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LE DEVOIR – Jean-Benoît Nadeau, publié le 18 mars 2023

La chose paraît tellement évidente que l’on s’étonne qu’elle vienne juste de naître. Dans toutes les provinces, il existe des fédérations de gens d’affaires francophones et autres conseils de développement économique, mais aucun organisme de représentation réunissant tout ce beau monde « a mari usque ad mare ».

Photo: Unspalash.com « L’objectif de l’AFEC est de fonder les forces vives du développement économique francophone au Canada », affirme Dominic Mailloux, président de la FGA.

En janvier, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA), le Conseil économique du Nouveau-Brunswick (CENB) et le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA) annonçaient la création d’une structure commune : l’Alliance de la francophonie économique canadienne (AFEC). « Notre idée est de parler de la langue française autrement que dans la défense », dit Charles Milliard, président de la FCCQ.

Cela faisait plusieurs années, explique-t-il, que les divers organismes expérimentaient des cadres collaboratifs. Depuis huit ans, la FCCQ et le CENB organisaient les Rendez-vous Acadie-Québec. Depuis 2021, l’organisme québécois et la FGA remettent des Prix du commerce Ontario-Québec en francophonie, qui récompensent les entreprises francophones qui contribuent à l’accroissement des échanges entre le Québec et l’Ontario. « J’avais également assisté au congrès du Conseil de développement économique de l’Alberta, qui m’avait beaucoup impressionné », raconte Charles Milliard.

Dominic Mailloux, président de la FGA, explique que la collaboration s’était intensifiée depuis 2021 à l’époque où les quatre organismes discutaient dans des 5 à 7 virtuels en présence de Mélanie Joly, alors ministre du Développement économique et des Langues officielles. Durant la même période, le gouvernement du Québec avait organisé le Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes, et les discussions avec le Secrétariat québécois aux relations canadiennes étaient également fréquentes. Au Sommet de la francophonie de Djerba, en Tunisie, en novembre 2022, l’idée de créer l’AFEC s’est imposée et les choses se sont rapidement mises en place.

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RADIO-CANADA – Francis Bouchard, publié le 5 mars 2023

Le Conseil scolaire public du Nord-Est de l’Ontario (CSPNE) souhaite obtenir du financement du ministère de l’Éducation pour agrandir l’École publique Passeport Jeunesse, à Hearst.

L’École publique Passeport Jeunesse est située dans la Place des arts de Hearst.
PHOTO : RADIO-CANADA / FRANCIS BOUCHARD

Le directeur de l’éducation du Conseil, Yves Laliberté, souligne que le nombre d’élèves à l’élémentaire à l’école est passé de 117 en 2018 à plus de 170 cette année, ce qui entraîne une plus grande demande pour l’éducation au secondaire.

Une vingtaine d’élèves du secondaire du Conseil public utilisent présentement des locaux loués à l’intérieur de l’Université de Hearst.

« Ce n’est pas idéal et on cherche à intégrer nos jeunes dans un milieu secondaire qui nous appartiendrait ou avec un partenaire. »— Une citation de  Yves Laliberté, directeur de l’éducation au CSPNE

M. Laliberté indique que son conseil a approché le Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières pour le partage possible de locaux, comme c’est le cas à Iroquois Falls.

Malheureusement, ils ont des plans pour leur école secondaire et on va devoir se débrouiller par nous-mêmes, mentionne-t-il, soulignant que cette démarche fait partie du processus exigé par le ministère de l’Éducation.

M. Laliberté souligne aussi que le Conseil a élaboré un plan d’affaires pour le ministère de l’Éducation.

Il indique que le Conseil a besoin d’une approbation avant d’élaborer la forme que cette expansion pourrait prendre.

On a des portatives à l’extérieur. Est-ce qu’on souhaite maintenir les portatives ou agrandir l’édifice avec une expansion permanente, expose M. Laliberté au sujet des possibilités.

Le Conseil étudie également la possibilité de créer des espaces supplémentaires à l’intérieur de l’école.

L’École publique Passeport Jeunesse est aménagée dans la Place des Arts de Hearst, qui a été acquise par le Conseil en 2019.

Par ailleurs, le Conseil scolaire a annoncé récemment avoir acquis un terrain adjacent à la propriété de l’école publique. L’achat a été fait auprès du diocèse catholique de Hearst-Moosonee.

La présidente du conseil des parents de l’École publique passeport Jeunesse, Daisy Janssen, dit appuyer le projet d’expansion, notamment pour rassembler les élèves de l’élémentaire et du secondaire.

Ça permet à nos étudiants d’avoir une interaction peut-être plus rapprochée. C’est toujours positif et ça permet peut-être d’autres opportunités aussi aux étudiants, affirme-t-elle.

Le Conseil scolaire a également des projets de construction d’écoles à Sturgeon Falls et à Parry Sound.

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RADIO-CANADA – Publié le 5 mars 2023

Les chefs des Premières Nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick se prononcent en faveur d’un changement de nom pour l’Université de Moncton.

Collation des grades à l’Université de Moncton le 28 mai 2022.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’université, ainsi que la ville de Moncton, portent le nom de Robert Monckton (1726-1782), administrateur colonial et officier de l’armée britannique qui a joué un rôle actif dans l’emprisonnement et l’expulsion de milliers d’Acadiens.

Il y a un mois, une pétition signée par quelque 850 personnes a été acheminée à l’université, demandant que l’on choisisse un nouveau nom qui ne fait pas référence à ce personnage historique responsable d’exactions envers le peuple acadien.

Mercredi, les chefs des communautés mi’kmaw de la province ont à leur tour écrit au recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Denis Prud’homme, afin de signifier leur appui à un éventuel changement de nom pour le plus grand établissement d’enseignement postsecondaire francophone au Nouveau-Brunswick.

Nous soulignons que plusieurs noms coloniaux continuent de causer de la douleur et des traumatismes sur une base continue aux membres de nos communautés et à ceux d’autres groupes et cultures, et nous sommes heureux d’appuyer un changement de nom, écrivent la cheffe Rebecca Knockwood et le chef George Ginnish, coprésidents de Mi’gmawe’l Tplu’taqnn.

Mi’gmawe’l Tplu’taqnn Inc. est un organisme sans but lucratif qui se consacre au développement de ses membres, les neuf nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick.

Rappelant le rôle joué par Robert Monckton dans la déportation de plus de 11 000 Acadiens et la mort d’au moins 5000 d’entre eux, les Mi’kmaq soulignent dans cette lettre qu’un crime contre l’humanité a été commis.

Durant cette époque, les Mi’kmaq ont offert le gîte et la protection à plusieurs Acadiens. Cela a aidé à renforcer une relation réciproque qui subsiste à ce jour, écrivent-ils dans leur lettre.

Pour cette raison, les chefs mi’kmaw du Nouveau-Brunswick offrent leur appui à l’université dans sa quête pour un titre, un nom qui est plus inclusif et moins insultant. Dans la perspective des Mi’kmaq, c’est simplement la juste chose à faire.

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RADIO-CANADA – René Landry, publié le 5 mars 2023

La ville de Caraquet a décidé de garder en réserve un terrain dont elle est propriétaire pour la construction d’une garderie, même si ce projet est sur pause pour l’instant.

Karine Chenard, propriétaire de la Garderie les p'tits Acadiens.
Karine Chenard, propriétaire de la Garderie Les p’tits Acadiens, à Caraquet, rêve toujours de faire construire une deuxième garderie dans la municipalité.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Karine Chenard, la propriétaire de la garderie Les p’tits Acadiens à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants d’âge préscolaire. Elle ne compte plus le nombre de parents qui cognent à la porte de la garderie cherchant une place pour leur enfant.

La Garderie les p'tits Acadiens
La Garderie les p’tits Acadiens, à Caraquet, accueille quotidiennement un peu plus d’une quarantaine d’enfants en âge préscolaire.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

Il y a beaucoup de parents qui ont déménagé ici depuis la COVID, explique-t-elle. Aussi, il y a des immigrés qui arrivent. Moi, j’ai une liste dans mon ordinateur. Le nombre de parents qui se présentent ici à la recherche d’une place, c’est incroyable. Il y aura une cinquantaine d’enfants en attente d’une place, selon elle.

Son intention de construire une deuxième garderie d’une quarantaine de places soulevait donc l’enthousiasme du conseil municipal. Seulement, le projet est maintenant sur pause.

Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a récemment signifié à Karine Chenard que la région ne remplit pas les critères d’attribution des places préscolaires désignées en garderies éducatives.

La ville veut épauler la propriétaire

Selon la mairie, leur projet ne qualifiait pas pour les ententes fédérales-provinciales sur les garderies à prix réduit, se désole le maire de Caraquet, Bernard Thériault. Ça nous a bien sûr attristés.

La municipalité de Caraquet s’est malgré tout engagée à épauler Karine Chenard dans ses démarches.

Un terrain de la ville de Caraquet
La municipalité de Caraquet est propriétaire de ce terrain sur lequel elle voudrait voir la construction d’une nouvelle garderie.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ LANDRY

La ville va garder son terrain dans l’espoir de le vendre à la propriétaire de la garderie.

Son offre pour le terrain est toujours à l’hôtel de ville, souligne le maire. Nous sommes prêts à attendre jusqu’à l’automne et le temps qu’il faudra.

Cinq enfants sur liste d’attente selon le ministère

Selon le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, il y aurait moins de cinq enfants inscrits sur la liste d’attente à Caraquet sur le « portail des parents » du ministère.

La priorité consiste à créer des places subventionnées dans les communautés ayant les plus grands besoins, notamment pour les bébés (0 à 2 ans), ajoute un porte-parole.

En outre, il y a présentement 130 places agréées et désignées pour les enfants de 0-5 ans dans la ville de Caraquet, ajoute le ministère provincial.

Pour la propriétaire de la garderie, seule une minorité de parents s’inscriraient sur cette liste d’attente provinciale mais le besoin est bien réel, selon elle.

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RADIO-CANADA – Publié le 4 avril 2023

Il a été élu dans la circonscription d’Évangéline-Miscouche, aux mains des libéraux depuis 2007.

Gilles Arsenault est le directeur général de la Commission scolaire de langue française de l’Île-du-Prince-Édouard.
Gilles Arsenault est le député élu dans la circonscription d’Évangéline-Miscouche.
PHOTO : RADIO-CANADA / GABRIELLE DRUMOND

Gilles Arsenault a finalement remporté son pari : il représentera les insulaires de la circonscription acadienne d’Évangéline-Miscouche à l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard.

Au lendemain des élections provinciales à l’Île-du-Prince-Édouard, l’actuel directeur général de la Commission scolaire de langue française se dit fier de pouvoir représenter les francophones au sein du gouvernement majoritaire de Dennis King.

Je serai le seul Acadien francophone qui va être à l’Assemblée législative et je vais faire de mon mieux pour avoir une lentille francophone dans chacun des dossiers qu’on va traiter, a affirmé Gilles Arsenault au micro de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard mardi matin.

Représentation pour les Acadiens

Gabriel Arsenault, politologue, explique que le rôle de ce député comporte un mandat particulier, reconnu par la Commission de délimitation des circonscriptions électorales.

Gabriel Arsenault.
Gabriel Arsenault est politologue et professeur à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / ANTHONY AZARD

Le député d’Évangéline-Miscouche n’est pas seulement le député d’Évangéline-Miscouche, c’est aussi le député des Acadiens de l’île, dit-il.

Gilles Arsenault entrevoit cette prochaine carrière politique avec enthousiasme.

On comprend que la population francophone est une composante importante de la population insulaire et il va me faire plaisir de représenter cette diversité-là au sein de l’Assemblée législative, a-t-il soutenu.

Le député élu a affirmé vouloir travailler sur des projets concrets pour les gens de sa circonscription, par exemple la création d’une nouvelle école dans la région Évangéline-Miscouche. Il aura pour priorité d’être à l’écoute des gens du district 24.

Gilles Arsenault est assis à un bureau et parle au téléphone.
Trois partis politiques ont voulu s’adjoindre les services de Gilles Arsenault en vue de cette campagne électorale provinciale. Gilles Arsenault a finalement été conquis par le programme conservateur.
PHOTO : RADIO-CANADA / JULIEN LECACHEUR

Devant la victoire écrasante du chef du Parti progressiste-conservateur, avec 22 députés élus, Gilles Arsenault ne se dit pas surpris. Il avait même anticipé exactement ce nombre de sièges dans ses prévisions personnelles.

Je suis très content de faire partie de cette équipe-là avec 22 conservateurs qui vont mener la province pour les prochains quatre ans.

Entrée au cabinet ?

Gilles Arsenault ne s’en cache pas : il aimerait bien avoir la chance de siéger au conseil des ministres du gouvernement King et il croit que son parcours professionnel pourrait justifier ce choix. Il affirme avoir déjà eu des discussions avec le premier ministre King en ce sens.

C’est quelque chose qui m’intéresse beaucoup, mais c’est vraiment à la discrétion du premier ministre, alors on va attendre dans les prochaines semaines pour voir les candidats qu’il va choisir pour s’asseoir au cabinet, explique-t-il.

Carte électorale représentant les résultats dans chacune des circonscriptions lors des élections à l'Île-du-Prince-Édouard en 2023.

Résultats complets

Un gain pour le PPC

La circonscription acadienne d’Évangéline-Miscouche était représentée par le libéral Sonny Gallant depuis 2007. Celui-ci a décidé de tirer sa révérence.

Lundi, les électeurs ont finalement choisi de faire confiance au Parti progressiste-conservateur.

Gilles Arsenault, qui est directeur général de la Commission scolaire de langue française, a été approché par trois des quatre partis politiques en vue de cette campagne électorale. M. Arsenault a finalement choisi le Parti progressiste-conservateur en affirmant être en accord avec la vision et les priorités de ce parti.

Avec des informations de l’émission Le Réveil Île-du-Prince-Édouard et de l’émission spéciale sur les élections à l’Î.-P.-É. d’ICI Acadie

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RADIO-CANADA – Flore Tamko Mbensi, publié le 3 avril 2023

Face à des difficultés financières et de regroupement du personnel, le journal Le Franco cherche toujours comment sortir la tête de l’eau. Après être passé de bimensuel à mensuel en février dernier, le seul journal francophone de l’Alberta annonce qu’il sera exclusivement numérique après son impression papier du 4 mai 2023.

Une du journal Le Franco.
Connu tout d’abord sous le nom de La Survivance, puis du Franco-Albertain, le journal est devenu Le Franco en 1976.
PHOTO : RADIO-CANADA

Dans un communiqué, le conseil d’administration présente un ensemble de mesures prises pour tenter de maintenir en vie Le Franco. Il a confié la gestion quotidienne des opérations du journal de façon temporaire au Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA).

On nous a demandé d’aider le journal Le Franco. Le journal vit une situation très difficile, une série de crises depuis l’automne dernier. Le directeur général, Simon-Pierre Poulin, a quitté à la fin de l’automne ou au début de l’hiver 2022, l’adjointe qui était responsable des finances a quitté au début janvier, explique Étienne Alary, le directeur général du CDEA.

Il était par ailleurs ancien directeur de la publication du journal de septembre 2005 à avril 2014.

Étienne Alary affirme que depuis la démission du directeur général, le journal était géré par des bénévoles, notamment Virginie Dallaire, l’ancienne présidente du conseil d’administration de Le Franco qui a annoncé sa démission au mois de février dernier.

Les attentes vis-à-vis du CDEA

Il est attendu que le CDEA présente un plan de relance du Franco d’ici le 30 juin 2023. Ce plan tiendra compte de l’édition papier du journal, son site web et l’application mobile Frabio, décrit le communiqué.

Le directeur général du Conseil de développement économique de l'Alberta Etienne Alary
La gestion quotidienne des opérations du journal Le Franco est confiée de façon temporaire au Conseil de développement économique de l’Alberta (CDEA).
PHOTO : RADIO-CANADA

Le conseil d’administration formule de grandes attentes vis-à -vis du plan de relance du CDEA. Il espère trouver des moyens pour rendre le journal indépendant de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) qui en est le propriétaire.

Le CDEA doit désormais assurer les suivis financiers, tenter de stabiliser la situation financière, faire les paiements mensuels des factures, tenter de maintenir certains partenariats à l’actif du Franco.

Le premier objectif, relève Étienne Alary, est de tenter de bien finir l’année financière en cours, de présenter un plan pour assurer peut-être une meilleure relance ou un avenir pour Le Franco.

La prochaine parution du journal sera le 6 avril au format numérique et le 4 mai au format papier, explique Étienne Alary.

Le 4 mai, étant donné qu’on a un programme de ‘plume Jeunesse’ avec le Conseil scolaire Centre-Nord et qui a des élèves qui vont écrire certains articles, l’équipe a cru bon de maintenir une édition papier peut-être davantage à tirage limité que ce que les gens ont connu dans la dernière année. Ensuite, pour les éditions du 8 juin, 6 juillet et 10 août, ça sera version PDF seulement.

Le conseil d’administration du journal salue l’implication de Réseau.Presse dans la recherche des solutions pour sauver Le Franco. Ce seul réseau de journaux de langue française desservant la population franco-canadienne en situation minoritaire se dit par ailleurs ouvert à toutes autres propositions externes qui pourraient aider à relever le journal.

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ONFR+ – Sandra Padovani, publié le 1 avril 2023

Le règlement de l’offre active sur les services en français en Ontario entre en vigueur ce samedi. Désormais, tout organisme ou institution désignés en vertu de la Loi sur les services en français (LSF) doit accueillir les usagers dans leur langue sans qu’ils aient besoin de le demander. Mais l’application effective de ce mécanisme pourrait prendre encore plusieurs années, le temps de former un personnel suffisant.

Caroline Mulroney
La ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney, à gauche, et son adjointe parlementaire Natalia Kusendova, députée Mississauga-Centre, à droite, pendant la Journée internationale de la francophonie à Queen’s Park. Crédit image: Sandra Padovani

Il s’agit d’un pan important de la loi de la modernisation des services en français adoptée en 2021. Le fardeau de trouver ces services passe dorénavant des utilisateurs aux fournisseurs de services. Ce règlement s’applique à toute agence ministérielle ayant des obligations sous la loi des services en français, ce qui inclut des services dans divers domaines comme l’éducation, la santé et autres guichets gouvernementaux.

Sont ainsi enclenchées neuf nouvelles mesures qui « amélioreront l’accès aux services en français en Ontario », se félicite la ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney.

Une personne cherchant à obtenir des services d’un organisme ou d’une institution, en personne, par téléphone ou virtuellement, peut choisir d’être servie en anglais ou en français.

Concernant les systèmes téléphoniques automatisés, ils se doivent de donner l’option en début d’appel de recevoir des services en français et en anglais. De même, les messages vocaux téléphoniques enregistrés à l’intention du public doivent désormais être dans les deux langues.

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FRANCITÉ – Mehdi Jaouhari, publié le 31 mars 2023

Natif du Burundi, Jean de Dieu Ndayahundwa a mené depuis des années un long combat pour la construction d’une nouvelle école francophone à Regina, en devenant une icône de la francophonie en Saskatchewan.

Jean de Dieu Ndayahundwa (à droite) pose en photo avec le lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan Russ Mirasty

Le parcours de Jean de Dieu Ndayahundwa déconstruit tous les préjugés contre les immigrants au Canada. Son action bénévole a été officiellement reconnue en 2021 après avoir reçu la Médaille du bénévolat de la Saskatchewan. Pour cause, ce Fransaskois d’origine Burundaise a beaucoup donné de son temps et de son énergie pour sa communauté depuis qu’il s’est installé à Regina en 2009.

Membre fondateur et dirigeant du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), Jean de Dieu Ndayahundwa œuvre aussi comme membre du conseil d’administration de la Fondation Fransaskoise et comme bénévole dans des organismes francophones ethnoculturels.

Jean de Dieu Ndayahundwa en compagnie des autres récipiendaires de la Médaille du bénévolat de la Saskatchewan – Gracieuseté

Un parent francophone engagé

Au terme d’un séjour de cinq ans en Belgique et une maîtrise en économie en poche, Jean de Dieu Ndayahundwa pose ses valises dans les prairies canadiennes. Une région très anglophone où vit aussi des minorités francophones vibrantes, mais peu connues.

« Avant de m’installer ici, je ne savais même pas qu’une communauté francophone existait en Saskatchewan », admet le Fransaskois d’adoption. Heureux de cette trouvaille, Jean de Dieu décroche un poste de coordonnateur au sein de l’association francophone locale de Regina. Une insertion professionnelle qui lui permet d’accélérer son intégration dans la communauté fransaskoise.

Avec la naissance de sa fille quelques années plus tard, le canadien d’origine burundaise a été confronté à de nombreux défis à l’instar de tous les parents francophones en milieu minoritaire. A leur tête, le faible investissement dans les écoles francophones à l’extérieur du Québec.

Tenace, Jean de Dieu Ndayahundwa ne baisse pas les bras devant cette réalité, puisqu’il tient beaucoup à scolariser sa fille en français langue première.

« Certes le français n’est pas ma langue maternelle, mais j’y tiens beaucoup. C’est à travers elle que j’ai découvert le monde » déclare le francophone dont le Burundi natal avait été colonisé par la Belgique.

Dès l’année scolaire 2013-2014, le Fransaskois d’adoption s’engage auprès d’autres parents francophones de la Saskatchewan lors d’une crise scolaire afin de réclamer de meilleures conditions dans les écoles francophones de la province.

Il co-fonde le CPIP avec six autres parents avec comme mission de faire respecter le droit à l’instruction en langue française dans cette province à majorité anglophone. Un droit enchâssé dans l’article 23 de la charte canadienne des droits et libertés.

« La situation était déplorable dans nos écoles avec des équipements vétustes et des classes surpeuplées. C’était une injustice qui m’a beaucoup interpellée » raconte celui qui a été biberonné au bénévolat dès son plus jeune âge dans le mouvement des scouts.

Un combat long, mais payant

Au départ, le CPIP multipliera les actions dès 2016 auprès du Conseil scolaire Fransaskois (CSF), en vain. Correspondances, communiqués, rencontres et campagnes de mobilisation des parents, convocation d’une AGE au CSF, beaucoup de recours ont été déployés afin de changer le statut quo, mais sans succès.

« C’est à ce moment là que nous avons compris qu’il fallait penser en dehors de la boite pour trouver d’autres solutions. Nous avons donc découvert le programme fédéral de contestation judiciaire et décidé d’aller encore plus loin dans notre démarche », se remémore Jean de Dieu Ndayahundwa.

Peu avant la fin de l’année 2017, le CPIP frappe fort, en déposant un recours judiciaire contre le gouvernement de la Saskatchewan pour exiger la construction d’une nouvelle école dans le nord-ouest de Regina. Une action forte qui poussera le CSF à revoir sa position, en s’alliant désormais avec le CPIP. De même, le gouvernement provincial a été contraint de se mettre à table de la médiation.  

Au fil du temps, Jean de Dieu Ndayahundwa se retrouve presque seul dans le collectif après le départ de plusieurs parents qui ont quitté le collectif.

Il faut dire que l’engagement des membres du CPIP n’était pas sans sacrifices. En plus du temps de travail consacré au bénévolat, ces parents engagés ont subi des pressions et essuyés des commentaires peu encourageants par certains membres de la communauté.

« Il y avait pas mal de gens qui jugeaient que notre action était radicale. Certains ont même contacté mon employeur pour lui demander si mon engagement bénévole ne se faisait pas au détriment de mon travail », raconte le leader du CPIP, qui travaille présentement comme gestionnaire au Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan.

Premier fruit de la lutte acharnée du CPIP, le gouvernement de la Saskatchewan propose en 2018 une solution temporaire aux revendications des parents à travers l’allocation des locaux vacants d’une ancienne école anglophone dans le sud de la ville.

Mieux encore, la province signera avec le Conseil des écoles fransaskoises une entente prévoyant la construction de trois nouvelles écoles francophones à Regina, Saskatoon et Prince Albert d’ici 2025.

PHOTO : Annonce officielle de la nouvelle école de Regina – Gracieuseté du CÉF

A l’issue d’une longue partie d’échec entre les parties prenantes du dossier, le long combat de Jean de Dieu Ndayahundwa sera couronné, le 1er septembre 2020, par l’annonce officielle de la nouvelle école élémentaire de Regina. Une journée qui restera gravée à jamais dans la mémoire du Fransaskois d’adoption.

Aujourd’hui encore, Jean de Dieu Ndayahundwa poursuit toujours son engagement au CPIP en faveur de l’éducation francophone en milieu minoritaire. Un engagement qui prouve aux plus sceptiques, la valeur ajoutée de l’immigration francophone en milieu minoritaire.

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RADIO-CANADA – Francis Plourde, publié le 29 mars 2023

Le budget fédéral consacre plus d’un milliard de dollars en soutiens divers aux communautés francophones en milieu minoritaire. Des investissements bien accueillis par les organismes communautaires du pays.

Le budget fédéral 2023 est intitulé « Une classe moyenne forte, une économie abordable, un avenir prospère ».
PHOTO : RADIO-CANADA

Le budget fédéral consacre plus d’un milliard de dollars en soutiens divers aux communautés francophones en milieu minoritaire. Des investissements bien accueillis par les organismes communautaires du pays.

C’est pas souvent qu’on a d’excellentes nouvelles comme ça, s’exclame la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), Liane Roy. C’est un engagement substantiel envers la francophonie.

Le budget présenté mardi par la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, consacre trois pages aux francophones en milieu minoritaire et injecte des sommes importantes afin d’assurer la pérennité de ces communautés.

Les sommes annoncées incluent notamment 373,7 millions de dollars sur cinq ans, selon le Plan d’action pour les langues officielles :

  • 123,2 millions de dollars pour stimuler l’immigration francophone au Canada;
  • 117 millions de dollars en soutien aux organismes communautaires offrant des services;
  • 111,4 millions pour soutenir le bilinguisme dans le système de justice et pour appuyer des activités culturelles et éducatives;
  • 22,1 millions pour un centre d’expertise visant à aider les institutions fédérales à s’acquitter de leurs obligations en vertu de la Loi sur les langues officielles.

Par ailleurs, le budget 2023-2024 propose l’ajout d’un financement de 208 millions sur cinq ans à Emploi et Développement social Canada afin d’aider les organismes locaux à fournir des services d’aide à l’emploi dans les communautés de langue minoritaire au pays.

Sophie Bouffard, Liane Roy et Ginette Petitpas Taylor tiennent le rapport.
Sophie Bouffard, coprésidente de l’ACUFC, Liane Roy, présidente de la FCFA, et Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles lors du lancement du rapport final des États généraux sur la langue française en octobre dernier.
PHOTO : RADIO-CANADA / CHRISTIAN MILLETTE

Ces sommes importantes sont le fruit des rencontres que la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a effectuées à travers le pays au cours des derniers mois, croit la FCFA.

Je pense que le gouvernement a compris qu’il y avait un lien entre l’immigration francophone et le poids démographique pour nos communautés francophones et acadiennes partout au pays, estime Liane Roy. C’est l’immigration francophone qui va faire le changement dans nos communautés.

Dans une déclaration faite par courriel, la Société de la francophonie manitobaine se dit elle aussi satisfaite du financement supplémentaire pour le Plan d’action sur les langues officielles.

Nous avons l’impression que le gouvernement reconnaît que le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire est en déclin et qu’il prend ce déclin au sérieux, écrit sa porte-parole, Marianne Champagne.

On peut aussi imaginer que le gouvernement est en train de se donner les moyens d’éventuellement mettre en œuvre la nouvelle loi sur les langues officielles qui, en ce moment, est en train d’être débattue en comité au Parlement, ajoute l’avocat Darius Bossé, de Juristes Power.

Autre objet de réjouissance, selon les organismes consultés : l’admission par Ottawa du statut précaire du français par rapport à l’anglais.

« On a énoncé clairement que les deux langues officielles ne sont pas sur le même pied d’égalité au pays. […] Je me réjouis de le voir écrit noir sur blanc dans un budget. »— Une citation de  Liane Roy, présidente, Fédération des communautés francophones et acadienne

Plus de 600 millions de dollars pour l’éducation en français

Le budget fédéral annonce aussi 679,2 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir un accès égal à des services d’enseignement de qualité égale en collaborant avec les provinces et les territoires afin de faciliter l’accès à un enseignement de qualité dans la langue de la minorité, à des possibilités d’apprentissage de la langue seconde et à des services gouvernementaux bilingues dans l’ensemble du Canada.

La Commission nationale des parents francophones (CNPF) se réjouit de ce financement supplémentaire. Bien qu’aucun détail sur comment, et où, ces fonds seront investis, la CNPF tient à rappeler l’importance de la petite enfance pour la pérennité des communautés francophones et acadiennes.

Un coup de pouce pour les contestations judiciaires

En plus du financement pour le bilinguisme pour le système de justice, le budget propose de verser au ministère du Patrimoine canadien un financement supplémentaire de 24,5 millions de dollars sur cinq ans pour doubler le financement du Programme de contestation judiciaire. Cette injection de nouveaux fonds est nécessaire, c’est indéniable, juge l’avocat Darius Bossé.

À l’heure actuelle, le Programme de contestation judiciaire offre une aide maximale de 200 000 $ en procès à des individus ou des groupes afin de les aider à présenter des causes d’importance nationale en matière de langues officielles et de droits de la personne.

Selon l’avocat, les bénéficiaires sont souvent des organismes à but non lucratif qui n’auraient pas les moyens de mener leurs démarches juridiques. C’est une contribution importante que le Fonds met à la disposition des communautés de langue officielle en situation minoritaire, explique-t-il.

En attente du plan d’action fédéral

D’autres organismes francophones ont cependant des réactions plus mesurées. La Fédération des associations de juristes d’expression française de common law (FAJEF) attend les détails du Plan d’action sur les langues officielles, qui seront dévoilés le 17 avril, avant de se prononcer.

L’absence de nombreux détails importants dans le budget ne nous [permet] pas de nous prononcer à ce moment, écrit le directeur de la FAJEF, Rénald Rémillard.

De son côté, la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada aurait espéré davantage de mesures concrètes pour les citoyens plus âgés, mais dit continuer à espérer que ce plan soit véritablement un plan de relance pour toute la francophonie canadienne.

Avec des informations de l’émission Phare Ouest

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RADIO-CANADA – Publié le 24 mars 2023

Le gouvernement de la Saskatchewan a adopté la Politique de services en langue française il y a maintenant 20 ans, dans le but de conserver et promouvoir la langue française.

Depuis 20 ans, la Direction des affaires francophones (DAF) sert de liaison entre le gouvernement provincial et la population d’expression française dans la province.
PHOTO : RADIO-CANADA

Cette politique s’applique à tous les ministères provinciaux, sociétés d’État et organismes gouvernementaux qui doivent s’assurer que leurs services sont offerts en français.

Selon l’ancien président du Comité consultatif en matière d’affaires francophones, Michel Dubé, cette adoption a été un pas important pour la communauté.

Michel Dubé.
Selon Michel Dubé, le Comité consultatif fait des recommandations chaque année au gouvernement pour l’amélioration des services en français.
PHOTO : RADIO-CANADA / BERNARD HUARD

Il rappelle que l’adoption de la Politique de services en langue française est arrivée en partie à cause du fait que la Saskatchewan est une province unilingue anglophone.

Selon Michel Dubé, les Fransaskois avaient alors décidé de mieux défendre leur langue maternelle.

La communauté s’est dit qu’il faut qu’on se protège. On a plus de droits juridiques constitutionnels d’après la mise sur pied de la province, mais on doit quand même faire tout ce qu’on peut pour sauver la communauté, affirme-t-il.

Depuis, les services en français sont mis en place dans des domaines prioritaires pour appuyer le développement et la vitalité de la communauté francophone.

Selon le directeur général de la Direction des affaires francophones de la Saskatchewan, Charles-Henri Warren, ces services sont déterminés et implantés avec l’aide de la communauté francophone à travers le Comité consultatif en matière d’affaires francophones, qui existe depuis 2009.

Le travail du comité aide à faire en sorte que le gouvernement soit plus au courant des défis par rapport à la mise en œuvre de la politique. Le comité offre des recommandations pour ce qui est de la mise en œuvre de la politique, explique Charles-Henri Warren.

Des recommandations annuelles

Le Comité consultatif en matière d’affaires francophones se réunit chaque année pour choisir trois domaines pour lesquels il fait des recommandations.

Par exemple, en janvier dernier, le Comité consultatif a recommandé au gouvernement provincial d’agir pour augmenter le nombre d’immigrants francophones en Saskatchewan.

Michel Dubé affirme que la politique stipule que la province doit adhérer à cette recommandation.

Si, une année après l’autre, on ne bougeait pas sur une recommandation dans un secteur ou dans un autre, c’est parce que ce secteur-là ou cette recommandation-là n’était pas inclus dans la planification stratégique du ministère en question, explique Michel Dubé.

Le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, lors du dépôt du budget provincial le 22 mars 2023.
Membre du Comité consultatif, Denis Simard précise que chaque ministère dispose d’un « champion des services en français », qui a un rôle de relais avec la communauté fransaskoise.
PHOTO : RADIO-CANADA

Le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, est aussi membre du Comité consultatif en matière d’affaires francophones.

Il affirme que chaque ministère dispose d’un «champion des services en Français». Le comité est en lien avec ces champions-là. On peut faire un travail en arrière-scène pour dire comment ça va au ministère de la Justice, quelles sont les avancées que vous faites. C’est une personne qui est reconnue à l’intérieur de son ministère pour jouer ce rôle-là, a soutenu Denis Simard.

Denis Simard reste optimiste quant à l’avenir de la Politique de services en langue française.

Les premiers 10 ans, c’était plus ambigu; les derniers 10 ans, ça s’est beaucoup plus concrétisé. Il y a le Comité consultatif, il y a toutes sortes de choses. Je vous dirai que les prochains 10 ans risquent d’être encore mieux, affirme-t-il.

En 2005, le gouvernement de la Saskatchewan a aussi adopté le drapeau fransaskois comme emblème provincial.

Le but est de reconnaître le français en tant que langue officielle du Canada, et mettre en valeur le patrimoine des francophones et leur contribution importante à la province, peut-on lire sur le site web de la province.

Avec les informations de Bryanna Frankel

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RADIO-CANADA – Garo Jomoian et Wendyam Valentin Compaore, publié le 22 mars 2023

Selon le budget 2023-2024 dévoilé mercredi, le gouvernement de la Saskatchewan prévoit financer la planification de deux écoles fransaskoises, soit une nouvelle école à Prince Albert pour remplacer l’école Valois ainsi qu’une nouvelle école élémentaire à Saskatoon.

PHOTO : RADIO-CANADA / TREVOR A BOTHOREL

Cet investissement arrive après que la province eut pris un engagement, en 2019, pour construire trois écoles francophones à Regina, à Saskatoon et à Prince Albert d’ici 2025.

Ce budget est bien accueilli par le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard.

J’ai le cœur rempli de joie, car l’engagement du gouvernement pour les deux écoles respecte l’entente qui existe avec le CEF sur ces questions-là et nous sommes heureux de l’entendre aujourd’hui a-t-il déclaré.

Il affirme que ce financement va permettre de créer un renouveau, et plus d’espace surtout pour le bonheur de la communauté fransaskoise de Prince Albert.

« Depuis la vente de l’Académie Rivier l’année dernière, la seule option pour l’École Valois était une nouvelle construction. De même, nous sommes heureux de cette annonce longuement attendue pour une nouvelle école élémentaire à Saskatoon »— Une citation de  Denis Simard, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise

Denis Simard rappelle que les planifications des nouvelles écoles font partie d’un processus s’étalant sur plusieurs années. Il ajoute qu’une annonce similaire avait déjà été faite pour une nouvelle école à Regina il y a deux ans et que la construction n’a toujours pas commencé.

« On sait que ça prend du temps, mais on a hâte de voir ça dans les prochaines années. »— Une citation de  Denis Simard, président de l’Assemblée communautaire fransaskoise

Denis Simard se dit aussi heureux des annonces de financement faites dans le nouveau budget provincial par rapport au maintien de la direction des affaires francophones ainsi que des ententes qui se poursuivent avec le Réseau Santé en français de la Saskatchewan (RSFS).

Pour sa part, le directeur général du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), Ronald Ajavon, a aussi salué l’annonce budgétaire du gouvernement provincial. Il rappelle qu’il y a 11 720 ayants droits en Saskatchewan, selon les données de Statistiques Canada, et que les écoles du CEF comptent 2156 élèves, ce qui représente 18,4 % du potentiel réel d’inscriptions.

« Le CEF continuera à travailler avec ses communautés pour répondre aux besoins en infrastructures additionnelles que nous démontrent les chiffres du recensement. »— Une citation de  Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises

Le président du Conseil scolaire fransaskois, Alpha Barry, espère, quant à lui, accueillir plus d’élèves à temps pour la rentrée 2025. Il a aussi félicité le travail de toute la communauté fransaskoise qui a travaillé très fort pour convaincre les autorités provinciales de la nécessité de construire de nouvelles écoles pour les élèves francophones de Prince Albert et de Saskatoon.

Le Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP) a aussi accueilli favorablement l’annonce du gouvernement de la Saskatchewan dans son budget de 2023-2024 sur le début de la planification de construction de deux nouvelles écoles francophones à Prince Albert et à Saskatoon. Il a également la rénovation de l’école francophone de Moose Jaw.

Le CPIP reste cependant prudent par rapport à ce genre d’annonces du gouvernement de la Saskatchewan, car le respect des échéanciers et des budgets alloués ne fait pas partie des pratiques du gouvernement de la Saskatchewan quand il s’agit des projets francophones, a déclaré l’organisme dans un communiqué.

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RADIO-CANADA – Publié le 13 mars 2023

Les Rendez-vous de la francophonie 2023 ont été officiellement lancés à l’Assemblée législative à Regina, lundi. Ils auront lieu jusqu’au 31 mars.

La ministre responsable des Affaires francophones en Saskatchewan, Laura Ross, remet le certificat de reconnaissance des rendez-vous de la francophonie au président de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Denis Simard, le 13 mars 2023.
PHOTO :GRACIEUSETÉ ACF

Selon la ministre responsable des Affaires francophones de la province, Laura Ross, les Rendez-vous de la francophonie sont le signe de la solidification des liens entre la Saskatchewan et la communauté francophone. Ce qui est important, c’est l’existence d’une communauté francophone forte et dynamique , estime-t-elle.

Elle souligne aussi le travail fourni par la communauté francophone par rapport à l’immigration. Laura Ross en veut pour preuve la participation de la communauté à des événements d’envergure comme Destination Canada, de concert avec le gouvernement saskatchewanais.

Selon le président de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, le mois de la francophonie est le moment pour la communauté francophone de signaler sa présence.

Peut-être qu’il y a moyen de sensibiliser les ministères pour qu’ils nous appuient plus dans ce qu’on fait. Tout ça, c’est des choses possibles, précise-t-il.

Lors de la cérémonie, un certificat de reconnaissance des Rendez-vous de la francophonie a également été remis au président de l’ACF.

La porte-parole fransaskoise des Rendez-vous de la Francophonie, Alexis Normand, a quant à elle tenu à faire passer un message à travers une vidéo préenregistrée.

Faut pas se fier aux autres pour connaître notre identité. C’est une décision personnelle, c’est une réflexion personnelle et si vous vous vous identifiez comme francophone, francophile, fransaskois ou comme n’importe quel autre mot que vous voulez utiliser, c’est votre choix, lance Alexis Normand.

Elle croit aussi que le bilinguisme n’est pas quelque chose qui nuira à la francophonie.

Les Rendez-vous de la Francophonie se déroulent tout au long du mois de mars. À l’occasion des célébrations, des activités interactives, des concours, des textes d’auteurs, des vidéos, des balados sont entre autres au programme.

Avec les informations de Sara Maccagnan

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RADIO-CANADA – Julie Landry, publié le 8 mars 2023

Le Comité permanent des langues officielles a voté pour ajouter des séances sur le projet de loi C-13, qui vise à moderniser la Loi sur les langues officielles.

Le projet de loi C-13, qui modifie la Loi sur les langues officielles, est à l’étude au Comité permanent des langues officielles.
PHOTO : RADIO-CANADA

Elle était promise en 2021, a été déboutée, redéposée en 2022 et est encore en examen : la nouvelle mouture de la Loi sur les langues officielles sait se faire attendre. Le projet de loi C-13 pourrait être à l’étude plus longtemps que prévu au Comité permanent des langues officielles. Les francophones qui vivent en situation minoritaire commencent à s’impatienter.

Les libéraux à Ottawa et aussi les communautés francophones hors Québec ont quelque part perdu les commandes du processus, croit Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser (SFU).

Après une courte réunion houleuse, le Comité permanent des langues officielles a décidé de travailler six heures et demie de plus pour débattre du projet de loi C-13.
PHOTO : WEBDIFFUSION DE PARLVU

Le Comité est formé de six libéraux, dont le président, de quatre membres du Parti conservateur, d’un du Bloc québécois et d’une membre du Nouveau Parti démocratique. Cette situation n’est pas à l’avantage des libéraux pour faire avancer les discussions, observe le professeur.

« Les libéraux n’ont pas cru bon de se faire des amis au Comité des langues officielles et donc là, les partis d’opposition, lorsqu’ils travaillent ensemble, sont en fait majoritaires au Comité et peuvent faire comme bon leur semble. »— Une citation de  Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser

Les dossiers qui touchent moins les francophones vivant en situation minoritaire prennent, par conséquent, beaucoup d’importance. On n’est plus dans un débat qui porte sur la francophonie canadienne. On est dans des débats […] qui ne nous concernent pas ou qui nous concernent vraiment indirectement, croit Rémi Léger.

Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser
PHOTO : COURTOISE RÉMI LÉGER

M. Léger était pourtant encouragé de voir, pendant une longue période, que les travaux autour de la modernisation de la loi étaient concentrés sur les intérêts des francophones hors Québec, parce que selon lui, c’est là que le besoin est criant. Mais dans les derniers mois, c’est vraiment la question québécoise, la perspective québécoise, qui a pris le dessus, qui a pris l’avant-plan dans les discussions, constate-t-il, déçu.

L’avocat constitutionnaliste Roger Lepage trouve toutefois important que la Loi sur les langues officielles fédérale reconnaisse la fragilité de la langue française au Québec. Il croit que le gouvernement fédéral devrait appuyer la communauté francophone au Québec.

« Parce que la communauté francophone est encore en train de perdre des plumes au Québec, puis, si les francophones du Québec ne sont pas capables de s’épanouir et de grandir, on aura des maudits problèmes, nous, hors Québec. »— Une citation de  Roger Lepage, avocat constitutionnaliste

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, admet que le dossier s’est éloigné de la francophonie en milieu minoritaire, surtout dans la couverture médiatique, mais elle croit que le travail qui se fait dans les coulisses ne doit pas être sous-estimé.

Gros plan de Liane Roy, souriante.
Liane Roy est la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada.
PHOTO : RADIO-CANADA / CONTRIBUTION

Elle rappelle que les organismes francophones ont fait un travail important dans les six dernières années, et surtout dans les derniers mois, pour s’assurer que l’ensemble des parlementaires s’entendent et puissent adopter ce projet de loi.

Elle a bon espoir que le projet de loi aboutisse.

« Le premier ministre s’est engagé à voir aboutir le projet de loi et aussi à défendre le fait français, défendre la langue française partout au Canada, même au Québec. Donc, pour nous, c’est très important et on va le prendre au mot. »

— Une citation de  Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada

Une loi adoptée avant l’été?

Mardi après-midi, le Comité permanent des langues officielles a voté, à six contre cinq, pour ajouter six heures et demie de discussions sur les amendements proposés à la loi. Les conservateurs et le Bloc québécois en auraient voulu encore plus, entre autres pour débattre de l’article 54 sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale. La séance a été ajournée avant la fin des échanges autour de ce prolongement des discussions.

Interpelé la veille, le président du Comité sénatorial permanent des langues officielles, René Cormier, a exprimé une certaine impatience.

Tout en respectant le processus démocratique en cours à la Chambre des communes, nous ne pouvons que constater l’impatience grandissante de nombreux organismes membres des communautés de langue officielle en situation minoritaire qui attendent l’adoption de ce projet de loi depuis trop longtemps, a-t-il indiqué dans une déclaration par courriel.

La ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, de passage dans les studios de Radio-Canada à Vancouver le 3 mars, s’est exprimée avec confiance.

« Ma priorité numéro un est de faire adopter la Loi sur la modernisation des langues officielles et je crois que d’ici la fin du mois de juin 2023, ce sera fait. »— Une citation de  Ginette Petitpas Taylor, ministre fédérale des Langues officielles

L’avocat Roger Lepage n’ose pas trop espérer un dénouement rapide. Il se souvient que Ginette Petitpas Taylor avait laissé entendre que la loi serait adoptée avant Noël 2022 et que ce serait un beau cadeau. J’attends toujours le père Noël.

Roger Lepage assis dans un bureau.
Roger Lepage estime que le gouvernement fédéral ne prend pas la Loi sur les langues officielles à cœur.
PHOTO : RADIO-CANADA

Me Lepage, qui a comparu deux fois au Comité permanent des langues officielles au sujet de C-13, croyait que tout serait déjà adopté, mais a constaté un grand ralentissement il y a quelques mois.

Moi, ce que je pense, c’est qu’il semble y avoir un manque de vouloir de la part du Parti libéral d’aller de l’avant avec des changements vraiment substantifs qui pourraient nous aider, se désole le Fransaskois.

Rémi Léger, lui, croit aussi qu’il est difficile de s’avancer sur une date d’adoption et se permet d’envisager que le projet de loi puisse mourir au feuilleton, comme son prédécesseur, le C-32.

Le projet de loi a été modifié de façon importante et le travail du Comité n’est pas fini, rappelle-t-il. Il se demande si les libéraux vont encore être en faveur de ce projet de loi avec toutes les modifications.

La FCFA du Canada est plus optimiste. Sa présidente Liane Roy voit le fil d’arrivée et se réjouit des amendements qui ont déjà été accordés à la demande des francophones qu’elle représente.

« On est persuadés que ce projet de loi va aboutir et qu’on aura fait des gains. »— Une citation de  Liane Roy, présidente de la FCFA du Canada

Une fois les travaux parlementaires terminés, le projet de loi C-13 sera étudié par le Comité sénatorial aux langues officielles.

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