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RADIO-CANADA – Ernst Jeudy, publié le 5 juin 2023

Malgré la réduction des frais fixée à 10 $ par jour dans la province, la pénurie de places dans les garderies et les centres de la petite enfance reste un sujet de préoccupation pour de nombreuses familles et différents organismes dans la province, notamment pour les Fransaskois.

92 % des enfants en Saskatchewan habitent dans un désert de services de garde, selon le Centre canadien de politiques alternatives. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

En effet, selon un rapport du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), 92 % des enfants en Saskatchewan habitent dans un « désert de services de garde ».

L’économiste principal du CCPA et coauteur du rapport sur les places en garderie, David MacDonald, décrit un tableau sombre pour la province. Si on regarde dans les endroits ruraux où dans les plus petites villes, c’est 100 %, révèle-t-il.

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Du côté de la Fransaskoisie, la représentante communautaire à l’Association des parents de l’École canadienne-française à Saskatoon, Anne Leis, constate que les demandes ont explosé depuis que les frais sont passés à 10 $ par jour.

Ça rend bien sûr les garderies beaucoup plus accessibles. Malheureusement si vous n’êtes pas dans la garderie déjà, ça ne vous aide pas parce que vous n’avez pas de place.

Le directeur de l’Association des parents fransaskois, Apollinaire Fotso, craint que la pénurie de places dans les garderies ait des impacts sur l’éducation en français dans la province.

Faute de place, ils vont finir par aller inscrire leurs enfants dans des centres éducatifs anglophones, c’est la Fransaskoisie qui va en souffrir, craint-il.

« Une question de besoins en infrastructures »

M. MacDonald propose de construire de nouveaux espaces dans les milieux ruraux, mais aussi dans les grandes villes, comme Saskatoon et Regina.

On va avoir des demandes pour ces nouveaux espaces, parce que les frais sont beaucoup plus bas. Beaucoup de personnes s’intéressent à utiliser les garderies, les services de garde, prévient-il.

L'économiste du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) David Macdonald
L’économiste du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) David Macdonald
PHOTO : CENTRE CANADIEN DE POLITIQUES ALTERNATIVES

Le président de l’Association communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, estime qu’il s’agit d’une question de besoins en infrastructures.

Cela fait déjà des années qu’on a des listes d’attentes assez substantielles dans chacun de nos centres de petite enfance, dans chacune de nos garderies. Cela nous indique clairement qu’il y a un grand besoin, note-t-il.

Pour Denis Simard, la priorité serait de mettre en place un processus qui permettrait de créer un réseautage pour déterminer les besoins en infrastructure et en ressources humaines dans chacune des régions.

Le président de l’ACF propose notamment la création de garderies privées comme solution.

On encourage énormément les gens à considérer le domaine de la petite enfance. C’est un domaine qui peut être très lucratif, mais aussi un domaine qui est grandement demandé.

Une scène dans une garderie, alors que des enfants jouent avec des éducatrices.
Environ 85 000 enfants n’ont pas accès au service de garde en Saskatchewan, selon le Centre canadien des politiques alternatives. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TJ DHIR

Recrutement et rétention du personnel

Pour l’économiste David McDonald, la province doit mener une politique visant à recruter et retenir du personnel pour les garderies et les centres éducatifs. La solution va probablement être l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions d’emploi, soutient-il.

De son côté, Denis Simard reconnaît qu’il y a énormément de compétition. Il faut que toutes ces institutions offrent presque le même salaire pour qu’il n’y ait pas une compétition entre les garderies et les centres éducatifs francophones.

Par courriel, le gouvernement provincial indique qu’il continue de donner la priorité à l’aménagement de places en garderie dans toute la province.

Il s’est également engagé à recruter et retenir des éducateurs et éducatrices de la petite enfance à mesure que la province élargit les places réglementées d’apprentissage et de garde de jeunes enfants.

Le gouvernement rappelle qu’entre mars 2021 et mars 2023, plus de 2600 places supplémentaires en garderie ont été créées.

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ONFR+ – Rachel Bolduc Crustin, publié le 5 juin 2023

Le duo Beau nectar, composé de la Franco-Ontarienne Marie-Clo et de la Fransaskoise éemi, a lancé vendredi dernier son album Two Lips. On a aussi pu découvrir le vidéoclip de la chanson Buds, leur préférée sur l’album. ONFR+ s’est entretenu avec ces deux femmes affirmées pour parler d’amitié, de musique écoféministe et de francophonie non militante.

La Fransaskoise éemi (à gauche) et la Franco-Ontarienne Marie-Clo (à droite) ont officialisé leur collaboration artistique sous le nom Beau Nectar. Source: Indie Montréal

C’est sur un hymne à l’amitié entre femmes que s’ouvre l’album Two Lips. D’abord composée en improvisant des paroles absurdes autour d’une trempette à l’artichaut, la chanson Buds a gardé cet aspect de plaisir sincère et contagieux.

Quand elles parlent de cette pièce et du vidéoclip qui l’accompagne, c’est le mot qui ressort en premier : plaisir. La sororité y est centrale également. Marie-Clo et éemi se sont constitué un entourage professionnel très féminin. Le vidéoclip de Buds est d’ailleurs réalisé par Amy Mantyka.

Coloré et festif, le vidéoclip de la chanson Buds rappelle l’ambiance des soirées pyjama et célèbre les amitiés sincères à l’âge adulte. Capture d’écran Youtube Beau Nectar

Marie-Clo explique que « le clip parle des amitiés adultes platoniques. On voulait célébrer ce que c’est, d’avoir par exemple une maman dans le band et d’avoir des amis qui, eux n’ont pas d’enfant. Toutes les réalités sont correctes, ayons quand même du fun comme adultes avec nos amis, parce qu’on trouve que ce n’est pas assez priorisé ».

C’est d’ailleurs la petite Rosalie, fille de Marie-Clo, qui vole la vedette dans la vidéo de Buds. Outre cette mignonne apparition, le clip est constitué de trois minutes trente secondes de ballons, de couleurs éclatées et de chorégraphies, dans une ambiance de soirée pyjama que ne renierait pas une version 2023 du film Treize ans bientôt trente.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 5 juin 2023

Les francophones du Nunavut soumettront dans les prochaines semaines un mémoire à l’Assemblée législative du territoire dans le cadre de la révision de la loi territoriale sur les langues officielles.

Affichage trilingue au Nunavut – Gracieuseté

L’adoption ou la révision des législations linguistiques au niveau des provinces et territoires est souvent un moment charnière pour les francophones. C’est le cas présentement au Nunavut où la loi sur les langues officielles est en cours de révision. Adoptée en 2008 et entrée en vigueur en 2013, cette loi régit l’usage des trois langues reconnues dans le jeune territoire du Nord, à savoir l’Inuktut, l’Anglais et le Français. Si cette loi érige la langue inuit comme étant la langue commune du Nunavut, il n’en demeure pas moins qu’elle considère l’anglais et le Français comme langues officielles ayant des droits et privilèges. Un fait unique au Canada puisqu’il s’agit du seul territoire où cohabite trois langues officielles.

Un guichet unique des services en Français

Afin de s’assurer que la nouvelle mouture de la loi tient compte des besoins de la communauté francophone, l’Association des francophones du Nunavut (AFN) est en train de finaliser un mémoire à ce sujet.

Selon le directeur général de l’AFN Christian Ouaka, celui-ci sera soumis à l’Assemblée législative du Nunavut d’ici fin juin. Première en ce genre, cette démarche de plaidoyer est appuyée par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) par l’entremise de son nouveau service des politiques publiques. « Cette approche de travail représente une grande avancée, car l’AFN a pour la première fois embauché un constitutionnaliste afin de concevoir ce mémoire et mettre en avant les intérêts des francophones », explique Luc Fournier, conseiller en politiques publiques à la FCFA.

S’il est encore prématuré de détailler les revendications des Franco-Nunavois, la plus importante selon nos sources est la création d’un guichet unique des services en Français.

Notons, enfin, que la population francophone est estimée par l’AFN à plus de 1400 personnes, soit 3,8 % de la population du territoire alors que la minorité anglophone représente quant à elle 33,02%.

Bien qu’elle soit minuscule en chiffres, la minorité francophone du Nunavut est assez vibrante. Elle est dotée d’une commission scolaire, d’un journal, d’une radio, d’un centre de formation pour adultes ainsi que de nombreux organismes et services francophones dans plusieurs domaines.

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ONFR+ – Diego Elizondo, publié le 3 juin 2023

CORNWALL – Après la première crise scolaire survenue à Sturgeon Falls en 1971 lors de laquelle les Franco-Ontariens ont lutté et obtenu gain de cause pour leur école secondaire publique « homogène » de langue française, une autre crise scolaire a éclaté, cette fois-ci dans l’Est de la province, dans la ville de Cornwall. C’était il y a 50 ans.

Manifestation lors du front commun franco-ontarien, où élèves, organismes et chefs de file de partout en province convergent devant les bureaux du conseil scolaire à Cornwall. On estime que la manifestation a attiré entre 1000 et 1500 personnes. Source : IDÉLLO/TFO.

À Cornwall, la fin des années 1960 s’accompagne de changements profonds dans les institutions du monde de l’éducation. Le Collège de Cornwall, un des rares collèges classiques ayant existé en Ontario français, ferme ses portes. Les étudiants masculins de ce collège entièrement francophone et géré par la congrégation religieuse des Clercs de Saint-Viateur se tournent vers l’École secondaire Saint-Laurent, l’école bilingue de la ville, fondée en 1951.

On compte plus de 500 élèves francophones, dans une ville où on ne dénombre pas moins de cinq paroisses catholiques de langue française et tout autant d’écoles élémentaires de langue française. Bref, la francophonie au début des années 1970 à Cornwall est nombreuse.  

Dès 1969, les francophones de Cornwall demandent au conseil scolaire de Stormont-Dundas et Glengarry de transformer Saint-Laurent en une école uniquement de langue française. 

Le conseil scolaire accepte mais, un mois plus tard, offre plutôt un vieux couvent désaffecté pour loger l’école française. On arrive plutôt alors à une entente pour partager l’école Saint-Laurent. Une demi-victoire. 

 La crise scolaire prend rapidement un allure provinciale et fait la Une du journal Le Droit. Source : Le Droit, 4 juin 1973, p. 1. 

En septembre 1970, l’école fonctionne avec un système d’horaire à relais entre les rotations françaises et anglaises.  Mais le conseil maintient un programme bilingue dans une autre école, nommée Général-Vanier. Cela a eu pour effet de diviser les inscriptions du côté francophone. 

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RADIO-CANADA – Gavin Boutroy, publié le 1er juin 2023

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Marianne Rivoalen comme juge en chef du Manitoba. La francophone native de Saint-Labre était juge à la Cour d’appel fédérale et a déjà été présidente de la Société de la francophonie manitobaine.

Marianne Rivolaen est la nouvelle juge en chef du Manitoba.
PHOTO : BUREAU DU MINISTRE DE LA JUSTICE ET PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé la nomination de Marianne Rivoalen comme juge en chef du Manitoba. La francophone native de Saint-Labre était juge à la Cour d’appel fédérale et a déjà été présidente de la Société de la francophonie manitobaine.

Marianne Rivoalen devient ainsi la première femme nommée juge en chef dans l’histoire du Manitoba.

L’ancien juge en chef de la Cour d’appel du Manitoba, Richard Chartier, a pris sa retraite le 30 octobre dernier. Il connaissait étroitement la francophonie manitobaine, étant notamment l’auteur du rapport de 1998 sur les services en français intitulé Avant toute chose, le bon sens , souvent appelé rapport Chartier.

Le choix de Marianne Rivoalen assure que la magistrature des tribunaux du Manitoba continuera d’être guidée par une personne qui connaît bien la francophonie.

Marianne Rivoalen a été nommée juge de la Cour du Banc du Roi du Manitoba dans la division de la famille en 2005. Elle est devenue juge en chef adjointe de la Division de la famille en 2015. En 2018, elle a été nommée à la Cour d’appel fédérale.

Dans un communiqué, Justin Trudeau lui souhaite bonne chance. C’est une membre respectée de la communauté juridique et elle possède une vaste expérience dans de nombreux domaines du droit. Je suis convaincu que la juge en chef Rivoalen sera un grand atout pour les Manitobains, affirme le premier ministre.

Selon une note biographique du gouvernement fédéral, avant de devenir juge, elle était avocate principale et cheffe d’équipe au sein du groupe des Services du droit autochtone au ministère de la Justice du Canada, où elle était responsable des avocats au Manitoba traitant les litiges concernant les pensionnats.

Auparavant, elle avait acquis une grande expérience en matière de contentieux et de plaidoirie dans les deux langues officielles, auprès de deux cabinets de Winnipeg, indique la note.

Marianne Rivoalen a aussi été arbitre pour la Commission du travail du Manitoba et sous-commissaire en chef de la Commission de la location à usage d’habitation du Manitoba.

En 1984, elle a obtenu un baccalauréat ès arts (latin-philosophie) avec une concentration en mathématiques du Collège universitaire de Saint-Boniface, devenu, depuis, l’Université de Saint-Boniface, et un baccalauréat en droit de la faculté de droit de l’Université de Moncton en 1988. Elle a été admise au Barreau en 1989.

En matière de bénévolat, elle a été présidente de ce qui était alors la Société franco-manitobaine (SFM) de 2000 à 2003.

Sa présidence à la SFM correspond aussi à une période de profonde réflexion sur l’avenir de la francophonie manitobaine, notamment en raison de l’affaiblissement du poids démographique de la communauté.

Avec l’arrivée de Marianne Rivoalen, les femmes et les jeunes se voient encouragés à s’impliquer davantage dans le conseil d’administration de la SFM, indiquait, à l’époque, le site web de l’organisation dans une notice biographique qu’on peut toujours consulter aujourd’hui.

La Communauté franco-manitobaine se réjouit

Le directeur de la SFM, Daniel Boucher, se réjouit qu’une autre personnalité francophone succède au juge Chartier et soit à la tête de la plus haute cour de la province.

Je pense que c’est un bon précédent. […] Je pense que le message que ça envoie, à la Cour de façon générale et à la population, c’est qu’on prend au sérieux cette obligation [de fonctionner dans les deux langues] et qu’on veut des services en français au niveau juridique qui sont de la plus haute qualité, déclare-t-il.

Marianne Rivoalen a aussi fait partie de nombreux autres organismes, en ayant présidé l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM) et Pluri-elles.

D’ailleurs, la directrice générale de Pluri-elles, Mona Audet, déclare qu’il s’agit d’une nouvelle extraordinaire, qu’il faut célébrer.

Quant au président de l’AJEFM, Guy Jourdain, ce dernier croit que cette nomination annonce des progrès importants pour les années à venir.

Je pense qu’à l’avenir, ça va être absolument incontournable le bilinguisme pour les juges en chef de la Cour d’appel.

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ONFR+ – Mickael Laviolle, publié le 31 mai 2023

SUDBURY – Au sortir d’une saison universitaire historique, la nageuse originaire du Nord de l’Ontario se lance dans une carrière professionnelle avec pour objectif de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024. 

Vraie battante, Nina Kucheran n’est pas du genre à se laisser abattre par les déceptions. Malgré une qualification pour les championnats du monde à Doha qui lui a échappé lors des essais à Toronto en mars dernier, la Franco-Ontarienne a le regard tourné vers l’avenir et plus précisément l’été 2024. C’est bien évidemment les Jeux olympiques à Paris que vise la native de Sudbury. 

« Ma non-qualification pour les championnats du monde n’a pas d’incidence sur les Jeux olympiques. C’est totalement séparé. Ça aurait été bon si j’avais pu me qualifier pour les Mondiaux mais ça n’aura pas un gros impact », confie-t-elle, concentrée sur les qualifications pour les Jeux en mai 2024, à Montréal. « Mes compétitions cet été et tout ce que je vais faire, c’est pour me préparer pour ces qualificatifs. » 

Le chemin jusqu’à Montréal est encore long mais la nageuse qui sort d’une formidable saison collégiale avec l’Université de Floride, est sur une bonne dynamique alors qu’elle commence tout juste sa carrière professionnelle. 

« Je viens de finir ma dernière année au niveau collégial avec l’Université de Floride. Je vais maintenant intégrer l’équipe professionnelle. C’est ma première année en étant une athlète professionnelle. Donc je suis vraiment excitée », indique-t-elle.

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RADIO-CANADA – Publié le 31 mai 2023

La maison d’édition de la Nouvelle Plume publie deux nouveaux livres, Les urbains, de l’écrivain David Baudemont, et L’innocent, de l’auteure franco-manitobaine Margot Joli.

Les deux nouveaux livres sont en vente sur le site web de la maison d’édition de la Nouvelle Plume.
PHOTO : RADIO-CANADA

Les urbains est un recueil d’essais littéraires qui puise son inspiration dans 22 dessins à l’encre, accompagnés de textes évoquant des moments marquants de la vie citadine de David Baudemont.

Ce dernier explique que la publication de son livre a nécessité 16 années de travail.

Les urbains, c’est 16 ans de travail. C’est parti le moment où j’ai commencé mes études en art thérapie, raconte l’écrivain. J’ai toujours su que, derrière les dessins, il y avait des histoires. C’est souvent comme ça que ça débutait chez moi.

Selon David Baudemont, tous les dessins qu’il a réalisés durant ses études ont été compilés dans un seul ouvrage.

Je dessinais un peu de façon improvisée et puis, il y en a certains de ces dessins qui sont restés et qui m’ont accroché, précise-t-il.

L’innocent retrace une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) après la découverte d’un squelette de bébé dans un champ situé en bordure d’un village.

Imaginée par Margot Joli, cette histoire se déroule dans les années 1960 et aborde les enjeux de l’époque, notamment les phénomènes sociaux qui ont marqué l’histoire de l’humanité.

Cette histoire est basée sur la réalité, mais je l’ai beaucoup changée, explique Mme Joli.

L’auteure souligne que sa source d’inspiration pour l’écriture de ses livres réside principalement dans les enjeux sociétaux.

Tout ce que je fais, je pars d’un thème. Dans mon premier livre, c’était la haine, je parlais où on sème la haine et qu’est-ce que ça pourrait faire. Le deuxième était sur l’amour possessif, là, c’était tout le thème de comment les gens étaient poussés à faire de crime pour ne pas perdre un être, indique l’auteure franco-manitobaine.

Dans ce dernier livre, je pars avec le thème filles-mères [femmes célibataires ayant un enfant hors mariage] parce que je me souviens tellement des choses que des gens m’ont racontées. […] Ce n’est pas le cas maintenant, mais il ne faut pas y retourner, ajoute-t-elle.

Les deux nouveaux livres sont en vente sur le site web des Éditions de la nouvelle plume(Nouvelle fenêtre).

Avec les informations de Raphaële Frigon

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RADIO-CANADA – Patrick Henri, publié le 1er mai 2023

La saison des Riverhawks d’Edmonton s’amorce vendredi au sein de la Ligue de baseball de la Côte-Ouest (WCL). Une douzaine de joueurs sont de retour avec la formation pour cette deuxième saison.

Réjean Bourget espère passer toute la saison avec les Riverhawks d’Edmonton.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN FOURNIER

On retrouve aussi plusieurs nouveaux visages, la majorité d’entre eux étant des Américains qui jouent pour des équipes universitaires américaines au sein de la NCAA.

Quelques joueurs sont aussi des Albertains qui tentent leur chance avec l’équipe. Parmi eux, le Franco-Albertain Réjean (RJ) Bourget.

Le voltigeur de centre vient de passer deux saisons avec l’équipe du programme universitaire des Riverhawks au sein de la Conférence canadienne de baseball universitaire (CCBC).

Il a connu beaucoup de succès, comme en font foi ses statistiques. La saison dernière, il a frappé pour une moyenne de .327. Il a frappé 35 coups sûrs en 107 présences au bâton, dont 10 doubles, un triple et deux circuits. Il a de plus volé 11 buts.

Le joueur de 24 ans a signé un contrat de 10 jours avec l’équipe, ce qui devrait lui laisser le temps de montrer ce qu’il sait faire.

Je suis rapide, je veux montrer que je suis un bon voltigeur de centre et que je frappe bien, a mentionné l’ex-élève de l’École des Beaux-Lacs de Bonnyville.

L’entraîneur-chef de Riverhawks Jake Lanferman a été son entraîneur au cours des deux dernières saisons avec le programme universitaire, ce qui est un gros avantage selon Réjean Bourget.

Il sait ce que je peux faire sur le terrain, a affirmé le voltigeur.

J’entends l’utiliser dès les premiers matchs, a mentionné Jake Lanferman laissant entendre que son jeune protégé avait tout à perdre plutôt que tout à gagner lors des premiers jours de la saison.

L’entraîneur démontre beaucoup de confiance envers le joueur du nord-est de la province et croit que celui-ci sera avec l’équipe pour plus de 10 jours.

Tout est possible

Réjean Bourget vit en quelque sorte un rêve en se retrouvant avec les Riverhawks. Quand il était plus jeune, il a tenté, sans succès, d’aller jouer aux États-Unis.

Le programme universitaire des Riverhawks lui a donné la chance de se faire remarquer et il aura maintenant la chance de se mesurer à des joueurs qui aspirent à être repêchés par une équipe des ligues majeures.

Notre ligue est forte, pas aussi forte que la NCAA, mais c’est un bon calibre, dit-il en ajoutant que pour faire sa place, il ne doit pas trop penser. Il a confiance d’avoir tout ce qu’il faut pour jouer au sein de la WCL.

Il voit aussi sa présence avec l’équipe comme une preuve qu’il faut toujours continuer de croire en ses rêves.

Ça montre aux jeunes que tout est possible. Même si tu ne viens pas d’Edmonton ou d’un grand centre, si tu travailles fort et que tu fais de ton mieux, tout peut arriver, partage-t-il.

Réjean Bourget poursuit des études en français à l’Université Concordia d’Edmonton. Il espère par la suite se diriger en éducation, afin de devenir enseignant en éducation physique.

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RADIO-CANADA – Garo Jomoian, publié le le 1er juin 2023

Dans le cadre du projet En toute fierté, l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) célèbre le Mois de la Fierté en organisant une panoplie d’événements à travers la Saskatchewan.

Plusieurs événements sont prévus dans le cadre du projet En toute fierté de l’Assemblée communautaire fransaskoise. (Photo d’archives)
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / HEYWOOD YU

Tout au long du mois de juin, des activités seront organisées dans les villes de Regina, de Saskatoon et de Prince Albert.

Un mois de juin riche en évènements avec notamment la présence d’En toute fierté aux défilés de la Fierté des villes de Prince Albert, Regina et Saskatoon, écrivent les organisateurs dans un communiqué.

La programmation débute le 3 juin avec un kiosque d’information prévu à 9 h au Queer Market de Regina. Le même jour, les organisateurs participeront pour la première fois au défilé de la Fierté de la ville de Prince Albert, dès 10 h 30.

Le responsable du projet En toute fierté, Denis Rouleau, met en évidence l’objectif du projet qui consiste à apporter un soutien spécifique aux francophones appartenant à la communauté LGBTQ+ en Saskatchewan.

Le projet En tout fierté vise à informer et à sensibiliser la population en général sur les enjeux que vive la communauté LGBTQ+, affirme-t-il. On veut ouvrir des espaces sécurisés pour que les gens de la communauté LGBTQ+ se sentent les bienvenus de participer, de s’affirmer et de vivre pleinement leur vie.

« La participation de l’ACF aux activités du Mois de la Fierté démontre le désir de la communauté francophone d’être inclusive. Ça démontre aussi notre appui face à la communauté LGBTQ+ pour que ses membres se sentent les bienvenus et accueillis au sein de la communauté fransaskoise. »— Une citation de  Denis Rouleau, responsable du projet En toute fierté

Denis Rouleau annonce que l’événement de cette année sera marqué par la tenue d’un spectacle Drag Franco, prévu initialement à Saskatoon le 16 juin, suivi de la capitale provinciale le 30 juin.

Le drapeau fransaskois avec les couleurs de la communauté LGBTQ+.
Le drapeau fransaskois avec les couleurs de la communauté LGBTQ+.
PHOTO : ASSEMBLÉE COMMUNAUTAIRE FRANSASKOISE

Aussi, en collaboration avec le Festival de films francophones de la Ville des Ponts, Cinergie, une projection du film Le lycéen aura lieu le 22 juin à 19 h au théâtre du Musée Remai Modern. Cette séance sera suivie d’un panel de discussion.

On cherchait un film en français qui était produit et joué par les francophones et ce film nous a beaucoup touchés, indique M. Rouleau.

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RADIO-CANADA – Alexia Bille, publié le 31 mai 2023

Une trentaine de personnes se sont rassemblées à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy mardi pour discuter de la création d’une école de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) à Niverville. L’espoir semblait être le mot d’ordre.

Les commissaires de la CSFM et quelques parents francophones des environs ont fait le déplacement à Île-des-Chênes pour cette consultation.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

Cette consultation survient deux mois après qu’un groupe de parents de Niverville a écrit à la DSFM pour demander la création d’une école francophone dans sa communauté.

Une mère de famille, Dayo Okubule, qui apprend le français depuis 2019, espère que son fils aura la chance d’en faire de même.

Dayo Okubule a trois enfants de 4 à 13 ans, mais seul le plus petit fréquente un établissement francophone situé à Sainte-Agathe.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALEXIA BILLE

À l’avenir, mon fils de 4 ans pourrait aller à l’école à Niverville en français […] et donc parler la langue plus couramment que moi, affirme-t-elle.

Il y a beaucoup d’enfants francophones qui fréquentent l’école en anglais à Niverville à cause de la distance, affirme Mme Okubule. Je m’inquiète que, dans le futur, ils ne parleraient que l’anglais, même si leurs parents sont franco-manitobains.


Selon le directeur général de la DSFM, Alain Laberge, il y aurait entre 400 et 500 enfants francophones de 0 à 17 ans qui bénéficieraient de cette future école.

Jusqu’ici, 80 enfants de Niverville doivent se rendre à Île-des-Chênes pour être scolarisés à l’École/Collège régional Gabrielle-Roy.

C’est un trajet qui peut durer entre 40 minutes et 1 heure en fonction du trafic. […] S’il y a 30 élèves dans l’autobus et que chacun a une minute de retard, on ajoute 30 minutes de trajet, explique M. Laberge, au micro de l’émission Le 6 à 9.

Père de deux enfants en bas âge, Michel David aimerait que ces derniers puissent aller à l’école francophone à pied au lieu de devoir prendre l’autobus.

Être dans l’autobus pendant 1 heure quand on a 4 ans, ça peut être effrayant, explique-t-il. Une école plus proche pourrait leur permettre de mieux s’approprier le milieu et les mettre dans une meilleure position pour apprendre.

D’autres écoles de la DSFM pourraient aussi voir le jour dans la région dans les années à venir.

Nous aurions un bassin de trois écoles nourricières, à Grande Pointe, Île-des-Chênes et Niverville, explique Alain Laberge.

Dans ce scénario, l’École/Collège régional Gabrielle-Roy deviendrait uniquement un établissement secondaire. Cela permettrait à désengorger l’établissement, puisqu’il doit fonctionner avec huit classes préfabriquées et peine à répondre à la demande.

Cette situation dure depuis des années, comme l’explique Michel David, qui a fréquenté l’école lorsqu’il était plus jeune.

Les classes portatives, le manque de place pour étudier, j’ai vécu ça, moi aussi. Donc, c’était bien pour moi de voir ce qui attend mes enfants pour le futur, affirme-t-il.

Après cette rencontre, la DSFM mettra au point une présentation destinée à convaincre le ministère de l’Éducation de la nécessité de créer cette nouvelle école.

On attend patiemment la réponse, dit Michel David d’un ton enthousiaste. Ça serait le fun pour mes enfants de marcher de la maison à l’école, c’est quelque chose que je n’ai pas été capable de faire.

Il faudra tout de même attendre le début du chantier de construction des écoles de Sage Creek et de Brandon avant toute avancée concrète pour l’établissement de Niverville.

Avec les informations de Patricia Bitu Tshikudi

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RADIO-CANADA – Publié le 30 mai 2023

Parmi les milliers de familles évacuées, plusieurs sont francophones et envoient leurs enfants dans des écoles du CSAP.

Les familles déplacées peuvent s’inscrire auprès de la Croix-Rouge pour se faciliter la recherche d’un endroit où vivre.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / DARREN CALABRESE

Le directeur de l’École secondaire du Sommet, Joël Arsenault, indique qu’au lendemain des évacuations causées par le feu de forêt de Tantallon, le tiers des élèves de son école étaient absents.

Ça fait environ 235 élèves sur une population de 665, dit-il.

On a beaucoup beaucoup de familles déplacées en raison des évacuations et certaines familles ont déjà la confirmation que la maison est perdue.

Un panache de fumée flotte au-dessus des fondations d'une maison détruite par le feu.
Plus d’une dizaine de maisons ont été complètement brûlées par le feu de forêt à l’ouest d’Halifax, comme celle-ci, dans le quartier de Westwood.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARY-CATHERINE MCINTOSH

Nombreux besoins

Devant autant de besoins, l’école a voulu apporter sa contribution en offrant non seulement les repas et les collations aux jeunes déplacées mais aussi du matériel scolaire et des nécessaires de toilette pour les jeunes qui voudraient se doucher à l’école.

« On a eu un message d’un parent reconnaissant de l’offre du dîner gratuit nous exprimant que de préparer des lunchs de la chambre d’hôtel, ce n’est pas évident. »— Une citation de  Joël Arsenault, directeur de l’École secondaire du Sommet

Joël Arsenault debout dans un couloir de l'école.
Joël Arsenault, directeur de l’École secondaire du Sommet, tente de son mieux d’aider les familles déplacées dont les enfants fréquentent son école.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHÈLE BRIDEAU

La plupart des gens se sont fait une valise ou peut-être un sac, mais ils ont oublié des choses, fait remarquer Joël Arsenault.

On prête des ordinateurs portables à ceux qui ont laissé les leurs à la maison, on est en train de donner des bouteilles en plastique […] et il y a des familles qui ont d’autres besoins.

Sauver le bal des finissants

Le directeur évoque entre autres les besoins d’une douzaine de finissants qui n’ont plus accès à leur tenue pour leur bal, prévu vendredi.

Je reçois déjà des courriels de personnes qui ont des robes qu’elles pourraient prêter ou donner pour pouvoir offrir ça aux finissants pour ce vendredi, indique le directeur.

Malgré tout, beaucoup de jeunes se demandent s’ils ont perdu leur maison et certains ne sont pas près de revenir à l’école parce que leur famille a trouvé refuge chez des amis ou dans de la famille ailleurs dans la province, aussi loin qu’au Cap-Breton.

Ce n’est vraiment pas évident, admet le directeur.

C’est lourd, dans l’école. On peut ressentir qu’il y a cette tension-là, cette incertitude, mais les gens sont là pour écouter et appuyer comme on peut.

Communauté à la rescousse

Cet élan de solidarité dépasse de loin les murs de l’École du Sommet puisque le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) a lancé une campagne pour amasser des dons à l’intention des sinistrés.

Gabrielle Lambert dans un couloir d'école.
Gabrielle Lambert, du groupe École Plus, organise une collecte de dons dans les écoles francophones de la Nouvelle-Écosse pour aider les communautés touchées par les feux de forêt.
PHOTO : RADIO-CANADA / HÉLOÏSE RODRIGUEZ

À peine cette campagne annoncée, la communauté a commencé à répondre à l’appel, comme en témoigne Gabrielle Lambert, du groupe École Plus, qui organise la collecte.

On a déjà reçu des dons dans quelques écoles, dit-elle.

Ça permettra [aux familles déplacées] de se reconstruire et d’aller chercher les choses dont elles ont besoin.

Quelques boîtes d'articles essentiels et des oreillers sont posés sur le sol.
Des dons amassés par le CSAP pour aider les familles déplacées dont les enfants fréquentent une des écoles francophones.
PHOTO : RADIO-CANADA / HÉLOÏSE RODRIGUEZ

Gabrielle Lambert rappelle que l’aide à la communauté fait partie du mandat de l’organisme scolaire.

C’est un moment difficile, admet-elle.

N’importe quand, les familles ou les élèves qui ont besoin de parler, ils ont juste à trouver un intervenant d’École Plus. On est là pour répondre à leurs besoins.

Avec les informations des journalistes Michèle Brideau et Héloïse Rodriguez-Qizilbash

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ONFR+ – Pascal Vachon, publié le 31 mai 2023

OTTAWA – Le gouvernement fédéral ouvrira les portes dans les prochains mois aux nouveaux arrivants francophones hors Québec, en leur accordant plus de points et une plus grande importance via un programme spécifique au sein de son système d’immigration.

Source: Canva

Le ministère de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé ce mercredi que les francophones seraient parmi les premiers candidats sélectionnés en vertu du programme d’Entrée express qui est une voie accélérée et qui traite une demande en moins de six mois, selon les critères actuels.

Les personnes parlant français auront leur propre processus via Entrée express et un minimum de places spécifiques leur seront réservées à l’intérieur de ce programme, a précisé le ministre de l’Immigration Sean Fraser.

S’il n’a pas voulu préciser combien, il assure que le nombre de places irait au-delà de la cible de 4,4 %, l’actuel objectif du gouvernement en immigration francophone hors Québec. Selon lui, ce nouvel outil, combiné à un inventaire suffisant de francophones dans le système, « créera une certitude » que le Canada pourra atteindre sa cible de 4,4 %.

« Ce changement est très important pour choisir des personnes avec des compétences linguistiques en français. C’est la première fois que nous avons l’habileté d’avoir un processus juste pour choisir des francophones via Entrée express », a-t-il affirmé.

Entrée express se base sur les qualifications et certaines exigences comme la langue, l’expérience de travail et les études pour donner des points à un candidat. Plus une personne possède ces qualités, plus il obtient un haut score. Pour ce faire, le fédéral a modifié la Loi sur l’immigration lors du budget de 2022 et a décidé d’augmenter les points accordés à ceux parlant français. La sélection de nouveaux candidats débutera dès l’été.

« C’est très important d’utiliser l’avantage du système d’Entrée express et après aujourd’hui, on aura l’opportunité de choisir les personnes dans les secteurs avec les plus grandes demandes », a ajouté Sean Fraser.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 mai 2023

Du 31 mai au 4 juin, la ville de Sudbury accueille le Congrès annuel des conteurs du Canada en présence de 34 artistes aussi bien francophones qu’anglophones.

« Un sou pour ta pensée, cinq cennes pour une histoire ». Tel est le thème du 30e congrès annuel de conteurs du Canada, qui se tient à Sudbury à partir d’aujourd’hui jusqu’au dimanche 4 juin. Organisé par l’organisme national Conteurs du Canada – Storytellers of Canada, en partenariat avec le Centre franco-ontarien de Folklore et la Place des arts du Grand Sudbury, l’événement se veut une vitrine bilingue de l’art du conte au Canada.

Au programme du congrès : concerts francophones et anglophones, ateliers, excursions, initiation à l’art oratoire dans les deux langues, conférences, et plus encore.

« Dans chaque culture, les histoires sont riches en sagesse, et nous font penser à notre rôle, nos espoirs, nos souvenirs. En 2023, on partagera des histoires de partout et on va découvrir la beauté des histoires de partout au monde et ce, en plein centre de l’univers, Sudbury! », indique les organisateurs en guise de présentation de l’édition 2023 du congrès des conteurs.

Parmi les activités vedettes du congrès, il y a lieu de citer un concert du groupe sudburois The Bilinguish Boys, l’activité de médiation culturelle destiné au grand public « Berceurs du temps » et la présentation de SNOLAB. Ce dernier est un laboratoire souterrain à Sudbury dont deux chercheures discuteront la science du conte et comment le travail en cours dans leur laboratoire contribue à dévoiler l’histoire de l’univers.

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RADIO-CANADA – Bassirou Bâ, publié le 30 mai 2023

L’Université de Calgary expose, pour la première fois, des lettres et des carnets personnels de Louis Riel. Accessibles au public en personne ou à travers le site web de l’université, ces documents historiques rédigés en français permettent de découvrir une facette méconnue de ce personnage déjà multidimensionnel.

Les lettres, toutes écrites en français, recréent un portrait de la famille du chef de la rébellion métisse au 19e siècle. (Photo d’archives)
PHOTO : ARCHIVES

Exécuté il y a 138 ans, Louis Riel apparaît dans l’histoire sous de multiples visages, certains le considèrent comme le père fondateur du Manitoba, un patriote, un résistant, un martyr, tandis que d’autres le dépeignent comme un traître.

Les 35 lettres et les 2 carnets de notes manuscrites lui ayant appartenu, qui sont exposés en ce moment à la galerie Nickel de l’Université de Calgary, viennent offrir une autre perspective du personnage. Il s’agit de lettres envoyées par Louis Riel à sa mère et à ses frères et sœurs durant les années 1870 et 1880.

Un portrait intimiste…

Louis Riel a passé de nombreuses années en exil après la première Rébellion de la rivière Rouge. Il a vécu aux États-Unis pendant de nombreuses années, rappelle la commissaire de l’exposition, Annie Murray, par ailleurs responsable des livres rares et des collections spéciales à la bibliothèque de l’Université de Calgary.

« La mère donne à son enfant la vie, le lait de son sein est l’aliment salutaire qui nourrit, fortifie et développe son faible corps […]. L’homme doit amour [et] reconnaissance à celui qui l’a engendré, à celle qui [l’a] fait naître. »— Une citation de  Extrait d’une lettre de Louis Riel à ses sœurs, datée du 14 juillet 1885

La collection permet de brosser le portrait d’une famille de 11 enfants et de montrer le rôle de Louis Riel au sein de cette fratrie en sa qualité d’aîné.

Selon Annie Murray, Louis Riel avait un réel sentiment d’appartenance à sa famille, et ses lettres donnaient toutes sortes de nouvelles de celle-ci, comme celles annonçant par exemple une naissance ou un décès. « L’amour qu’il porte à sa famille est assez incroyable, note-t-elle, tout comme la façon dont il salue affectueusement tout le monde. »

« [Ces lettres] montrent une autre dimension de Riel, celle qui le présente comme une personne plus entière, je dirais. »— Une citation de  Annie Murray, commissaire de l’exposition « Louis Riel écrit à la maison »

Une archive d'un texte manuscrit.
La collection acquise par l’Université de Calgary comprend 35 lettres et 2 carnets de notes personnels de Louis Riel.
PHOTO : FOURNIE PAR ANNIE MURRAY

Cindy Desrochers, directrice du Musée de Saint-Boniface, au Manitoba qui a vu naître Louis Riel en 1844, estime, elle aussi, que ces lettres offrent une perspective intéressante, notamment sur la façon dont Louis Riel et sa famille ont pu être en communication pendant plusieurs années, en dépit de tout ce qu’il lui est arrivé.

… montrant un côté plus humain

Outre l’aspect familial, les manuscrits montrent le côté plus humain de Louis Riel, selon Cindy Desrochers. On ne peut pas oublier que Louis Riel était un être humain avec une famille et des amis. Il a été exilé de son pays et cela a dû être difficile.

« Le fait qu’il y a des lettres [dans lesquelles] il parle à sa famille, disant des « bonjour » et que tout le monde lui manque, c’est touchant quand même et ça donne une perspective de Louis Riel comme personne, comme être humain et non seulement comme politicien. »— Une citation de  Cindy Desrochers, directrice, Musée de Saint-Boniface

Des notes manuscrites dans un carnet de notes.
La collection comprend aussi des pensées et des méditations de Louis Riel.
PHOTO : FOURNIE PAR ANNIE MURRAY

Tout en notant que la collection comprend aussi des pensées et des méditations, Annie Murray dit avoir été particulièrement touchée par l’une des lettres, celle adressée à son frère Joseph, avec qui il n’avait pas été en contact pendant deux ans, et dans laquelle il avait écrit : « Je suis marié maintenant et j’ai un enfant ».

La commissaire de l’exposition souhaite par ailleurs faire connaître ces lettres à l’occasion du Mois national de l’histoire autochtone, en juin, car les archives font partie, selon elle, du processus de réconciliationPlus nous les partageons, mieux nous nous comprenons les uns les autres, et mieux nous comprenons notre passé vraiment troublé.

Les lettres sont consultables sur le site web de l’Université de Calgary, avec des traductions disponibles pour les non-francophones. Pour les personnes qui auraient du mal à déchiffrer les manuscrits, ils ont tous été dactylographiés.

Avec les informations d’Athéna Couture et l’émission Calgary Eye Opener

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 30 mai 2023

[ENTREVUE EXPRESS]

QUI ?

Spécialiste de la politique canadienne, Frédéric Boily est professeur titulaire au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta.

LE CONTEXTE :

Après la victoire du Parti conservateur uni (PCU) aux élections albertaines, la première ministre Danielle Smith s’apprête à former un gouvernement majoritaire.

L’ENJEU :

Le PCU a misé sur un programme tourné vers les enjeux économiques et sécuritaires, mais son programme reste flou sur la francophonie.

« Que faut-il retenir de ces élections ? Le maintien au pouvoir des conservateurs unis est-il vraiment une surprise ?

Non, ce qui aurait été une véritable surprise aurait été la victoire des néo-démocrates. Ceci dit, la victoire conservatrice annoncée dans les sondages se concrétise mais de manière moins nette qu’on aurait pu le croire. Malgré 53 % des voix en sa faveur, la majorité gouvernementale reste courte.

Les positions controversées de la première ministre sont-elles à l’origine de cette érosion électorale ?

Il y a eu un effet Danielle Smith qui a joué en défaveur du PCU. La campagne qu’elle a menée le montre d’ailleurs. On a vu qu’elle a mis de côté les déclarations controversées et ne s’est pas mise en difficulté lors du débat. On a réussi à mettre le couvercle sur la marmite au moment où ça aurait pu dégénérer.

Les électeurs ont-ils finalement été plus sensibles aux promesses de baisse d’impôt du PCU qu’à celles d’un meilleur système de santé du Nouveau Parti démocratique (NPD) ?

Le PCU est parvenu à imposer ses thématiques articulées autour du conservatisme économique et de la préservation de l’avantage albertain avec ce niveau de taxation faible qui permet de générer, du point de vue conservateur, la richesse qui va circuler du haut vers le bas de l’économie.

La victoire conservatrice est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la francophonie albertaine ?

Pour le moment, la francophonie albertaine est en mode attente. Elle va devoir se chercher des alliés parmi les députés élus. Le problème depuis 2019, c’est que le parti au pouvoir a très peu d’assise du côté d’Edmonton où se trouve une importante communauté francophone. Il faudra voir si quelques élus vont prendre des responsabilités plus importantes comme Nate Glubish (Strathcona-Sherwood Park) qui s’exprime en français et fait partie de la grande couronne d’Edmonton. Il faut noter que, contrairement à Jason Kenney, Danielle Smith ne parle pas français.

Danielle Smith et le PCU ont devancé le NPD. Crédit image : Stéphane Bédard

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