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RADIO-CANADA – Publié le 15 mai 2023

Près d’un an après son inauguration, la boutique Nation fransaskoise de Saskatoon agrandit son espace afin d’offrir de nouveaux services aux francophones de la Ville des Ponts. 

La Société historique de la Saskatchewan a ouvert Nation fransaskoise en juin dernier. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ROB KRUK

Le commerce compte notamment se doter d’une nouvelle section librairie.

Ça sera uniquement des livres en français, centralisés principalement sur des livres d’auteurs francophones et franco-canadiens, explique le directeur de la Société historique de la Saskatchewan (SHS), Alexandre Chartier. C’est une première démarche qu’on a eue assez récemment. Donc, c’est vraiment le plus important service.

L’initiative permettra également de faire perdurer la mission d’un autre commerce fransaskois ayant récemment fermé ses portes.

Nation fransaskoise a conclu un partenariat avec la Bouquinerie Gravel de Gravelbourg afin de mettre en vente les anciens livres de la librairie. Ce partenariat réjouit l’ancienne copropriétaire de la boutique gravelbourgeoise, Maria Lepage.

C’est quand même important pour nos écoles, pour nos individus qui aiment lire en français. On leur souhaite un grand succès! C’est certain que ça va être un grand défi pour eux comme ç’a été le cas pour nous, mais les défis apportent toujours leurs cadeaux, explique avec optimisme Maria Lepage.

À lire aussi :

Alexandre Chartier souligne que l’agrandissement de la boutique Nation fransaskoise permettra à la SHS d’offrir de nouveaux services aux Fransaskois et aux francophiles de Saskatoon.

La Société historique de la Saskatchewan a ouvert sa première boutique, Nation fransaskoise, en juin dernier.

Avec les informations de Fatoumata Traore

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 15 mai 2023

DUBREUILVILLE – L’entrepreneuriat nord-ontarien est encore bien vivant comme le montre Patrice Dubreuil, originaire de Dubreuilville. Le Franco-Ontarien lance une application visant à offrir une carte interactive des sentiers de motos, la Trans Ontario Trail (TOT), pour le plus grand plaisir des nombreux amateurs du deux roues de la province.

L’application promet de générer des revenus non négligeables notamment dans le nord de la province. Crédit image : Marc Chartrand

Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les passionnés d’aventures en moto de la province qui souhaitent sortir des sentiers battus.

Avec près de 4500 kilomètres, comprenant une boucle et trois connecteurs avec le système cousin du Québec, l’une des innovations permises par cette application est de répertorier des pistes situées hors des routes pavées.

« Les gens sont tannés de voyager sur les routes de pavés et veulent être plus près de la nature, avoir plus d’aventure », lance à ce propos Patrice Dubreuil.

L’application sera d’abord disponible sur Android, puis IOS d’ici l’automne. Capture internet

Un avantage non négligeable pour les utilisateurs de motocyclette à double usage, laquelle possède des pneus à crampons permettant de voyager sur le pavé, mais aussi le gravier. Il s’agit, en outre, du modèle de moto le plus en vogue du moment, avec un nombre de modèles ayant doublé sur les cinq dernières années.

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RADIO-CANADA – Michel Corriveau, publié le 12 mai 2023

Le ministre de la Francophonie dit que Fredericton pourrait reculer sur l’abolition de la révision obligatoire tous les 10 ans.

Le ministre Glen Savoie dit que Fredericton pourrait reculer sur l’abolition de la révision obligatoire tous les 10 ans.

Plutôt que d’éliminer l’obligation de revoir la loi tous les dix ans, les progressistes-conservateurs pourraient opter pour une révision tous les cinq ans, comme le recommandaient les commissaires Finn et McLaughlin, en décembre 2021.

Le ministre responsable de la Francophonie, Glen Savoie, qui répondait aux questions des médias en l’absence du premier ministre Blaine Higgs, a reconnu que le gouvernement pourrait reculer sur la question d’éliminer la révision tous les dix ans. C’est possible, a-t-il déclaré.

« Est-ce que des amendements pourraient s’en venir? Absolument. »— Une citation de  Glen Savoie, ministre de la Francophonie

Le projet de loi 37 devrait être débattu la semaine prochaine. C’est à cette occasion que des amendements seraient apportés.

On a sûrement des suggestions qui émanent de notre caucus, on a des suggestions qui viennent du côté de l’opposition, on a des suggestions qui viennent des intervenants, des gens de la communauté, a expliqué Glen Savoie.

Blaine Higgs ouvert à l’idée d’apporter des changements, selon Glen Savoie

Le premier ministre Blaine Higgs, qui est en mission commerciale en Europe, ne s’est pas prononcé lui-même sur la question.

Toutefois, selon le ministre Savoie, il est ouvert à l’idée de modifier le projet de loi sur les langues officielles. Je n’ai jamais entendu qu’il serait fermé à l’idée d’avoir des amendements, dit-il.

« Le premier ministre a dit qu’il était ouvert. »— Une citation de  Glen Savoie, ministre de la Francophonie

Blaine Higgs.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, serait ouvert à l’idée d’amender le projet de loi 37.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

L’objectif, pour le gouvernement, est d’obtenir l’appui de tous les élus, comme cela a été le cas lors des précédentes révisions de la Loi sur les langues officielles.

On va s’assurer que ce projet de loi passe à l’unanimité, si on peut. C’est ça le but pour nous autres du côté du gouvernement, assure Glen Savoie.

L’opposition espère que le projet de loi 37 sera amendé

Vendredi, la cheffe libérale Susan Holt a exprimé le souhait que le projet de loi 37 – qui vise à éliminer la révision obligatoire de la loi tous les dix ans et à créer un secrétariat – soit modifié.

Elle a laissé entendre que des gens du côté du gouvernement partagent son avis.

Susan Holt.
La cheffe libérale, Susan Holt, dit qu’il est question, dans les coulisses de l’Assemblée législative, d’un amendement qui imposerait une révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles tous les cinq ans.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

« Des membres du gouvernement nous ont confié qu’ils essaient d’avancer ça. […] On a entendu que, peut-être, ils considéreraient cinq ans, comme dans la recommandation du rapport [des commissaires sur la révision de la Loi sur les langues officielles], alors on attend ça », dit-elle.

« J’espère que ce sera le cas. »— Une citation de  Kevin Arseneau, député vert de Kent-Nord

Kevin Arseneau.
Le député vert de Kent-Nord, Kevin Arseneau, espère que le gouvernement reviendra sur sa décision d’abolir la révision obligatoire de la Loi sur les langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Le député vert de Kent-Nord, Kevin Arseneau, a lui aussi eu vent d’éventuels changements. Il n’y a pas eu de discussions officielles, je l’ai entendu à l’extérieur de l’Assemblée, a-t-il souligné.

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ONFR+ – Rudy Chabannes, publié le 10 mai 2023

TORONTO – En investissant deux millions de dollars dans la plateforme torontoise Voilà Community Help, le ministère des Langues officielles entend donner de l’élan à l’apprentissage dans le métavers, cette réalité numérique alternative qui permet à des élèves d’interagir via des avatars. Boudée en Ontario français, cette technologie pourrait gagner rapidement les pays de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le campus virtuel d’apprentissage n’est pas destiné à remplacer la salle de classe, mais y serait complémentaire. Source: Canva

Derrière ce financement, l’idée de la ministre Ginette Petitpas Taylor est d’arrimer l’intelligence artificielle aux langues officielles, la mettre d’une certaine façon au service du bilinguisme.

Voilà Community Help développe depuis plusieurs années un univers d’apprentissage virtuel du français comme langue seconde à travers le métavers façonné comme un campus où se croisent et se côtoient les avatars d’élèves et enseignants issus de 35 conseils scolaires partout au pays.

Échanger, faire ses devoirs, écrire sur un tableau, créer des vidéos, solliciter l’aide d’un enseignant… Des options variées s’offrent aux élèves de la 1ère à la 12e année afin qu’ils développent leurs acquis et compétences en français après la classe, de 17h à 20h. L’intégration de l’intelligence artificielle permet alors de recueillir de l’information sur l’apprentissage de chaque élève en vue de personnaliser ses besoins et attentes.

Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles, en déplacement à Toronto. Crédit image : Rudy Chabannes

L’organisme torontois développe dans le même temps un autre projet destiné cette fois à l’apprentissage dès la petite enfance. Avec MétaLingo, des enfants de 2 à 6 ans seront en mesure d’interagir en français avec des animateurs et d’autres enfants de leur âge au moyen d’activités et de jeux adaptés et évolutifs.

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RADIO-CANADA – Publié le 9 mai 2023

L’auteur fransaskois Alasdair Rees a reçu le Prix du livre français aux Saskatchewan Book Awards pour son recueil intitulé Mon écologie. Ce recueil a été publié aux éditions du Blé de Saint-Boniface au Manitoba.

À travers la poésie, cette œuvre de l’auteur fransaskois explore les liens qui se tissent entre le monde humain et l’environnement.

Alasdair Rees s’est dit honoré d’être nommé pour un tel prix et en particulier parce qu’il a été cité aux côtés des plus grands écrivains fransaskois de notre époque.

C’est très encourageant, c’est vraiment un honneur de recevoir la nomination avec David Baudemont et Jean-Pierre Picard. […] Je suis vraiment touché par ce prix, affirme-t-il.

Selon Alasdair Rees, cette récompense l’encourage surtout à poursuivre l’écriture et à apporter sa contribution à la littérature fransaskoise.

Je continuerai avec la poésie pour le moment … Avec mon prochain recueil, je voudrais aborder des thèmes un peu plus vastes, explique-t-il.

À lire aussi :

Pour l’auteur fransaskois, Les Fleurs du mal du poète français Charles Baudelaire et A Sand Book de l’auteure américaine Ariana Reines sont des sources d’inspiration pour son prochain recueil.

Qu’est-ce que l’art vaut si on ne peut pas interpréter à l’extérieur de son contexte? Ariana Reines cherche à créer une poésie qui existe seulement à l’extérieur de son contexte. C’est un peu ça mon point de départ pour mon deuxième recueil, précise Alasdair Rees.

Par ailleurs, l’écrivain fransaskois se prépare à participer à l’exposition Picasso : Becoming the Faun qui sera ouverte au grand public à partir du 3 juin prochain au Musée d’art contemporain Remai Modern de Saskatoon.

Avec les informations de Raphaële Frigon

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Communiqué de presse 
Pour diffusion immédiate 

 
Mobilisation franco 2023 
Un rapprochement en pleine expansion 

De gauche à droite : Michel Robitaille, président du CA du Centre de la francophonie des Amériques, Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada et Jean-François Roberge, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne.  

Québec, le 10 mai 2023 – Une deuxième rencontre annuelle réussie pour Mobilisation franco, organisée conjointement par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada et le Centre de la francophonie des Amériques. L’événement s’est tenu à Québec, les 8 et 9 mai 2023. 

Mobilisation franco a réuni une soixantaine d’organisations francophones du Québec et des provinces et territoires du Canada pour discuter d’enjeux communs et développer des projets conjoints afin de passer à l’action pour un véritable rapprochement des francophonies canadiennes. Ce projet fait partie des actions de la nouvelle politique du Québec en matière de francophonie canadienne dévoilée en mars 2022.  

Le vif engouement pour prendre part à cet événement démontre qu’il s’est déjà imposé comme un rendez-vous incontournable. Pour cette deuxième édition, il a été possible d’accueillir un plus grand nombre d’organisations que l’an dernier. Sur place, les personnes participantes ont particulièrement apprécié d’entrer en contact avec des organisations qu’il ne leur est pas possible de rencontrer dans leurs activités courantes, de découvrir la diversité et la vitalité de la francophonie et d’avoir l’occasion d’échanger sur des enjeux communs aux francophones vivant en milieu minoritaire ou majoritaire. Elles en ressortent avec un désir de travailler ensemble et le souhait de concrétiser des projets conjoints qui auront un impact positif sur la francophonie d’un océan à l’autre.  

Les organisateurs confirment qu’une troisième édition de Mobilisation franco aura lieu en 2024. D’ici là, les organisations participantes poursuivront les travaux et les discussions débutées lors des deux dernières journées. Il ne fait aucun doute que la clé du succès, en termes de rapprochement, c’est de donner une dimension continue tout au long de l’année aux liens créés à Mobilisation franco.  

Citations 
« J’ai eu le plaisir d’être présent au lancement de la deuxième édition de Mobilisation franco qui réunissait des représentantes et représentants de plus de soixante organisations provenant du Québec et des collectivités francophones des autres provinces et territoires du Canada. Le Québec sait qu’il peut compter sur des partenaires dynamiques et proactifs à travers la francophonie canadienne. Cet événement en est la preuve. Je souhaite que les rencontres fassent avancer des idées et des projets qui contribueront à créer des liens durables et à mettre en valeur la langue française ! » 

Jean-François Roberge 
ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne et ministre de la Langue française 

« Il faut se réjouir du grand succès de cette deuxième édition réalisée en étroite collaboration avec la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada. Les organisations participantes ont fait preuve d’une grande ouverture à apprendre les unes des autres et ont clairement exprimé leur volonté de travailler ensemble tout au long de l’année pour partager leurs expertises. Le Québec et la francophonie canadienne en ressortent grandis. Le Centre de la francophonie des Amériques est fier d’avoir contribué à la réalisation de cet événement en jouant son rôle déterminant de facilitateur pour créer des liens et favoriser un véritable rapprochement entre francophones de cet immense espace géographique. » 

Michel Robitaille 
Président du conseil d’administration 
Centre de la francophonie des Amériques 

 « L’expérience québécoise tout comme celle des communautés francophones et acadiennes nous enseigne que c’est par la collaboration qu’on avance. Ce fut un plaisir de voir des gens se découvrir et apprendre les uns des autres au cours de cette deuxième édition de Mobilisation franco. La clé du succès c’est qu’après cette rencontre, il y ait des suites, parce que le rapprochement doit être un exercice concret et constant. J’ai hâte de voir les projets et les solidarités qui ressortiront de ce rendez-vous ».   

Liane Roy  

Présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada 

Faits saillants 

  • Une prochaine édition de Mobilisation franco aura lieu en mai 2024 ;  
  • Participation d’une soixantaine d’organismes provenant autant du Québec que des provinces et territoires du Canada ; 
  • Les participantes et participants repartent avec un désir de travailler ensemble et le souhait de concrétiser des projets conjoints qui auront un impact positif sur la francophonie d’un océan à l’autre.  

Pour plus de détails et consulter l’album photo : mobilisationfranco.ca 

À propos de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada 

La FCFA du Canada est la voix nationale de 2,8 millions de personnes qui, dans neuf provinces et trois territoires, ont choisi le français. Elle cumule cinq décennies d’expertise en matière de droits linguistiques et de défense du français. Interlocutrice principale des gouvernements du Canada et du Québec en francophonie canadienne, elle est aussi leader du dossier de l’immigration francophone au sein des collectivités qu’elle représente. Elle regroupe 21 membres et est chef de file d’un réseau de concertation de plus de 900 organismes et institutions partout au pays. 

À propos du Centre de la francophonie des Amériques 

Le Centre de la francophonie des Amériques, organisme du gouvernement du Québec, a pour mission de contribuer à la promotion et à la mise en valeur d’une francophonie porteuse d’avenir pour la langue française dans le contexte de la diversité culturelle. Il contribue à tisser des liens avec les 33 millions de francophones et de francophiles du continent américain et assure une meilleure connaissance mutuelle des communautés francophones. Pour plus de renseignements sur les activités du Centre, consultez francophoniedesameriques.com. 

Le Centre relève du ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne et bénéficie notamment du soutien financier du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes. 

Pour information 

Sonia Bertrand 

Conseillère en communication 

418 646-3300, poste 303 

Sonia.bertrand@francophoniedesameriques.com 

Lyne Rainville, Coordination activités stratégiques 

418 692-5752 

fcfa@fcfa.ca 

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RADIO-CANADA – Simon Deschamps, publié le 10 mai 2023

Le gouvernement du Manitoba recherche des candidats pour le nouveau Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement. Il prodiguera, entre autres, des conseils pour préserver et faire croître la population francophone du Manitoba.

Le ministre du Travail et de l’Immigration du Manitoba, Jon Reyes, affirme que le gouvernement provincial veut renforcer la prospérité économique à travers l’immigration. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / TYSON KOSCHIK

Les autres missions du conseil seront d’offrir des avis permettant de stimuler le développement économique à l’extérieur de Winnipeg et de combler les besoins de main-d’œuvre, comme l’indique la province dans un communiqué de presse publié mardi.

Son but est d’aider à l’élaboration d’une stratégie provinciale sur l’immigration économique et l’établissement des immigrants dans la province.

Notre gouvernement est déterminé à renforcer la prospérité économique de notre province et son héritage de chef de file en matière d’immigration, affirme le ministre du Travail et de l’Immigration, Jon Reyes. Le nouveau conseil élaborera des initiatives stratégiques pour attirer les immigrants au Manitoba, simplifier le Programme des candidats du Manitoba et améliorer les services d’établissement provinciaux.

La mise sur pied du Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement découle d’une recommandation du rapport du conseil consultatif de l’immigration publié en février.

L’une des recommandations faites au gouvernement provincial était d’adopter une politique d’immigration économique visant précisément les francophones, en se concentrant sur l’établissement et la rationalisation du Programme des candidats du Manitoba (PCM), ainsi que le recrutement et la rétention.

À lire aussi :

Radio-Canada avait révélé, en décembre dernier, que le Manitoba avait discrètement abandonné sa cible de 7 % pour l’immigration francophone.

Le Conseil consultatif sur l’immigration économique et l’établissement sera composé de 12 membres qui reflètent la diversité régionale, économique et culturelle de la province, indique la province, pour un mandat de 12 mois débutant en juin.

Les candidatures seront acceptées jusqu’au 26 mai.

La province a admis 800 résidents permanents francophones en 2022, ce qui représente un chiffre record depuis 2006.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 8 mai 2023

Pas moins de 60 organisations du Québec et d’ailleurs au Canada se donnent rendez-vous à Québec le 8 et le 9 mai 2023 pour tisser des liens et initier des projets favorisant le rapprochement des francophones d’un océan à l’autre.

Il y a un an jour pour jour, Mobilisation Franco tenait sa première édition à Québec. Considéré comme un outil de rapprochement entre les francophones du Québec et d’ailleurs au Canada, Mobilisation Franco revient pour une deuxième édition le 8 et le 9 mai dans la capitale québécoise.

Promotion du réseautage entre les organismes du Québec et ceux des communautés francophones en milieu minoritaire, soutien aux idées et aux projets de collaboration ayant un impact global sur la francophonie au Canada et contribution au débat sur la langue française au Québec et au Canada…Ce sont là autant d’objectifs que la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) et le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) souhaitent atteindre en organisant Mobilisation Franco.

Au menu de cet deuxième édition : deux conférences sur la francophonie au Canada et dans le monde, un panel sur l’alliance de la francophonie économique, un atelier dirigé sur la promotion de la langue française ainsi que la présentation de quatre projets de collaboration entre des organismes québécois et des organismes en milieu francophone minoritaire.

Fait nouveau cette année, Mobilisation Franco sera précédé d’un événement virtuel du Réseau pour le développement de l’alphabétisation et des compétences sous le thème « Francophonie et apprentissage tout au long de la vie : quels modèles de compétences définir ? ».

Notons, par ailleurs, que le bilan de la première édition de l’événement a été satisfaisant selon les organisateurs. En fait, pas moins de 48 organisation participantes dont 36 du Québec ont pris part à Mobilisation Franco 2022. La plupart ont pu créer des liens ou les renforcer autour de projets de collaboration.

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ONFR+ – Inès Rebei, publié le 6 mai 2023

THUNDER BAY – Personnage incontournable du milieu de la santé et de Thunder Bay, Diane Quintas a été de tous les combats depuis la fusion des deux réseaux de santé du Nord en 2010. La directrice générale de l’actuel Réseau mieux-être francophone du Nord continue de travailler avec passion à un meilleur accès en français de la population du Nord à des services de santé.

Diane Quintas est la directrice du Réseau mieux-être francophone du Nord de l’Ontario. Gracieuseté

« Vous êtes une personne plutôt discrète concernant votre vie privée. Où avez-vous grandi ?

J’ai grandi à Toronto jusqu’à l’âge de 30 ans quand j’ai déménagé à Thunder Bay en plein centre-ville. Ma mère est francophone du Québec, de l’Abitibi, et mon père Espagnol. Ils se sont rencontrés à Toronto dans des cours d’anglais. J’ai suivi mon mari ici à Thunder Bay parce qu’il y avait un travail. On était censé rester deux ans, mais on est tombé en amour avec la vie du Nord de l’Ontario et les gens d’ici. La communauté francophone nous a accueillis. Tous nos amis en font partie.

Quel lien entretenez-vous avec votre héritage espagnol ?

Je danse le flamenco depuis que j’ai six ans. Ma famille faisait partie du club culturel espagnol à Toronto. Je donne des cours ici à un groupe de dames. J’ai de la famille espagnole à Toronto et en Espagne. Dès que j’en ai l’opportunité, je me rends là-bas.

Quand mes enfants sont nés, j’avais une amie qui enseignait la danse maman-bébé, et ça m’a donné envie de l’essayer. Elle m’a tout de suite proposé de me l’enseigner, alors je me suis lancée. C’était adorable de voir les mamans danser la salsa ou le merengue avec leur bébé. J’ai alors décidé de créer mon entreprise de danse salsa bébé que j’ai gardée un moment et que j’ai vendue quand j’ai commencé à assumer un plus grand rôle au réseau.

L’équipe du Réseau à la levée du drapeau à Sudbury lors du jour des Franco-ontariens 2015. Gracieuseté

À quel moment vous est venue la piqûre pour le domaine de la santé ?

Ça a toujours été quelque chose qui m’a intéressée. Je pensais aller en médecine et j’avais suivi un ami de la famille qui était médecin pendant une journée. J’ai vite réalisé que c’était trop pour moi la médecine. J’ai réfléchi à ce que je pourrai faire d’autre et c’est là que j’ai pensé à la psychologie. Quand j’ai obtenu mon diplôme, c’était impossible de trouver un emploi à Toronto.

J’ai toujours trouvé cela drôle par la suite lorsque je démarchais ces mêmes entreprises-là dans le cadre de mon travail au Réseau par rapport aux services en français. On me disait : « C’est parce qu’on n’a pas trouvé de thérapeutes en français ». Et là je riais intérieurement : « Voyons, vous ne m’aviez pas prise quand j’avais postulé ! »

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RADIO-CANADA – Miguelle-Éloïse Lachance Mohamed Tiene, publié le 5 mai 2025

Les Éditions Prise de parole célèbrent le 50e anniversaire de leur fondation à Sudbury, le 5 mai 1973.

Les Éditions Prise de parole sont installées à la Place des Arts du Grand Sudbury depuis mars 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA

La maison d’édition est l’un des organismes membre du Regroupement des organismes culturels de Sudbury (ROCS), qui permet de concerter leurs efforts pour la diffusion de la culture franco-ontarienne.

Sa fondation s’inscrit dans un mouvement de création et de construction identitaire qui a marqué les années 1970 à Sudbury, menant notamment à la naissance de la Nuit sur l’étang et du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO), deux autres membres du ROCS.

l'intérieure d'une boutique avec des livres
Les débuts de la maison d’édition s’inscrivent dans un mouvement de construction identitaire qui a marqué les années 1970 à Sudbury.
PHOTO : RADIO-CANADA

Prise de parole tire son origine d’un club littéraire mis sur pied par trois étudiants de l’Université Laurentienne : Denis St-Jules, Gaston Tremblay et Jean Lalonde. Le club est animé par le professeur de littérature Fernand Dorais.

Ils ont le souhait de publier un recueil de textes écrits lors d’une série d’ateliers de créations.

Denis St-Jules affirme que de se tourner vers le Québec n’était pas vraiment une option.

On allait forcément tomber sur des oreilles sourdes au Québec et donc la solution à tout ça, c’était de créer notre propre maison d’édition. Et c’est Gaston Tremblay qui a eu cette idée qui nous semblait un peu farfelue à l’époque, se rappelle-t-il.

Appuyés par Robert Dickson, un autre professeur, ils demandent notamment conseil au poète Gaston Miron, cofondateur des éditions de l’Hexagone.

Photo du poète, qui regarde la caméra dans une chemise rayée.
Robert Dickson, un mentor pour plusieurs auteurs, a été impliqué à Prise de parole jusqu’à son décès en 2007.(Photo d’archives)
PHOTO : ÉDITIONS PRISE DE PAROLE

Johanne Melançon, spécialiste de la littérature franco-ontarienne, raconte que l’objectif était au départ de lancer l’œuvre lors de la première Nuit sur l’étang, en mars 1973.

La Nuit sur l’étang était alors la grande fête qui venait conclure le premier Congrès Franco-Parole, et malheureusement [les fondateurs de Prise de parole] n’avaient peut-être pas beaucoup d’expérience et le livre n’était pas prêt à ce moment-là.

L’ouvrage a plutôt été présenté à un congrès de l’Association canadienne-française de l’Ontario, aujourd’hui l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), début mai.

À écouter :

Denis St-Jules raconte que l’invitation a alors été lancée aux auteurs.

C’est le moment maintenant qu’on a une maison d’édition chez nous de sortir ces manuscrits qui prennent la poussière dans des tiroirs un peu partout chez vous. Envoyez-nous ça et on va entreprendre une démarche de publication, cite M. St-Jules.

Un début modeste

Au départ, la maison d’édition existait surtout dans la cuisine de celui qui avait les boîtes, se souvient Denis St-Jules.

Portrait d'un homme dans un pièce insonorisée.
Denis St-Jules faisait partie d’un club littéraire formé d’étudiants de l’Université Laurentienne qui est l’origine des Éditions Prise de parole. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / BIENVENU SENGA

La maison a surtout été portée par des gens comme Claude Belcourt et Yvan Rancourt, qui ont publié des livres avec une machine à écrire dans les locaux de l’Université Laurentienne, raconte-t-il.

Il souligne aussi l’importante contribution de Robert Dickson, pendant les quelques années où Gaston Tremblay était parti étudier.

Prise de parole aura finalement pignon sur rue en 1978, dans un bureau du Centre des jeunes de Sudbury (aujourd’hui le Carrefour francophone).

M. Tremblay, de retour à Sudbury, deviendra à ce moment directeur général et éditeur, poste qu’il occupera pendant 10 ans.

Il passera alors beaucoup de temps à dénicher les auteurs, poètes et dramaturges, aujourd’hui renommés, racontent Denis St-Jules et Johanne Melançon.

Ils citent en exemple Patrice Desbiens et Jean Marc Dalpé.

Changement de garde

Gaston Tremblay a été remplacé par denise truax en 1988. Elle occupe encore aujourd’hui ce rôle de directrice générale, en tandem avec Stéphane Cormier

Mme truax est aussi directrice de l’édition, avec l’appui de Chloé Leduc-Bélanger depuis 2019, ainsi que de Sonya Malaborza pour les provinces de l’Atlantique.

Une femme avec des lunettes assise regarde devant.
denise truax, directrice générale des éditions Prise de parole à Sudbury.
PHOTO : RADIO-CANADA

Le projet Lieux-dits met en scène l’élément d’une passation. [L’ouvrage] Lignes-Signes a ouvert la voie et marqué les 50 première années. Lieux-dits va être d’une certaine façon un clin d’œil sur les années qui viennent, souligne denise truax.

Une personnes avec des lunettes assise regarde devant.
Chloé Leduc-Bélanger, éditrice et responsable des projets spéciaux à la maison d’édition Prise de parole à Sudbury.
PHOTO : RADIO-CANADA

Pour sa part, Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux, estime que la mission est de faire rayonner à la fois les œuvres de l’Ontario français, de l’Ouest et de l’Acadie. Nous sommes le reflet de la créativité de l’Ontario français et du Canada français.

Place aux femmes

Pour sa part, Denis St-Jules note que la maison d’édition a pris un virage féministe. Cela est tout à fait normal et nécessaire, souligne-t-il.

« La parole des femmes est beaucoup plus grande aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque. »— Une citation de  Denis St-Jules

Pour lui, les 50 ans de la maison d’édition sont également ceux de la voix des femmes.

Nous avons fait une immense place aux femmes qu’il n’y avait vraiment pas au début, affirme pour sa part Chloé Leduc-Bélanger, l’éditrice et responsable des projets spéciaux.

Un mandat d’animation culturelle

Johanne Melançon souligne quant à elle le rôle de Prise de parole dans la diffusion de la culture francophone.

Quand on y repense, là, en 1973, la radio de Radio-Canada n’était pas à Sudbury (NDLR : la station CBON a ouvert ses portes en 1978). Donc comment on faisait pour parler de la littérature?

Mme Melançon affirme que Prise de parole s’est donc mise au service de tous les créateurs littéraires franco-ontariens.

Elle s’est toujours préoccupée, non seulement de publier, mais aussi de faire la promotion, d’organiser des événements, des lancements, donc toutes ces occasions où les lecteurs et les lectrices peuvent rencontrer ceux et celles qui les ont fait rêver, qui ont écrit ces livres-là.

En constante réinvention

Lucie Hotte, professeure titulaire au Département de français et directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes de l’Université d’Ottawa, souligne la capacité de Prise de parole à évoluer.

Elle note que la maison d’édition ne s’est pas contentée de publier des textes à forte connotation identitaire.

Une femme portant des lunettes sur le campus de l'Université d'Ottawa.
Lucie Hotte, directrice du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes de l’Université d’Ottawa.(Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / GUILLAUME LAFRENIÈRE

Mme Hotte, dans ses travaux de recherche, souligne un tournant important avec la publication de la pièce Le chien, de Jean Marc Dalpé.

C’est la fin de ce qu’on appelle la littérature identitaire, explique la professeure.

Les lecteurs et la critique mettaient beaucoup l’accent sur une littérature franco-ontarienne qui part de l’Ontario français, poursuit-elle.

Avec Le chien, on rentre vraiment dans une littérature plus individualiste, centrée sur des personnages qui habitent l’Ontario, comme si c’est tout à fait normal d’habiter l’Ontario, mais auparavant ils étaient toujours liés à une revendication.

L’œuvre a d’ailleurs été la première de l’Ontario français à être récompensée par le prix du gouverneur général, rappelle M. Dalpé.

C’est le prix pour toute une génération, toute une génération de nouveaux créateurs, de gens qui se sont engagés politiquement aussi dans la cause franco-ontarienne, qui arrivait à maturité.

Au fil des années, Prise de parole a ouvert ses portes à des auteurs d’ailleurs dans la francophonie canadienne, ainsi qu’aux immigrants et aux Autochtones.

Dans ce dernier cas, Lucie Hotte donne en exemple la pièce Dry Lips devrait déménager à Kapuskasing, de l’écrivain Tomson Highway, traduite en français par Jean Marc Dalpé.

Il sourit au micro.
L’auteur et dramaturge Jean Marc Dalpé (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / HAMZA ABOUELOUAFAA

Chez Prise de parole, il y a un véritable désir de nouer des liens avec les gens avec qui on partage la vie, avec qui on partage le territoire, confie M. Dalpé.

Le dramaturge témoigne aussi de l’importance de traduire ces textes classiques, comme du Shakespeare. Mes amis [québécois] vont me dire « Oh, tu traduis en québécois », et je dis non, en franco-ontarien.

« La maturité d’une culture, d’un peuple, tu sais, c’est d’assumer sa position dans l’éventail des langues et des nuances des langues. »— Une citation de  Jean Marc Dalpé

Au sujet de denise truax, pilier de la maison d’édition depuis 35 ans, Mme Hotte souligne qu’elle a su bien s’entourer, notamment pour assurer une relève lorsqu’elle décidera de faire autre chose que de s’occuper de Prise de parole.

J’ai toujours eu une grande fierté de voir la maison continuer et de connaître énormément d’essor, admet Denis St-Jules. Sous la direction de denise truax, la maison s’est vraiment professionnalisée. La maison aussi s’est ouverte sur le Canada français à l’extérieur de l’Ontario.

J’ai toujours une certaine crainte qu’avec cette ouverture sur le monde, et avec les possibilités technologiques aujourd’hui, à un moment donné la maison d’édition ne soit plus nécessairement une maison de Sudbury, confie M. St-Jules.

Mais je sais, en tout cas j’ai de gros espoirs, que la maison continuera d’être la maison d’édition franco-ontarienne installée à Sudbury avec une ouverture bien sûr sur la francophonie canadienne plus grande, conclut l’ancien professeur et animateur radio.

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RADIO-CANADA – Alix Villeneuve, publié le 4 mai 2023

Un citoyen de Fredericton croit que l’accès à une garderie dans sa langue est un droit garanti par la constitution. Il estime que celui-ci est bafoué au Nouveau-Brunswick et cherche un recours pour défendre les droits des francophones.

Selon Nicolas Carrière, une place dans une garderie dans sa langue est un droit constitutionnel.
PHOTO : RADIO-CANADA

Selon plusieurs experts acadiens, la garderie est le début du continuum de l’éducation. Ainsi, comme offrir l’éducation dans sa langue est un droit, garantir l’accès à des services de garderie dans sa langue serait également une obligation pour le gouvernement du Nouveau-Brunswick.

Cette vision est entre autres partagée par l’expert Gino LeBlanc ou le juriste Michel Doucet, mais n’a pas été confirmée par un tribunal.

Nicolas Carrière, chez lui, lors d'une entrevue avec un journaliste.
Nicolas Carrière estime que le droit à l’accès à des garderies dans sa langue est bafoué. Il souhaite qu’une instance indépendante s’intéresse à la question.
PHOTO : RADIO-CANADA

Nicolas Carrière, ancien président du conseil d’administration d’une garderie de Fredericton, est du même avis. Il cherche à faire appliquer ce droit qu’il croit bafoué dans la province.

La commissaire interpellée

En mars, Nicolas Carrière a donc interpellé le Commissariat aux langues officielles, qui veille à la protection des droits linguistiques au Nouveau-Brunswick.

Par courriel, il a fait valoir ses arguments : la Loi sur l’éducation protège l’accès des familles francophones à une éducation en français à partir de la maternelle. Toutefois, aucune protection n’existe pour assurer un accès à l’éducation à la petite enfance, au niveau préscolaire. Ce manque de protection peut favoriser une assimilation des francophones, a-t-il-écrit.

Affiche du commissariat aux langues officielles.
Le commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick a été invité de se prononcer sur la question.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Selon lui, le commissariat était capable de faire avancer sa cause.

Je me suis dit, si le Commissariat aux langues officielles est capable de reconnaître que c’est un problème et qu’il peut agir là-dessus, ça va être un moyen d’amener du changement positif pour les francophones, explique le père de famille.

Plainte non recevable

En avril, le Commissariat lui a répondu que sa plainte était non recevable. Le mandat du bureau se limite à l’application de la Loi sur les langues officielles, qui exclut les institutions de petites enfances.

Shirley MacLean.
La plainte de Nicolas Carrière a été jugée non recevable par la commissaire aux langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA / SARAH DÉRY

Nous n’avons donc aucun droit de regard, résume la commissaire Shirley MacLean, dans la réponse envoyée au citoyen.

Nous vous encourageons à exprimer vos préoccupations au ministère si vous ne l’avez pas déjà fait, ajoute-t-elle plus loin dans sa réponse.

Le ministre renvoie la balle aux tribunaux

La vocation éducative des garderies du Nouveau-Brunswick est reconnue par la province.

On a un système d’éducation de la petite enfance. Ce n’est pas seulement des garderies, indiquait par exemple l’ancien ministre Dominic Cardy en avril 2022. L’appellation garderie éducative est d’ailleurs fréquemment utilisé par les communications du gouvernement.

Or, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Bill Hogan dit que la province n’a pas l’obligation de garantir l’accès à ces services dans les deux langues, bien qu’il ne soit pas contre le principe.

Je suis d’accord avec ça, mais c’est quelque chose qui est choisi par la Cour. […] Si la Cour décide que les droits constitutionnels comprennent les garderies de la petite enfance, on va le respecter, a-t-il indiqué en mars dernier.

Bill Hogan.
Bill Hogan ne compte pas garantir une place en garderie dans sa langue s’il n’en a pas l’obligation.
PHOTO : RADIO-CANADA / MICHEL CORRIVEAU

Mais se tourner vers les tribunaux, un processus souvent très long et complexe, n’est pas raisonnable selon Nicolas Carrière.

Moi je suis un professionnel, j’ai un emploi, ma femme a un emploi. Notre horaire du temps est assez chargé entre les cours de gymnastique, faire à manger, travailler…

« Il ne nous reste plus beaucoup de temps pour aller en cours et voir si le gouvernement a une obligation ou pas! »— Une citation de  Nicolas Carrière

Une photo d'un petit drapeau de la province à côté d'un bac de jouets.
Selon plusieurs observateurs, garantir l’accès à des places de garderie en français est important en région francominoritaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / ALIX VILLENEUVE

Nicolas Carrière avoue ne pas savoir vers qui se tourner. Où est-ce qu’on peut aller faire valoir nos droits? À quelle porte est-ce qu’on peut aller cogner pour aller chercher des résultats positifs pour les francophones?, se demande-t-il.

Je pense que la dernière chose qui me reste à faire c’est d’interpeller le président de la SANB, croit-il. Selon lui, l’organisme acadien à une expertise dans le domaine et pourrait diriger ses prochaines démarches. On en arrive à la conclusion que ce n’est pas un droit qui est protégé.

Les tribunaux sont une option, dit la SANB

Le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick n’exclut pas de se tourner vers les tribunaux pour confirmer le droit d’accès aux garderies, mais il ne s’engage pas.

C’est toujours une option. On a un rôle de justement défendre les intérêts et les droits des Acadiens et des francophones de la province, explique Alexandre Cédric Doucet.

Alexandre Cédric Doucet en entrevue
Alexandre Cédric Doucet ne ferme pas la porte à se tourner vers les tribunaux.
PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK LACELLE

Il pense également que le commissaire fédéral sur les langues officielles pourrait être interpellé, même si la petite enfance est de juridiction provinciale.

Parce que le fédéral, à l’intérieur de la loi sur les langues officielles, a une obligation de s’engager dans le développement des communautés francophones en dehors du Québec.

Augmenter le pouvoir de la commissaire

Selon Alexandre Cédric Doucet, il faudrait également augmenter les pouvoirs de la commissaire provinciale sur les langues officielles pour qu’elle puisse s’intéresser aux questions comme l’accès aux garderies.

C’était une des recommandations que la communauté acadienne et francophone avait faite pendant le processus de révision de la loi. On voulait la fusion de la loi sur les langues officielles et la loi sur les deux communautés linguistiques officielles.

Après trois ans de discussions, la révision de la loi sur les langues officielles est terminée.

Le premier ministre Blaine Higgs, responsable du dossier, a rejeté les recommandations formulées par la communauté acadienne, ainsi que par les deux experts qu’il avait mandatés sur la question.

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 3 mai

Le projet de loi C-11 a reçu la sanction royale la semaine dernière, devenant officiellement la Loi sur la diffusion continue en ligne. Cette nouvelle réglementation vient modifier la Loi sur la radiodiffusion, qui n’avait pas été mise à jour depuis 1991. ONFR+ a sondé différents intervenants pour en comprendre les impacts.

Le but de la Loi sur la diffusion continue en ligne est d’obliger le financement et la promotion du contenu canadien par les plateformes comme Netflix, Spotify et YouTube. Le gouvernement souhaite les soumettre à des règles comparables à celles qui incombent aux radiodiffuseurs traditionnels.

Mais l’impact de C-11 ne se fera pas ressentir tout de suite. Le gouvernement doit faire parvenir un décret d’instructions au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui précisera les directives générales de l’application de la loi. Il y aura ensuite une étape de consultations publiques. Les citoyens pourront donner leur avis et les différentes associations de créateurs comptent veiller au grain.

Il est encore difficile de prédire l’impact de la nouvelle loi dans les détails, mais nous pouvons affirmer certaines choses. D’abord, le texte nomme explicitement les communautés de langues officielles en situation minoritaire (CLOSM), qui pourraient bénéficier d’une visibilité accrue. Le CRTC devra établir un processus de consultation plus clair pour permettre aux représentants des CLOSM de s’exprimer sur les enjeux qui les touchent.

Ensuite, la loi devrait favoriser la souveraineté culturelle, c’est-à-dire imposer aux grandes entreprises étrangères d’investir dans des projets canadiens, en s’assurant que la propriété intellectuelle reste canadienne.

La Loi sur la diffusion continue en ligne s’applique aux plateformes et non à leurs utilisateurs. 

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RADIO-CANADA – Gabriel Nikundana, publié le 3 mai 2023

Plusieurs initiatives sont actuellement menées à Windsor pour aider les demandeurs d’asile dans la communauté francophone. Divers organismes collectent notamment des habits, des livres en français, des jouets ainsi que des meubles et des dons en argent.

Le Comité local en immigration francophone( Clif) et le Centre communautaire francophone Windsor-Essex-Kent ont collecté une panoplie d’articles divers destinés aux demandeurs d’asile hébergés dans trois hôtels à Windsor.
PHOTO : GABRIEL NIKUNDANA

C’est une initiative qui vient de ma famille. On est en train de rejoindre toutes nos communautés pour être capable de mieux aider de façon plus efficace, explique Danielle Parent, initiatrice du projet Asylum Seekers Project.

La famille Parent affirme avoir choisi d’aider 20 familles francophones à Windsor.

« On aimerait leur fournir la base nécessaire pour pouvoir commencer à s’établir à Windsor. »— Une citation de  Danielle Parent, responsable du projet Asylum Seekers Project.

Elle a déjà collecté des lits, des matelas, des meubles et du matériel de cuisine.

Selon Mme Parent, la collecte des dons en argent est aussi en cours pour pouvoir fournir le matériel de base complet à chaque famille.

On va utiliser des dons en argent à 100 % pour acheter des produits qui manquent , rassure-t-elle.

Selon elle, lorsque l’une ou l’autre famille quittera l’hôtel, chacune aura tout le matériel nécessaire pour meubler sa maison.

Le Comité local en immigration francophone (CLIF) quant à lui a déjà collecté des habits, et divers articles qui sont stockés dans deux grandes salles.

Selon sa présidente Yasmine Joheir, son organisme prévoit servir plus d’une cinquantaine de familles .

Tout le matériel collecté sera distribué au cours des trois derniers jours de la première semaine de mai.

Selon IRCC, 720 familles ont été transférées à Windsor entre le 30 juin 2022 et le 23 février 2023.

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Une synergie s’impose pour mieux servir

Selon Mme Joheir, le travail en synergie dans la recherche de moyens pour aider les demandeurs d’asile ainsi que des membres des communautés moins nanties produirait de meilleurs résultats.

Avoir un service sous le même toit, je pense qu’on serait beaucoup plus efficace, pense Mme Joheir.

Son organisme travaille en étroite collaboration avec le Windsor Family Health Centre pour collecter et distribuer notamment des poussettes et des sièges d’auto dont les jeunes parents ont besoin pour leurs enfants.

En moyenne, nous avons déjà desservi dix jeunes mamans, explique Mme Joheir.

Elle n’exclut pas de travailler avec Mme Parent.

Bravo pour son initiative et peut être qu’on pourra travailler en équipe. Je lui lance l’invitation, dit Mme Joheir.

« Chacun a une expertise bien définie. Je pense que l’union fait la force. On va démontrer aux bailleurs de fonds qu’on n’a qu’une seule voix et qu’on travaille ensemble pour un meilleur service. »— Une citation de  Yasmine Joheir, présidente du CLIF

De son côté, Mme Parent est en train de réfléchir sur les partenaires potentiels avec lesquels elle pourrais travailler afin de mener à bien son projet familial.

Héros dans l’ombre

Anifa Esther Bangalaso est arrivée à Windsor en mars 2023. Elle salue le travail que les organismes locaux font pour contribuer à la bonne intégration des demandeurs d’asile.

Ces organismes sont des héros dans l’ombre. Ce que je serai peut être demain, ça sera grâce à eux. Parce qu’ il y avait un organisme sur mon chemin, fait-elle remarquer.

Elle est inscrite en 12e année à l’école des adultes du Conseil scolaire catholique providence à Windsor.

« Ma priorité en ce moment est d’aller à l’école, apprendre et avoir un bagage intellectuel pour pouvoir gagner beaucoup d’argent dans le futur. »— Une citation de  Anifa Esther Bangalaso, demandeure d’asile.

Elle espère pouvoir obtenir son permis de travail d’ici trois semaines.

Je peux travailler peut-être vendredi, samedi et dimanche. Lundi je rentre à l’école, insiste-t-elle.

Selon elle, c’est grâce aux Centre communautaires francophone de Windsor-Essex et le CLIF qu’elle a pris une bonne décision. Ces organismes jouent un très grand rôle, conclut-elle.

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ONFR+ – Rachel Bolduc-Crustin, publié le 2 mai 2023

Dans l’imaginaire collectif, la langue française glisse sur une longue pente qui la mènera éventuellement à sa perte. Mais visons-nous la bonne cible lorsque nous pointons le langage parlé des jeunes, les anglicismes ou le franglais ? Rien n’est moins sûr lorsque nous regardons la situation d’un point de vue sociolinguistique.

Source: Canva

Partout au pays, le déclin du français est vu comme un constat indiscutable. Récemment encore, de nouvelles données de Statistiques Canada montraient une certaine diminution du nombre de locuteurs unilingues francophones et du pourcentage de population bilingue en Ontario. En 2022, un sondage Ipsos commandé par Radio-Canada révélait que plus de 60 % de la population franco-ontarienne estimait que le français était en déclin.

Mais lorsqu’on parle de « déclin », on omet souvent de définir le terme. Parle-t-on du nombre de locuteurs, du poids démographique, de la qualité de la langue parlée ou écrite ou de l’accès aux services en français ? Tous ces aspects méritent une analyse qui va au-delà de l’impression ou de la lecture de données démographiques.

ONFR+ s’est entretenu avec la professeure éminente et directrice du laboratoire de sociolinguistique de l’Université d’Ottawa, Shana Poplack, et la coordonnatrice de la recherche du labo, Nathalie Dion. Leur travail consiste à remettre la langue dans son contexte social.

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RADIO-CANADA – Francesca Mérientié, publié le 29 avril 2023

Dans un restaurant ou un bar, depuis des années, des rencontres francophones sont organisées au sein de la communauté torontoise. Leurs points communs sont le réseautage, les soupers et la bonne bière. Pour certains, c’est l’occasion de pratiquer le français. Pour d’autres, c’est l’immersion et le réconfort dans la langue maternelle.

Des participants sont heureux de réseauter entre francophones et francophiles.
PHOTO : ISTOCK

Jacques Charette est originaire de la ville de Salaberry-de-Valleyfield au Québec. En 1992, il arrive à Toronto pour affaires. Il y découvre une ville dépourvue d’activités francophones ponctuelles. Il n’y avait pas beaucoup de trucs francophones, se souvient-il. Il y avait des organismes francophones, mais ce n’était pas aussi structuré que de nos jours, ajoute-t-il. 

« Je ne voulais pas me faire assimiler au bout de quelques années comme je l’observais chez beaucoup de gens. Des fois, on était une soixantaine à socialiser en français. »— Une citation de  Jacques Charette, Toronto

Inspiré par un souper organisé par des fonctionnaires bilingues auquel il assiste, Jacques Charette décide de reprendre le concept en donnant l’accès autant aux francophones qu’aux francophiles.


Jacques Charette faisait venir les homards par avion directement des îles de la Madeleine. PHOTO : JOHANNE ROBICHAUD

Il s’agit des soupers francofuns qui, plus tard, donnent naissance aux mercredis francofuns des rencontres entre Franco-Ontariens, Québécois et nouveaux arrivants. C’était devenu un endroit où beaucoup de couples se formaient.

Pour contacter les francophones, il crée une liste contenant des noms et des numéros de téléphone. M. Charette doit les appeler un à un. C’était un travail de moine. Il n’y avait pas Internet, explique-t-il.

« Cette liste augmentait au fur et à mesure; jusqu’à plus de 500 personnes. Il fallait trouver des bénévoles qui venaient pour appeler. Ensuite, j’ai eu une petite annonce gratuite dans L’Express, des annonces à Radio-Canada. »— Une citation de  Jacques Charette, Toronto

L’aventure va durer près de 30 ans et sera interrompue par la pandémie.

Passer le flambeau

Le besoin d’activités sociales en raison des répercussions de la pandémie a poussé Florent Perret et son amie Léa Plazanet à créer également de leur côté de nouvelles rencontres francophones. Avec la COVID, plein de gens sont repartis et on avait envie de rencontrer des gens, explique Mme Plazanet.

Leurs appels à participation ont pris naissance d’abord sur WhatsApp. Ensuite, ils ont créé des pages sur les réseaux sociaux. Les pages ChaTOn Events sur Facebook et Instagram leur ont permis de rassembler les francophones et francophiles de la région de Toronto.

Léa Plazanet (à gauche) et Florent Perret (à droite) organisent aussi des soirées de jeux Trivia.
PHOTO : FLORENT PERRET

Jade Pineau est une habituée des rencontres organisées par Florent Perret et Léa Plazanet. J’ai eu l’occasion de créer de vraies relations amicales. On se voit en dehors des rencontres francophones, dit-elle.

Cécile Bernard explique avoir participé à des rencontres francophones qui lui ont permis de se créer des points d’ancrage dans la communauté. Ça rassure beaucoup, dit-elle au sujet des soirées entre francophones.

Celle qui est arrivée en janvier a pu même obtenir des emplois grâce à cet espace de réseautage. J’ai rencontré le directeur de l’Alliance française avec lequel je travaille maintenant, raconte-t-elle. 

Il en est de même pour Astrid Moulin, qui trouve dans ces réunions l’inspiration pour créer ses billets. Ces derniers parlent de voyage et proposent des astuces pour bien s’installer à Toronto.Début du widget YouTube. Passer le widget?

Elle les publie sur son site web FringinTo et sur les réseaux sociaux. Les gens, quand je les voyais, me disaient « on aime bien ce que tu partages, mais est-ce que tu pourrais parler de ça aussi? » affirme-t-elle.

Elle vit en Ontario depuis quatre ans. 

D’abord participante, Mme Moulin est devenue ensuite bénévole et organise désormais à son tour des soirées pour les francophones. 

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