Prenez note que cet article ne fait plus l’objet de mise à jour et pourrait contenir des informations désuètes.
RADIO-CANADA – Publié le 30 mai 2023
Parmi les milliers de familles évacuées, plusieurs sont francophones et envoient leurs enfants dans des écoles du CSAP.
Le directeur de l’École secondaire du Sommet, Joël Arsenault, indique qu’au lendemain des évacuations causées par le feu de forêt de Tantallon, le tiers des élèves de son école étaient absents.
Ça fait environ 235 élèves sur une population de 665
, dit-il.
On a beaucoup beaucoup de familles déplacées en raison des évacuations et certaines familles ont déjà la confirmation que la maison est perdue.
Nombreux besoins
Devant autant de besoins, l’école a voulu apporter sa contribution en offrant non seulement les repas et les collations aux jeunes déplacées mais aussi du matériel scolaire et des nécessaires de toilette pour les jeunes qui voudraient se doucher à l’école.
« On a eu un message d’un parent reconnaissant de l’offre du dîner gratuit nous exprimant que de préparer des lunchs de la chambre d’hôtel, ce n’est pas évident. »— Une citation de Joël Arsenault, directeur de l’École secondaire du Sommet
La plupart des gens se sont fait une valise ou peut-être un sac, mais ils ont oublié des choses
, fait remarquer Joël Arsenault.
On prête des ordinateurs portables à ceux qui ont laissé les leurs à la maison, on est en train de donner des bouteilles en plastique […] et il y a des familles qui ont d’autres besoins.
Sauver le bal des finissants
Le directeur évoque entre autres les besoins d’une douzaine de finissants qui n’ont plus accès à leur tenue pour leur bal, prévu vendredi.
Je reçois déjà des courriels de personnes qui ont des robes qu’elles pourraient prêter ou donner pour pouvoir offrir ça aux finissants pour ce vendredi
, indique le directeur.
Malgré tout, beaucoup de jeunes se demandent s’ils ont perdu leur maison et certains ne sont pas près de revenir à l’école parce que leur famille a trouvé refuge chez des amis ou dans de la famille ailleurs dans la province, aussi loin qu’au Cap-Breton.
Ce n’est vraiment pas évident
, admet le directeur.
C’est lourd, dans l’école. On peut ressentir qu’il y a cette tension-là, cette incertitude, mais les gens sont là pour écouter et appuyer comme on peut.
Communauté à la rescousse
Cet élan de solidarité dépasse de loin les murs de l’École du Sommet puisque le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) a lancé une campagne pour amasser des dons à l’intention des sinistrés.
À peine cette campagne annoncée, la communauté a commencé à répondre à l’appel, comme en témoigne Gabrielle Lambert, du groupe École Plus, qui organise la collecte.
On a déjà reçu des dons dans quelques écoles
, dit-elle.
Ça permettra [aux familles déplacées] de se reconstruire et d’aller chercher les choses dont elles ont besoin.
Gabrielle Lambert rappelle que l’aide à la communauté fait partie du mandat de l’organisme scolaire.
C’est un moment difficile
, admet-elle.
N’importe quand, les familles ou les élèves qui ont besoin de parler, ils ont juste à trouver un intervenant d’École Plus. On est là pour répondre à leurs besoins.
Avec les informations des journalistes Michèle Brideau et Héloïse Rodriguez-Qizilbash