomption, dirigé par la congrégation des Sœurs de la Providence, a ouvert ses portes en octobre 1922. Il s’agissait d’un établissement de 17 lits, sur la rue Church, dans le centre-ville.
En 1928, un nouvel Hôtel-Dieu a ouvert ses portes pour répondre à la forte demande pour des soins de santé en français dans la région. Il a été acheté par le gouvernement provincial en 1967. Ce dernier a par la suite fait construire le futur CHU Dumont, qui a ouvert ses portes en 1975.
Célébrer le 100e anniversaire des soins de santé en français dans la province est primordial, selon la Dre Chantal Arsenault, médecin de famille au CHU Dumont depuis 30 ans et coprésidente du comité organisateur des festivités.
C’est important de savoir d’où on vient et d’avoir des racines. Il y a eu beaucoup de défis dans les soins de santé, alors ça prend un sentiment d’appartenance, ça prend des racines pour que lorsque les temps deviennent durs, on va rester debout et on sera bien ancré et on aura le goût d’y rester, dit-elle. C’est très important que d’être soigné dans sa langue.
Rendez-vous à la cathédrale
Le choix du lieu de spectacle n’est pas anodin.
La cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, au 226 rue St. George, est un beau petit clin d’œil aux Sœurs de la Providence.
On se devait, respectueusement, de revenir à notre lieu d’origine et d’apporter toutes les générations qui se sont succédé dans un esprit de fête et de se rassembler, explique Gilles Beaulieu coprésident du comité organisateur des célébrations.
C’est un bijou, et toute cette belle histoire a commencé avec une vocation : les religieuses, les Sœurs de la providence, dit-il.
Le fait de célébrer notre 100e anniversaire dans la cathédrale de la rue St. George est symbolique et en même temps grandiose, ajoute la Dre Chantal Arsenault. Ce n’est pas un hasard qu’on est ici, c’est la boucle qui se boucle
Le spectacle sera présenté le 19 mai à 19 h. L’entrée sera libre. Les billets seront disponibles à compter du 3 mai en ligne par le biais de l’agence Le Grenier musique.
Chiac Disco, le plus récent album de l’autrice-compositrice-interprète acadienne Lisa LeBlanc, a remporté jeudi soir le prix du meilleur enregistrement francophone de l’année au gala des Prix de la musique de la côte est (ECMA’s), la remise annuelle des prix de la musique sur la côte est.
C’était la 35e remise annuelle des prix de la musique sur la côte est jeudi soir au Centre Scotiabank, à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Dans la catégorie de l’enregistrement francophone, Lisa LeBlanc était nommée aux côtés de Caroline Savoie, P’tit Belliveau, Plywood Joe, Laurie LeBlanc et les Hôtesses d’Hilaire.
Lisa LeBlanc était aussi l’une des 10 finalistes au prix de l’artiste de l’année voté par le public. C’est Kellie Loder, multi-instrumentiste de Terre-Neuve, qui a été choisie.
L’autrice-compositrice-interprète acadienne était également en lice pour trois autres prix, soit chanson de l’année (Pourquoi faire aujourd’hui), enregistrement solo et enregistrement pop de l’année.
Les francophones partent bredouilles
Les Hôtesses d’Hilaire ont interprété la pièce This is My Pencil durant le gala, mais le groupe néo-brunswickois, nommé trois fois, est reparti bredouille. Son album Pas l’temps de niaiser était finaliste pour l’enregistrement rock de l’année, un prix décerné à Wanderer, du groupe The Trews.
Serge Brideau et sa bande étaient aussi finalistes dans la catégorie du vidéoclip de l’année, pour celui de la pièce Safe to Say, réalisé par Katrine Noël et Kevin McIntyre. Le prix, voté par le public, a été décerné à Master of Denial, de Nicole Ariana, réalisé par Griffin O’Toole et Brendan Lyle.
Quinze prix ont été remis lors du gala de jeudi. Les 40 prix restants seront remis ce dimanche 7 mai lors du gala de l’industrie.
Les prochains Prix de la musique de la côte est seront décernés à Charlottetown.
Liste des gagnants des principales catégories
ALBUM DE L’ANNÉE
Andrew Waite – Andrew Waite (réalisation : Chris Kirby)
Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance Mohamed Tiene, publié le 5 mai 2025
Les Éditions Prise de parole célèbrent le 50e anniversaire de leur fondation à Sudbury, le 5 mai 1973.
La maison d’édition est l’un des organismes membre du Regroupement des organismes culturels de Sudbury (ROCS), qui permet de concerter leurs efforts pour la diffusion de la culture franco-ontarienne.
Sa fondation s’inscrit dans un mouvement de création et de construction identitaire qui a marqué les années 1970 à Sudbury, menant notamment à la naissance de la Nuit sur l’étang et du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), deux autres membres du ROCS.
Prise de parole tire son origine d’un club littéraire mis sur pied par trois étudiants de l’Université Laurentienne : Denis St-Jules, Gaston Tremblay et Jean Lalonde. Le club est animé par le professeur de littérature Fernand Dorais.
Ils ont le souhait de publier un recueil de textes écrits lors d’une série d’ateliers de créations.
Denis St-Jules affirme que de se tourner vers le Québec n’était pas vraiment une option.
On allait forcément tomber sur des oreilles sourdes au Québec et donc la solution à tout ça, c’était de créer notre propre maison d’édition. Et c’est Gaston Tremblay qui a eu cette idée qui nous semblait un peu farfelue à l’époque, se rappelle-t-il.
Appuyés par Robert Dickson, un autre professeur, ils demandent notamment conseil au poète Gaston Miron, cofondateur des éditions de l’Hexagone.
La Nuit sur l’étang était alors la grande fête qui venait conclure le premier Congrès Franco-Parole, et malheureusement [les fondateurs de Prise de parole] n’avaient peut-être pas beaucoup d’expérience et le livre n’était pas prêt à ce moment-là.
L’ouvrage a plutôt été présenté à un congrès de l’Association canadienne-française de l’Ontario, aujourd’hui l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), début mai.
Denis St-Jules raconte que l’invitation a alors été lancée aux auteurs.
C’est le moment maintenant qu’on a une maison d’édition chez nous de sortir ces manuscrits qui prennent la poussière dans des tiroirs un peu partout chez vous. Envoyez-nous ça et on va entreprendre une démarche de publication, cite M. St-Jules.
Un début modeste
Au départ, la maison d’édition existait surtout dans la cuisine de celui qui avait les boîtes, se souvient Denis St-Jules.
La maison a surtout été portée par des gens comme Claude Belcourt et Yvan Rancourt, qui ont publié des livres avec une machine à écrire dans les locaux de l’Université Laurentienne, raconte-t-il.
Il souligne aussi l’importante contribution de Robert Dickson, pendant les quelques années où Gaston Tremblay était parti étudier.
Prise de parole aura finalement pignon sur rue en 1978, dans un bureau du Centre des jeunes de Sudbury (aujourd’hui le Carrefour francophone).
M. Tremblay, de retour à Sudbury, deviendra à ce moment directeur général et éditeur, poste qu’il occupera pendant 10 ans.
Il passera alors beaucoup de temps à dénicher les auteurs, poètes et dramaturges, aujourd’hui renommés, racontent Denis St-Jules et Johanne Melançon.
Ils citent en exemple Patrice Desbiens et Jean Marc Dalpé.
Changement de garde
Gaston Tremblay a été remplacé par denise truax en 1988. Elle occupe encore aujourd’hui ce rôle de directrice générale, en tandem avec Stéphane Cormier
Mme truax est aussi directrice de l’édition, avec l’appui de Chloé Leduc-Bélanger depuis 2019, ainsi que de Sonya Malaborza pour les provinces de l’Atlantique.
Le projet Lieux-dits met en scène l’élément d’une passation. [L’ouvrage] Lignes-Signes a ouvert la voie et marqué les 50 première années. Lieux-dits va être d’une certaine façon un clin d’œil sur les années qui viennent, souligne denise truax.
Pour sa part, Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux, estime que la mission est de faire rayonner à la fois les œuvres de l’Ontario français, de l’Ouest et de l’Acadie. Nous sommes le reflet de la créativité de l’Ontario français et du Canada français.
Place aux femmes
Pour sa part, Denis St-Jules note que la maison d’édition a pris un virage féministe. Cela est tout à fait normal et nécessaire, souligne-t-il.
« La parole des femmes est beaucoup plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque. »— Une citation de Denis St-Jules
Pour lui, les 50 ans de la maison d’édition sont également ceux de la voix des femmes.
Nous avons fait une immense place aux femmes qu’il n’y avait vraiment pas au début, affirme pour sa part Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux.
Un mandat d’animation culturelle
Johanne Melançon souligne quant à elle le rôle de Prise de parole dans la diffusion de la culture francophone.
Quand on y repense, là, en 1973, la radio de Radio-Canada n’était pas à Sudbury (NDLR : la station CBON a ouvert ses portes en 1978). Donc comment on faisait pour parler de la littérature?
Mme Melançon affirme que Prise de parole s’est donc mise au service de tous les créateurs littéraires franco-ontariens.
Elle s’est toujours préoccupée, non seulement de publier, mais aussi de faire la promotion, d’organiser des événements, des lancements, donc toutes ces occasions où les lecteurs et les lectrices peuvent rencontrer ceux et celles qui les ont fait rêver, qui ont écrit ces livres-là.
En constante réinvention
Lucie Hotte, professeure titulaire au Département de français et directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes de l’Université d’Ottawa, souligne la capacité de Prise de parole à évoluer.
Elle note que la maison d’édition ne s’est pas contentée de publier des textes à forte connotation identitaire.
Mme Hotte, dans ses travaux de recherche, souligne un tournant important avec la publication de la pièce Le chien, de Jean Marc Dalpé.
C’est la fin de ce qu’on appelle la littérature identitaire, explique la professeure.
Les lecteurs et la critique mettaient beaucoup l’accent sur une littérature franco-ontarienne qui part de l’Ontario français, poursuit-elle.
Avec Le chien, on rentre vraiment dans une littérature plus individualiste, centrée sur des personnages qui habitent l’Ontario, comme si c’est tout à fait normal d’habiter l’Ontario, mais auparavant ils étaient toujours liés à une revendication.
L’œuvre a d’ailleurs été la première de l’Ontario français à être récompensée par le prix du gouverneur général, rappelle M. Dalpé.
C’est le prix pour toute une génération, toute une génération de nouveaux créateurs, de gens qui se sont engagés politiquement aussi dans la cause franco-ontarienne, qui arrivait à maturité.
Au fil des années, Prise de parole a ouvert ses portes à des auteurs d’ailleurs dans la francophonie canadienne, ainsi qu’aux immigrants et aux Autochtones.
Dans ce dernier cas, Lucie Hotte donne en exemple la pièce Dry Lips devrait déménager à Kapuskasing, de l’écrivain Tomson Highway, traduite en français par Jean Marc Dalpé.
Chez Prise de parole, il y a un véritable désir de nouer des liens avec les gens avec qui on partage la vie, avec qui on partage le territoire, confie M. Dalpé.
Le dramaturge témoigne aussi de l’importance de traduire ces textes classiques, comme du Shakespeare. Mes amis [québécois] vont me dire « Oh, tu traduis en québécois », et je dis non, en franco-ontarien.
« La maturité d’une culture, d’un peuple, tu sais, c’est d’assumer sa position dans l’éventail des langues et des nuances des langues. »— Une citation de Jean Marc Dalpé
Au sujet de denise truax, pilier de la maison d’édition depuis 35 ans, Mme Hotte souligne qu’elle a su bien s’entourer, notamment pour assurer une relève lorsqu’elle décidera de faire autre chose que de s’occuper de Prise de parole.
J’ai toujours eu une grande fierté de voir la maison continuer et de connaître énormément d’essor, admet Denis St-Jules. Sous la direction de denise truax, la maison s’est vraiment professionnalisée. La maison aussi s’est ouverte sur le Canada français à l’extérieur de l’Ontario.
J’ai toujours une certaine crainte qu’avec cette ouverture sur le monde, et avec les possibilités technologiques aujourd’hui, à un moment donné la maison d’édition ne soit plus nécessairement une maison de Sudbury, confie M. St-Jules.
Mais je sais, en tout cas j’ai de gros espoirs, que la maison continuera d’être la maison d’édition franco-ontarienne installée à Sudbury avec une ouverture bien sûr sur la francophonie canadienne plus grande, conclut l’ancien professeur et animateur radio.
Le projet de loi C-11 a reçu la sanction royale la semaine dernière, devenant officiellement la Loi sur la diffusion continue en ligne. Cette nouvelle réglementation vient modifier la Loi sur la radiodiffusion, qui n’avait pas été mise à jour depuis 1991. ONFR+ a sondé différents intervenants pour en comprendre les impacts.
Le but de la Loi surla diffusion continue en ligne est d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Le gouvernement souhaite les soumettre à des règles comparables à celles qui incombent aux radiodiffuseurs traditionnels.
Mais l’impact de C-11 ne se fera pas ressentir tout de suite. Le gouvernement doit faire parvenir un décret d’instructions au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui précisera les directives générales de l’application de la loi. Il y aura ensuite une étape de consultations publiques. Les citoyens pourront donner leur avis et les différentes associations de créateurs comptent veiller au grain.
Il est encore difficile de prédire l’impact de la nouvelle loi dans les détails, mais nous pouvons affirmer certaines choses. D’abord, le texte nomme explicitement les communautés de langues officielles en situation minoritaire (CLOSM), qui pourraient bénéficier d’une visibilité accrue. Le CRTC devra établir un processus de consultation plus clair pour permettre aux représentants des CLOSM de s’exprimer sur les enjeux qui les touchent.
Ensuite, la loi devrait favoriser la souveraineté culturelle, c’est-à-dire imposer aux grandes entreprises étrangères d’investir dans des projets canadiens, en s’assurant que la propriété intellectuelle reste canadienne.
La Loi sur la diffusion continue en ligne s’applique aux plateformes et non à leurs utilisateurs.